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SANTE MAGAZINE

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<strong>SANTE</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />

Numéro exceptionnel – hors-série<br />

Les traitements de la<br />

coagulopathie n’ont-ils que des<br />

effets positifs ?<br />

Le point sur les anticoagulants<br />

La thérapie génique, un traitement en<br />

progrès<br />

Le développement de la maladie chez les<br />

porteurs sains suite à un accident ou à une<br />

maladie bénigne, révélations<br />

TPE réalisés par FRUMHOLZ Lucie, HUCK Camille et BERTRAND<br />

Lauriane, 1 ères S2, ISP HAGUENAU, 2014-2015<br />

1


SOMMAIRE<br />

Introduction p.3<br />

Les anticoagulants p.4<br />

Les maladies combattues : la thrombose, la phlébite, l’embolie et la<br />

crise cardiaque p.4<br />

Le traitement par anticoagulants p.10<br />

Les effets secondaires : augmentation de risques hémorragiques<br />

p.12<br />

La thérapie génique p.17<br />

Contre la leucémie, l’hémophilie et la drépanocytose<br />

p.17<br />

Le traitement : la thérapie génique p.26<br />

Les complications du traitement : des leucémies aggravées ou<br />

nouvelles p.33<br />

Le développement de la maladie chez des porteurs sains suite à un<br />

accident ou à une maladie bénigne p.35<br />

Des maladies aux symptômes discrets, inconnus du porteur<br />

p.35<br />

Les traitements par transfusion sanguine ou aspirine<br />

p.36<br />

Les effets secondaires de ces traitements : les hémorragies, les<br />

hépatites, la vache folle p.41<br />

Conclusion p.55<br />

Médiagraphie p.56<br />

Remerciements p.64<br />

2


L<br />

a coagulopathie est une famille de maladies causée par des troubles de la coagulation<br />

du sang. La coagulation est la formation d’un caillot sanguin permettant l’arrêt d’un<br />

saignement déclenché par une blessure. La coagulopathie peut être provoquée par un<br />

déficit des facteurs de la coagulation, par une thrombopénie ou une diminution du nombre de<br />

plaquettes due à la prise de médicaments comme l’aspirine ou comme certains antiinflammatoires.<br />

Mais également par l’action d’anticoagulants, par une intoxication à un<br />

produit toxique. La coagulopathie peut engendrer une maladie génétique telle que<br />

l’hémophilie ou simplement des difficultés de circulation. Certaines hémorragies peuvent, à<br />

un stade élevé, en entraîner des plus massives, ce qui peut être mortel pour l’individu.<br />

D'autres maladies sont dues à une insuffisance de fabrication des facteurs de la coagulation<br />

(insuffisance hépatique, carence en certains vitamines, en particulier vitamines C ou K).<br />

Des traitements innovants alliant biologie et chimie ont été développés courant du XXIème<br />

siècle pour combattre les troubles de coagulation et améliorer la vie du malade, qui restait<br />

jusqu’alors très difficile au quotidien.<br />

Les traitements médicaux de la<br />

coagulopathie n’ont-ils que des<br />

effets positifs ?<br />

Au sein de ce magazine médical hors-série, nous allons tout vous révéler tout d’abord sur les<br />

anticoagulants, puis sur la thérapie génique, pour enfin finir par un constat édifient : le<br />

développement de la maladie chez des porteurs sains suite à un accident ou à une maladie<br />

bénigne.<br />

Dans chacune de nos parties, nous allons vous exposer pour quelles maladies sont destinés<br />

chaque traitement visant à vaincre les troubles de coagulation, puis en quoi celui-ci consiste.<br />

Pour finir, nous nous intéresserons aux effets secondaires que peut provoquer le traitement.<br />

3


Les anticoagulants<br />

Les maladies soignées par<br />

anticoagulants<br />

Savez- vous ce qu’est réellement la thrombose ?<br />

Tout d’abord la thrombose est une maladie qui se situe au niveau macroscopique. Cette<br />

maladie consiste à la formation d’un caillot de sang au sein du vaisseau. Il existe deux types<br />

de thromboses, la thrombose veineuse et la thrombose artérielle. La première est la plus<br />

dangereuse et, est également connue sous le nom de phlébite. Elle est due à des mutations<br />

génétiques qui modifient le fonctionnement du système de coagulation et ces mutations<br />

favorisent la formation de ce type de thrombose. La phlébite est dite « superficielle »<br />

lorsqu’elle touche les petites veines situées entre la peau et les muscles ; elle peut<br />

également être appelée « profonde » lorsqu’elle atteint une veine plus importante, le plus<br />

souvent elle est localisée dans les membres inférieures telle que les jambes, les cuisses etc.<br />

Dans le cas où le caillot d’une phlébite « profonde » se détache et provoque une embolie<br />

pulmonaire, c’est-à-dire l’encombrement d’une artère pulmonaire, une consultation<br />

d’urgence s’impose alors. Lors d’interventions chirurgicales, notamment orthopédiques, lors<br />

d’immobilisations prolongées, lors d’une grossesse ou encore lors de longs voyages nous<br />

sommes sujets à avoir des phlébites. Notre mode de vie y est aussi pour quelque chose car<br />

le tabagisme et l’obésité sont également des facteurs qui augmentent les risques de<br />

phlébite. Dans le cas de l’obésité et du tabagisme, les personnes atteintes sont sous<br />

surveillance particulière puisque ces facteurs favorisent des petites lésions vasculaires<br />

formant un terrain propice à la formation et développement des thromboses.<br />

Quelle différence entre l’embolie et la<br />

phlébite ?<br />

Ce document nous montre la différence<br />

entre une embolie, ici pulmonaire, et une<br />

phlébite. L’embolie correspond à une<br />

obstruction brutale d'un vaisseau (plus<br />

généralement d'une artère) due au<br />

déplacement d'un corps étranger (appelé<br />

embole) qui a migré à travers la circulation<br />

artérielle ou veineuse de l'organisme.<br />

Schéma de différenciation entre embolie et phlébite<br />

4


L’exemple de la thrombose artérielle<br />

La thrombose artérielle quant à elle, s’installe de façon progressive. Elle s’effectue par un<br />

dépôt de plaques d’athérome dans la paroi interne de l’artère, c’est une accumulation de<br />

lipides, glucides, de sang et de produits fibreux.<br />

Ces deux documents nous montrent en dessin et par la coupe d’une artère comment les<br />

plaques d’athéromes se forment et quel aspect cela peut bien avoir. Les facteurs favorisants<br />

la formation de ces plaques sont la vieillesse, le tabagisme, l’hypercholestérolémie dû au<br />

« mauvais » cholestérol, le LDL, mais aussi dû au diabète, à l’obésité et à la sédentarité qui<br />

peut entrainer une maladie cardiaque telle que la fibrillation cardiaque. La fibrillation<br />

cardiaque est un trouble cardiaque qui consiste à un manque de coordination des cellules<br />

musculaires de l’oreillette au moment de la contraction ; cela entraine la formation d’un caillot<br />

de sang dans le cœur, celui-ci est alors expulsé dans l’artère et provoque l’AVC, l’accident<br />

vasculaire cérébral.<br />

Quels signes peuvent alerter ?<br />

Le rétrécissement du diamètre des artères dû à la progression de la plaque d’athérome se<br />

traduit par une douleur au niveau des mollets qui apparait lors de la marche et qui oblige la<br />

personne à faire des arrêts, c’est ce que l’on nomme la claudication intermittente. La<br />

distance parcourue avant que la personne ne soit obligée de s’arrêter s’appelle le périmètre<br />

de marche, c’est un indicateur de l’importance de l’atteinte artérielle. Lorsqu’une artère est<br />

totalement obstruée on parle d’ischémie aigüe de membre, celle-ci se traduit par une douleur<br />

brutale et intense dans la jambe, qui devient froide, blanche et parfois insensible. La<br />

thrombose d’une artère à destinée cérébrale peut entrainer un accident vasculaire cérébral,<br />

cela est donc à prendre très au sérieux. On parle d’AIT, Accident Ischémique Transitoire<br />

5


lorsque les symptômes régressent en moins de 24 heures. Pas d’inquiétude, les thromboses<br />

veineuses les plus fréquentes sont celles des membres inférieurs. Cependant il y a deux<br />

types de phlébite, la phlébite dite « superficielle » : la thrombose veineuse qui s’accompagne<br />

d’une inflammation de la veine et la phlébite dite « profonde » qui se traduit par une douleur<br />

au mollet associée à un gonflement et une rougeur.<br />

Les symptômes de la phlébite peuvent être trompeurs parce qu’ils sont variés et parce que<br />

de temps à autre, les phlébites peuvent ne pas être apparentes. Par ailleurs, une des<br />

complications de la phlébite est l’embolie pulmonaire, cela se traduit par un essoufflement,<br />

des palpitations, une douleur au niveau du thorax, des crachats sanglants voire même des<br />

malaises. Cette embolie peut être très grave, de plus elle peut engager le pronostic vital.<br />

Des analyses spécifiques pour la thrombose<br />

Avant de prescrire le traitement adéquat, le patient atteint de thrombose passe une analyse<br />

sanguine dans un laboratoire d’analyse médicale. Son nombre de globules rouges, son taux<br />

d’hémoglobine ainsi que son taux d’hématocrite et le nombre de leucocytes présents dans<br />

son sang sont contrôlés. Quatre tests sont alors réalisés : le taux de prothrombine, un<br />

facteur de coagulation, le temps de céphaline Kaolin, qui correspond au temps mis par du<br />

plasma auquel on a retiré les plaquettes, pour se coaguler en présence de céphaline qui est<br />

une substance produite par l’organisme et qui constitue l’essentiel de la membrane des<br />

cellules, les D-dimères, qui sont des produits de la dégradation de la fibrine. La fibrine est<br />

une protéine entrant dans la constitution de la majeure partie du caillot sanguin, et le<br />

fibrinogène, une protéine soluble synthétisée par le foie.<br />

Les facteurs de coagulation sont dosés. Pour définir l’origine de l’anomalie des analyses<br />

complémentaires sont effectuées à Paris. Une seule machine appelée Stago réalise les<br />

quatre tests de thrombose en trois minutes.<br />

Le tube contenant le sang à analyser est piqué, centrifugé pendant dix minutes puis placé<br />

dans la machine Stago. Au préalable a été ajouté un anticoagulant citrate dans le tube.<br />

Pour réaliser ce test il ne faut pas être à jeun. Le laborantin doit faire attention à vérifier<br />

l’absence de caillot dans le tube, qu’il n’y ait donc pas de coagulation.<br />

6


Les valeurs de référence de prothrombine sont de 100 % mais un patient atteint de<br />

thrombose à une dose nettement inférieure. Un anticoagulant rétablit ce taux entre 30 et<br />

70%.<br />

Les patients atteints de thrombose ont également un temps de céphaline kaolin trop long. Ici<br />

notre patient anonyme n’a qu’un taux de prothrombine de 66% et un temps de céphaline<br />

kaolin de 53.3 secondes alors qu’il devrait être inférieur à 40%. D’ailleurs le temps du témoin<br />

est quant à lui de 28.5 secondes. Le patient doit donc être traité aux anticoagulants (cf : 3 ème<br />

page de relevé d’analyses). Même sous traitement, il continue d’être suivi, surtout s’il est<br />

traité avec l’anticoagulant Previscan qui fait varier fortement et très sensiblement le taux de<br />

prothrombine. En effet, ce médicament fait baisser ce taux qui doit tout de même rester dans<br />

la norme fixée par l’intervalle de 30 à 70% de taux de prothrombine sous anticoagulants.<br />

Les traitements existants<br />

Les traitements ne sont pas similaires pour les deux types de thromboses.<br />

Le premier traitement : les anticoagulants : principes & formes<br />

Tout d’abord les traitements contre la thrombose veineuse sont les anticoagulants, des<br />

médicaments permettant la fluidification du sang afin d’éliminer ou d’éviter la formation des<br />

caillots. Cependant il existe deux types d’anticoagulants, ceux par voie orale et ceux qui se<br />

font par injections. Les anticoagulants injectables sont majoritairement utilisés pour une<br />

action rapide, par exemple lorsqu’une embolie est diagnostiquée. Ils sont utilisés pour des<br />

durées assez courtes. Ce médicament est prescrit à petite dose afin de prévenir un risque de<br />

thrombose, à forte dose pour traiter une thrombose veineuse, une phlébite ou bien encore<br />

une embolie pulmonaire. Cette forme d’anticoagulant peut être de l’héparine ou du<br />

fondaparinux. Les anticoagulants par voie orale, quant à eux sont utilisés dans le traitement<br />

ou dans la prévention d’un accident thromboembolique. Ce type d’anticoagulant est prescrit<br />

pour une durée assez longue voire pour toute la vie. Les anticoagulants bloquent<br />

partiellement l’activité des vitamines K, celles-ci se trouvent dans notre alimentation (par<br />

exemple dans les légumes verts, le fromage …) et permettent la coagulation du sang.<br />

Depuis 2009 de nouveaux anticoagulants oraux ont été commercialisés, les NACO, comme<br />

le dabigatran, l’apixaban et le rivaroxaban. Cette nouvelle sorte d’anticoagulants est très<br />

pratique car ils ont une action directe, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas besoin de l’intervention<br />

d’autres substances pour devenir actifs comme c’est le cas pour l’héparine. Ce médicament<br />

est de petite taille et agit au sein même du caillot sanguin ; il ne nécessite également pas de<br />

dosages sanguins de routine contrairement aux autres anticoagulants utilisés auparavant. Le<br />

dabigatran, l’apixaban et le rivaroxaban préviennent les évènements thromboemboliques<br />

veineux en chirurgie orthopédique (prothèse de genou ou de hanche), préviennent les<br />

accidents vasculaires cérébraux, des thrombophlébites et des thromboembolies au cours de<br />

la fibrillation auriculaire. Le raviroxaban traite en plus la thrombose veineuse profonde et<br />

permet la prévention des récidives. Pour ces trois anticoagulants oraux, les doses et la<br />

durée du traitement sont variables.<br />

10


Face à la thrombose artérielle, de multiples traitements s’offrent aux patients<br />

Le traitement de la thrombose artérielle est quant à lui tout à fait différent. Il faut modifier ses<br />

habitudes de vie comme par exemple arrêter le tabac, contrôler son poids, équilibrer le<br />

diabète, l’hypertension artérielle et l’hypercholestérolémie. C’est plutôt une prise en charge<br />

des facteurs des risques vasculaires. Cependant un traitement médical existe tout de<br />

même ; pour vaincre ce problème il faut prendre de l’aspirine ou du clopidogrel qui sont des<br />

antiagrégants plaquettaires. Ces médicaments limitent l’accumulation des cellules sanguines<br />

sur la plaque d’athérome et sur les statines, des médicaments qui luttent contre<br />

l’hypercholestérolémie. Il existe également des traitements hypertenseurs qui se sont<br />

montrés bénéfiques contre l’athérosclérose. L’athérosclérose est la perte d’élasticité des<br />

artères due à la sclérose, qui elle est provoquée par une accumulation de corps gras que ce<br />

soit les lipides ou le cholestérol LDL au niveau d’une des trois membranes qui enveloppe<br />

certains organes. Lorsque l’atteinte est plus grave un traitement endo-vasculaire est prescrit.<br />

