La protection de la voirie départementale de la Haut-Savoie face aux risques naturels

Conclusion
Le Conseil Général de la Haute-Savoie doit faire face à de nombreux risques naturels. La
sécurisation des routes s’est depuis longtemps faite au cas par cas, d’une manière empirique
et non standardisée. Le développement des modes de transports, surtout personnels, a
transformé la voirie départementale en un véritable enjeu, qui, depuis 1985 se trouve
hiérarchisé en axe structurant, axe de 1 ère , 2 ème , 3 ème ou 4 ème catégorie. Ainsi, le département
se donne depuis 2006 les moyens de diminuer les aléas afin de minimiser les risques. C’est
dans cette optique que des études ont été lancées entre 2006 et 2011 afin de cartographier
le risque sur l’ensemble du linéaire routier du département. En parallèle, le recensement des
ouvrages de protection de falaise réalisé entre 2006 et 2008, puis complété jusqu'à
maintenant, permet d’avoir une solide base de données sur le patrimoine nommée Oasis
OPF. Le logiciel de base de données Oasis, modifié spécialement pour l’occasion, sert à la
base au recensement des ouvrages d’art ; Il permet d’automatiser la gestion des biens
routiers et facilitent par la même occasion.
Dans le but de programmer des visites et d’avoir une vue d’ensemble sur les ouvrages de
protection de falaise, j’ai créé, par l’intermédiaire d’Excel, une application permettant de
trier les données extraites du logiciel Oasis. Ainsi, et par un série de calculs, j’ai pu obtenir les
statistiques suivantes : 844 ouvrages de protection de falaise sont à l’heure actuelle placés le
long des routes du département (voir carte page suivante). Soit 40,119 km de linéaire
d’ouvrage ou 32,843 km de voirie protégée. Le calcul de la surface, permettant d’estimer les
coûts et temps d’entretien, donne un résultat de 476800 m². Détaillés en annexe 5 page 38
ainsi qu’en annexe 7 page 42, ces données vont permettre d’attribuer des crédits aux
différents C.E.R.D. du département. Par ailleurs, en définissant des dimensions références
pour les données manquantes, j’ai pu déterminer des niveaux pour chaque ouvrage ayant
pour conséquence la mise en place de visites d’entretien. On observe donc 232 ouvrages de
niveau A, 297 de niveau B et 315 de niveau C. J’ai pu réaliser la programmation des visites
jusqu’en 2017 selon le schéma suivant : niveau A, une visite effectuée par le correspondant
OPF de chaque C.E.R.D. tous les trois ans. Niveau B, une visite réalisée par une entreprise
spécialisée, car accès difficile, tous les trois ans avec un an de décalage avec les précédentes.
Niveau C, une alternance entre inspection détaillée et visite par une entreprise spécialisée
avec une récurrence de 6 ans pour chacune (toujours en décalage d’un an par rapport aux
visites précédentes) (voir tab.9 page 21 pour plus d’explications).
Ce travail doit, et est en train, d’être étendu aux autres risques (avalanches, crues
torrentielles, bruit…) car il ne permet pas d’avoir une vue d’ensemble sur LES risques
touchant la voirie. Néanmoins, le Conseil Général de la Haute-Savoie améliore sensiblement
la sécurité des départementales années après années avec plus de 2 000 000 € investis
chaque année, et par le biais de tâches annexes comme le projet Interreg de forêts à
fonction de protection, la gestion de crise lors d’évènements types éboulements ou travaux
imprévus.
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