SANTE MAGAZINE
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Qu’est-ce qu’est, concrètement, le « gène suicide » ou « médicament » ?<br />
Le gène suicide est un dérivé de deux gènes humains. Il est envoyé vers l’information<br />
génétique et va s’accrocher à un gêne, entrainant sa suppression, sa mort et donc pouvant<br />
éradiquer la mutation présente sur ce gène. Mais cette suppression est aléatoire et par<br />
conséquent peut ne pas effacer le gène défaillant.<br />
Ce gène suicide se présente sous la forme de vecteur et est appelé un rétrovirus car ses<br />
gènes se présentent sous la forme d’ARN et, après avoir pénétré dans la cellule, ils se<br />
transforment en ADN. Celui-ci a la capacité de s’insérer dans le génome de la cellule sans la<br />
détruire.<br />
Au final, quel est l’objectif de ce traitement contre les maladies de la<br />
coagulopathie et de l’hémophilie par exemple ?<br />
L’objectif est de remplacer le gène déficient qui empêche le foie d’effectuer la synthèse<br />
normale des facteurs (molécules participant à une réaction biologique, ici la coagulation) de<br />
coagulation : VIII pour l’hémophilie A et facteur IX pour les hémophilies B.<br />
La thérapie génique est une discipline médicale récente : les premiers essais cliniques ont<br />
eu lieu en 1990 sur des « bébés-bulles » souffrant d’une immunodéficience rare. Ce sont des<br />
enfants qui présentent un déficit immunitaire qui les oblige à vivre dans une bulle aseptisée<br />
en milieu hospitalier pour éviter toute infection. Avant la thérapie génique, le seul traitement<br />
possible était la greffe de moelle osseuse, sous réserve de donneur compatible.<br />
Alain Fischer, professeur à l’hôpital Necker et chef de recherche de la thérapie génique tenant un « bébé-bulle »<br />
du même hôpital présentant un système immunitaire très fragile.<br />
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