Il s’agit d’une dilatation de la portion d’artère, qui a été rétrécie à cause des plaques<br />

d’athérome, avec ou sans la mise en place d’un stent, cette opération ne nécessite pas de<br />

chirurgie. Les images ci-dessous nous montrent l’efficacité de la pose de ce stent ; le stent<br />

ressemble à un ressort.<br />

Schéma illustrant l’action du stent dans le traitement de la thrombose artérielle<br />

La pose de ce stent ne recourt donc pas à la chirurgie, mais un traitement chirurgical existe<br />

quand même. Ce traitement nécessitant la chirurgie se nomme pontage, un pontage est la<br />

mise en place d’une prothèse vasculaire. Il existe un deuxième traitement chirurgical : une<br />

thrombo-endartériectomie, cette opération consiste à enlever la plaque d’athérome<br />

responsable du rétrécissement.<br />

11


Les effets secondaires présentés par<br />

ces traitements<br />

Tout traitement possède des effets secondaires plus ou moins graves.<br />

Les anticoagulants sont prescrits lorsque le patient présente une thrombose veineuse ou<br />

toute autre maladie traitée par anticoagulants telle que la fibrillation auriculaire, l’embolie<br />

pulmonaire, l’embolie cardiaque… .<br />

Pour la vitamine K…<br />

L’anti-vitamine K présente de nombreux effets secondaires auxquels on ne pense pas<br />

directement. Lorsque celui-ci est pris avec d’autres médicaments, son efficacité ou sa<br />

toxicité peut être modifiée ainsi que ceux des autres médicaments. Ce médicament présente<br />

des risques hémorragiques, pouvant provenir de la surdose, tel que la gingivorragie :<br />

saignement de type hémorragique au niveau des gencives, l’épistaxis : des saignements du<br />

nez, l’hématurie qui est une émission de sang au niveau urinaire mais aussi le méléna qui<br />

est une émission de sang noir par l’anus. Ce qui est embêtant avec cet anticoagulant est que<br />

le patient n’a pas le droit de prendre de l’aspirine, ni ses dérivés car cela va potentialiser<br />

l’action des anticoagulants, il faut donc préférer le paracétamol. De plus le patient doit<br />

obligatoirement porter sur lui une carte indiquant que celui-ci est sous anticoagulants. La<br />

personne sous anti-vitamine K doit éviter de manger des aliments contenant de la vitamine K<br />

tels que les brocolis, du chou, de la chicorée, des épinards, de la laitue, de l’huile de colza<br />

ou du soja et bien d’autres aliments encore. La vitamine K peut être créée par le corps. En<br />

effet, les bactéries du côlon sont les premiers producteurs de l’organisme. L’anti-vitamine K<br />

étant un anticoagulant oral prescrit à long terme, le patient devant prendre ce médicament, il<br />

se doit de faire des tests mensuels sous la forme de prises de sang. Pourtant un moyen de<br />

contrôler sa coagulation à domicile existe mais reste très coûteux. On appelle cela l’auto<br />

surveillance du taux de coagulation. Ce système consiste à faire un test assez rapide à l’aide<br />

d’un appareil d’auto mesure. Cette auto surveillance s’est avérée très utile car elle a permis<br />

de réduire les accidents thromboemboliques ou encore des accidents hémorragiques. En<br />

2011, la prise d’anti-vitamine K a causé 17 000 hospitalisations ainsi que 4 000 décès. En<br />

2012 et en 2013, on dénombre 5 000 décès.<br />

Pour le Pradaxa…<br />

Qu’est-ce que le Pradaxa ?<br />

Deux molécules différentes entrent dans la composition de médicaments anticoagulants, le<br />

dabigatran (Pradaxa ®) et l’héparine, sont suspectées de provoquer de graves problèmes de<br />

santé. Le Pradaxa est élaboré par le Laboratoire Boerhinger et entraine des hémorragies. Le<br />

Laboratoire Boerhinger a publié les chiffres de décès chez des patients traités par ce<br />

médicament. Au total, il y a eu 260 décès directs et 80 cas suspects dans lequel une<br />

hémorragie grave a été mêlée à d’autres causes. Depuis sa vente, cela correspond en<br />

moyenne à 63 cas par an par tranche de 100 000 patients. Ce médicament augmente le<br />

risque de saignement et peut causer des hémorragies fatales.<br />

12


Les pertes de sang peuvent être dues à la baisse de l’hémoglobine, pigment de coloration<br />

rouge contenu par les globules rouges permet le transport de l’oxygène, et/ou de<br />

l’hématocrite, qui est le rapport du volume de sang total sur le volume de globules rouges ou<br />

encore de l’hypotension aussi nommée la pression artérielle.<br />

Le composant du dabigatran est l’étéxilate de dabigatran, celui-ci se transforme en<br />

dabigatran après absorption digestive, comme nous le montre les écritures topologiques de<br />

la page suivante.<br />

Présentation du médicament Pradaxa<br />

L’héparine qui est donnée par injection a pour formule brute C 12H 19NO 20 S 3, sa molécule :<br />

13


Formules topologiques d’étéxilate de dabigatran à gauche et de dabigatran à droite<br />

La transformation de l’étéxilate de dabigatran en dabigatran est très rapide.<br />

L’étéxilate de dabigatran a pour formule brute : C 34H 41N 7O 5 , alors que le dabigatran a pour<br />

formule brute C 25H 25N 7O 3. Entre les deux formules les nombres de carbone, d’hydrogène et<br />

d’oxygène sont totalement différents. La molécule de départ possède les plus grands<br />

coefficients du fait de la transformation.<br />

Ses principaux effets secondaires<br />

Le tableau de comparaison ci-dessous nous expose les principaux effets secondaires du<br />

dabigatran en pourcentages et en fonction des doses ingérées de soit 110 mg ou soit 150<br />

mg. Grâce à ce tableau nous pouvons constater que l’effet secondaire le plus fréquent est la<br />

dyspepsie, ce sont des troubles digestifs. Cet effet a lieu pour 11.8% et 11.3% des patients.<br />

Il se pourrait que cet effet soit dû à la base de l’acide tartrique, principal acide présent dans<br />

le vin et dont les ions mettent en évidence la présence d’aldéhydes (composé organique<br />

comprenant une fonction aussi appelé groupement H-C=O), présent au départ dans<br />

l’étéxilate de dabigatran.<br />

14


VARIABLE<br />

DABIGATRAN 110 mg (N = DABIGATRAN 150 mg (N =<br />

6015)<br />

6076)<br />

Dyspepsie (troubles digestifs) 707 (11,8%) 688 (11,3%)<br />

Vertiges 486 (8,1%) 506 (8,3%)<br />

Dispnea (respiration difficile) 557 (9,3%) 580 (9,5%)<br />

Œdème périphérique (gonflement<br />

473 (7,9%) 478 (7,9%)<br />

pied, jambe et cheville)<br />

Fatigue 399 (6,6%) 401 (6,6%)<br />

Toux 344 (5,7%) 348 (5,7%)<br />

Douleur thoracique 312 (5,2%) 377 (6,2%)<br />

Mal au dos 316 (5,3%) 314 (5,2%)<br />

Arthralgie (douleurs articulaires) 270 (4,5%) 335 (5,5%)<br />

Rhinopharyngite 337 (5,6%) 330 (5,4%)<br />

Diarrhée 377 (6,3%) 397 (6,5%)<br />

La fibrillation auriculaire (trouble du<br />

330 (5,5%) 357 (5,9%)<br />

rythme cardiaque)<br />

Infection des voies urinaires 273 (4,5%) 289 (4,8%)<br />

Infection des voies respiratoires<br />

288 (4,8%) 285 (4,7%)<br />

supérieures<br />

Événement indésirable grave 33 (0,5%) 34 (0,6%)<br />

Non-événement indésirable grave 101 (1,7%) 109 (1,8%)<br />

Les principaux effets indésirables de l’héparine sont des risques de saignement et<br />

d’hémorragie. Lorsque celle-ci est mal dosée, elle peut entraîner une insuffisance de<br />

plaquettes dans le sang, ce phénomène se nomme la thrombopénie.<br />

Il existe deux types d’héparine, l’héparine non fractionnée et l’héparine de bas poids<br />

moléculaire. Les effets secondaires sont divergents. Pour l’héparine de bas poids<br />

moléculaire, les effets secondaires sont la création de thrombopénies, qui est une baisse des<br />

plaquettes sanguines, des hémorragies légères ainsi que des hématomes au point<br />

d’injection. Les effets secondaires de l’héparine non fractionnée sont légèrement plus<br />

graves : il y a des hémorragies tels que la gingivorragie, l’épistaxis, l’hématurie, le méléna<br />

etc. Il y a également formation de thrombopénies, de nécroses, l’arrêt non naturel du<br />

fonctionnement d’une ou de plusieurs cellules cutanées au point d’injection ou encore des<br />

éruptions cutanées allergiques.<br />

15


Des soupçons de dangerosité dans plusieurs pays<br />

L’héparine est soupçonnée d’être dangereuse, c’est une molécule cultivée à partir de<br />

muqueuse intestinale porcine ou avec des matières premières bovines. Il y aurait un risque<br />

de transmission de l’Encéphalopathie Spongiforme Bovine (ESB), ou "maladie de la vache<br />

folle" si l’animal en était atteint. L’héparine d’origine bovine a donc été interdite aux Etats-<br />

Unis et en Europe.<br />

Aujourd’hui, seule l’utilisation de la muqueuse de porc est autorisée. En 2008, des effets<br />

secondaires graves avaient été constatés en Allemagne et aux Etats-Unis conduisant à 81<br />

décès à cause de lots fabriqués à partir de matières premières chinoises ayant un problème<br />

d’hygiène sanitaire. 130 décès et 800 réactions allergiques violentes dans plusieurs pays,<br />

tout particulièrement aux États-Unis et en Allemagne ont été recensés.<br />

En janvier 2008, l’agence chargée du contrôle des médicaments, l’agence américaine Food<br />

and Drug Administration a été alertée par une série d’accidents graves survenus chez des<br />

patients traités par voie intraveineuse avec de l’héparine sodique.<br />

Le cas particulier chez les femmes enceintes<br />

Un cas particulier existe lorsque la femme est enceinte. Les femmes enceintes<br />

thrombophiles depuis 1990 se voient prescrire de l’héparine à faible poids moléculaire afin<br />

de prévenir la formation d’un caillot de sang dans le placenta qui peut donner lieu à une<br />

fausse couche, à une hypertension artérielle et un retard de croissance pour le bébé qui se<br />

traduit par un faible poids à la naissance du nouveau-né. Dans l’étude du docteur Marc<br />

Roger, un canadien, celui-ci a réalisé que ces injections d’héparine sont inutiles lors de la<br />

grossesse. Ces injections pourraient même causer des effets nuisibles mineurs : une<br />

augmentation des saignements et des déclenchements du travail et la réduction de l’accès à<br />

l’anesthésie pendant l’accouchement.<br />

L’exemple des stents<br />

Pour soigner la thrombose artérielle, on peut poser un stent, celui-ci aussi pose quelques<br />

problèmes ; les patients se plaignent de douleurs au bras ainsi qu’au foie. Cependant le<br />

risque d’hémorragie est moins fréquent, surtout au niveau cérébral. Mais comme pour toute<br />

intervention, des risques peuvent survenir pendant ou après la procédure. L’artère peut<br />

rétrécir au même endroit entre trois et six mois après la pose du stent, ou bien l’artère peut<br />

se boucher complètement à cause d’une thrombose sur le stent ; cela ne représente que 2 à<br />

3% des cas. Le dernier risque est lorsque l’on a eu un accident grave, le patient peut<br />

décéder, ce risque représente malheureusement 40 % des cas.<br />

16


La thérapie génique, un<br />

traitement en progrès !<br />

Les maladies génétiques combattues<br />

Les maladies génétiques sont dues à une anomalie sur un gène entraînant un défaut de<br />

fonctionnement d’une protéine. En effet, puisque celle-ci est produite par un gène transcrit<br />

puis traduit différent de celui d’un individu sain, son rôle en est donc modifié. Les maladies<br />

génétiques héréditaires les plus fréquentes dans le monde concernent l’hémoglobine qui est<br />

le constituant protéique majeur du transport de l’oxygène dans le sang. Selon une étude<br />

publiée par l’Organisation Mondiale de la Santé, 300 000 enfants naissent chaque année<br />

avec une forme grave de maladie de l’hémoglobine. Parmi cette large famille de maladies,<br />

les plus courantes sont la drépanocytose et la bêta-thalassémie. En France, on dénombre<br />

plus de 7 000 personnes atteintes de drépanocytose.<br />

Ces maladies sont mortelles dans la petite enfance en l’absence d’une prise en charge<br />

clinique. De plus, les traitements palliatifs, comme les transfusions sanguines, sont lourds et<br />

génèrent des effets secondaires importants. Enfin, la greffe de moelle osseuse, un autre<br />

traitement possible, n’est envisageable que pour une minorité de malades. La thérapie<br />

génique est un traitement alternatif prometteur pour ces maladies génétiques.<br />

L’hémophilie, une maladie rare mais qui n’en reste pas moins la « maladie des rois »<br />

Vous avez dit hémophilie ?<br />

L'hémophilie est une maladie<br />

héréditaire liée au chromosome X et<br />

se caractérisant par un trouble de la<br />

coagulation du sang entraînant<br />

l'apparition de saignement le plus<br />

souvent de façon prolongé.<br />

Le chromosome X responsable est<br />

celui de la mère. Autrement dit cette<br />

maladie est uniquement transmise<br />

par les mères au garçon qui<br />

développe l'hémophilie.<br />

17


Les filles quant à elles ne présentent pas l'hémophilie à part dans quelques cas mais alors la<br />

maladie n'est pas grave. Une femme qui est porteuse du gène de la maladie aura, dans ces<br />

conditions, la moitié de ses fils hémophiles et la moitié des filles qui sont porteuses du gène<br />

mais ne présentent pas la maladie sauf exceptionnellement pour les formes mineures. Les<br />

autres enfants aussi bien les filles que les garçons sont indemnes de la maladie c'est-à-dire<br />

ne seront pas hémophiles. À l'opposé un malade hémophile homme va transmettre le gène<br />

anormal à toutes ses filles qui deviennent alors porteuses du gène mais les fils de ce père<br />

sont indemnes. En effet les hommes ne possèdent qu’une copie du chromosome X<br />

contrairement aux femmes qui en ont deux. Elles peuvent être porteuses mais pas affectées.<br />

Arbre généalogique de la transmission de l’hémophilie A par exemple au sein d’une famille<br />

Quelques chiffres :<br />

On dénombre 350 000 hémophiles dans le monde dont 70 000 traités, 6000 en France et<br />

environs 50 nouveaux cas par an soit l’incidence d’une naissance sur 10 000.<br />

17 avril : Journée mondiale de l’hémophilie. Le but de cette journée est de sensibiliser le<br />

public à la maladie génétique pour aider les malades atteints et faire avancer la recherche.<br />

