SANTE MAGAZINE
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Quelles formes de rétrovirus pour la thérapie génique ?<br />
Les rétrovirus utilisés à ce moment-là avaient la particularité d’intégrer le matériel génétique<br />
uniquement à des endroits de l’ADN de la cellule où s’opère la division cellulaire. Ceci<br />
présentait le risque majeur d’entraîner un dérèglement du processus de division de la mitose<br />
et donc l’apparition d’un cancer comme ce fut le cas à l’Hôpital Necker Enfants-Malades de<br />
Paris.<br />
Une recherche qui ne se laisse pas abattre et continue coûte que coûte<br />
d’avancer<br />
Aujourd’hui des équipes médicales recherchent activement un traitement toujours plus sûr et<br />
efficace. A l’heure actuelle, une classe particulière des rétrovirus est testée : les lentivirus.<br />
Ce sont des virus dérivés du VIH et rendus inoffensifs. Ils sont, comme tous les rétrovirus,<br />
composé d’ARN et ont la capacité d’accueillir les gènes médicaments. Il se transforme lui<br />
aussi en ADN une fois inséré dans le génome de la cellule infectée. Le vecteur ou gènemédicament<br />
corrige les cellules malades et leurs descendantes lors des mitoses. Cette<br />
forme de rétrovirus est très utilisée pour réparer des cellules souches de la moelle osseuse.<br />
Les essais, dans le cadre de la coagulopathie, s’oriente vers la bêta-thalassémie, autre<br />
maladie liée à une anomalie de l’hémoglobine, tout comme la drépanocytose, mais il est trop<br />
tôt pour que les chercheurs observent d’éventuels effets secondaires et en tirent des<br />
conclusions. Les chercheurs restent donc toujours prudents car il leur est impossible de<br />
contrôler les régions d’intégration des rétrovirus. Ce phénomène reste toujours aléatoire<br />
mais la recherche pour contrer celui-ci continue.<br />
Manipulation expérimentale dans le laboratoire de thérapie cellulaire et génique de l’hôpital Necker à Paris<br />
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