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SANTE MAGAZINE

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- maux de tête inhabituels<br />

- une somnolence<br />

- des douleurs au niveau de la nuque<br />

- une faiblesse subite d'une jambe ou d'un bras<br />

- des vomissements répétés, un comportement inhabituel<br />

- perte d'équilibre<br />

- vision double<br />

<br />

Les hémorragies musculaires : ou hématome provienne de la compression d'un<br />

vaisseau ou d'un nerf. Le temps de formation de caillot après une blessure interne ou<br />

externe est long et lent et peut donc entraîner hématomes ou hémorragies interne ou<br />

externe plus ou moins graves.<br />

Les saignements externes sont le plus souvent facilement maitrisables mais les<br />

hémorragies internes plus fréquentes peuvent être plus graves (avec des impacts au<br />

niveau des articulations (hémarthroses) ou des muscles (hématomes)).<br />

Les hémarthroses c’est-à-dire les saignements au niveau d’une articulation :<br />

l'articulation gonfle, devient chaude, et la mobilisation est de plus en plus<br />

douloureuse jusqu'à entraîner, dans certains cas, une immobilisation forcée. Sans<br />

traitement adéquat, les saignements répétitifs engendrent une destruction de<br />

l'articulation qui peut être définitive: c'est l'arthropathie hémophilique. Les articulations<br />

les plus fréquemment concernées sont les coudes, les genoux et les chevilles.<br />

Les hémorragies peuvent être, dans les cas les plus sévères (activité du facteur<br />

coagulopathique ≤1%) lorsqu’elles sont très fréquentes, très dangereuses voir mortelles pour<br />

l’individu atteint. Dans les cas d’hémophilie dite modérée (entre 1 et 5% d’activité du facteur<br />

de coagulation, il existe un risque de saignement prolongé en cas d'intervention chirurgicale<br />

ou dentaire sans risque vital. De 5 à 25%, l’hémophilie est qualifiée de mineure: les<br />

hémorragies sont rares et le patient peut ne jamais présenter un trouble du saignement. Audelà<br />

de 50% il y a absence d'hémophilie.<br />

L’origine de l’anomalie se situe aux niveaux des phénotypes cellulaires et moléculaires :<br />

l’observation d’une multiplication rapide des cellules du foie produisant un facteur manquant<br />

provoque la prolifération de la maladie au niveau de tout l’organisme. Le facteur déficient<br />

résulte de la mutation sur le gène F8 ou F9 des facteurs de coagulopathie VIII ou IX. Selon<br />

le gène muté, l’hémophilie est qualifiée de type A, la plus fréquente causé par mutation du<br />

facteur VIII ou B, par le facteur IX. Il existe aussi une hémophilie de type C mais qui est<br />

vraiment rarement observée chez les hémophiles.<br />

Pourquoi la « maladie des rois » ?<br />

L’hémophilie a pris pour surnom « la maladie des rois » car elle s’est énormément répandue<br />

dans les familles royales, par alliance notamment entre royautés et plus particulièrement en<br />

Angleterre. En effet, la reine Victoria, à l’origine de la mutation et porteuse du gène déficient,<br />

et son mari Albert de Saxe de Cobourg ont été les parents d’une lignée fortement frappée<br />

par la maladie, causant un nombre élevé de morts précoces par hémorragie cérébrale dans<br />

la famille royale. Résultats : 1 fils, 4 petits-enfants et 7 arrière-petits-enfants hémophiles et<br />

une maladie transmise dans les cours d’Allemagne, d’Espagne et de Russie.<br />

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