5 Réunion Annuelle de Coordination du ... - fao ectad bamako

Point sur le diagnostic et la recherche sur la rage. Sous réseau rage - Dr Paola De
BENEDICTIS (IZSVe Padoue)
Le Dr De Benedictis a introduit son intervention par un rappel de quelques activités de
l’IZSVe de Padoue en 2011 en matière de rage : confirmation de diagnostic et typage des
isolats de Bolivie ; formation de 2 semaines de deux participants d’Ouganda et du Rwanda,
formation intensive de 20 participants du Moyen Orient ; développement de nouveaux outils
ou protocoles de diagnostic (Pan-Lyssa one step PCR ; ELISA versus IFD, typage rapide par
pyro-sequençage).
Elle a ensuite rappelé les objectifs retenus pour le sous réseau rage lors de a réunion
annuelle de coordination du RESOLAB en 2010 et qui étaient de : i) Identifier les lacunes
prioritaires dans la surveillance de la rage (laboratoires et terrain) ; ii) Améliorer l’interaction
et la collaboration entre les services vétérinaires et la santé publique; iii) Impliquer les
autorités nationales dans la sensibilisation des populations. Par ailleurs, les
recommandations de la même réunion demandaient de : i) Renforcer la sensibilisation sur
l'importance et la nécessité de contrôler la maladie ; ii) Encourager les pays à contrôler la
maladie ; iii) Améliorer les capacités techniques pour le contrôle de la maladie.
Dr De Benedictis a confirmé les recommandations des organisations internationales sur les
tests de choix pour le diagnostic de la rage chez les animaux, en indiquant que la technique
de diagnostic de référence de la rage recommandée par l’OIE et l’OMS est
l’Immunofluorescence directe (IFD). Cette technique révèle la nucléoprotéine (NP) qui est
généralement abondant dans les cellules infectées par le virus. Le choix d’un sérum
polyclonal anti-NP est important pour garantir la fiabilité du résultat et pour permettre des
comparaisons inter-laboratoires. L’IFD se caractérise par un niveau élevé de sensibilité et de
spécificité et permet d’avoir les résultats en 1-2 heures. D’autres techniques (isolement viral,
test immunochimique, ELISA et méthodes moléculaires) sont également préconisées par
l’OIE et l’OMS.
Dans le cadre des activités du sous réseau rage, l’IZVe mena en 2011 une enquête sur les
capacités de diagnostic de la rage des laboratoires membres du RESOLAB. Sur les 23
laboratoires du réseau, seuls 17 ont répondu au questionnaire de cette enquête (8 en moins
de 1 mois et 9 après plus de 2 mois). L’analyse des résultats de cette enquête montre que
seuls 9 des 17 laboratoires utilisent en routine au moins une technique de diagnostic de la
rage, 2 prévoient d’utiliser bientôt l’IFD et 2 autres utilisent des techniques différentes de
l’IFD. Les échantillons de cerveau sont habituellement collectés après ouverture du crâne et
la méthode de décalque sur lame est la plus pratiquée. La méthode d’ouverture du crane,
garanti l’exactitude du prélèvement mais pose des risques pour le personnel. Il a également
été noté des contraintes au niveau des conditions de conservation des prélèvements et sur
l’harmonisation des réactifs utilisés. L’enquête a aussi montré que la rage canine reste
prédominante dans les pays (8/17), suivie de la rage des animaux sauvages (1/17). Dr. De
Benedictis nota aussi le nombre réduit d’échantillons testés par les laboratoires membres du
RESOLAB, remarquant que cette situation ne se retrouve pas seulement pour le diagnostic
de la rage mais aussi pour d’autres maladies.
26