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Dossier de Presse - VisitBrussels

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<strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>Presse</strong><br />

(Janvier 2011)<br />

WWW.KINGTUTBRUSSELS.BE


TABLE DES MATIÈRES<br />

Le Pharaon arrive à... Bruxelles<br />

Principaux faits, chiffres et dates<br />

Informations pratiques<br />

Top 10 <strong>de</strong>s pièces à voir<br />

P.03<br />

P.05<br />

P.06<br />

P.08<br />

ESSAIS<br />

De la découverte à l’exposition<br />

par Bob Partridge, auteur <strong>de</strong> plusieurs ouvrages consacrés à l’Égypte ancienne.<br />

Il est aussi l’éditeur du magazine britannique Ancient Egypt.<br />

Découvrez <strong>de</strong> vos propres yeux le tombeau <strong>de</strong> Toutankhamon<br />

par le Dr. Martin von Falck, Egyptologue<br />

La magie d’une représentation authentique<br />

par le Prof. Wilfried Seipel, Egyptologue<br />

Contacts<br />

P.12<br />

P.15<br />

P.16<br />

P.18<br />

02


LE PHARAON ARRIVE À... BRUXELLES<br />

Communiqué <strong>de</strong> presse<br />

« TOUTANKHAMON, SON TOMBEAU ET SES TRÉSORS »<br />

La spectaculaire reconstitution du tombeau et <strong>de</strong>s trésors du Pharaon<br />

Une exposition unique dédiée à l’une <strong>de</strong>s plus gran<strong>de</strong>s<br />

sensations archéologiques <strong>de</strong> l’histoire !<br />

20 avril – 6 novembre 2011 – Brussels Expo (Heysel - Palais 2)<br />

Après un passage remarqué dans différentes villes européennes (Zurich, Budapest, Hambourg, Barcelone, Madrid,<br />

Cologne, Manchester), l’exposition itinérante « TOUTANKHAMON, SON TOMBEAU ET SES TRÉSORS »<br />

fera étape à BRUXELLES et s’installera pour six mois au Heysel (Palais 2), du 20 avril au 06 novembre 2011.<br />

Co-produite par la société alleman<strong>de</strong> Semmel Concerts et le BITC (Brussels International Tourism and Congress),<br />

cette exposition <strong>de</strong>stinée à un large public met en scène <strong>de</strong> manière originale et mo<strong>de</strong>rne l’une <strong>de</strong>s plus gran<strong>de</strong>s<br />

sensations archéologiques <strong>de</strong> l’Histoire: la découverte par Howard Carter en 1922 <strong>de</strong> la tombe du mythique<br />

Pharaon et <strong>de</strong>s nombreux trésors qu’elle recelait. Présentant plus <strong>de</strong> 1.000 objets, répliques précises scientifiquement<br />

approuvées, cette reconstitution unique, à la fois ludique et éducative, convie le visiteur à une authentique aventure<br />

multisensorielle !<br />

TOUTANKHAMON: un nom qui résonne et fascine les esprits ! Une figure emblématique qui nourrit l’imaginaire <strong>de</strong> tout un chacun<br />

<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s décennies. Un Pharaon qui symbolise à lui seul le rêve, la magie et entretient le mystère. Une « star » intemporelle qui<br />

brille comme les nombreux trésors découverts dans son tombeau par HOWARD CARTER en 1922...<br />

TOUTANKHAMON: un contexte aussi, une époque... celle <strong>de</strong> la sublime civilisation égyptienne et <strong>de</strong> ses nombreuses croyances<br />

qui suscitent toujours autant l’admiration et cultivent les passions à travers le mon<strong>de</strong>...<br />

TOUTANKHAMON: un univers captivant, bientôt à la portée du public belge... invité à se replonger prochainement dans l’ambiance<br />

<strong>de</strong> cette époque passionnante et à revivre l’une <strong>de</strong>s plus importantes découvertes archéologiques <strong>de</strong> l’Histoire grâce à l’arrivée à<br />

Bruxelles d’une exposition qualitative et unique en son genre: « TOUTANKHAMON, SON TOMBEAU ET SES TRÉSORS » !<br />

03


Evénement sans précé<strong>de</strong>nt, « TOUTANKHAMON, SON TOMBEAU ET SES TRÉSORS » propose aux visiteurs une expérience<br />

originale: revivre les étapes passionnantes <strong>de</strong>s fouilles historiques et admirer les trésors du jeune Pharaon comme s’ils étaient sur<br />

place, guidés par le regard du célèbre et déterminé archéologue Howard Carter. «TOUTANKHAMON, SON TOMBEAU ET SES<br />

TRÉSORS » reconstitue sur plus <strong>de</strong> 4.000 m 2 l’atmosphère et toute la beauté <strong>de</strong>s trésors <strong>de</strong> l’époque. Trois chambres funéraires<br />

du jeune Pharaon ont été reconstituées à l’i<strong>de</strong>ntique, dans les mêmes dimensions (en recourant notamment aux croquis et aux<br />

notes d’Howard Carter ainsi qu’aux clichés originaux pris par le photographe <strong>de</strong> l’expédition, Harry Burton), pour offrir au visiteur<br />

l’impression authentique <strong>de</strong> l’espace. Ces trois chambres contiennent plus <strong>de</strong> 1.000 répliques <strong>de</strong>s objets les plus marquants (bijoux,<br />

objets <strong>de</strong> culte, amulettes, coffres, sièges, armes, char en or sensationnel, gran<strong>de</strong>s chapelles dorées... et le fameux masque mortuaire),<br />

soigneusement façonnées par les meilleurs artisans égyptiens sous le contrôle <strong>de</strong> scientifiques et d’égyptologues <strong>de</strong> renommée<br />

internationale. Des présentations multimédias faisant appel aux plus récentes technologies font découvrir au visiteur le mon<strong>de</strong><br />

culturel et religieux <strong>de</strong> l’époque: rites funéraires, mythologie, dynasties, hiéroglyphes… Quatre-vingt-neuf ans après sa découverte,<br />

le tombeau <strong>de</strong> Toutankhamon s’ouvre à nouveau...<br />

Par son approche mo<strong>de</strong>rne et sa riche thématique, « TOUTANKHAMON, SON TOMBEAU ET SES TRÉSORS » s’adressera à<br />

un large public, brassant toutes les générations. Familles, écoles, étudiants, enseignants (divers dossiers pédagogiques sont mis à<br />

disposition <strong>de</strong>s écoles et <strong>de</strong>s enseignants), passionnés d’Histoire et d’Egyptologie, etc. y trouveront à coup sûr leur bonheur tant<br />

l’exposition mêle habilement les dimensions culturelles, historiques et pédagogiques et jouit d’une soli<strong>de</strong> crédibilité scientifique.<br />