Quels symptômes et quelles conséquences sur la vie du malade ?<br />

Cette anomalie grave peut handicaper fortement la vie du malade. Il ne saigne pas plus<br />

abondamment mais plus longtemps car le caillot formé n’est pas assez solide pour stopper<br />

l’hémorragie.<br />

Les symptômes cliniques, autrement dit le phénotype macroscopique se distinguent en trois<br />

catégories :<br />

<br />

Les hémorragies cérébrales : les saignements ont lieu au niveau cérébrale et sont<br />

très difficiles à contrôler et sont les plus mortels. Les symptômes sont les suivants :<br />

18


- maux de tête inhabituels<br />

- une somnolence<br />

- des douleurs au niveau de la nuque<br />

- une faiblesse subite d'une jambe ou d'un bras<br />

- des vomissements répétés, un comportement inhabituel<br />

- perte d'équilibre<br />

- vision double<br />

<br />

Les hémorragies musculaires : ou hématome provienne de la compression d'un<br />

vaisseau ou d'un nerf. Le temps de formation de caillot après une blessure interne ou<br />

externe est long et lent et peut donc entraîner hématomes ou hémorragies interne ou<br />

externe plus ou moins graves.<br />

Les saignements externes sont le plus souvent facilement maitrisables mais les<br />

hémorragies internes plus fréquentes peuvent être plus graves (avec des impacts au<br />

niveau des articulations (hémarthroses) ou des muscles (hématomes)).<br />

Les hémarthroses c’est-à-dire les saignements au niveau d’une articulation :<br />

l'articulation gonfle, devient chaude, et la mobilisation est de plus en plus<br />

douloureuse jusqu'à entraîner, dans certains cas, une immobilisation forcée. Sans<br />

traitement adéquat, les saignements répétitifs engendrent une destruction de<br />

l'articulation qui peut être définitive: c'est l'arthropathie hémophilique. Les articulations<br />

les plus fréquemment concernées sont les coudes, les genoux et les chevilles.<br />

Les hémorragies peuvent être, dans les cas les plus sévères (activité du facteur<br />

coagulopathique ≤1%) lorsqu’elles sont très fréquentes, très dangereuses voir mortelles pour<br />

l’individu atteint. Dans les cas d’hémophilie dite modérée (entre 1 et 5% d’activité du facteur<br />

de coagulation, il existe un risque de saignement prolongé en cas d'intervention chirurgicale<br />

ou dentaire sans risque vital. De 5 à 25%, l’hémophilie est qualifiée de mineure: les<br />

hémorragies sont rares et le patient peut ne jamais présenter un trouble du saignement. Audelà<br />

de 50% il y a absence d'hémophilie.<br />

L’origine de l’anomalie se situe aux niveaux des phénotypes cellulaires et moléculaires :<br />

l’observation d’une multiplication rapide des cellules du foie produisant un facteur manquant<br />

provoque la prolifération de la maladie au niveau de tout l’organisme. Le facteur déficient<br />

résulte de la mutation sur le gène F8 ou F9 des facteurs de coagulopathie VIII ou IX. Selon<br />

le gène muté, l’hémophilie est qualifiée de type A, la plus fréquente causé par mutation du<br />

facteur VIII ou B, par le facteur IX. Il existe aussi une hémophilie de type C mais qui est<br />

vraiment rarement observée chez les hémophiles.<br />

Pourquoi la « maladie des rois » ?<br />

L’hémophilie a pris pour surnom « la maladie des rois » car elle s’est énormément répandue<br />

dans les familles royales, par alliance notamment entre royautés et plus particulièrement en<br />

Angleterre. En effet, la reine Victoria, à l’origine de la mutation et porteuse du gène déficient,<br />

et son mari Albert de Saxe de Cobourg ont été les parents d’une lignée fortement frappée<br />

par la maladie, causant un nombre élevé de morts précoces par hémorragie cérébrale dans<br />

la famille royale. Résultats : 1 fils, 4 petits-enfants et 7 arrière-petits-enfants hémophiles et<br />

une maladie transmise dans les cours d’Allemagne, d’Espagne et de Russie.<br />

19


La drépanocytose, la maladie de l’hémoglobine la plus fréquente au monde<br />

Qu’est-ce que la drépanocytose ?<br />

La drépanocytose, aussi appelée anémie falciforme est une maladie non contagieuse,<br />

génétique, héréditaire, atteignant les globules rouges aussi appelés hématies du sang, qui<br />

présentent une forme de croissant ou de faucille.<br />

C’est la maladie la plus fréquente des maladies de<br />

l’hémoglobine avec 50 millions de patients dans le monde,<br />

localisés surtout dans les zones du monde où sévit le<br />

paludisme. On dénombre 350 nouveaux cas par an en<br />

France.<br />

Observation au microscope optique d’hématies saines et falciformes<br />

Cette maladie génétique se traduit par une altération de l’hémoglobine appelée HbS en<br />

opposition à la saine nommée HbA. Elle n’a pas perdu sa capacité à fixer le dioxygène qui<br />

est sa fonction physiologique, mais elle se polymérise, c’est-à-dire qu’elle forme un liage des<br />

HbS pour former de longues chaînes rigides qui sont à l’origine de la forme en faucilles des<br />

globules rouges.<br />

Quelle est l’origine de cette maladie ?<br />

La drépanocytose provient d’une mutation au niveau du gène de la globine β. Un nucléotide<br />

est substitué par un autre.<br />

La conséquence de cette substitution est l’incorporation d’un acide aminé différent au<br />

moment de la traduction du gène en ARN messager pour devenir une protéine.<br />

Le changement confère des propriétés physico-chimiques différentes.<br />

Par exemple, dans la séquence d’ADN, l’adénine est remplacée par la thymine, ce qui donne<br />

une séquence totalement différente dans le brin transcrit et donc une protéine différente de<br />

celle produite par un individu sain. GTG ---- GAG<br />

Dans ce cas, l’acide glutamique d’un individu sain est substitué par la valine.<br />

L’acide glutamique possède une charge négative alors que la valine possède deux<br />

groupements méthyl (CH3) qui rendent l’acide aminé hydrophobe : il développe une peur<br />

morbide de l’eau.<br />

Ces hémoglobines altérées s’agrègent et se polymérisent de manière à se protéger du<br />

solvant aqueux tandis que les HbA, grâce à leur acide aminé chargé négativement, se<br />

repoussent, prévenant leur polymérisation.<br />

20


Les deux protéines produites le premier par un patient drépanocytaire et l’autre par un individu sain<br />

Comment observer en laboratoire cette anomalie ?<br />

L’HbS peut être observée et comparée à l’HbA grâce à un test de déplacement par<br />

électrophorèse. L’HbA est plus négative à cause de l’acide carboxyle COO- que l’HbS donc<br />

l’HbA se déplace plus loin que l’HbS dans le gel d’agarose, ce qui permet au biologiste de<br />

repérer si échantillon sanguin est porteur ou non de la maladie.<br />

Résultat du déplacement par électrophorèse des hémoglobines d’une malade, d’un porteur sain et d’un individu<br />

sain lors du TP Openlab du 20 novembre à l’Institution Sainte Philomène de Haguenau<br />

Une analyse médicale peut également mettre en évidence la drépanocytose. Pour cela, le<br />

laborantin effectue une énumération sanguine en hématologie (branche de la médecine qui<br />

étudie le sang et ses maladies) grâce à un automate appelé Cismex. Il compte les hématies,<br />

la dose d’hémoglobine et l’hématocrite qui correspond au volume de globules rouges par<br />

rapport au volume sanguin total. S’il un problème dans la formule est détecté par la machine,<br />

le laborantin élabore une lame qu’il colore et qu’il observe au microscope optique afin de<br />

déceler les hématies falciformes.<br />

L’hémoglobine, la protéine de transport de l’oxygène, responsable de la<br />

drépanocytose<br />

Une hémoglobine est constituée de 4 globines : deux α et deux β. Les globines sont des<br />

sous-unités de la protéine transporteur. Les globines sont des polypeptides composés<br />

d’environs 150 acides aminés.<br />

Cette protéine est, comme dit précédemment, responsable du transport de l’oxygène dans le<br />

sang. Son lieu de fonctionnement se situe donc dans les globules rouges ou hématies.<br />

21


Chaque globine a la capacité de se fixer à une molécule d’O2 via son hème qui n’est autre<br />

qu’une molécule dérivée d’une porphyrine qui est une classe de molécules formées par une<br />

synthèse biochimique. Sa structure est en couronne et lorsqu’elle est dotée d’un atome de<br />

fer, elle va permettre le transport de l’oxygène. C’est donc un composant de l’hémoglobine.<br />

En son centre se trouve un atome de fer ferreux Fe2+ responsable de la couleur rouge de<br />

l’hémoglobine.<br />

Structure de la molécule d’hémoglobine et de la position de l’hème au sein de celle-ci<br />

Structure de l’hème dont son centre est un atome de Fer (II) au sein d’une molécule de porphyrine en couronne<br />

Un enfant porte la maladie drépanocytaire dans le seul cas où, lors de la mitose (télophase),<br />

la cellule fille contient et le chromosome mono-chromatidien malade de la mère et celui du<br />

père, autrement dit si la paire de chromosomes est constituée de deux chromatides portant<br />

chacune le gène défaillant, souvent localisé sur le 11 e allèle.<br />

22


Les phénotypes drépanocytaires<br />

Phénotype<br />

Ensemble des caractéristiques<br />

Moléculaire<br />

Désoxyhémoglobine fibreuse, rigide<br />

- Mutation sur la séquence du gène qui<br />

code β-Hb (T à la place d’un A) =<br />

valine au lieu de l’acide glutanique.<br />

Cellulaire<br />

Hématies falciformes<br />

Macroscopique / Clinique - Irrégularité de la croissance des<br />

doigts<br />

- Anémie – essoufflement<br />

- Jaunisse (aux yeux)<br />

- Fatigue<br />

- Obstructions des petits vaisseaux<br />

(capillaires)<br />

- Troubles articulaires<br />

- Nécroses des tissus osseux<br />

L’Hémoglobine rigide donne des globules rouges déformés qui ne circulent pas ou mal dans<br />

les petits vaisseaux qui donnent des troubles circulatoires et donc une mauvaise<br />

oxygénation puisque ce sont les globules rouges qui apportent l’oxygène aux organes. C’est<br />

la drépanocytose.<br />

Les phénotypes dépendent du génotype et aussi de l’environnement qui peut augmenter le<br />

risque de crises comme par exemple un séjour en altitude, la pratique d’un sport intensif ou<br />

un voyage en avion. Ces conditions favorisent la libération du dioxygène par l’hémoglobine<br />

et dans le cas de ralentissement de la circulation sanguine, les causes peuvent être le port<br />

de vêtements serrés ou le froid.<br />

La leucémie ou le cancer du sang<br />

Petite définition<br />

La leucémie est un cancer naissant dans les cellules souches du sang. Elle est appelée<br />

cancer du sang et se développe dans le sang, la rate, les ganglions ou la moelle osseuse.<br />

Elle se caractérise par une production exagérée de précurseurs des globules blancs dans la<br />

moelle osseuse et le sang.<br />

La leucémie est donc une anomalie du nombre de globules blancs appelés plus<br />

scientifiquement lymphocytes.<br />

23


Distinction entre deux types totalement différents de leucémie<br />

Il existe deux types de leucémie : la leucémie aigüe et la leucémie chronique. La première<br />

frappe préférentiellement l’enfant et l’adolescent de manière rapide tandis que la seconde<br />

touche préférentiellement les adultes. La leucémie chronique est une maladie incurable avec<br />

une progression lente chez la majorité des patients. C’est la leucémie la plus fréquente en<br />

Europe. Même si son évolution est normalement lente, elle peut ensuite évoluer<br />

agressivement, c’est le syndrome de Richter.<br />

Une maladie qui touche les cellules souches, en quoi sont-elles différentes des<br />

autres cellules ?<br />

Une cellule souche est une cellule indifférenciée qui est capable de s’auto-renouveler, de se<br />

différencier en d’autres types cellulaires et de proliférer en culture. Elle est issue de<br />

l’embryon ou du fœtus ou encore de tissus adultes avec ou sans transformation pouvant être<br />

obtenues par transfert de noyau. Ses propriétés lui permettent de pouvoir se régénérer ou<br />

recréer des tissus détruits, c’est la thérapie cellulaire. Par exemple, le globule rouge est doté<br />

d’une durée de vie 120 jours au bout desquels il se renouvelle.<br />

La cellule souche se divise en deux types de cellules : lymphoïde ou myéloïde et peut, par la suite, devenir soit<br />

une hématie, soit une plaquette, soit un globule blanc.<br />

Quels sont les phénotypes de la leucémie ?<br />

A l’échelle moléculaire est observée un taux anormalement élevé de globules blancs par<br />

rapport aux globules rouges en défaut. Cette prolifération est celle, en fait, des précurseurs<br />

des globules blancs, qui ont subi un arrêt de leur transformation en cellules blastes (jeunes<br />

leucocytes), en leucocytes mûrs, possédant toutes les fonctions d'un globule blanc. Ceci a<br />

pour conséquence un nombre trop élevé de cellules immatures, associé à un tout petit<br />

nombre (insuffisant) de globules blancs adultes. Les globules blancs sont d’une grande<br />

variété, ainsi ils existent donc plusieurs précurseurs :<br />

24


• Les précurseurs des myélocytes (myéloblastes), dont la prolifération donnera la<br />

leucémie aiguë myéloïde.<br />

• Les précurseurs des lymphocytes (lymphoblastes), dont la prolifération donnera la<br />

leucémie aiguë lymphoïde, qui est la plus fréquente chez l'enfant.<br />

On retrouvera de la même manière pour la leucémie chronique.<br />

A l’échelle cellulaire, ces cellules immatures présentent des granulations dans la moelle<br />

osseuse.<br />

A l’échelle macroscopique, puisque les globules blancs ne sont pas arrivés à leur stade<br />

adulte, ils ne peuvent donc exercer leur rôle d’immuniser l’organisme et développe un certain<br />

nombre de symptômes chez les malades de la leucémie :<br />

• Altération de l'état général et douleurs au niveau des os<br />

• Baisse du nombre des globules blancs, à l'origine d'infections graves à répétition, comme<br />

des angines sévères.<br />

• Baisse des plaquettes entraînant des hémorragies des gencives, des muqueuses et des<br />

tissus sous-cutanés (ecchymoses).<br />

• Diminution du nombre de globules rouges, entraînant une anémie à évolution rapide,<br />

accompagnée de pâleur et des palpitations (accélération du rythme cardiaque).<br />

• Signes de thrombose artérielle ou veineuse<br />

• Augmentation de volume des ganglions lymphatiques (pour la leucémie lymphoïde).<br />

• Envahissement par les globules blancs de certains organes comme la peau, entraînant<br />

l'apparition de leucémides (grosses taches de coloration rouge foncées)<br />

• Syndrome tumoral avec une augmentation du volume des ganglions lymphatiques qui sont<br />

superficiels, mobiles, fermes, indolores, non inflammatoires, bilatéraux et symétriques, une<br />

augmentation du volume de la rate, une augmentation du volume du foie, un gonflement des<br />

testicules<br />

• Le système nerveux central, à l'origine de maux de tête et de troubles de la conscience.<br />

