SANTE MAGAZINE
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Des soupçons de dangerosité dans plusieurs pays<br />
L’héparine est soupçonnée d’être dangereuse, c’est une molécule cultivée à partir de<br />
muqueuse intestinale porcine ou avec des matières premières bovines. Il y aurait un risque<br />
de transmission de l’Encéphalopathie Spongiforme Bovine (ESB), ou "maladie de la vache<br />
folle" si l’animal en était atteint. L’héparine d’origine bovine a donc été interdite aux Etats-<br />
Unis et en Europe.<br />
Aujourd’hui, seule l’utilisation de la muqueuse de porc est autorisée. En 2008, des effets<br />
secondaires graves avaient été constatés en Allemagne et aux Etats-Unis conduisant à 81<br />
décès à cause de lots fabriqués à partir de matières premières chinoises ayant un problème<br />
d’hygiène sanitaire. 130 décès et 800 réactions allergiques violentes dans plusieurs pays,<br />
tout particulièrement aux États-Unis et en Allemagne ont été recensés.<br />
En janvier 2008, l’agence chargée du contrôle des médicaments, l’agence américaine Food<br />
and Drug Administration a été alertée par une série d’accidents graves survenus chez des<br />
patients traités par voie intraveineuse avec de l’héparine sodique.<br />
Le cas particulier chez les femmes enceintes<br />
Un cas particulier existe lorsque la femme est enceinte. Les femmes enceintes<br />
thrombophiles depuis 1990 se voient prescrire de l’héparine à faible poids moléculaire afin<br />
de prévenir la formation d’un caillot de sang dans le placenta qui peut donner lieu à une<br />
fausse couche, à une hypertension artérielle et un retard de croissance pour le bébé qui se<br />
traduit par un faible poids à la naissance du nouveau-né. Dans l’étude du docteur Marc<br />
Roger, un canadien, celui-ci a réalisé que ces injections d’héparine sont inutiles lors de la<br />
grossesse. Ces injections pourraient même causer des effets nuisibles mineurs : une<br />
augmentation des saignements et des déclenchements du travail et la réduction de l’accès à<br />
l’anesthésie pendant l’accouchement.<br />
L’exemple des stents<br />
Pour soigner la thrombose artérielle, on peut poser un stent, celui-ci aussi pose quelques<br />
problèmes ; les patients se plaignent de douleurs au bras ainsi qu’au foie. Cependant le<br />
risque d’hémorragie est moins fréquent, surtout au niveau cérébral. Mais comme pour toute<br />
intervention, des risques peuvent survenir pendant ou après la procédure. L’artère peut<br />
rétrécir au même endroit entre trois et six mois après la pose du stent, ou bien l’artère peut<br />
se boucher complètement à cause d’une thrombose sur le stent ; cela ne représente que 2 à<br />
3% des cas. Le dernier risque est lorsque l’on a eu un accident grave, le patient peut<br />
décéder, ce risque représente malheureusement 40 % des cas.<br />
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