Plus <strong>de</strong> 300.000 visiteurs seront ainsi attendus au Heysel pour cet événement à vocation nationale qui constituera sans<br />

conteste l’un <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>z-vous culturels majeurs <strong>de</strong> 2011.<br />

Contact <strong>Presse</strong>:<br />

Barbara Urlik – Stéphanie D’Heer / PR Style<br />

T. +32(0)3/740 09 90<br />

barbara.urlik@prstyle.be<br />

stephanie.dheer@prstyle.be<br />

press@kingtutbrussels.be<br />

Les photos et visuels <strong>de</strong> l’exposition sont disponibles à l’adresse suivante:<br />

www.kingtutbrussels.be/kingtutpress<br />

04


PRINCIPAUX FAITS, CHIFFRES ET DATES<br />

• Toutankhamon régna comme roi (pharaon) <strong>de</strong> la 18e dynastie (Nouvel Empire) en Égypte ancienne <strong>de</strong> 1333 à 1323 av. J.-C.<br />

• Son tombeau resta caché durant 3 300 ans.<br />

• Au début du 20e siècle, certains scientifiques pensaient qu’il ne restait rien à découvrir dans la Vallée <strong>de</strong>s Rois.<br />

• Howard Carter (né le 9 mai 1874 à Kensington, Londres ; décédé le 2 mars 1939 à Londres) était un archéologue et égyptologue britannique.<br />

• Lord Carnarvon était un égyptologue amateur passionné qui commença à financer en 1907 les fouilles d’Howard Carter dans la<br />

Vallée <strong>de</strong>s Rois près <strong>de</strong> Thèbes.<br />

• Howard Carter découvre le tombeau <strong>de</strong> Toutankhamon le 4 novembre 1922, après sept années d’inlassables recherches.<br />

• Le 23 novembre, Lord Carnarvon et Lady Evelyn arrivent à Louxor.<br />

• Le 24 novembre, une volée entière <strong>de</strong> 16 marches menant à l’entrée du tombeau fut mise au jour.<br />

• Le jour suivant, les sceaux imprimés furent copiés et enlevés. Les hommes se frayèrent un chemin dans les couloirs <strong>de</strong>scendant au tombeau.<br />

• Le 26 novembre allait <strong>de</strong>venir le jour J pour Carter. Après avoir déblayé le couloir et pratiqué une petite ouverture dans la secon<strong>de</strong><br />

porte scellée, Carter et son équipe utilisèrent une bougie pour regar<strong>de</strong>r à l’intérieur et apercevoir <strong>de</strong>s choses merveilleuses.<br />

• Le 29 novembre, le tombeau fut officiellement ouvert en présence <strong>de</strong> Pierre Lacau, directeur général du Service <strong>de</strong>s Antiquités,<br />

<strong>de</strong> Mohamed Bey Fahmi, gouverneur <strong>de</strong> la province, et d’Arthur Merton, correspondant du Times <strong>de</strong> Londres, qui envoya ensuite<br />

un télégramme annonçant la stupéfiante nouvelle à Londres.<br />

• Le 30 novembre 1922, le Times annonce la découverte la plus spectaculaire du siècle à Louxor.<br />

• Le 3 décembre, le tombeau fut scellé provisoirement et comblé avec <strong>de</strong>s décombres.<br />

• Lord Carnarvon décéda peu après, probablement d’une bactériémie suite à la morsure d’une mouche. Après la mort <strong>de</strong> Lord<br />

Carnarvon, <strong>de</strong>s journaux évoquèrent une prétendue malédiction associée à la chambre funéraire.<br />

• Howard Carter décè<strong>de</strong> 17 ans après.<br />

• Ce qui rendait unique la tombe <strong>de</strong> Toutankhamon, c’est qu’elle était la seule dans la Vallée <strong>de</strong>s Rois à n’avoir jamais été pillée.<br />

L’exposition:<br />

• Pour l’exposition Toutankhamon, le tombeau et ses trois chambres ont été recréés avec soin et constituent une réplique à<br />

l’i<strong>de</strong>ntique <strong>de</strong>s originaux.<br />

• Nulle part ailleurs, pas même en Égypte, il n’est possible <strong>de</strong> voir le tombeau et les chambres du trésor, ni la mise en scène <strong>de</strong> la<br />

découverte comme cette exposition les montre.<br />

• Plus <strong>de</strong> 1.000 répliques <strong>de</strong>s principaux objets découverts sont exposées.<br />

• Même le masque mondialement célèbre peut être admiré sous la forme d’une reproduction parfaite, dont l’original a fait le tour<br />

du mon<strong>de</strong> dans les années 1980.<br />

• L’exposition s’étend sur une surface d’environ 4.000 m² et son coût s’élève approximativement à 5 millions d’euros.<br />

05


INFOS PRATIQUES<br />

20 avril 2011 – 06 novembre 2011<br />

WWW.KINGTUTBRUSSELS.BE<br />

Lieu:<br />

Brussels Expo (Heysel) - Palais 2 - Place <strong>de</strong> Belgique1-1020 Bruxelles<br />

Heures d’ouverture:<br />

- Du lundi au dimanche, <strong>de</strong> 10 à 18h. (Dernière entrée: 17h)<br />

- Nocturne, le mercredi jusqu’à 21h (Dernière entrée: 20h)<br />

- Durée estimée <strong>de</strong> la visite: 1h30min.<br />

Tarifs (Audio-Gui<strong>de</strong> inclus) *:<br />

Adultes:<br />

Enfants: (5-16 ans)<br />

Etudiants:<br />

Seniors:<br />

Pass Famille (4 personnes, max. 2 adultes)<br />

Ticket par enfant supplémentaire<br />

Lundi<br />

12 €<br />

6 €<br />

10 €<br />

10 €<br />

32 €<br />

4 €<br />

Du mardi<br />

au vendredi<br />

14 €<br />

7 €<br />

12 €<br />

12 €<br />

38 €<br />

5 €<br />

Week-ends<br />

et jours fériés<br />

16 €<br />

8 €<br />

14 €<br />

14 €<br />

44 €<br />

6 €<br />

* Aux tarifs indiqués, vous <strong>de</strong>vez ajouter 1,5 € <strong>de</strong> frais <strong>de</strong> billetterie par ticket individuel.<br />

Pour le Pass Famille comptez 3 € <strong>de</strong> frais généraux <strong>de</strong> billetterie par Pass.<br />