• Atteinte des nerfs crâniens<br />

• Syndrome de leucostase (concentration anormalement importante de globules blancs dans<br />

les capillaires sanguins. Elle entraîne la formation de caillots qui altèrent la fluidité de la<br />

circulation sanguine) par accumulation des blastes (cellules qui n’ont pas atteint la maturité,<br />

elles restent donc des cellules jeunes) dans les leucémies aiguës au niveau des capillaires<br />

pulmonaires et cérébraux : détresse respiratoire + troubles de la vigilance + convulsions,<br />

baisse d'acuité visuelle...<br />

Frottis sanguin d’une leucémie révélant les cellules cancéreuses en violet.<br />

25


En réponse à ces maladies, un<br />

traitement « miracle » : la thérapie<br />

génique<br />

Dans le cadre de la coagulopathie, la thérapie génique a pour rôle la réparation du gène<br />

déficient dans la coagulation du sang.<br />

La thérapie génique consiste à administrer des gènes dans la cellule avec un but<br />

thérapeutique.<br />

Ce traitement doit faire face à des maladies génétiques mais aussi à de nouvelles maladies<br />

ainsi qu’à des maladies cardiovasculaires. Dans le traitement de maladies cancéreuses, la<br />

thérapie tue les cellules cancéreuses et pour le traitement de maladie cancéreuse, elle<br />

fabrique de nouveaux vaisseaux sanguins, ce qui est véritablement révolutionnaire.<br />

Elle est destinée particulièrement aux maladies causées par des mutations sur un seul gène,<br />

ce qui facilite l’introduction du gène.<br />

26


Quel est le déroulement de la thérapie génique ?<br />

Au départ, des cellules souches sont prélevées de la moelle osseuse du patient. Puis en<br />

laboratoire, des biologistes s’apprêtent à créer un vecteur, c’est-à-dire une enveloppe dans<br />

laquelle sera introduit le médicament. L’organisme est doté de nombreux transporteurs pour<br />

administrer les gènes dans les cellules que l’on appelle donc vecteurs. Ils sont dérivés de<br />

virus (corps pénétrant le plus facilement dans l’organisme) devenus inoffensifs après une<br />

manipulation qui leur a ôté le gène défaillant causant la multiplication du virus. Leur<br />

inoffensivité ne leur permet donc pas de se répliquer et d’infecter d’autres cellules.<br />

Dans le cas de la thérapie génique, les gènes retirés sont remplacés par le gène<br />

thérapeutique qui joue le rôle de médicaments et plus de virus.<br />

Après obtention de ce vecteur, est introduit le « gène médicament » aussi appelé « gène<br />

suicide ». Ce gène est presque identique à celui de départ puisqu’il s’agit d’une copie mais<br />

qui a été modifiée pour remplacer dans la séquence d’ADN le gène défectueux qui provoque<br />

la maladie.<br />

Avant d’être réintroduite dans le corps du patient, les cellules contenant le vecteur sont<br />

mises en culture jusqu’à ce que le vecteur s’intègre complètement à l’ADN des cellules<br />

souches initiales (non transformées) du patient, reformant sa double hélice caractéristique.<br />

C’est à ce moment-là que le vecteur a acquis toutes ses propriétés de gène dit<br />

« médicament ».<br />

Puis les cellules corrigées sont administrées dans l’organisme du patient et vont agir en<br />

prenant la place des séquences d’ADN mutées ayant entraîné la maladie et vont ainsi rendre<br />

le patient sain, puisque ces gènes présentant un défaut sont supprimés par le médicament.<br />

© Inserm, Généthon/S. Charrier & D. Stockolm<br />

Cellule hématopoïétique (relative à la formation de globule rouge) corrigée par transfert de gène. Correction en<br />

jaune.<br />

Qu’est-ce qu’un gène ?<br />

Un gène est une portion d’ADN. Il est porteur d’un caractère de l’information génétique qui<br />

fabrique une protéine. Cette protéine joue le rôle d’agent thérapeutique.<br />

Dans notre corps, nous avons 23000 gènes qui composent notre génome qui sont transmis<br />

par nos parents et que nous transmettrons à nos enfants : identité et caractérisation de<br />

l’individu, information génétique. S’il y a un manque ou un défaut d’un gène, une maladie voit<br />

le jour.<br />

27


Qu’est-ce qu’est, concrètement, le « gène suicide » ou « médicament » ?<br />

Le gène suicide est un dérivé de deux gènes humains. Il est envoyé vers l’information<br />

génétique et va s’accrocher à un gêne, entrainant sa suppression, sa mort et donc pouvant<br />

éradiquer la mutation présente sur ce gène. Mais cette suppression est aléatoire et par<br />

conséquent peut ne pas effacer le gène défaillant.<br />

Ce gène suicide se présente sous la forme de vecteur et est appelé un rétrovirus car ses<br />

gènes se présentent sous la forme d’ARN et, après avoir pénétré dans la cellule, ils se<br />

transforment en ADN. Celui-ci a la capacité de s’insérer dans le génome de la cellule sans la<br />

détruire.<br />

Au final, quel est l’objectif de ce traitement contre les maladies de la<br />

coagulopathie et de l’hémophilie par exemple ?<br />

L’objectif est de remplacer le gène déficient qui empêche le foie d’effectuer la synthèse<br />

normale des facteurs (molécules participant à une réaction biologique, ici la coagulation) de<br />

coagulation : VIII pour l’hémophilie A et facteur IX pour les hémophilies B.<br />

La thérapie génique est une discipline médicale récente : les premiers essais cliniques ont<br />

eu lieu en 1990 sur des « bébés-bulles » souffrant d’une immunodéficience rare. Ce sont des<br />

enfants qui présentent un déficit immunitaire qui les oblige à vivre dans une bulle aseptisée<br />

en milieu hospitalier pour éviter toute infection. Avant la thérapie génique, le seul traitement<br />

possible était la greffe de moelle osseuse, sous réserve de donneur compatible.<br />

Alain Fischer, professeur à l’hôpital Necker et chef de recherche de la thérapie génique tenant un « bébé-bulle »<br />

du même hôpital présentant un système immunitaire très fragile.<br />

28


Cette immunodéficience provenait d’un défaut génétique des cellules de la moelle osseuse,<br />

plus spécifiquement des globules blancs qui condamnait les nourrissons à une vie d’une<br />

durée de quelques mois seulement hors de la bulle.<br />

Les premiers essais ont donc eu lieu sur ces bébés et le but fut de prélever de la moelle<br />

osseuse, corriger en laboratoire les cellules malades grâce à cette nouvelle technique :<br />

la thérapie génique puis à réinjecter aux malades ces cellules rendues saines.<br />

Aujourd’hui, le bilan s’avère être un retour à une vie normale pour 10 malades.<br />

Néanmoins, 7 sont toujours suivis par l’hôpital Necker de Paris où ont eu lieu les<br />

premiers essais il y a 11 ans.<br />

Déroulement des essais de thérapie génique sur les « bébés-bulle » ci-dessus et ci-dessous.<br />

29


Alain Fischer, découvreur des soins révolutionnaires pour les « bébés-bulle », opère à<br />

l’Hôpital Necker – Enfants malades de Paris. Il se consacre essentiellement pour les<br />

maladies génétiques rares notamment immunologiques. Son travail se découpe en quatre<br />

parties : décrire ces maladies génétiques peu connues pour sensibiliser le public puis<br />

identifier les gènes responsables de nombreuses pathologies. Le troisième domaine pour<br />

lequel il œuvre est de comprendre comment les mutations d’un gène peuvent provoquer une<br />

anomalie, dans le cadre de la coagulopathie et surtout de la leucémie, dans les lymphocytes.<br />

Ces recherches se concentrent sur des modèles cellulaires et des animaux, notamment des<br />

chiens sur lesquels les essais de thérapie génique ont été concluants. Enfin le dernier volet<br />

d’action concerne le transfert vers le diagnostic et la thérapeutique à long terme et pour tous<br />

les individus atteints de déficience immunitaire.<br />

Il travaille en coopération avec Marina Cavazza, Salima Hacein-Bey ainsi que les équipes de<br />

l’Inserm, le Généthon et l’hôpital Necker. Les premiers essais ont eu lieu au sein de cet<br />

hôpital de Paris en 1999. Ces essais ont eu, dans un premier temps, un succès<br />

considérable, guérissant 6 des enfants traités et leur permettant ainsi de quitter leur bulle et<br />

de vivre normalement dans le monde extérieur à celui de l’hôpital.<br />

Depuis le traitement et la recherche ne cessent de progresser, toutefois, un suivi régulier<br />

reste nécessaire pour veiller à ne pas observer d’effets secondaires.<br />

Tous les ans, les avancées du traitement sont énoncées lors du Téléthon grâce à des<br />

reportages explicatifs et des interviews auprès de cette équipe parisienne. Le téléthon, grâce<br />

au système de don, permet aux équipes de recherches françaises de la thérapie génique<br />

d’obtenir de l’argent pour faire progresser la recherche et de parvenir à un traitement<br />

universel pour toutes les maladies génétiques.<br />

Où en est-on aujourd’hui au niveau du traitement ?<br />

De nouveaux vaccins par administration de gènes qui fabriquent protéines de virus ou<br />

tumeurs ont été mis au point. Ils sont applicables sur les maladies rares notamment, par<br />

exemple, pour les leucodystrophies, les immunodéficiences, la bêta-thalassémie qui est<br />

une maladie des globules rouges tout comme la drépanocytose ou encore les maladies<br />

cardiovasculaires. Les vaccins sont également fabriqués comme étant anti-cancers.<br />

Les médicaments thérapeutiques géniques n’étaient pas autorisé sur le marché par les<br />

instances sanitaires sauf un cancer particulier pour la Chine jusqu’en 2012 avec<br />

l’autorisation à la commercialisation par la Commission Européenne de la première thérapie<br />

génique pour des maladies génétiques touchant la coagulopathie. Ce traitement se nomme<br />

Glybera et permet de réparer des enzymes absentes de l’organisme d’un individu. Cette<br />

absence causait, jusqu’alors, l’accumulation de grosses particules de graisses dans les<br />

vaisseaux sanguins qui les obstruaient, pouvant amener à d’importants risques<br />

cardiovasculaires et donc mortels.<br />

30


Déroulement du traitement contre l’hémophilie B<br />

Les malades présentaient un déficit du facteur IX de coagulation (Rappel : 1 naissance<br />

porteuse de la maladie sur 25 000 de garçons uniquement).<br />

L’essai a été mené par une équipe anglo-américaine en 2010. Le protocole de l’essai fut la<br />

perfusion par une veine du bras du médicament contenu dans un adénovirus (virus inoffensif<br />

doté d’un génome constitué d’ADN, il s’intègre donc très facilement à l’organisme humain y<br />

compris dans les cellules qui ne se divisent pas et ayant des cibles spécifiques) sur des<br />

patients atteints d’hémophilie sévère, soit ayant un facteur de coagulation inférieur à 1%. De<br />

plus, cet adénovirus avait une affinité particulière pour les cellules du foie, source de<br />

l’hémophilie, sans pour autant causer de maladie. Cette perfusion contenait également le<br />

facteur de coagulation IX manquant.<br />

Les patients ont reçu des doses croissantes dans leur perfusion et furent suivis entre 6 et 16<br />

mois.<br />

Les résultats ont été prometteurs pour les 6 patients traités par ce rétrovirus de type<br />

adénovirus : tous ont vu une hausse de leur taux de coagulation passant de 1% ) 2 voire<br />

12%.<br />

4 des 6 patients ont pu se passer de leur traitement contre l’hémophilie par injections et n’ont<br />

pas connu de saignements spontanés. Pour les deux autres, le délais entre chaque injection<br />

du facteur manquant via leur traitement habituel s’est vu espacé.<br />

Les patients ont pu reprendre des activités physiques comme le football ou le semi-marathon<br />

qui leur étaient auparavant non recommandés à cause du trop grand risque d’hématome ou<br />

d’hémorragie.<br />

De plus, la thérapie génique beaucoup moins chère que les traitements habituels pour les<br />

hémophiles : le traitement par injections du facteur manquant intitulé traitement<br />

prophylactique coûte annuellement entre 150 000 et 300 000 dollars américains, soit près 20<br />

millions de dollars pour une vie entière. A l'inverse, le coût du traitement par thérapie<br />

génique est d'environ 30 000 dollars par patient.<br />

La thérapie génique s’avère donc être un véritable espoir dans la voie de guérison de<br />

l’hémophilie même si les médecins restent encore prudents et s’assurent que le traitement<br />

est viable sur le long terme et entreprend donc de nouveaux essais sur un plus large panel<br />

de patients.<br />

Déroulement de la thérapie génique contre l’immunodéficience et la leucémie plus<br />

précisément<br />

L’essai a eu lieu aux Etats-Unis et mené par une équipe de chercheurs new yorkais sur 16<br />

patients adultes atteints de leucémie<br />

Le protocole constituait à reprogrammer des lymphocytes T (variété de globules blancs qui a<br />

donc de fortes vertus immunitaires) en rétrovirus pour détruire les cellules cancéreuses se<br />

trouvant dans le sang. Trois injections ont été administrées aux malades. Les lymphocytes T<br />

se sont rués sur les cellules cancéreuses et les ont anéanties.<br />

Les leucémies présentent, en effet, une absence de maturation des globules blancs et ainsi<br />

l’incapacité de lutter contre ce cancer à cause du manque de défenses immunitaires,<br />

31


assurées uniquement par des globules matures. La thérapie génique permet donc de<br />

corriger les gènes et ainsi de permettre aux globules blancs d’arriver à maturation et<br />

d’exercer leur rôle.<br />

Toutefois un complément par greffe de moelle osseuse fut nécessaire pour aboutir au<br />

succès du traitement.<br />

Suite au traitement, les médecins ont pu observer auprès des patients une augmentation du<br />

taux de globules blancs matures appelés aussi leucocytes qui sont responsables de la<br />

défense immunitaire de l’organisme et donc de la fabrication d’anticorps à partir<br />

d’immunoglobuline du sang (protéine immunitaire du sang). Ces leucocytes ont pu lutter<br />

efficacement contre les infections et le cancer.<br />

De plus, la thérapie génique a permis, en finalité, l’éradication de toute trace de la maladie<br />

chez 7 patients sur 16, soit un taux de réussite de 44% ce qui représente une avancée<br />

optimiste pour la suite des essais menés sur la leucémie.<br />

Déroulement du traitement contre la drépanocytose<br />

Les essais sur l’homme ont débuté courant 2014 aux Etats-Unis (Californie) mais ne peuvent<br />

encore avoir de conclusion et devront vérifier l’efficacité thérapeutique & innocuité.<br />

