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Frühinterventionsmassnahmen - Ergotherapie Jacqueline Bürki

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généralement écoulés depuis leur inscription<br />

à l’AI et, par conséquent, ils<br />

n’ont plus droit à ce type d’intervention.<br />

Qui est responsable de l’inscription<br />

auprès de l’AI?<br />

Différentes personnes peuvent s’en charger:<br />

le médecin, l’employeur, des proches,<br />

les services sociaux. L’inscription se<br />

fait généralement à un stade très précoce,<br />

mais ce n’est pas nécessaire. En revanche,<br />

toute personne est tenue de<br />

s’annoncer à l’ORP dès qu’une situation<br />

de perte d’emploi se présente, sous peine<br />

de se voir pénalisée. En cas d’accident<br />

grave, une personne lambda n’est souvent<br />

pas au courant de cette situation et<br />

craint de dépasser le délai.<br />

Quels services proposez-vous dans votre<br />

cabinet?<br />

Dans le domaine de l’intégration professionnelle,<br />

nous prenons en charge des<br />

mandats de l’AI relatifs aux mesures professionnelles,<br />

à l’intervention précoce et à<br />

la réinsertion. Il nous tient à cœur de pouvoir<br />

offrir à chaque client une solution<br />

individuelle, adaptée à sa situation actuelle.<br />

S’agissant des mesures d’intervention<br />

précoce, nous avons élaboré 16 modules<br />

que nous pouvons proposer séparément<br />

ou en bloc. Ils se composent de huit<br />

modules d’assessment, six modules de<br />

suivi et de coordination ainsi que deux<br />

modules d’évaluation. Pour les cas particulièrement<br />

complexes, nous avons développé<br />

le module «Think Tank». L’équipe<br />

interdisciplinaire ne connaît pas de limites<br />

et évalue continuellement les situations<br />

qui nécessitent encore son appui.<br />

Quelle est votre collaboration avec l’AI?<br />

Depuis février 2009, notre collaboration<br />

avec l’AI repose sur une convention de<br />

prestations que nous avons élaborée<br />

pendant plusieurs mois. Nous travaillons<br />

en particulier avec l’Office AI de Fribourg.<br />

Cette collaboration se passe très bien et<br />

nous permet d’intégrer nos points forts<br />

et notre savoir-faire de manière individuelle,<br />

ciblée et non bureaucratique.<br />

Quel est le processus pour chaque cas?<br />

Lorsque nous recevons de l’AI un mandat<br />

portant sur des mesures d’intervention<br />

précoce, nous commençons par déterminer<br />

les besoins individuels du client avant<br />

de proposer la prestation adéquate à l’AI.<br />

Grâce à notre contrat cadre, cette première<br />

phase se déroule comme sur des roulettes.<br />

L’AI examine ensuite notre offre et prend<br />

une décision en la matière. Ce processus<br />

est tout sauf routinier et laisse une large<br />

place à la créativité aussi bien du côté du<br />

client, de l’Office AI que du nôtre.<br />

Votre cabinet accorde une grande importance<br />

au case management…<br />

Oui, nos processus internes en matière<br />

de réadaptation et de réinsertion professionnelle<br />

reposent sur les valeurs fondamentales<br />

du case management. En ce<br />

qui me concerne, j’ai suivi une formation<br />

complémentaire de case manager à la<br />

Haute Ecole de Travail Social à Lucerne.<br />

J’ai appliqué le case management chez<br />

nous, au rehapunkt, dans le cadre de<br />

mon travail de fin d’étude. Nous croyons<br />

fortement à la notion d’autonomisation<br />

(empowerment): nous voulons que nos<br />

clients et leurs proches connaissent aussi<br />

bien leurs forces que leurs ressources, et<br />

qu’ils soient informés des prestations<br />

d’aide possibles. Dans ce contexte, il<br />

nous importe de créer des synergies avec<br />

les services existants et éviter de répéter<br />

ce que d’autres font déjà. En règle générale,<br />

les clients restent chez nous, dans<br />

notre clinique de jour, pendant six mois.<br />

A la moitié de leur séjour au plus tard,<br />

nous devons savoir ce qu’ils feront à leur<br />

sortie. Pour la réinsertion des patients<br />

traumatisés cranio-cérébraux, il est important<br />

de connaître un grand nombre<br />

de personnes et de réseaux ainsi que de<br />

collaborer intensément avec eux.<br />

Qu’est-ce qui cimente le tout?<br />

Dans notre clinique de jour, chaque client<br />

est suivi par une personne de référence.<br />

Elle est l’interlocuteur du client, celui de<br />

ses proches et s’occupe de la gestion du<br />

processus, de l’entrée du client à sa sortie.<br />

Pendant son séjour, trois séances interdisciplinaires<br />

de coordination ont lieu. La personne<br />

de référence, en sa qualité de case<br />

manager, les organise, les dirige et en fait<br />

le procès-verbal. Afin d’améliorer la collaboration<br />

médico-thérapeutique, nous demandons<br />

aux patients de nous délier du<br />

secret médical. L’ensemble des rapports<br />

que nous transmettons sur le client lui sont<br />

également remis. A mon sens, cette transparence<br />

est très importante.<br />

Quelles sont les prestations, pendant la<br />

phase d’intervention précoce, pour lesquelles<br />

la présence d’un ergothérapeute<br />

est particulièrement adaptée?<br />

De par notre formation, nous sommes en<br />

particulier aptes à développer avec nos<br />

clients des solutions individuelles, créatives<br />

et applicables au quotidien. Nous<br />

avons l’habitude de travailler de manière<br />

interdisciplinaire – une condition indispensable<br />

dans le domaine de l’intervention<br />

précoce – et de collaborer avec le<br />

client, l’employeur et l’AI.<br />

Que conseillez-vous aux ergothérapeutes<br />

qui n’ont pas signé de convention de<br />

prestations individuelle avec l’Office AI?<br />

Je pense qu’ils devraient offrir des mesures<br />

concrètes, par exemple un examen<br />

du lieu de travail au regard d’aspects ergonomiques.<br />

Il est important que ces<br />

prestations se différencient clairement<br />

des interventions thérapeutiques fonctionnelles<br />

qui sont déclarées à un autre<br />

répondant des coûts, comme caisse maladie<br />

ou assurance accidents.<br />

Combien de lois en matière de santé ne<br />

sont pas harmonisées au plan nationale,<br />

mais édictées par les cantons? Quelles en<br />

sont les conséquences pour votre travail?<br />

Il s’agit effectivement d’une situation très<br />

compliquée. Souvent, le canton de domicile<br />

du client décide des mesures possibles<br />

de réinsertion. Je soupçonne le canton de<br />

Berne, par exemple, d’autoriser les mesures<br />

de réinsertion exclusivement sur la<br />

base d’un diagnostic psychiatrique et non<br />

pas du tableau clinique, contrairement au<br />

canton de Fribourg. Par conséquent, je<br />

pense que certains de nos clients bernois<br />

victimes d’un traumatisme cranio-cérébral<br />

sont en moins bonne posture de réinsertion<br />

que leurs pairs fribourgeois. Je regrette<br />

cette différence de pratique et la rigidité<br />

avec laquelle elle est appliquée. Le client<br />

n’en tire aucun profit.<br />

8 <strong>Ergotherapie</strong> 6 • 10

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