L’entrée est gratuite pour les enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 5 ans accompagnés d’un adulte.<br />

Les écoles et les groupes (<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 20 personnes) bénéficient <strong>de</strong> tarifs préférentiels.<br />

Des fi ches pédagogiques sont mises à disposition <strong>de</strong>s enseignants.<br />

Pour <strong>de</strong> plus amples informations: Au<strong>de</strong> Lémans: 02/551.54.83 - groups@kingtutbrussels.be.<br />

Réservations:<br />

Les tickets sont en vente via le site <strong>de</strong> Sherpa.<br />

Par téléphone: 070/25 20 20.<br />

Sur place: Brussels Expo, Palais 2. Guichet ouvert <strong>de</strong> 10h à 18h pendant la durée <strong>de</strong> l’exposition.<br />

06


Audio-Gui<strong>de</strong>:<br />

Compris dans le prix du ticket, un audio-gui<strong>de</strong> vous accompagne tout au long <strong>de</strong> l’exposition. Il est disponible en Français – Néerlandais<br />

– Anglais – Allemand – Espagnol.<br />

Un audio-gui<strong>de</strong> est également disponible pour les enfants.<br />

Parking:<br />

Brussels Expo dispose <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 12.000 places. Les parkings (5€) sont facilement accessibles et sont situés aux abords immédiats <strong>de</strong>s<br />

différents Palais. Sur présentation du ticket d’entrée, une réduction <strong>de</strong> 2 euros sera offerte aux visiteurs <strong>de</strong> l’exposition !<br />

L’exposition est accessible aux personnes à mobilité réduite !<br />

Site web:<br />

www.kingtutbrussels.be<br />

07


TOP 10 DES OBJETS À VOIR<br />

Lit rituel à têtes <strong>de</strong> lionne<br />

Le roi défunt dans le mon<strong>de</strong> souterrain était tel le soleil la nuit et, dans le Nouvel Empire, il était virtuellement i<strong>de</strong>ntifi é au dieu <strong>de</strong>s<br />

morts, Osiris. La pério<strong>de</strong> passée allongé sur le catafalque encadré par les têtes <strong>de</strong> lionne correspondait à celle passée par le<br />

dieu soleil dans le corps <strong>de</strong> la déesse du ciel <strong>de</strong> forme féline. L’utilisation <strong>de</strong> verre conférait un grand réalisme aux détails du visage<br />

<strong>de</strong> la tête <strong>de</strong> lionne: le contour <strong>de</strong>s yeux, le bout du nez et les conduits lacrymaux.<br />

© Photographies d’Anne-Marie von Sarosdy pour Semmel<br />

Trône<br />

Le célèbre trône en or fut commandé lorsque Toutankhamon <strong>de</strong>vint<br />

roi à l’âge <strong>de</strong> 9 ans et qu’il s’appelait alors encore Toutankhaton.<br />

La scène représentée sur le dossier montre comment Toutankhamon<br />

avait coutume <strong>de</strong> se pencher en arrière <strong>de</strong> manière décontractée<br />

tandis que son épouse, Ankhèsenamon, se tenait à ses côtés et frictionnait<br />

son épaule avec <strong>de</strong>s onguents.<br />

08


Petite chapelle<br />

La chapelle a la forme d’un sanctuaire <strong>de</strong> la Haute-Égypte et pourrait avoir abrité une statuette faite dans un métal précieux, bien<br />

qu’il ne subsiste aujourd’hui qu’un support vi<strong>de</strong> et le pilier dorsal. La surface extérieure <strong>de</strong> la chapelle est ornée <strong>de</strong> 18 scènes<br />

dorées à la feuille, représentant la reine en train <strong>de</strong> réaliser différentes actions pour le roi. Bien qu’une certaine intimité semble<br />

être montrée, Toutankhamon adopte ici le statut d’un mortel divin, <strong>de</strong> sorte que les actions <strong>de</strong> la reine dans plusieurs <strong>de</strong> ces scènes<br />

évoquent par <strong>de</strong> nombreux aspects celles d’un rituel dans un temple. La petite chapelle constitue d’un point <strong>de</strong> vue artistique un<br />

<strong>de</strong>s points forts <strong>de</strong> ces trésors funéraires.<br />

Première chapelle<br />

La première chapelle extérieure en cèdre doré évoque le profi l du pavillon dans lequel les rois égyptiens célèbrent un anniversaire.<br />

Les panneaux extérieurs sont couverts d’un double motif incrusté en faïence bleue, <strong>de</strong>ux amulettes dorées en forme <strong>de</strong> piliers<br />

représentant la ‘longévité’ alternant régulièrement avec <strong>de</strong>ux amulettes en forme <strong>de</strong> nœuds symbolisant la ‘protection’. Cet objet<br />

est le plus volumineux <strong>de</strong> tout le trésor du tombeau; il mesure cinq mètres <strong>de</strong> long, 328 cm <strong>de</strong> large et 275 cm <strong>de</strong> haut.<br />

Deuxième chapelle<br />

La <strong>de</strong>uxième chapelle montre sur toute la surface <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong> ses parois latérales un tableau avec trois ban<strong>de</strong>s d’images.<br />

Il s’agit d’un extrait d’un livre inconnu sur le mon<strong>de</strong> souterrain. Les représentations sont diffi ciles à déchiffrer et comportent <strong>de</strong>s<br />

textes rédigés dans une sorte <strong>de</strong> co<strong>de</strong> secret (cryptographie). Ces scènes représentent le dieu soleil donnant vie aux habitants<br />

du mon<strong>de</strong> souterrain. Les noms <strong>de</strong> Toutankhamon ont été redorés afi n <strong>de</strong> les rendre <strong>de</strong> nouveau lisibles. À l’origine, l’ancien nom<br />