Néanmoins, les tests effectués sur les souris sont déjà concluants et fortement<br />

encourageants.<br />

La thérapie génique sur la souris se présentait sous la forme d’injection d’un gène produisant<br />

une hémoglobine « anti-drépanocytaire » dérivé d’un lentivirus, c’est-à-dire un virus<br />

inoffensif dérivé du VIH.<br />

Le résultat de ces tests fut la production d’une hémoglobine normale qui empêche la<br />

formation des fibres de l’Hémoglobine S. Les souris sont, par conséquent, guéries à long<br />

terme et en toute sécurité.<br />

Dorénavant, le but ultime est de parvenir,<br />

dans l’avenir, à augmenter le nombre de<br />

cellules souches corrigées.<br />

La thérapie génique serait un moyen de<br />

guérison avant même les premiers<br />

symptômes ; elle s’ouvrirait à un plus<br />

grand nombre car il n’y aurait plus de<br />

problèmes de compatibilité de greffe de<br />

moelle osseuse, de sang de cordon<br />

ombilical ou un autre risque trop élevé.<br />

32


Un traitement qui semblait tout avoir<br />

pour fonctionner…<br />

Du succès des premiers instants au drame<br />

Le premier essai de thérapie génique ayant, à première vue, un succès formidable, les<br />

essais thérapeutiques se sont multipliés, aujourd’hui 1800 sont en cours non seulement pour<br />

les maladies de la coagulopathie mais aussi pour toutes sortes de maladies cérébrales ou<br />

motrices. Mais en 2002 ont été déclaré deux cas de leucémie sur deux enfants traités par la<br />

thérapie génique à l’hôpital Necker Enfants-malades de Paris. L’essai se déroulait sur une<br />

période de 1999 à 2004 sur 9 enfants, 6 ont été guéri et ont pu vivre normalement, malgré<br />

leur déficit immunitaire natal ce qui fut un véritable succès pour la thérapie, mais les 3<br />

autres, malheureusement, n’ont pas connu ce même résultat (le troisième cas étant apparu<br />

après les deux premiers). Tous les trois ont développé une leucémie. L'un d’eux en mourut.<br />

Ces déclarations de cancer ont entraîné l’arrêt de l’essai thérapeutique. Les chercheurs se<br />

sont donc mis à rechercher les causes de l’apparition de cet effet secondaire pour<br />

comprendre et ne plus reproduire la même erreur dans le traitement.<br />

La leucémie est-elle l’évolution inévitable pour tous les patients traités ?<br />

Une apparence trompeuse…<br />

En effet, même si le principe de guérir les cellules dont les gènes étaient déficients en les<br />

rendant saines semble simple, la thérapie génique se révèle en effet bien plus compliquée. Il<br />

faut atteindre le cœur des cellules, leur noyau, pour réussir à supprimer la partie de la<br />

séquence d’ADN responsable de la maladie et ainsi insérer un nouveau gène qui ferait<br />

disparaître tous les phénotypes caractéristiques de la maladie. Sauf que cette insertion doit<br />

être fait de manière très précautionneuse pour que le gène s’exprime sans perturber le<br />

fonctionnement de l’organisme, or le vecteur du gène suicide tuant les nucléotides de la<br />

séquence d’ADN agit de manière aléatoire, rendant le traitement très fragile. Il pouvait aussi<br />

y avoir une réaction immunitaire de l’organisme contre le vecteur notamment dans les<br />

premiers essais contre l’hémophilie.<br />

Comment expliquer les effets secondaires ?<br />

Le premier « succès » de la thérapie génique sur les « bébés-bulle » était issu d’un virus de<br />

souris. Mais ce virus a provoqué, quelques années après le début des essais, 5 déclarations<br />

de leucémie dont l’une a conduit à la mort de l’enfant sur 20 enfants traités en France et en<br />

Angleterre dans les années 2000 ayant un déficit immunitaire important. En effet, le vecteur<br />

constitué du gène déficient et d’un rétrovirus inactivé inséré dans la moelle osseuse avait<br />

permis de restaurer des défenses immunitaires mais aussi d’induire l’apparition chez certains<br />

patients, de cas de cancer car le vecteur s’était intégré à proximité des gènes favorisant les<br />

tumeurs.<br />

33


Quelles formes de rétrovirus pour la thérapie génique ?<br />

Les rétrovirus utilisés à ce moment-là avaient la particularité d’intégrer le matériel génétique<br />

uniquement à des endroits de l’ADN de la cellule où s’opère la division cellulaire. Ceci<br />

présentait le risque majeur d’entraîner un dérèglement du processus de division de la mitose<br />

et donc l’apparition d’un cancer comme ce fut le cas à l’Hôpital Necker Enfants-Malades de<br />

Paris.<br />

Une recherche qui ne se laisse pas abattre et continue coûte que coûte<br />

d’avancer<br />

Aujourd’hui des équipes médicales recherchent activement un traitement toujours plus sûr et<br />

efficace. A l’heure actuelle, une classe particulière des rétrovirus est testée : les lentivirus.<br />

Ce sont des virus dérivés du VIH et rendus inoffensifs. Ils sont, comme tous les rétrovirus,<br />

composé d’ARN et ont la capacité d’accueillir les gènes médicaments. Il se transforme lui<br />

aussi en ADN une fois inséré dans le génome de la cellule infectée. Le vecteur ou gènemédicament<br />

corrige les cellules malades et leurs descendantes lors des mitoses. Cette<br />

forme de rétrovirus est très utilisée pour réparer des cellules souches de la moelle osseuse.<br />

Les essais, dans le cadre de la coagulopathie, s’oriente vers la bêta-thalassémie, autre<br />

maladie liée à une anomalie de l’hémoglobine, tout comme la drépanocytose, mais il est trop<br />

tôt pour que les chercheurs observent d’éventuels effets secondaires et en tirent des<br />

conclusions. Les chercheurs restent donc toujours prudents car il leur est impossible de<br />

contrôler les régions d’intégration des rétrovirus. Ce phénomène reste toujours aléatoire<br />

mais la recherche pour contrer celui-ci continue.<br />

Manipulation expérimentale dans le laboratoire de thérapie cellulaire et génique de l’hôpital Necker à Paris<br />

34


Le développement de la<br />

maladie chez des porteurs<br />

sains suite à un accident<br />

ou à une maladie bénigne<br />

Des maladies aux symptômes discrets,<br />

inconnus du porteur<br />

Un individu sain peut subir une transfusion sanguine lors d’une perte de sang soudaine, lors<br />

d’une intervention chirurgicale ou lors d’un traumatisme qui peut entrainer une hémorragie.<br />

Une hémorragie est un écoulement de sang en dehors de la circulation sanguine naturelle.<br />

Elle peut consister à un simple saignement de petite quantité comme dans le cas d'une<br />

petite plaie cutanée ou à une grande perte de sang engageant le pronostic vital. Ainsi qu’un<br />

taux peu élevé d’hémoglobine avant, pendant ou après une chirurgie, une maladie cardiaque<br />

ou pulmonaire grave ainsi qu’une maladie qui affecte la production de cellules sanguines<br />

comme la drépanocytose ou l’anémie.<br />

Or, ce ne sont pas les seuls cas à subir une transfusion, la réanimation d’une personne qui a<br />

perdu beaucoup de sang à la suite d’un accident avec polytraumatisme, à la suite d’un<br />

traitement contre le cancer ou une maladie du sang. Des transfusions sont souvent<br />

nécessaires pour les soins des bébés prématurés ainsi que pour les greffes d’organes, aux<br />

grands brûlés, aux femmes enceintes en cas d'accouchements difficiles, aux hémophiles.<br />

Mais également en cas d'épidémies, aux catastrophes naturelles (tremblement de terre,<br />

ouragans, typhons), aux catastrophes d'origine humaine (effondrement d'immeubles), aux<br />

catastrophes technologiques (explosions, manutentions de substances chimiques,<br />

nucléaires) et aux situations d'urgences (attentats, collision de trains, accident d'avions).<br />

De nombreuses maladies chroniques sont susceptibles de bénéficier des transfusions. C’est<br />

le cas de maladies hématologiques comme les leucémies ou les lymphomes qui affectent la<br />

35


production de cellules sanguines dans la moelle osseuse. Mais également dans certaines<br />

anémies comme la thalassémie. Le déficit en plaquette est responsable d’anémies et de<br />

thrombopénies parfois sévères, ces pathologies peuvent nécessiter des transfusions de<br />

sang, de plaquettes, voire de plasma.<br />

De même, les traitements anticancéreux comme la radiothérapie, la chimiothérapie qui<br />

entraine une destruction temporaire des cellules souches de la moelle osseuse rendent<br />

souvent nécessaires des transfusions de sang ou de plaquettes. Enfin, les facteurs de<br />

coagulation et des anticorps fabriqués à partir de dons de plasma permettent de traiter des<br />

personnes souffrant de déficit immunitaire, de maladies auto-immunes ou encore de<br />

pathologies de la coagulation comme l’hémophilie ou la maladie de Willebrand, dont 9<br />

personnes sur 10 ne soupcçonne pas son existence dans leur organisme.<br />

Les traitements par transfusion<br />

sanguine ou aspirine<br />

La transfusion sanguine<br />

La transfusion sanguine est un traitement qui consiste à injecter dans les veines du sang ou<br />

des produits sanguines d’un patient d’un même groupe. Il existe deux types de transfusion :<br />

la transfusion homologue qui consiste à transfuser un produit sanguin d’un donneur<br />

anonyme.<br />

La transfusion autologue programmée consiste à prélever du sang chez le patient<br />

afin de le lui transfuser ultérieurement. Ce type de transfusion est réalisé en cas de<br />

chirurgie programmée et lorsque le patient possède un phénotype exceptionnel, ne<br />

permettant pas de trouver de donneur de sang compatible.<br />

36


Avant la transfusion sanguine, le sang subit des tests tels que le dépistage pour l’hépatite B,<br />

l’hépatite C, le virus de l’immunodéfience humaine (VIH) et le virus responsable de certaines<br />

maladies du sang (HTLV = Virus T-lymphotropique humain, responsable de la leucémie par<br />

exemple). Les tests sont effectués le jour même de la collecte. Si le résultat d’un de ces tests<br />

est douteux ou positif, le sang est obligatoirement jeté.<br />

Le sang est également analysé pour déterminer les groupes sanguins (A, B, AB ou O) et<br />

pour savoir si son rhésus est positif ou négatif. La méthode et le temps d’administration<br />

varient selon le produit sanguin donné et l’état du patient. Tout le matériel utilisé pour la<br />

transfusion est neuf, stérilisé et jetable. Il n’est utilisé qu’une seule fois. Cette détermination<br />

permet à la transfusion sanguine d’être compatible entre le receveur et le donneur et de ne<br />

pas induire des erreurs.<br />

Pourquoi la transfusion est-elle vitale ?<br />

La transfusion des globules rouges a pour fonction d’administrer plus de globules pour<br />

assurer le transport de l'oxygène vers les tissus lorsque les hématies ne parviennent pas à<br />

le faire par elles-mêmes. Sa transfusion est nécessaire en cas d'anémie importante dans le<br />

but d'éviter des complications notamment cardiaques. Le plasma frais congelé contient les<br />

facteurs permettant la coagulation du sang. Leur transfusion est nécessaire lorsque le taux<br />

de ces facteurs dans le sang est trop bas dans le but de prévenir une hémorragie ou d'en<br />

faciliter l'arrêt. Les plaquettes sont indispensables à la formation d'un caillot. Elles sont<br />

transfusées si leur nombre est très insuffisant dans le but de prévenir une hémorragie ou<br />

d'en faciliter l'arrêt. Les globules blancs contribuent à la défense contre l'infection. Il peut être<br />

nécessaire d'en transfuser lorsqu'ils sont pratiquement absents du sang.<br />

37


Le don du sang, sauveur de vies<br />

Les transfusions sanguines proviennent parfois de la collecte du don du sang sous contrôle<br />

de l’Etat. En France, la loi de 1952 énonçait trois principes : l’anonymat, le bénévolat du<br />

donneur et le caractère non lucratif de l’organisation chargée de la collecte et de la<br />

distribution. Le don du sang est gratuit. Pour pouvoir donner son sang, il faut être âgé de 18<br />

à 70 ans pour le plasma et de 18 à 65 ans pour les plaquettes. Le don du sang à des critères<br />

très spécifiques. Tout le monde ne peut pas donner son sang. Il ne faut pas être atteint de<br />

maladies chroniques, ne pas être enceinte, être traiter pour des soins de carie, un épisode<br />

infectieux (grippe, gastro-entérite), d’anémies, de diabète insulinodépendant, de traitement<br />

pour les crises d’épilepsie… Or, les personnes pesant moins de 50 kg ne peuvent pas<br />

donner leur sang ainsi ceux qui ont un piercing et un tatouage (de moins de quatre mois).<br />

Après la collecte du sang, une fatigue passagère peut être ressentie. Il est également<br />

conseiller de ne pas pratiquer d’activité physique dans les heures qui suivent le don, de bien<br />

s’hydrater. Il y environ 4% d’individu qui font le don du sang. Le prélèvement total dure<br />

environ dix minutes, pour un volume de 450 à 500 ml.<br />

Existe-t-il d’autres traitements permettant de substituer la transfusion ?<br />

La transfusion peut être remplacée par d’autres traitements tels que :<br />

Le don du sang autologue. Cela permet à une personne de mettre en réserve son<br />

propre sang.<br />

La récupération du sang pendant une chirurgie.<br />

L’utilisation de médicaments.<br />

39


L’aspirine<br />

Qu’est-ce que l’aspirine ?<br />

L’aspirine est le premier médicament dont le principe actif est l’acide acétylsalicylique. Le<br />

nom chimique de cette molécule est l’acide 2-(acétyloxy) benzoïque. L’aspirine ou acide<br />

acétylsalicylique est un traitement pouvant lutter contre certaines maladies. Il est utilisé dans<br />

la prévention des accidents vasculaires tels qu'une fibrillation auriculaire aussi appelée<br />

arythmie, une angine de poitrine, un diabète, une hyperlipidémie c’est-à-dire une<br />

augmentation anormale du taux de lipides dans le sang ou une hypertension artérielle, en<br />

cas de douleur (action antalgique) et en cas de fièvre (action antipyrétique). Par ailleurs,<br />

l'aspirine est très utilisée pour son action anticoagulante, par exemple en prévention de<br />

problèmes circulatoires lors de l'immobilisation d'un membre par un plâtre. L'aspirine inhibe<br />

effectivement l'agrégation des plaquettes et par conséquent la formation de caillots sanguins<br />

à l'intérieur des vaisseaux.<br />

Formule plane de la molécule d'acide<br />

acétylsalicylique ou aspirine.<br />

Formule brute : C 9H 8O 4<br />

L’aspirine est un ester c’est-à-dire un corps résultant de l'action d'un acide sur un alcool avec<br />

élimination d'eau, synthétisé à partir de l’acide salicylique : l’hydrogène du groupe hydroxyle<br />

–OH porté par le cycle benzénique est remplacé par un groupe acétyle O=C-CH 3.<br />

L’estérification par l’acide acétique ne produit qu’un très faible rendement en ester, on<br />

emploie l’anhydride éthanoïque en excès afin d’obtenir un rendement maximal.<br />

