Une utilisation non monotone du calcul propositionnel clas - Laurent ...
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l’héritage avec exceptions. La distinction entre connaissances assertionnelles (les exemples) et<br />
connaissances générales y est purement conceptuelle, et n’influe pas sur la structure <strong>du</strong> système ou<br />
de la formule : nous n’avons ni TBox ni ABox.<br />
Le langage <strong>du</strong> <strong>calcul</strong> <strong>propositionnel</strong> est adapté à la représentation de données où ne figurent pas ou<br />
peu de relations entre objets. C'est pourtant un véritable casse tête de construire avec ce seul<br />
langage une base d'exemples dont tous les théorèmes sont utiles. En effet, la représentation obtenue<br />
est absolument <strong>non</strong> mo<strong>du</strong>laire : l'ajout ou la modification d'un exemple imposent parfois des<br />
modifications globales ou bien altèrent une connaissance générale qui décrit inévitablement des<br />
axiomes obtenus par in<strong>du</strong>ction. Nous dirons qu'une base de connaissances qui peut être complétée<br />
ou modifiée dans un certain cadre sans nécessiter de changements diffus est sémantiquement<br />
mo<strong>du</strong>laire. Cette mo<strong>du</strong>larité sémantique permet de concevoir des systèmes facilement, par simple<br />
ajout de données nouvelles. Toutes les approches <strong>du</strong> raisonnement <strong>non</strong> <strong>monotone</strong>, qui visent cette<br />
mo<strong>du</strong>larité, étendent les mécanismes habituels de dé<strong>du</strong>ction pour obtenir des théorèmes reconnus<br />
pertinents sans devoir effectuer à la main les adaptations <strong>non</strong> mo<strong>du</strong>laires normalement requises.<br />
Pour cela, on utilise soit (1) des ajouts au langage (logiques de défaut ([Reiter 80]), logiques modales<br />
([McDermott 82], [Schwind et al. 94]), possibilistes ([Dubois et al. 93])), soit (2) des algorithmes de<br />
transformation partiellement automatisables (complétion de prédicat ([Console et al. 91]), fermeture<br />
d'arbres d'héritage ([Asady et al. 93])), soit (3) des algorithmes en oeuvre à l'exploitation de la<br />
formule (cirsconscription ([Mc Carthy 80], modèles préférentiels en général [Besnard et al. 88]),<br />
statistiques ([Kyburg 83], [Craddock 93])). On trouve dans [Kraus et al. 90] et [Lehmann et al. 92]<br />
une étude détaillée des propriétés des relations de dé<strong>du</strong>ctions <strong>non</strong> <strong>monotone</strong>s. [Schwind et al. 94]<br />
montre que la logique des défauts est d’une puissance expressive moindre que les logiques modales.<br />
Toutes ces approches possèdent des avantages et des inconvénients. Nous nous plaçons dans le cas<br />
(3) (une formule <strong>clas</strong>sique est exploitée sans transformation), arguant <strong>du</strong> fait que les relations <strong>non</strong><br />
<strong>monotone</strong>s d'inférabilité que nous définissons sont intuitives (i.e. leurs effets sont conformes à ce<br />
qu'attend un humain), sont assez riches pour être utilisables, et permettent un degré élevé de<br />
mo<strong>du</strong>larité sémantique. Nous évitons des difficultés pointées par certains auteurs. Asady et<br />
Narayanan ([Asady et al. 93]) discutent des difficultés liées aux algorithmes de plus court chemin<br />
qui nécessitent de mentionner des liens d’héritage redondants dans les logiques terminologiques.<br />
[Console et al. 91] évoque les difficultés liées au contrôle des techniques de complétion de prédicats,<br />
qui permettent d’obtenir de façon dé<strong>du</strong>ctive des théorèmes qui ne peuvent être atteints qu’ab<strong>du</strong>ctivement<br />
dans la formule de départ. [Baader et al. 93] montre dans les logiques terminologiques de<br />
défauts la nécessaire prise en compte d’un ordre partiel sur les défauts pour atteindre les fonctionnalités<br />
voulues.<br />
hypothèse fondamentale<br />
Nous distinguons (a) la théorie qui décrit les propriétés générales <strong>du</strong> monde ("tous les oiseaux<br />
volent sauf les autruches") et les exemples, et (b) le contexte qui justifie un raisonnement à un<br />
moment donné, en décrivant une situation observée sur laquelle on doit raisonner ("je vois une<br />
autruche : vole t'elle?"). Notre approche utilise ce contexte de façon <strong>non</strong> <strong>clas</strong>sique. Habituellement,<br />
étant donnés ψ une formule représentant une théorie, et C une formule représentant une situation