‘Toutankhaton’ était clairement gravé dans cette chapelle, qui a donc été fabriquée au début <strong>de</strong> son règne. Parmi tous les objets<br />

exposés, cette chapelle est sans conteste le plus énigmatique.<br />

Char d’apparat<br />

Le char richement décoré et doré à la feuille pourrait bien avoir été le char<br />

d’apparat du roi. Le timon est constitué <strong>de</strong> bois recourbé, la caisse est en bois<br />

laqué et doré, et la plate-forme est formée d’un treillis <strong>de</strong> lanières <strong>de</strong> cuir. Au<br />

centre <strong>de</strong> la décoration intérieure raffi née, sous les quatre noms du roi, se<br />

trouve le symbole <strong>de</strong> l’unification <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux terres avec, d’un côté, un prisonnier<br />

attaché, et une frise <strong>de</strong> captifs agenouillés en-<strong>de</strong>ssous, chacun d’entre eux<br />

encadré par un sphinx royal.<br />

© Photographies d’Anne-Marie von Sarosdy pour Semmel<br />

09


Cercueil intérieur en or<br />

Le cercueil intérieur, en or massif et d’un poids <strong>de</strong> 110,4 kg, est l’objet le plus<br />

spectaculaire du trésor du tombeau. Le cercueil est une représentation du roi<br />

momifi é vêtu d’une cape <strong>de</strong> plumes et portant une barbe divine, <strong>de</strong>s sceptres<br />

dans ses bras croisés et la coiffe royale. Les incrustations dans ses yeux entourés<br />

d’un trait noir ont cependant été endommagées par les essences versées sur<br />

le cercueil.<br />

© Photographies d’Anne-Marie von Sarosdy pour Semmel<br />

Le masque<br />

Le masque, d’un poids <strong>de</strong> 11 kg, était pressé contre la tête <strong>de</strong> la momie emmaillotée.<br />

On le considère généralement comme le chef d’œuvre du trésor. Le portrait<br />

idéalisé du jeune roi en or massif évoque le style <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> amarnienne<br />

tardive et témoigne d’une élégance incomparable. Les yeux, d’un grand réalisme,<br />

sont constitués <strong>de</strong> quartz clair et d’incrustations d’obsidienne pour les pupilles.<br />

© Photographies d’Anne-Marie von Sarosdy pour Semmel<br />

10


Chapelle <strong>de</strong>s canopes<br />

La chapelle <strong>de</strong>s canopes est surmontée d’un dais dont les montants gravés<br />

s’élèvent sur la base d’un traîneau. Sur chacun <strong>de</strong>s quatre côtés, une déesse<br />

déploie ses bras en guise <strong>de</strong> protection. Les quatre déesses portent une coiffe<br />

en forme <strong>de</strong> poche et les attributs qu’elles portent sur la tête les ren<strong>de</strong>nt aisément<br />

i<strong>de</strong>ntifi ables : Isis <strong>de</strong>vant, Selkis à droite, Neith à gauche et Nephthys à l’arrière.<br />

La légère rotation <strong>de</strong> leur tête, une exception dans l’art égyptien plus coutumier<br />

<strong>de</strong> la symétrie axiale, confère <strong>de</strong> la vie à ces figurines décoratives qui manifestent<br />

une beauté intemporelle.<br />

© Photographies d’Anne-Marie von Sarosdy pour Semmel<br />

Statue du roi sur un coracle<br />

Le roi est saisi chevauchant un petit coracle <strong>de</strong> papyrus et en train <strong>de</strong> lancer<br />

un harpon. Le gibier n’est pas représenté mais il s’agit très probablement<br />

d’un hippopotame, l’incarnation <strong>de</strong> la divinité maléfi que Seth. Cette statue, qui<br />

communique une impression <strong>de</strong> mouvement, est une <strong>de</strong>s adorables représentations<br />

du roi défunt.<br />

© Photographies d’Anne-Marie von Sarosdy pour Semmel<br />

11


De la découverte à l’exposition,<br />

par Bob Partridge *<br />

En novembre 1922, lorsque Howard Carter et Lord Carnarvon se préparent à pénétrer dans l’antichambre du tombeau <strong>de</strong><br />

Toutankhamon, ils ont <strong>de</strong>rrière eux plusieurs mois <strong>de</strong> fouilles fastidieuses dans la Vallée <strong>de</strong>s Rois.<br />

Howard Carter est convaincu que le tombeau du célèbre pharaon est situé dans la Vallée, et il a donc bon espoir <strong>de</strong> le trouver<br />

ici. Manifestement, le caveau dans lequel ils vont entrer a été pillé, car le monolithe qui en interdit l’entrée a été replâtré durant<br />

l’antiquité. En tant qu’égyptologue chevronné, il sait que <strong>de</strong> très nombreux tombeaux scellés ne contiennent plus le moindre trésor,<br />

mais il tremble néanmoins d’impatience et <strong>de</strong> curiosité lorsque la porte s’efface et lui donne accès au premier couloir.<br />

Quelques instants plus tard, Howard Carter découvre les trésors qui ont émerveillé le mon<strong>de</strong> en 1922 et qui continuent à fasciner<br />

aujourd’hui. Carter et Carnavon n’avaient pas la moindre idée <strong>de</strong> ce qui se cachait sous ces tonnes <strong>de</strong> sable et <strong>de</strong> pierre.<br />

Le tombeau <strong>de</strong> Toutankhamon a dépassé – et <strong>de</strong> loin – leurs espoirs les plus fous.<br />

Howard Carter met dix ans à explorer le tombeau et à en inventorier les trésors. Sa métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> travail est exemplaire, largement<br />

en avance sur son temps. Chaque objet est répertorié par Carter et photographié par Harry Burton. Ces irremplaçables photos<br />

en noir et blanc sont conservées au Griffi th Institute d’Oxford et ont permis aux organisateurs <strong>de</strong> l’exposition <strong>de</strong> reconstituer<br />

l’intérieur du tombeau tel qu’il se présentait après la mort du pharaon et lors <strong>de</strong> sa découverte par les <strong>de</strong>ux archéologues britanniques.<br />

La découverte et l’exploration du tombeau ont fait l’objet d’innombrables récits et comptes-rendus. Nombreux sont les livres,<br />

les documentaires et les fi lms à avoir reconstitué ce qui est probablement la plus gran<strong>de</strong> découverte archéologique <strong>de</strong> tous les<br />

temps. Pour ces médias, la diffi culté a toujours consisté à rendre compte <strong>de</strong> la taille physique <strong>de</strong> la découverte. « Toutankhamon,<br />

son Tombeau et ses Trésors » a donc recours à <strong>de</strong>s répliques, totalement i<strong>de</strong>ntiques aux originaux par la qualité <strong>de</strong> leur facture,<br />

pour reconstituer le contenu du tombeau en trois dimensions à taille réelle. En entrant dans les chambres, le visiteur prend donc<br />

conscience <strong>de</strong> la taille et <strong>de</strong> la texture <strong>de</strong>s objets, sans les restrictions inhérentes aux vitres <strong>de</strong> protection et aux salles <strong>de</strong> musée.<br />