Synthèse chimique de l'aspirine<br />

40


Une dose de 80 mg par jour pendant une semaine alors que les comprimés pour adulte<br />

varient entre 300 mg et 1 g suffit à réduire de 90 % la libération de substances agrégantes<br />

des plaquettes (regroupées et donc coagulées). A cette action antiagrégante s'ajoute un effet<br />

anti-inflammatoire bénéfique pour la paroi vasculaire. Pourtant, pendant un certain temps,<br />

cette molécule était considérée comme l’origine principale d’effets indésirables.<br />

L’aspirine et les salicylés relatifs à l'acide salicylique font baisser la fièvre (antipyrétique), en<br />

réduisant la production de prostaglandines (c’est l’hormone présente dans la plupart des<br />

tissus organiques) dans l’hypothalamus, thermostat de la température corporelle. L’aspirine<br />

et les salicylés diminuent la douleur, en bloquant les hormones responsables des messages<br />

transmis aux récepteurs de la douleur dans le cerveau. L’aspirine et les salicylés ont une<br />

action antiagrégante sur les plaquettes sanguines, en inhibant une enzyme (la cyclooxygénase)<br />

jouant un rôle important dans l’agrégation plaquettaire, et ceci de façon<br />

permanente durant toute la vie de la plaquette (7 à 15 jours). Ils évitent ainsi la formation de<br />

caillots (thrombose) et jouent un rôle dans la prévention des infarctus du myocarde et<br />

d’autres organes.<br />

Structure cristallisée de la cyclo-oxygénase<br />

Les effets secondaires de ces<br />

traitements : les hémorragies, les<br />

hépatites, la vache folle<br />

L'aspirine a des effets indésirables pour les cellules de l'œsophage, de l'estomac et du<br />

duodénum (la partie initiale de l’intestin grêle). Elle peut entrainer des lésions: hémorragies<br />

digestives, ulcères gastriques voir perforation de la paroi. En effet, l'aspirine peut entrainer<br />

des problèmes hématologiques. Ses propriétés anticoagulantes, bénéfiques dans certaines<br />

situations, peuvent devenir dangereuses dans d'autres situations puisqu'une hémorragie<br />

aura plus de mal à s'arrêter. Des rejets de sang par la bouche, la présence de sang dans les<br />

selles, la coloration des selles en noire sont les signes d’une hémorragie gastro-intestinale.<br />

L'aspirine est déconseillée aux hémophiles et aux personnes devant se faire opérer. Un<br />

autre effet secondaire, éventuellement sévère, est le risque allergique : des réactions<br />

cutanées comme de l'urticaire, des réactions comme de l'asthme, des réactions<br />

anaphylactique (violente réaction allergique impliquant des anticorps IgE pouvant, au final,<br />

entraver la circulation sanguine). Enfin il peut y avoir des effets sur le système nerveux<br />

central, ainsi que des syndromes hémorragiques avec allongement du temps de saignement<br />

41


persistant 4 à 8 jours après l’arrêt. S’ajoute à cela le syndrome de Reye qui reste rare mais<br />

très grave (c’est une maladie de l’encéphalopathie, cette classe regroupe l’ensemble des<br />

affections non inflammatoires de l'encéphale (troubles neurologiques et psychiques) et<br />

atteinte hépatique aiguë chez l’enfant ou le jeune adulte atteint de virose dont la grippe B, la<br />

varicelle). En cas de surdosage aigu, on peut constater une hyperpnée (c’est-à-dire une<br />

exagération de l'amplitude des mouvements respiratoires, des vertiges, céphalées (maux de<br />

tête), des bourdonnements d'oreilles, des nausées, des hémorragies digestives…).<br />

Des essais thérapeutiques ont montré que la prise régulière de faibles doses d'aspirine<br />

réduit (de 25 % environ) le risque de récidive chez les personnes ayant eu un premier<br />

infarctus. A l’échelle mondiale, la prise d’aspirine représente plus de 35 000 tonnes par an.<br />

Conseil : Il ne faut pas utiliser l’aspirine en cas de problèmes digestifs (ulcère de l'estomac,<br />

ulcère du duodenum ...). Ne pas l’utiliser non plus si vous souffrez d'une pathologie<br />

hémorragique, d'une pathologie grave du foie, des reins ou du cœur. Ne pas utiliser en cas<br />

d'allergie connue à l'aspirine ou à un médicament apparenté (ibuprofène notamment). Ne<br />

pas prendre d'aspirine en cas d'Asthme et de polypes nasaux : risque de Maladie de WIDAL<br />

(Asthme, polypes nasaux sinusiens, intolérance à l'aspirine). Pour éviter un risque de<br />

surdosage, veillez à vérifier l'absence d'aspirine ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens<br />

(AINS) dans la composition des autres médicaments que vous prenez. Prévenir son<br />

médecin, le chirurgien, l'anesthésiste, le dentiste si un geste chirurgical est envisagé. Ne<br />

pas utiliser l'aspirine pour calmer les douleurs de règles. Ne jamais dépasser la dose<br />

maximale recommandée : 3 g d'aspirine par jour (2 g maximum chez le sujet âgé). En cas<br />

de grossesse ou d'allaitement ne pas prendre d'aspirine sans l'avis d'un médecin ou d'un<br />

pharmacien. Ne pas utiliser à partir du début du 6ème mois de grossesse.<br />

La transfusion sanguine peut causer des effets secondaire tels qu’une température du corps<br />

plus élevé que la normal, des frissons, des malaises, des douleurs lombaires et thoraciques,<br />

une sensation de chaleur, une hypotension ou une hypertension, des nausées, des<br />

vomissements. Mais également une diarrhée, des difficultés respiratoire, une pâleur, des<br />

saignements, une tachycardie, c’est-à-dire une accélération du rythme cardiaque et une<br />

réaction allergique qui se produit dans 1% des cas. Certains patients développent des<br />

anticorps qui peuvent détruire les globules rouges.<br />

Les hépatites<br />

L’hépatite A :<br />

Qu’est-ce que c’est ?<br />

L'hépatite A est un virus qui s’attaque aux cellules du foie et qui entraine l’inflammation de ce<br />

dernier. Le foie est l’un des plus gros organes internes qui est situé sous la cage thoracique,<br />

42


du côté droit du corps. Le foie transforme et stocke les substances nutritives en provenance<br />

des intestins et les utilisent. Le foie contribue à maintenir la glycémie stable, la glycémie<br />

étant le taux de sucre ou de glucose dans le sang, entre 0,74g/L et 1,06g/L lorsque le sujet<br />

est à jeun. Les substances toxiques traversent le foie. Pour empêcher qu’elles soient<br />

nocives, le foie les décompose et les rejette dans l’intestin, ou il les retourne dans le sang<br />

afin qu’elles soient filtrées par les reins et éliminées. Le virus est présent dans les selles de<br />

la personne. L'hépatite A se transmet par l'ingestion d'eau ou d'aliments souillés par des<br />

matières fécales. Une mauvaise hygiène ou des conditions sanitaires défavorables<br />

favorisent la transmission de la maladie. La transmission par voie sexuelle ou injectable<br />

existe.<br />

Les symptômes<br />

L'infection débute par une période d'incubation, c’est-à-dire le temps compris entre le début<br />

de l'infection et l'apparition des premiers symptômes d'une maladie qui dure environ 2 à 4<br />

semaines pendant laquelle la personne ne sait pas qu’elle est contaminée. Ensuite, dans 90<br />

% des cas, l'hépatite sera passée inaperçue. Chez les 10 % des cas, on observera<br />

l’apparition de la fièvre, d’une douleur au foie, de démangeaisons, de nausées, de maux de<br />

tête, de perte d’appétit. Ainsi que l’apparition de diarrhée, de vomissements, d’anorexie, de<br />

douleurs articulaires et urticaire ou encore de fatigue. La jaunisse peut durer jusqu'à un<br />

mois : le patient a la peau et les yeux jaunes, ses urines sont peu abondantes et foncées. Le<br />

diagnostic est affirmé par les examens biologiques : les enzymes hépatiques sont élevées,<br />

et la présence d'anticorps anti-HAV permettent de caractériser une hépatite A. La maladie ne<br />

devient jamais chronique.<br />

Les examens<br />

Les premiers examens demandés par le médecin sont une étude des marqueurs qui signent<br />

l'existence d'une atteinte du foie : transaminases et bilirubine . La bilirubine provient de la<br />

dégradation de l'hémoglobine des globules rouges au niveau de la rate. C'est un pigment<br />

jaune à l'origine de la coloration des urines. Elle circule dans le sang lié à une protéine,<br />

l'albumine, puis est captée au niveau du foie et est excrétée dans la bile. La jaunisse, donne<br />

à la peau une couleur jaunâtre, et est causé par une accumulation de bilirubine dans le sang.<br />

Un taux trop élevé ou une augmentation brutale de bilirubine dans le sang peut laisser<br />

supposer une destruction anormale des globules rouges, une hépatite ou une cirrhose du<br />

foie. La bilirubine existe sous 2 formes : la bilirubine dite libre qui est toxique et est<br />

transformée par le foie en bilirubine dite conjuguée qui sera ensuite éliminée dans les<br />

matières fécales et urinaires.<br />

L’albumine<br />

43


De plus, il prescrira une sérologie c'est-à-dire une recherche dans le sang de la présence<br />

d'anticorps spécifiques des hépatites. Les anticorps sont un des moyens de défense de<br />

l'organisme contre le virus, ils ne sont présents qu'en cas d'infection mais apparaissent<br />

tardivement après l'infection (environ 3 à 4 semaines). Dans de très rares cas, l'hépatite A<br />

peut être très grave, elle se traduit alors par des troubles de conscience puis un coma.<br />

Il n’existe aucun traitement contre le virus de l’hépatite A. En début d'hépatite, à la phase<br />

aiguë, le médecin recommande certaines mesures à prendre : repos et arrêt de certains<br />

médicaments (contraceptifs oraux par exemple) et de toute boisson alcoolisée. En cas<br />

d'hépatite aiguë grave, l'hospitalisation est nécessaire et le traitement sera symptomatique. Il<br />

existe un vaccin contre l'hépatite A. Une vaccination permet de donner une immunité efficace<br />

pendant au minimum 10 ans. La vaccination est recommandée aux voyageurs qui se<br />

rendent en zone d'endémie, c’est-à-dire où il y a une présence habituelle de la maladie<br />

(Afrique, Asie, Europe de l'Est, Amérique centrale ou Amérique du Sud).<br />

Il est possible de savoir si vous êtes infecté par le VHA avec une prise de sang permettant<br />

de trouver des anticorps. La vaccination est recommandée aux personnes qui ne possèdent<br />

pas les anticorps contre le virus. Il y aurait de 10 à 30 000 nouveaux cas par an en France.<br />

Conseil pour ne pas contracter l’hépatite A : Se laver les mains avant la préparation du<br />

repas, après une visite à la salle de bain. Prenez le temps de laver vos fruits et légumes, les<br />

crustacés et les coquillages crus avec de l’eau propre avant de les consomme. Éviter de<br />

consommer de l'eau et d’utiliser l’eau du robinet pour se brosser les dents de provenance<br />

inconnue dans un pays étranger. Boire plutôt de l’eau venant de bouteilles décapsulées<br />

devant soi. À défaut, stériliser l’eau du robinet en la faisant bouillir 5 minutes. S’abstenir de<br />

consommer des boissons gazeuses et des bières produites localement. En cas de blessure,<br />

ne jamais nettoyer une plaie avec de l’eau du robinet, employer un désinfectant. Au cours<br />

des rapports sexuels, utiliser systématiquement des préservatifs. Consulter un médecin de<br />

2 à 3 mois avant le départ si vous partez à l’étranger ou dans des zones à risque.<br />

L’hépatite B :<br />

Qu’est-ce que l’hépatite B et comment est-elle transmise ?<br />

Parfois certains patients sont touchés par le virus de l’hépatite B. Ce virus est contagieux<br />

beaucoup plus que celui du sida (50 à 100 fois plus infectieux). Il est transmis par le sang et<br />

les sécrétions biologiques : rapport sexuels, usage de drogue par voie intraveineuse avec<br />

des seringues et des aiguilles non stérilisées, transfusion à risque, transmission de la mère à<br />

l’enfant à l’accouchement, le contact avec une personne infectée. Mais le fait de se faire<br />

tatouer ou percer la peau avec des outils non stérilisés ou le fait de recevoir un traitement<br />

d’acupuncture au moyen d’aiguilles réutilisables non stérilisées ou mal stérilisées sont des<br />

moyens de transmissions.<br />

Les syndromes<br />

L’hépatite B aiguë provoque des symptômes évoquant une grippe, une perte d’appétit, des<br />

troubles digestifs, des nausées, des vomissements, de la fatigue, de la fièvre. Une personne<br />

infectée sur trois présente les symptômes d’une inflammation du foie (jaunisse ou ictère,<br />

urines foncées, selles décolorées).
Chez près d’1 personne sur 10 et chez le nourrisson et<br />

l’enfant en bas âge, l’hépatite B aiguë ne se guérit pas et devient une infection chronique.<br />

Les porteurs courent un risque élevé de souffrir de cirrhose du foie. La cirrhose correspond à<br />

une production excessive de cicatrices dans le foie, formées à la suite d’agressions<br />

répétées (par des toxines, par des virus, ...). Ces « barrières fibreuses » finissent par<br />

44


entraver la libre circulation du sang dans l’organe. En cas de cirrhose, on observe un<br />

gonflement du ventre et des jambes causé par de la rétention d’eau, des saignements<br />

faciles, une perte de la masse musculaire et un cancer du foie. Des tâches rouges sur la<br />

peau, signes d’hémorragies et une confusion mentale allant parfois jusqu’au coma sont les<br />

signes de la maladie. L’hépatite fulminante peut aussi apparaître. Elle se caractérise par<br />

une insuffisance majeure du foie, qui ne peut plus remplir ses fonctions. Une destruction<br />

massive des tissus du foie se produit et une transplantation d’organe est nécessaire.<br />

Les traitements<br />

L’interféron alpha et l’interféron à action prolongée aident à combattre la maladie.<br />

L’interféron est une substance naturellement produite par le corps humain. Il entrave la<br />

reproduction d’un virus après l’infection. Il agit en augmentant l’activité immune du corps<br />

contre le virus. Ces médicaments doivent être administrés par injection tous les jours<br />

(interféron alpha) ou une fois par semaine (interféron à action prolongée) durant 4 mois. Les<br />

antiviraux agissent directement contre le virus. Ils peuvent aider à contrôler l’évolution de la<br />

maladie en supprimant la reproduction du virus dans le foie. Ils se prennent par voie orale,<br />

une fois par jour. L’injection d’immunoglobulines anti-hépatite B est recommandée à<br />

quiconque est entré en contact récemment (depuis 7 jours ou moins) avec du sang ou des<br />

liquides organiques infectés.<br />

En raison de la faible efficacité des traitements, la vaccination contre l’hépatite B est la<br />

principale mesure fiable pour se protéger de la maladie. L’arrivée du vaccin en France a eu<br />

lieu au début des années 1980 et confère à 98% des personnes vaccinées une protection<br />

contre une infection qui dure au moins 10 ans. La vaccination des enfants (de 9 ans et<br />