Les 5.000 artefacts originaux mis au jour en 1922 sont désormais exposés au Musée d’Égypte du Caire. En raison <strong>de</strong> leur fragilité,<br />

la plupart d’entre eux ne sont plus jamais prêtés. Hormis quelques objets <strong>de</strong> petite taille visibles lors d’expositions itinérantes, il<br />

n’est plus possible <strong>de</strong> voir les trésors <strong>de</strong> Toutankhamon qu’en Égypte.<br />

Après être passé par une antichambre truffée d’informations captivantes sur l’Égypte en général, le visiteur se voit proposer <strong>de</strong>ux<br />

fi lms: une présentation succincte mais passionnante <strong>de</strong> l’histoire, du siècle et <strong>de</strong> la dynastie <strong>de</strong> Toutânkhamon, ainsi que du travail<br />

<strong>de</strong> Carter et Carnavon jusqu’à la découverte du tombeau.<br />

L’histoire <strong>de</strong> Carter et <strong>de</strong> Carnavon est contée avec justesse, en mettant l’accent sur leur collaboration avant la découverte <strong>de</strong> la<br />

sépulture du grand pharaon. On y découvre que Lord Carnavon était bien davantage qu’un riche mécène, et qu’il n’hésitait pas à<br />

participer concrètement aux fouilles. L’œuvre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux archéologues est présentée parallèlement au cheminement <strong>de</strong> l’exposition<br />

avec, en point d’orgue, les documents d’époque retraçant le travail <strong>de</strong> Howard Carter et sa collaboration avec Lord Carnavon.<br />

Diverses archives et copies <strong>de</strong>s superbes peintures <strong>de</strong> Carter attestent <strong>de</strong> sa compétence comme archéologue et <strong>de</strong> son talent<br />

d’artiste. Ces <strong>de</strong>ux atouts ont été d’une importance cruciale pendant et après la mise au jour du tombeau <strong>de</strong> Toutânkhamon.<br />

12


Après la projection <strong>de</strong>s films, aucune lumière ne revient, pour permettre au visiteur <strong>de</strong> s’accoutumer à l’obscurité. Le contenu <strong>de</strong><br />

la première chambre funéraire lui est alors révélé progressivement à la lumière d’une bougie, comme il le fut à Carter et Carnavon.<br />

Deux autres chambres sont reconstituées à l’i<strong>de</strong>ntique. Les archives en noir et blanc se transforment ainsi en espaces et objets en<br />

couleurs et en trois dimensions, avec « <strong>de</strong> l’or… partout, le scintillement <strong>de</strong> l’or » comme le décrit Howard Carter avec émotion.<br />

À mesure que la première chambre révèle son contenu et ses dimensions, le visiteur prend conscience <strong>de</strong> l’énormité <strong>de</strong> la découverte.<br />

Empilés les uns sur les autres, la plupart <strong>de</strong>s trésors sont très fragiles. Ils doivent donc être soigneusement prélevés et répertoriés,<br />

souvent après un travail préalable <strong>de</strong> conservation. Archéologue émérite, Howard Carter s’est acquitté <strong>de</strong> cet inventaire avec une<br />

efficacité maximale. Sur <strong>de</strong> nombreux autres sites, les fouilles ont permis <strong>de</strong> mettre au jour <strong>de</strong>s objets tout aussi précieux, mais<br />

l’absence <strong>de</strong> précaution dans leurs manipulations ultérieure(s) s’est traduite par <strong>de</strong> nombreuses détériorations, au point que seuls<br />

certains fragments <strong>de</strong> ces objets sont encore visibles dans les musées.<br />

L’antichambre et la chambre du trésor contiennent toutes <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s objets fascinants et <strong>de</strong>s coffres emplis <strong>de</strong> merveilles. Howard<br />

Carter et son équipe ont travaillé dans <strong>de</strong>s espaces très restreints, et il suffit <strong>de</strong> pénétrer dans ces répliques <strong>de</strong>s salles originales<br />

pour ressentir la stupéfaction qui a dû être celle <strong>de</strong> tous les privilégiés qui ont découvert le site alors qu’il était encore intact. Ces<br />

chambres littéralement remplies d’objets donnent également une idée <strong>de</strong> l’ampleur <strong>de</strong> la tâche et <strong>de</strong>s responsabilités assumées par<br />

Howard Carter en 1922.<br />

Ces responsabilités apparaissent <strong>de</strong> manière encore plus évi<strong>de</strong>nte dans l’époustouflante reconstitution <strong>de</strong> la chambre funéraire,<br />

figée à l’instant même où Carter retire le cercueil du sarcophage. Cette opération s’est faite au moyen d’un système <strong>de</strong> levage<br />

impressionnant, capable <strong>de</strong> soulever le lourd cercueil extérieur du sarcophage. Dans cet espace exigu, la tâche <strong>de</strong> Howard Carter<br />

et <strong>de</strong> son équipe a en outre été compliquée par la chaleur étouffante et par la poussière omniprésente.<br />

Dans la suite <strong>de</strong> l’exposition, nombre d’objets trouvés dans les tombeaux sont présentés comme dans un musée, mais un par un,<br />

sans vitre protectrice et presque à portée <strong>de</strong> main.<br />

Les répliques ont été réalisées en Égypte par les meilleurs artisans, au moyen <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s et techniques <strong>de</strong> leurs ancêtres. Elles<br />

sont donc <strong>de</strong> remarquables reproductions <strong>de</strong>s artefacts originaux, ce qui est indispensable pour garantir l’intérêt et le succès <strong>de</strong><br />

l’exposition. Si certains objets sont réalisés en matériaux d’aujourd’hui, <strong>de</strong> nombreux autres ont été fabriqués à partir <strong>de</strong>s matières<br />

originales, par <strong>de</strong>s fon<strong>de</strong>urs, ébénistes ou tailleurs <strong>de</strong> pierre.<br />

Les musées ne disposent généralement pas d’un espace suffisant pour exposer toutes leurs pièces. C’est tout l’inverse avec<br />

« Toutankhamon, son Tombeau et ses Trésors ». Les objets peuvent être observés sous toutes leurs faces, tandis que toutes les informations<br />

voulues sont dispensées au visiteur par les panneaux didactiques et par le gui<strong>de</strong> audio. Même les passionnés d’égyptologie découvriront <strong>de</strong>s<br />

informations inédites.<br />

L’or est omniprésent dans le tombeau <strong>de</strong> Toutankhamon et d’innombrables objets scintillent sous l’éclairage soigné. Certains objets<br />

se distinguent plus particulièrement par leur taille, comme les quatre chapelles qui remplissent la chambre funéraire et qui contiennent<br />

le sarcophage et les cercueils du pharaon.<br />

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La plupart <strong>de</strong>s artefacts contenus dans le tombeau <strong>de</strong> Toutankhamon avaient pour but d’accompagner le pharaon dans son dangereux<br />

voyage vers l’au-<strong>de</strong>là. Cette vocation explique l’imagerie religieuse, les textes magiques et les symboles protecteurs, comme<br />

l’expliquent les panneaux didactiques <strong>de</strong> l’exposition.<br />

Les <strong>de</strong>ux pièces marquantes du tombeau <strong>de</strong> Toutankhamon – et donc <strong>de</strong> l’exposition – sont sans conteste le sarcophage intérieur<br />

doré et le masque d’or.<br />

Grâce aux répliques, ce masque d’or est présenté en <strong>de</strong>ux exemplaires. Le premier est disposé tel qu’il s’est révélé aux yeux <strong>de</strong><br />

Howard Carter, c’est-à-dire sur la momie du pharaon et accompagné d’autres objets, comme <strong>de</strong>s bijoux et les attributs du pouvoir<br />

que sont la crosse et le fléau. Le second est présenté seul, tel qu’exposé au Musée du Caire. La différence est frappante. Le premier<br />

est un artefact dans un contexte archéologique, le second une œuvre d’art d’une bouleversante beauté.<br />

Les autres objets trouvés dans le tombeau ont également été fabriqués spécialement pour Toutankhamon, mais dans le but d’être<br />

utilisés pendant sa vie sur terre. Ils proviennent généralement <strong>de</strong> ses palais. Citons plusieurs trônes, <strong>de</strong>s coffres, une superbe réplique<br />

d’un <strong>de</strong> ses chariots (il en possédait six), ses armes et les magnifiques flacons à parfums et onguents.<br />

Les artisans égyptiens qui ont réalisé les répliques n’ont rien à envier à leurs ancêtres, <strong>de</strong> sorte que chaque artefact peut être examiné<br />

<strong>de</strong> très près. Les inscriptions couvrent toute la surface <strong>de</strong>s pièces et les détails sont soit sculptés, soit incrustés <strong>de</strong> pierres semi-précieuses,<br />

<strong>de</strong> verre coloré, d’ivoire et d’ébène.<br />

Un <strong>de</strong>s objets les plus émouvants <strong>de</strong> toute l’exposition – et dont la symbolique n’est pas toujours évi<strong>de</strong>nte à la lecture <strong>de</strong>s livres<br />

et illustrations consacrés à Toutankhamon – est un petit siège incrusté d’ébène et d’ivoire. Fabriqué pour un garçon <strong>de</strong> neuf ans,<br />

il rappelle que Toutankhamon n’était encore qu’un enfant quand il a accédé au trône. Du jour au len<strong>de</strong>main, il est <strong>de</strong>venu un <strong>de</strong>s<br />

personnages les plus puissants <strong>de</strong> l’antiquité. Le contraste entre cette puissance et la petitesse du siège est poignant.<br />

« Toutankhamon, son Tombeau et ses Trésors » est une exposition hors du commun. Les répliques exposées sont d’une facture<br />

exceptionnelle, à tel point que j’ai découvert sur certaines d’entre elles <strong>de</strong>s détails que je n’avais jamais remarqués sur les artefacts<br />

originaux (pourtant observés à <strong>de</strong> multiples occasions). Cette exposition, avec sa profusion d’informations et sa mise en scène<br />

visuellement époustouflante, est la plus fidèle reconstitution <strong>de</strong>s conditions réelles dans lesquelles Howard Carter et Lord Carnavon ont<br />

découvert le fabuleux tombeau <strong>de</strong> Toutankhamon.<br />

* Bob Partridge est l’auteur <strong>de</strong> plusieurs ouvrages consacrés à l’Égypte ancienne. Il est aussi l’éditeur du magazine britannique<br />

Ancient Egypt. www.ancientegyptmagazine.com<br />

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DÉCOUVREZ DE VOS PROPRES YEUX<br />

LE TOMBEAU DE TOUTANKHAMON !<br />

par le Dr. Martin von Falck, égyptologue<br />

Découvrir le tombeau <strong>de</strong> Toutankhamon à travers les yeux d’Howard Carter – voilà l’expérience que cette exposition souhaite<br />

faire vivre à chacun <strong>de</strong> ses visiteurs. Il n’a pas été possible <strong>de</strong> recréer le tombeau original avec tous ses trésors pour <strong>de</strong>s raisons<br />

liées au travail <strong>de</strong> restauration, les objets ayant été jetés dans la tombe <strong>de</strong> manière très peu méthodique et certains ayant même été<br />

démontés. Au cours <strong>de</strong> l’opération <strong>de</strong> dégagement initiale, <strong>de</strong> nombreux objets furent soumis au processus <strong>de</strong> conservation et ne<br />

sont <strong>de</strong> ce fait accessibles à aucune exposition publique. La meilleure solution est <strong>de</strong> proposer une reproduction <strong>de</strong>s trésors sous<br />

la forme <strong>de</strong> répliques <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> qualité. Contrairement à <strong>de</strong>s documents photographiques, une reconstitution en 3D garantit une<br />

expérience réellement passionnante pour tous les sens puisque vous découvrez véritablement l’objet in situ.<br />

Les conseillers scientifi ques ont indiqué aux organisateurs <strong>de</strong> l’exposition que la première vision <strong>de</strong> Carter et <strong>de</strong> ses collègues<br />

avait été celle <strong>de</strong> chapelles, caisses et autres récipients. L’objectif <strong>de</strong> l’exposition était à priori d’offrir une reconstitution totalement<br />

fi dèle <strong>de</strong> la situation à laquelle furent confrontés les explorateurs au moment d’entrer la première fois dans la tombe. Dans le cas <strong>de</strong><br />

la chambre funéraire toutefois, le moment choisi pour l’exposition fut celui où le sarcophage central fut ouvert. En d’autres termes,<br />

la chambre funéraire n’est pas montrée dans l’état où elle fut découverte, remplie presque intégralement par une chapelle géante,<br />

mais donne plutôt au visiteur un aperçu bien plus détaillé <strong>de</strong> son véritable contenu.<br />