10 ans) contre l’hépatite B est recommandée, de même que les personnes travaillant dans le<br />

domaine de la santé. La vaccination des personnes atteintes d’une maladie chronique du<br />

foie autre que l’hépatite B réduit les risques. Un test de dépistage du virus de l’hépatite B est<br />

proposé à toutes les femmes enceintes ainsi qu’à toutes les personnes infectées par le virus<br />

de l’immunodéficience humaine (VIH).<br />

Dans le monde 2,5 milliards de personnes sont infectées, dont 370 millions deviennent des<br />

porteurs chroniques. En France, on estime qu’environ 300 000 personnes seraient des<br />

porteurs chroniques, dont 9% seraient également infectées par le VIH.<br />

Conseil : Porter des gants avant de toucher le sang d’une personne, qu’elle soit infectée ou<br />

non. Cette précaution vaut particulièrement dans le cas du personnel soignant. Éviter aussi<br />

d’utiliser le rasoir ou la brosse à dents d’une autre personne ou de prêter les siens. Si vous<br />

vous faites tatouer ou percer, assurez-vous que le personnel utilise du matériel bien stérilisé<br />

ou jetable. Ne jamais partager de seringues ou d’aiguilles.<br />

L’hépatite C :<br />

Qu’est-ce que le virus de l’hépatite C ?<br />

Le virus de l’hépatite C (VHC) est l’agent des hépatites post-transfusionnelles. Le VHC est<br />

classé dans la famille des Flaviviridae qui comprend d’autres virus sur le plan médical ou<br />

vétérinaire, comme par exemple le virus de la fièvre jaune ou celui de la dengue.<br />

45


Les moyens de transmissions<br />

Le virus de l’hépatite C se transmet principalement par voie sanguine (transfusion,<br />

réutilisation d’aiguilles et de seringues non stériles, utilisation de drogues par voie<br />

intraveineuse pratiquée avec du matériel non stérile, transfusion de produits sanguins qui n’a<br />

pas été soumis à un dépistage, transplantation d’organes). Plus rarement, il se contracte au<br />

cours de rapports sexuels non protégés avec des personnes infectées, surtout si du sang est<br />

échangé (menstruations, blessures dans les voies génitales ou anales). En outre, le<br />

tatouage, le piercing ou un traitement d’acupuncture réalisés avec des aiguilles réutilisables<br />

non stérilisées ou mal stérilisées sont des moyens de transmissions.<br />

Les symptômes de la maladie<br />

Les symptômes de l’hépatite C aiguë sont semblables à ceux d’autres hépatites virales<br />

(fatigue, nausées, douleurs suivies par l’apparition d’urines foncées et d’un ictère). A ce<br />

stade, peut estimer que le foie est peu affecté en mesurant dans le sang la concentration<br />

des transaminases, enzymes contenues dans le foie, les muscles, les reins et le cœur. On<br />

distingue l'Aspartate Amino Transférase et l'Alanine Amino Transférase. Ces deux enzymes<br />

voient leur taux croître à cause de médicaments, des hépatites alcoolique ou virale. Dans de<br />

rares cas, l’infection par le VHC peut déclencher un dysfonctionnement du foie. Le risque de<br />

transmission materno-fœtal du VHC est de 5% si le VHC est détectable dans le sang de la<br />

mère au moment de la naissance. Certains patients développent une infection chronique qui<br />

peut conduire à une dégradation progressive du foie, conduisant à une cirrhose. Trois<br />

facteurs principaux participent au risque de cirrhose : la durée de l’infection virale chronique,<br />

l’âge au moment de la contamination, et l’association d’une consommation importante<br />

d’alcool.<br />

Les traitements<br />

Le traitement actuel associe l’administration d’interféron-alpha pégylé et de ribavirine. Ce<br />

traitement, dont les effets secondaires sont importants, n’est pas préconisé dans la phase<br />

aiguë mais plutôt dans le cas d’infections chroniques lorsque la fibrose hépatique devient<br />

importante. La durée du traitement (6 à 12 mois) dépend de plusieurs facteurs, dont la<br />

nature du génotype viral. L’efficacité globale du traitement atteint 80% dans les cas<br />

d’infection, mais est d’environ 45% dans les cas d’infection par les virus les plus résistants<br />

au traitement. Des essais cliniques récents associant l’interféron-alpha et la ribavirine à<br />

différentes petites molécules synthétisées chimiquement et destinées à bloquer<br />

spécifiquement une enzyme du virus (protéase) ont montré une augmentation de 20% du<br />

taux de guérison chez des patients.<br />

=><br />

Ribavirine<br />

Interféron<br />

Coupure protéolytique d’une chaîne peptidique (protéase) ------><br />

46


Une trithérapie anti-VHC associant l’interféron-alpha, la ribavirine, et un inhibiteur chimique<br />

de la protéase majeure du VHC est disponible. Le développement de thérapies anti-VHC<br />

permettra d’inhiber la réinfection du greffon sain par le VHC du patient. Il n’existe aucun<br />

vaccin à l’heure actuelle contre l’hépatite C. Le test de dépistage est recommandé à toutes<br />

les personnes infectées par le VIH.<br />

Le nombre de porteurs chroniques du virus de l’hépatite C est évalué à environ 130 à 170<br />

millions dans le monde. En France, on estime à environ 400 000 le nombre de personnes<br />

pour le VHC dont 65% en infection chronique et à 4 000 le nombre de nouveaux cas<br />

d’infection par an. On estime que 24% des patients infectés par le virus de<br />

l’immunodéficience humaine (VIH) sont également infectés par le VHC.<br />

Le virus de l'immunodéficience humaine, responsable du sida<br />

Qu’est-ce que c’est ?<br />

Le VIH est le virus de l'immunodéficience humaine à l’origine du SIDA.<br />

Les virus VIH sont des virus dits à ARN, c’est-à-dire qu’ils sont capables de transcrire<br />

l’information qu’ils contiennent en ADN et donc de s’intégrer au patrimoine génétique de la<br />

cellule.<br />

Comment le contracter ?<br />

Le VIH se trouve dans les liquides organiques surtout le sang, le sperme, les sécrétions<br />

vaginales et le lait maternel des personnes infectées. Le VIH est également présent dans la<br />

salive, la sueur et les larmes mais en quantité insuffisante pour transmettre le virus. Lorsque<br />

le VIH pénètre dans la circulation sanguine, il envahit des cellules dénommées lymphocytes<br />

essentielles à la défense immunitaire. Le virus insère alors ses propres gènes à l'intérieur<br />

des cellules qu'il transforme afin d’y copier son information génétique et de toutes les<br />

infecter. Petit à petit, le nombre de virus augmente dans le sang tandis que celui des<br />

lymphocytes sains diminue. La destruction de ces cellules entrave la capacité du corps à<br />

combattre les infections et d'autres affections. Les virus ont besoin d’une enzyme particulière<br />

qu’ils contiennent, la transcriptase contre laquelle des médicaments peuvent lutter.<br />

Les bébés nés de mères infectées par le VIH peuvent contracter le virus pendant la<br />

grossesse, le travail, l'accouchement et l'allaitement. Il peut aussi se transmettre à l’occasion<br />

de la transfusion de sang contaminé comme par exemple le sang contaminé par le virus du<br />

sida qui a révélé près de deux milles cas de contaminations dont une grande partie remonte<br />

à l’année 1985. Mais également par le partage d’aiguilles, de seringues ou autres<br />

instruments pointus contaminés.<br />

47


Les symptômes<br />

Les symptômes d'une infection par le VIH apparaissent entre 2 et 12 semaines après la<br />

contamination. Le virus infeste rapidement les cellules immunitaires du sérum sanguin. Les<br />

symptômes qui apparaissent au cours de cette phase ressemblent à ceux de la grippe,<br />

notamment : une diarrhée, de la fatigue ou de la faiblesse, une fièvre, des maux de tête, des<br />

douleurs articulaires, des sueurs nocturnes, une éruption cutanée, des ganglions<br />

hypertrophiés, une toux qui persiste pendant plus d'un mois, des douleurs au cou ou dans<br />

d'autres parties du corps, une perte de poids, des infections à levures (dans la bouche ou<br />

dans le vagin) persistantes ou fréquentes. Le syndrome du dépérissement est un problème<br />

pour environ 20 % des personnes atteintes d'une affection. Elle est due à une perte<br />

inexpliquée d'au moins 10 % du poids corporel et est associée à une diarrhée chronique<br />

(persistant 30 jours ou plus) ou à une faiblesse chronique accompagnée de fièvre (persistant<br />

30 jours ou plus).<br />

Une personne est atteinte du SIDA si la numérotation de lymphocytes est inférieure à 200, si<br />

elle a une ou plusieurs de ses affections reliées au SIDA : Candidose (infection mycosique<br />

de l’œsophage et des voies respirations), cancer invasif du col de l'utérus, cryptosporidiose<br />

d'une durée de plus d'un mois (diarrhée causée par un parasite), infection par le virus<br />

de l'herpès simplex, ulcères chroniques, cytomégalovirus (virus qui attaque plusieurs<br />

systèmes d'organes), sarcome de kaposi (type de cancer qui atteint généralement la peau),<br />

lymphome (type de cancer qui attaque généralement les ganglions ou la rate), souches du<br />

Mycobactérium avium (infection bactérienne causant la fièvre, une perte de poids et la<br />

maladie gastro-intestinale), pneumonie à Pneumocystis carinii (infection des poumons),<br />

pneumonie bactérienne récurrente, infection cérébrale due au toxoplasme (maladie causée<br />

par un parasite), tuberculose (maladie infectieuse qui attaque souvent les poumons).<br />

Les lymphocytes T jouent un rôle fondamental dans la défense de l’organisme contre les<br />

microbes. Le VIH se développe et se multiplie à l'intérieur de ces cellules, entraînant leur<br />

destruction. La destruction des lymphocytes T conduit à une détérioration du système<br />

immunitaire qui ne peut plus remplir son rôle : lutter contre les infections. Le VIH infecte<br />

aussi d’autres cellules : les macrophages, certaines cellules nerveuses ou musculaires. Les<br />

personnes atteintes du sida sont plus susceptibles de cancers, en particulier des cancers du<br />

système immunitaire (les lymphomes). Le cancer du col de l'utérus frappe particulièrement<br />

les femmes atteintes du sida. On observe un taux plus élevé d'infections par le virus du<br />

papillome humain (VPH) parmi les gays atteints de VIH, ce virus est lié au cancer de l'anus.<br />

48


Il est possible que les personnes infectées par le VIH ne présentent pas de symptômes. Il<br />

peut s'écouler 10 ans ou plus entre l'infection au VIH et le diagnostic du SIDA. En 2011,<br />

6100 personnes ont découvert leur séropositivité en France.<br />

La majorité des personnes touchées meurent des affections auxquelles le sida les a<br />

prédisposées en affaiblissant leur système immunitaire.<br />

Le test<br />

Seul un test de séropositivité au VIH révèlera la présence du virus dans le sang. Le test de<br />

dépistage du VIH peut comporter 2 types d'analyses : un test préliminaire qui détecte les<br />

anticorps du VIH grâce à une technique appelée méthode ELISA et un test de confirmation à<br />

l'aide d'une technique nommée western Blot. Si le test rapide, qui consiste à obtenir un<br />

échantillon de sang en piquant un doigt, met en évidence une réaction positive au VIH, il<br />

sera suivi d'un autre test, mais en laboratoire, afin de déterminer si la personne concernée<br />

est porteuse du VIH. Toutefois, si le test rapide est négatif, aucun examen supplémentaire<br />

n'est nécessaire. Pour pouvoir déceler les anticorps anti-VIH dans le sang il faut parfois<br />

attendre 2 à 6 mois après l'infection. Leur apparition constitue la séroconversion qui permet<br />

de poser un diagnostic formel au moyen d'une analyse de sang. Un grand nombre de<br />

facteurs influent sur l'évolution du sida, notamment la prise de médicaments, l'état de santé<br />

général et le mode de vie de la personne touchée. Le dépistage du VIH est réalisé de façon<br />

anonyme et gratuite dans les centres de dépistage spécifiques.<br />

Les traitements<br />

Le VIH se soigne généralement au moyen d'une polythérapie antirétrovirale hautement<br />

active qui est une puissante combinaison de médicaments anti-VIH. Ce traitement ne guérit<br />

pas le VIH, mais elle permet de diminuer le nombre de virus présents dans le sang, de<br />

renforcer le système immunitaire et de ralentir l'évolution de l'affection. Une polythérapie<br />

comporte au moins 3 médicaments qui permettent de faire diminuer de plus de 75 % le<br />

développement des infections. La lutte contre les maladies opportunistes passe par des<br />

traitements dirigés contre les bactéries, virus, parasites et champignons.<br />

Conseil : Si vous êtes enceinte et que vous êtes infectée par le VIH, consultez votre<br />

médecin au sujet des options pour prévenir la transmission. Il est déconseillé aux mères<br />

séropositives d'allaiter leurs nouveau-nés.<br />

La vache folle<br />

Son origine :<br />

En septembre 1985, un rapport du laboratoire vétérinaire du secrétariat d’Etat britannique de<br />

l’Agriculture a signalé l’apparition d’une maladie chez quelques bovins au Royaume-Uni.<br />

Cette maladie fut diagnostiquée comme un cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB)<br />

dite « maladie de la vache folle ». En décembre 1987, l’hypothèse d’une contamination des<br />

bovins par l’absorption de farines animales est retenue. Le 20 mars 1996,<br />

le gouvernement britannique évoque la possibilité du franchissement de la barrière<br />

d’espèces par la transmission de l’ESB à l’homme sous la forme d’une nouvelle variante de<br />

la maladie neuro-dégénérative de Creuzfeldt-Jakob. Le 8 juin 2000, le ministère de<br />

l’Agriculture française lance le premier programme de dépistage de la maladie, le<br />

programme Prionics, prévoyant de tester 48 000 animaux, dans les régions du Grand Ouest<br />

(Bretagne, Normandie, Pays de Loire). Le 11 décembre 2000,<br />

49


les résultats du programme de dépistage rapide de l’ESB lancé sur les 15 000 bêtes sont<br />

connus : 32 ont été déclarées infectées.<br />

Les conséquences de cette maladie<br />

L'épidémie de la vache folle s’est propagée en France et peu à peu dans le monde. La<br />