Une autre conséquence <strong>de</strong>s circonstances <strong>de</strong> cette découverte (nombreuses chapelles scellées, objets attachés les uns aux autres,<br />

pièces <strong>de</strong> mobilier entassées et caisses fermées) motiva la décision d’ouvrir les cercueils, sarcophages et chapelles abritant la momie<br />

avec le célèbre masque en or et <strong>de</strong> présenter les objets individuellement. Les visiteurs ont ainsi l’occasion <strong>de</strong> voir quelque chose<br />

qui n’a jamais pu être fait auparavant. Les trois immenses chapelles extérieures, le sarcophage resté dans la tombe et chacun <strong>de</strong>s<br />

trois cercueils peuvent maintenant être contemplés ensemble, en même temps, dans toute leur gloire. N’oubliez pas que ces objets<br />

n’ont jamais quitté l’Égypte, ne sortiront jamais du pays et qu’ils sont dispersés dans plusieurs lieux, à savoir au Musée égyptien du<br />

Caire et dans le tombeau <strong>de</strong> Toutankhamon dans la Vallée <strong>de</strong>s Rois. Nos visiteurs peuvent admirer une superbe reproduction du<br />

magnifi que masque en or, dont l’original ne voyage plus <strong>de</strong>puis les années 1980 et ne <strong>de</strong>vrait en effet plus jamais voyager.<br />

Pour ne pas dissimuler au public tous les précieux objets habituellement cachés dans <strong>de</strong>s récipients, certains ont été sélectionnés<br />

afi n <strong>de</strong> refl éter le spectre entier du trésor et sont donc présentés individuellement. Cela permet une exposition unique d’objets<br />

d’art, dont la portée excè<strong>de</strong> tout simplement celle <strong>de</strong> toutes les précé<strong>de</strong>ntes expositions sur Toutankhamon organisées hors<br />

d’Égypte. Des objets n’ayant jamais été prêtés sont représentés : le char, le lit rituel à têtes <strong>de</strong> lionne et les cercueils <strong>de</strong> ses enfants<br />

mort-nés ainsi que <strong>de</strong>s groupes indépendants d’objets comme toutes les statuettes rituelles du roi dans les chapelles scellées et <strong>de</strong>s<br />

divinités impliquées dans son passage dans l’au-<strong>de</strong>là. Les textes détaillés décrivant les pièces exposées permettent à chaque visiteur<br />

d’en apprendre plus sur tout objet l’intéressant.<br />

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La magie d’une représentation authentique<br />

par le Prof.. Wilfried Seipel, égyptologue et ancien directeur général<br />

du Musée <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> l’art à Vienne<br />

Les trésors trouvés dans le tombeau <strong>de</strong> Toutankhamon constituent une <strong>de</strong>s découvertes les plus considérables <strong>de</strong> l’archéologie.<br />

Depuis 1922, l’année où Howard Carter – au terme d’une quête longue et difficile – découvrit le tombeau, jamais n’a faibli la fascination<br />

qu’exercent les milliers <strong>de</strong> présents du tombeau, les cercueils en or et les chapelles, les masques et les bijoux du roi.<br />

Des expositions spéciales sur les trésors <strong>de</strong> Toutankhamon, organisées <strong>de</strong>puis les années 1960 en Europe et aux États-Unis, ont<br />

attiré <strong>de</strong>s millions <strong>de</strong> personnes. En 2008, d’innombrables visiteurs ont manifesté la même fascination lors <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nouvelles expositions<br />

d’importance sur Toutankhamon à Londres et Vienne. Ils ont fait la queue par milliers pendant <strong>de</strong>s heures pour acheter <strong>de</strong>s billets<br />

avec une durée limitée pour les expositions et pour une visite restreinte du tombeau du pharaon égyptien. Au Musée égyptien du<br />

Caire, la clameur <strong>de</strong>s visites guidées suivies simultanément par <strong>de</strong>s douzaines <strong>de</strong> groupes est écrasante, et le célèbre masque en or<br />

du jeune roi suscite un attroupement permanent.<br />

Les répliques, une solution à <strong>de</strong> nombreux problèmes<br />

Il est vrai que les expositions ne peuvent jamais présenter qu’une partie <strong>de</strong> la vaste étendue <strong>de</strong>s trésors trouvés dans ce tombeau,<br />

un grand nombre d’objets étant trop fragiles, trop précieux ou trop lourds pour résister aux exigences d’un voyage. Les peintures<br />

semblables à <strong>de</strong>s fresques fi gurant dans la chambre funéraire <strong>de</strong> Toutankhamon dans la Vallée <strong>de</strong>s Rois sont menacées par l’humidité<br />

engendrée par les hor<strong>de</strong>s <strong>de</strong> visiteurs, <strong>de</strong> sorte qu’il est maintenant absolument essentiel que leur nombre soit limité.<br />

Au bout du compte, la principale préoccupation doit être la préservation <strong>de</strong> ces trésors, créés il y a plusieurs millénaires, pour les<br />

léguer aux générations futures. La solution – du moins en ce qui concerne un accès sans restriction à ces trésors pour le public –<br />

rési<strong>de</strong> dans <strong>de</strong>s reproductions détaillées réalisées sous supervision scientifi que. De nombreuses années durant, les copies <strong>de</strong> sites<br />

tels que la grotte <strong>de</strong> Lascaux ou divers tombeaux privés égyptiens comme ceux <strong>de</strong> Sennefer ou <strong>de</strong> Senedjem ont été présentées au<br />

public. La reproduction <strong>de</strong> l’armée d’argile du mausolée <strong>de</strong> l’empereur Qin a été et continue d’être admirée par un grand nombre<br />

<strong>de</strong> visiteurs dans <strong>de</strong>s expositions en Europe et transmet parfaitement la diversité, la majesté et le grand talent dont témoignent<br />

les tombes impériales chinoises. Il n’est désormais plus possible <strong>de</strong> voir les pièces originales que <strong>de</strong> manière exceptionnelle. De<br />

plus, elles sont généralement présentées aux côtés <strong>de</strong> répliques dans <strong>de</strong>s vitrines mixtes, comme au British Museum à Londres par<br />

exemple. C’est justement la pléthore <strong>de</strong> répliques mêlées aux originaux qui permet <strong>de</strong> susciter la véritable impression <strong>de</strong> richesse<br />

dégagée par les tombeaux impériaux chinois !<br />

Reconstitution d’ensembles originaux<br />

Régulièrement resurgit la question <strong>de</strong> savoir si les expositions présentant <strong>de</strong>s répliques ou <strong>de</strong>s copies sont moins intéressantes que<br />

celles exclusivement constituées d’originaux. Mais en quoi consiste concrètement la différence pour l’observateur ? Certes, il est<br />

vrai qu’une œuvre d’art originale, que ce soit une peinture, une sculpture ou un relief, s’avère irremplaçable lorsque le but est <strong>de</strong><br />

déceler le talent individuel <strong>de</strong> l’artiste ou <strong>de</strong> l’artisan, <strong>de</strong> rencontrer sa signature particulière et son besoin <strong>de</strong> créer une expression<br />

artistique. La conscience <strong>de</strong> se trouver face à quelque chose d’unique, <strong>de</strong> caractéristique et d’authentique exerce sur l’observateur<br />

un effet qu’il convient <strong>de</strong> ne pas sous-estimer. Cela est dû à ce que les visiteurs ont d’une certaine manière l’impression <strong>de</strong> baigner<br />

dans l’aura artistique <strong>de</strong> l’œuvre exposée. La copie d’une peinture <strong>de</strong> Raphaël ou <strong>de</strong> Titien ne saurait avoir le même impact que l’original.<br />

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Néanmoins, dans <strong>de</strong> nombreux cas, l’effet produit par <strong>de</strong>s objets dépend moins <strong>de</strong> leur caractère original que du contexte dans<br />

lequel ils sont vus, aux côtés <strong>de</strong> centaines d’autres objets dont l’association crée une impression d’ensemble. Cela est particulièrement<br />

vrai lorsque seules la quantité et la variété considérables peuvent communiquer l’impact original.<br />

Ici, l’accent n’est pas tant mis sur l’objet individuel que sur le contexte. Le réseau historique, culturel et religieux produit par la diversité<br />

<strong>de</strong> la collection et la reconstitution <strong>de</strong> l’ensemble original crée un contexte qui relègue au second plan la question <strong>de</strong> l’originalité<br />

<strong>de</strong>s objets.<br />

Les pièces <strong>de</strong> nouveau visibles dans leur disposition originale<br />

Il serait virtuellement impossible, et hautement irresponsable, <strong>de</strong> reconstituer les trésors du tombeau <strong>de</strong> Toutankhamon dans<br />

leur intégralité, et qui plus est dans leur configuration originale, telle qu’Howard Carter l’a découverte. Cette exposition montre<br />

cependant combien il peut être fascinant <strong>de</strong> reproduire, avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> répliques elles-mêmes fabriquées avec le plus grand soin,<br />

l’impression dégagée par quelque chose dont, jusqu’à maintenant, on ne pouvait faire l’expérience que par l’intermédiaire<br />

<strong>de</strong> photographies ou <strong>de</strong> peintures.<br />

Le problème ici n’est pas tant celui <strong>de</strong> l’originalité et <strong>de</strong> l’authenticité <strong>de</strong>s objets mais bien plus celui <strong>de</strong> la préservation <strong>de</strong> l’intégrité<br />

du contexte et <strong>de</strong> la documentation physique d’un ensemble <strong>de</strong> trésors confectionnés il y a plusieurs millénaires, et que les<br />

personnes responsables du dégagement du site ont décomposé en éléments constituants, pour les inventorier et les stocker dans<br />

une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> dépôts, vitrines et présentoirs.<br />

Redécouvrir ce sentiment <strong>de</strong> cohérence était un <strong>de</strong>s défis fascinants que l’exposition s’était lancée et qu’elle avait relevés avec succès.<br />

Le fait qu’il soit également possible, grâce à ces « doubles originaux », <strong>de</strong> dégager une nette impression du magnifique travail<br />

d’artiste, <strong>de</strong> l’opulence et <strong>de</strong> la majesté <strong>de</strong> l’intérieur <strong>de</strong> ce tombeau est ce qui rend cette exposition à ce point exaltante.<br />

Pour la toute première fois <strong>de</strong>puis la découverte du tombeau <strong>de</strong> Toutankhamon en 1922, il est aujourd’hui possible <strong>de</strong> retrouver les<br />

trésors dans leur configuration d’origine dans les diverses chambres du tombeau. En outre, ces répliques d’objets individuels, cette<br />

documentation physique, donnent au visiteur l’occasion d’apprécier personnellement le fascinant héritage <strong>de</strong> l’Égypte ancienne.<br />

Cette exposition sur Toutankhamon recrée ainsi <strong>de</strong> manière exceptionnelle la portée, la fascination et le mystère <strong>de</strong> l’art et <strong>de</strong> la<br />

culture pharaoniques, et les rend accessibles à un vaste public.<br />

Pr Dr Wilfried Seipel, directeur général du Musée <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> l’art à Vienne <strong>de</strong> 1990 à 2008, où une exposition sur le thème <strong>de</strong> Toutankhamon a été présentée du 9 mars<br />

au 28 septembre 2008. Le texte ci-<strong>de</strong>ssus est extrait du catalogue officiel <strong>de</strong> l’exposition.<br />

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CONTACTS<br />

« TOUTANKHAMON, SON TOMBEAU ET SES TRÉSORS » : une co-production<br />

Semmel Concerts<br />

Veranstaltungsservice GmbH<br />

Am Mühlgraben<br />

70 95445 Bayreuth<br />

T. 0049 (0) 921 746 00 – 0<br />

www.semmel.<strong>de</strong><br />

BITC<br />

(Brussels International Tourism & Congress)<br />

Grand-Place 14<br />

1000 Bruxelles<br />

T. +32(0)2/551 54 83<br />

www.brusselsinternational.be<br />

EQUIPE:<br />

- Philippe Close: prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Offi ce du Tourisme BITC.<br />

- Olivier Mees: Directeur du BGE / Bureau <strong>de</strong>s Grands Evénements / Département BITC<br />

Producteur délégué<br />

Mario Iacampo<br />

T. +32(0)2/552 00 06<br />

m.iacampo@brusselsinternational.be<br />

Assistante <strong>de</strong> production<br />

Nina Estelles<br />

T. +32(0)2/552 00 07<br />

n.estelles@brusselsinternational.be<br />

Coordination<br />

communication/marketing<br />

Olivier Peeters<br />

T. +32(0)2/552 00 05<br />

o.peeters@brusselsinternational.be<br />

Billetterie<br />

Au<strong>de</strong> Lémans<br />

T. +32(0)2/551 54 83<br />

a.lemans@brusselsinternational.be<br />

Coordination volet<br />

pédagogique<br />

Stéphanie Urbain<br />

T. +32(0)2/552 00 08<br />

s.urbain@brusselsinternational.be<br />

<strong>Presse</strong><br />

Barbara Urlik –<br />

Stéphanie D’Heer / PR Style<br />

T. +32(0)3/740 09 90<br />

barbara.urlik@prstyle.be<br />

stephanie.dheer@prstyle.be<br />

press@kingtutbrussels.be<br />

Sponsoring<br />

Katia Serres<br />

T. +32(0)2/548 50 30<br />

sponsoring@kingtutbrussels.be<br />

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