France a pris des mesures de précaution comme par exemple les interdictions d’utiliser des<br />

farines animales, celle d’utiliser certaines graisses issues d’animaux, des os dans<br />

l’alimentation des porcs, des volailles, des poissons ainsi que des animaux domestiques,<br />

d’utiliser des abats de bovins, mais également l’interdiction de la permission à la<br />

consommation des intestins, de la tête, de la moelle épinière de bovins. L’Etat a mis en place<br />

des contrôles de la sécurité sanitaire des produits destinés à l’homme accompagné d’un<br />

embargo sur la viande bovine selon son origine afin d’éviter la contamination et de protéger<br />

les consommateurs. Certains pays ont même interdit les dons du sang selon la provenance<br />

des donneurs. Le nombre de cas de la forme humaine de la maladie de la vache folle est<br />

estimé à 136 000 cas. En France, il y a eu 27 cas jusqu’en 2013.<br />

Que signifie l'encéphalopathie spongiforme bovine ?<br />

L'encéphalopathie spongiforme bovine est due à un prion qui n’est rien d’autre qu’une simple<br />

protéine. Cette maladie appartient au groupe des encéphalopathies spongiformes subaiguës<br />

transmissibles. Ce sont des maladies dégénératives du système nerveux central et sont<br />

dues à des agents infectieux appelés agents transmissibles non conventionnels ou prions<br />

pathogènes. Elles se manifestent par l'apparition de cavités dans les cellules nerveuses<br />

cérébrales faisant ressembler le cerveau à une éponge d'où le terme de spongiforme. Le<br />

prion ne posséderait pas d'acide nucléique (ADN ou ARN) mais correspondrait à la forme<br />

anormale d'une glycoprotéine (protéine associée à un sucre glucose) présente sous sa<br />

forme saine dans l'organisme, infiltrant l'amylose (substance anormale constituée de<br />

plaques, envahissant les tissus nerveux et caractérisant les encéphalopathies<br />

spongiformes). Les protéines sont de longues molécules composées de parties plus petites<br />

qui sont repliées dans des formes particulières. Le prion possède la capacité d'amener les<br />

protéines normales qui le touchent à se plier de la même façon anormale, ce qui provoque<br />

un effet domino se traduisant par un pliage anormal des protéines qui se transmet d'une<br />

protéine à l'autre.<br />

Les syndromes<br />

Les symptômes caractéristiques de la maladie sont des modifications du comportement et<br />

des troubles locomoteurs. Les symptômes du prion peuvent être des vertiges, la diplopie<br />

(dédoublement de la vue), l’apparition de la fatigue, des troubles du sommeil et de<br />

l’insomnie, la déglutition (le malade avale difficilement voire pas du tout), l’apraxie : lésion du<br />

système nerveux secondaire à une atteinte des lobes pariétaux (situés au-dessus du<br />

50


cerveau) entraînant des troubles dans la réalisation des gestes concrets comme la<br />

manipulation d'objets entre autres. De plus, on constate l’aphasie qui est associée à une<br />

perte partielle ou totale de la faculté de s'exprimer et de comprendre le langage, qu'il soit<br />

parlé ou écrit, malgré l'intégrité anatomique et fonctionnelle des organes de la phonation<br />

(langue, larynx), la dyslexie qui est la difficulté de la lecture se caractérisant par le fait que le<br />

patient est dans l'incapacité de comprendre ce qui suit après avoir lu facilement quelques<br />

mots, la dysgraphie qui est un trouble de l'écriture, l’agnosie correspond à l’impossibilité de<br />

reconnaître des objets, alors que les fonctions sensorielles (vision, audition, toucher, etc...)<br />

sont normales, des troubles de la latéralité c’est-à-dire que la moitié du corps domine sur<br />

l'autre et l'autre moitié du corps est désintéressée, des troubles psychiques et la démence<br />

(perte irréversible des capacités mentales).<br />

Comment la détecter ?<br />

Pour détecter la maladie, l'électroencéphalogramme met en évidence l’activité électrique du<br />

cerveau. Le scanner et l'IRM constatent une atrophie (diminution de volume) des tissus<br />

nerveux constituant l'encéphale (partie du système nerveux situé à l'intérieur du crâne). La<br />

ponction lombaire, quant à elle, consiste à un prélèvement de liquide céphalorachidien puis<br />

rechercher une protéine spécifique dans des laboratoires spécialisés et dans les cas de<br />

forme familiale, une recherche du gène muté est possible.<br />

La maladie de Creutzfeldt-Jakob :<br />

Rapidement, un lien est soupçonné entre l'ESB, maladie animale et la nouvelle variante de la<br />

maladie de Creutzfeldt-Jakob qui concerne les humains. La maladie de Creutzfeldt-Jakob est<br />

une affection rare et fatale qui attaque le système nerveux. Cette affection n'est pas causée<br />

par des bactéries ni des virus, mais par des fragments anormaux de protéines appelés<br />

prions. Ces prions anormaux endommagent les cellules du système nerveux, formant des<br />

trous dans le tissu.<br />

Les moyens de propagation<br />

La transmission de la maladie de Creutzfeldt-Jakob se fait entre des personnes qui ont reçu<br />

une greffe de cornée, une greffe de dure-mère (méninge), qui ont eu une intervention<br />

neurochirurgicale ou qui ont des parents ayant développé une maladie de Creutzfeldt-Jakob,<br />

mais également par l'ingestion de viande infectée par l'ESB. Elle touche environ une<br />

personne sur un million par année sous différentes forme :<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

La forme sporadique : cette forme se produit sans cause apparente et elle touche<br />

85 % à 90 % des personnes atteintes.<br />

La forme familiale : cette forme apparaît dans certaines familles qui semblent courir<br />

un plus grand risque de contracter cette maladie en raison de leur conformation<br />

génétique.<br />

La forme iatrogène : touchant moins de 1 % des personnes atteintes, cette forme de<br />

l'affection se développe après une contamination accidentelle par des prions<br />

anormaux, souvent par l'intermédiaire d'équipement médical contaminé.<br />

La forme bovine par consommation de cervelle ou de moelle épinière d'une vache<br />

contaminée.<br />

Les symptômes<br />

Les symptômes initiaux comprennent une perte de coordination, une dépression, une rigidité<br />

plastique, des mouvements anormaux, des contractions brutales et répétitives, des<br />

51


changements rapides de l'humeur et un manque d'intérêt pour les interactions avec les<br />

autres. Les personnes touchées peuvent également devenir apathiques, avoir des trous de<br />

mémoire et un sommeil irrégulier. Une personne atteinte de la maladie commencera<br />

éventuellement à souffrir d'aphasie, c’est-à-dire qu’elle peut vous entendre parler mais elle<br />

ne comprendra pas les mots ou elle peut connaître un objet mais ne pouvoir le nommer ni le<br />

décrire ; en bref, elle perd sa faculté d’expression et de compréhension du langage. La<br />

coordination musculaire décroît rapidement et en l'espace de quelques mois, la personne<br />

atteinte de la maladie de Creutzfeldt-Jakob chute fréquemment puis a des tremblements et<br />

des spasmes musculaires. Les personnes atteintes glissent dans un coma et meurent 3 ou<br />

12 mois après l'apparition des symptômes. La dégénérescence est donc très rapide.<br />

Comment prévenir cette maladie ? Par la stérilisation du prion !<br />

La stérilisation du prion nécessite un passage dans un autoclave par élévation de la<br />

température utilisant la vapeur à 132 °C pendant une heure. L'immersion dans la soude ou<br />

hydroxyde de sodium (NaOH) à 4 % ou de l'hypochlorite de sodium (NaClO) à 10 %<br />

pendant une heure est également recommandée pour effectuer une stérilisation efficace. La<br />

désinfection de la peau se fait par une exposition au NaOH 4 % pendant 5 à 10 minutes<br />

suivie d'un lavage abondant avec de l'eau.<br />

Les hémorragies :<br />

Qu’est-ce que l’hémorragie ?<br />

Accumulation d'un prion<br />

Une hémorragie est un écoulement de sang en dehors de la circulation sanguine naturelle.<br />

Elle peut consister en un simple saignement de petite quantité comme dans le cas d'une<br />

petite plaie cutanée ou en une grande perte de sang engageant le pronostic vital.<br />

Les différentes formes d’hémorragies<br />

L’hémorragie externe :<br />

L'hémorragie peut être extériorisée par la peau, ou par un orifice naturel ; c'est le cas<br />

de l'épistaxis : hémorragie sortant par le nez ; l'hémoptysie : saignements d'origine<br />

respiratoire sortant par la bouche ; d'hématémèse : crachats de sang d'origine digestive ; de<br />

rectorragies : sang rouge issu de l'anus d'origine digestive ou de mélénas, sang noir digéré<br />

extériorisé par l'anus. On parle alors d'hémorragie externe car le sang s'écoule par une<br />

blessure qui est, en général, apparue suite à un traumatisme. Les hémorragies externes<br />

peuvent être provoquées par un objet tranchant. Elles peuvent également être liées à un<br />

choc, une chute ou un coup.<br />

52


L’hémorragie interne :<br />

L’hémorragie peut aussi être plus difficile à mettre en évidence en cas de saignement non<br />

extériorisé : on parle d'hémorragie interne, ce qui est le cas dans les hémorragies cérébrales<br />

ou méningées au niveau du cerveau ou d'autres hémorragies d'organes souvent<br />

abdominaux. Les hémorragies internes peuvent se produire suite à une rupture d'anévrisme<br />

ou en présence d'une tumeur (bénigne ou maligne). La maladie de Crohn, la colite ulcéreuse<br />

ou des hémorroïdes peuvent aussi être responsables de l'apparition d'une hémorragie<br />

digestive. Sur le plan gynécologique, un stérilet peut lui aussi provoquer des saignements,<br />

tout comme une endométriose ou la présence de fibromes utérins. Enfin, des médicaments<br />

comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens, l'aspirine ou les anticoagulants peuvent<br />

aussi provoquer des hémorragies.<br />

Les autres hémorragies :<br />

L'hémorragie peut être artérielle, veineuse ou capillaire (exemple : une petite coupure qui<br />

provoque un léger saignement). Les saignements les plus importants, les plus rapides et les<br />

plus difficiles à stopper se produisent souvent en cas d'hémorragie artérielle. Le sang est<br />

alors de couleur rouge clair. Les saignements sont plus généralement faciles à arrêter<br />

lorsqu'il s'agit d'une hémorragie veineuse lorsque le sang est de couleur rouge foncé. Une<br />

hémorragie peut également se produire au cours ou après un accouchement. Un hématome<br />

peut se former ou du sang peut se retrouver dans des cavités de l'organisme comme le<br />

ventre, les poumons ou le cœur.<br />

L'organisme contient entre 5 et 6 litres de sang qui circule entre le cœur et les vaisseaux<br />

sanguins, artères et veines. Normalement, en cas de saignement, des caillots se forment et<br />

le sang coagule. Le saignement est naturellement stoppé.<br />

Certaines personnes ont des risques plus élevés de souffrir d'hémorragie. Il s'agit par<br />

exemple de personnes atteintes d'hémophilie, une maladie héréditaire caractérisée par<br />

l'incapacité du sang à coaguler, ou les personnes traitées par anticoagulants, médicaments<br />

susceptibles de fluidifier le sang. Plusieurs autres maladies touchent les mécanismes de la<br />

coagulation, comme une déficience en plaquettes sanguines. En cas de coupure, la<br />

personne traitée peut perdre beaucoup de sang si son traitement n'est pas correctement<br />

équilibré. Le risque est également élevé en cas de coup, ce dernier pouvant provoquer<br />

l’apparition d’un hématome.<br />

Exemple d’hémorragie interne ; l’hémorragie cérébrale<br />

Exemple d’hémorragie externe : l’épistaxis/ saignement<br />

de nez<br />

53


L’arbre de coagulation est important lors d’une analyse sanguine médicale car il permet de<br />

déterminer des pathologies hémorragiques, des anomalies de la coagulation avec la<br />

diminution du temps de prothrombine (TP) et l’augmentation du temps de céphaline avec<br />

activateur (TCA) et de l’hémostase.<br />

A partir d’une hémorragie et de l’étude des plaquettes, TP et TCA, l’arbre distingue en deux,<br />

selon si les plaquettes sont saines ou non. Dans le cas où elles ne le sont pas, il s’agit d’une<br />

thrombopénie qui peut être par la suite étudiée plus spécifiquement. Si elles sont saines,<br />

c’est au tour du TCA d’être analysé. Il peut être normal ou augmenté. Dans les 2 situations,<br />

le test se poursuit par une analyse du TP qui peut se révéler être diminué ou normal. Une<br />

fois le TP connu, on peut procéder au diagnostic final. L’arbre permet aisément de se repérer<br />

durant l’analyse et permet d’aboutir rapidement à diagnostiquer la maladie dont souffre la<br />

personne analysée pour une hémorragie.<br />

54


L<br />

es traitements de la coagulopathie améliorent la vie des malades. Néanmoins, des<br />

effets secondaires existent, comme pour tous les traitements. Ils peuvent être plus ou<br />

moins graves allant de maux supportables à de véritables risques pour la vie de<br />

l’individu. En effet, certains mènent le patient à une situation compliquée et à subir de<br />

nouveaux traitements lourds à vivre, parfois n’ayant aucune issue mise à part la mort.<br />

Le traitement, initialement conçu pour soigner, peut donc prendre un effet inverse très<br />

négatif pour le patient comme nous avons pu le remarquer à travers les anticoagulants<br />

créant des hémorragies, la thérapie génique d’où peut résulter la leucémie et l’aspirine ou la<br />

transfusion sanguine menant, elles aussi à des hémorragies ou, dans certains cas, à la<br />

contraction du VIH, de la vache folle ou encore les hépatites.<br />

Il faut donc suivre ces traitements sensibles et ne pas cesser la recherche pour aboutir à un<br />

traitement viable, fiable et qui ne sera pas toxique pour l’individu.<br />

Au total les effets secondaires des médicaments causent en moyenne 18000 décès en<br />

France par an. La recherche se bat pour faire diminuer ce nombre de morts dans les années<br />

à venir.<br />

U<br />

n jour, peut-être, parviendrons-nous à éradiquer la maladie et ses effets secondaires<br />

grâce à un traitement « miracle » élaboré à partir d’avancées scientifiques<br />

prodigieuses et innovatrices débouchant sur la réalisation de ce traitement qui<br />

répondra au défi de la coagulopathie au XXIème siècle. L’espoir demeure en attendant la<br />

réalisation concrète de ce projet d’ici quelques années ou décennies.<br />

55


Médiagraphie<br />

Expériences : Entretien au laboratoire d’analyses sanguines de la clinique Sainte-Odile<br />

de Haguenau le 13 décembre 2014 avec la laborantine Eve GIACCHETTI.<br />

TP sur la drépanocytose Openlab Unistra au labo d’SVT de l’Institution Sainte Philomène à<br />

Haguenau encadré par les doctorantes Amélie GRESSIER et Tiphaine JAEG de l’université<br />

de Strasbourg le 20 novembre 2014.<br />

Bibliographie:<br />

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63


Nous tenions à remercier toutes les personnes qui ont<br />

contribué à la réalisation de notre magazine pour les<br />

TPE.<br />

Tout d’abord nos professeurs référents :<br />

Mme SCHIFFNER, professeur de SVT<br />

M. FUCHS, professeur de Physique-Chimie<br />

Mme MORET, documentaliste<br />

Ainsi que les intervenants du domaine médical qui nous<br />

ont particulièrement aidées et bien accueillies pour<br />

répondre à nos questions :<br />

Mme Eve GIACCHETTI, laborantine d’analyses<br />

médicales à la clinique Sainte Odile de Haguenau<br />

Mmes Amélie GRESSIER et Tiphaine JAEG,<br />

doctorantes de l’Université de Strasbourg qui nous ont<br />

permis d’effectuer un TP sur la drépanocytose.<br />

TPE réalisés par FRUMHOLZ Lucie, HUCK Camille & BERTRAND<br />

Lauriane 1 ère S2, INSTITUTION SAINTE PHILOMENE, 2014-2015<br />

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