La protection de la voirie départementale de la Haut-Savoie face aux risques naturels

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. Définition du risque Le risque caractérise l’exposition de biens ou de personnes à un phénomène d’origine naturel. C’est une notion définie différemment selon les personnes, aussi est-il utile de l’analyser précisément afin de pouvoir le quantifier de façon homogène. Pour le moment, seul le risque « falaise » est quantifié pour la Haute-Savoie, à terme tous les types de risque (avalanche, inondation, bruit) seront définis. On pose donc l’équation suivante : RISQUES = Aléas x Enjeux Ce qui permet de voir qu’il est nécessaire de définir et de quantifier les aléas ainsi que les enjeux présents. L’aléa : L’aléa est la probabilité qu’un évènement naturel se produise. Cette notion doit être complétée par le fait qu’un aléa peut être au départ élevé mais, au vu des configurations topographiques, finir par devenir faible. Ainsi, il est important de déterminer : Une volumétrie, qui est déterminée in-situ par l’analyse de la structure, on peut ainsi mettre en évidence : o Les pierres : volume élémentaire inférieur à 1 dm 3 . o Les blocs : volume élémentaire entre 1 dm 3 et 1 m 3 . o Les masses (ou gros blocs) : volume supérieur à 1m 3 jusqu’aux éboulements de grande masse de quelques dizaine à plusieurs milliers de mètres cubes. Une occurrence déterminée par une étude in-situ (structure, niches d’arrachements, zones actives…) ainsi que des témoignages et qui concerne la probabilité de déclenchement du phénomène considéré, on l’associe à une période de retour : o de 0 à 2 ans. o De 2 à 10 ans. o De 10 à 100 ans. o Supérieur à 100 ans. Une propagation, qui représente la probabilité qu’un bloc se propage dans la zone étudiée. On l’obtient grâce à des études trajectographiques reprenant la fragmentation de la roche, l’éloignement, la présence d’ouvrages de protection (et de leur état) ainsi que la topographie : o Versant à effet stop o Versant à effet frein o Versant à effet neutre (falaise à l’aplomb) On a donc la formule suivante : Aléa de départ x occurrence x propagation = aléa résultant L’aléa résultant est l’aléa qui doit être pris en compte pour les risques. 8
Le croisement de ces données nous permet de faire la synthèse de l’aléa résultant susceptible de toucher l’enjeu (cf. tab. 1) ; On distinguera ainsi un aléa négligeable, faible, modéré, élevé ou très élevé. Occurrence Volumétrie Versant à effet stop Versant à effet frein Versant neutre Supérieur à 100 ans Pierre Aléa négligeable Aléa moyen Aléa moyen Bloc Aléa négligeable Aléa moyen Aléa moyen Masse Aléa moyen Aléa moyen Aléa élevé Pierre Aléa faible Aléa moyen Aléa moyen De 10 à 100 ans Bloc Aléa faible Aléa moyen Aléa élevé Masse Aléa élevé Aléa élevé Aléa élevé Pierre Aléa faible Aléa moyen Aléa élevé De 2 à 10 ans Bloc Aléa faible Aléa élevé Aléa très élevé Masse Aléa très élevé Aléa très élevé Aléa très élevé Pierre Aléa moyen Aléa élevé Aléa très élevé De 0 à 2 ans Bloc Aléa moyen Aléa très élevé Aléa très élevé Masse Aléa très élevé Aléa très élevé Aléa très élevé Tab. 1 : aléa résultant en fonction de la volumétrie, de l’occurrence du phénomène ainsi que de la propagation. (F. Lourdelle) L’enjeu : Les enjeux sont ici les routes départementales. Celles-ci sont classées par catégories en fonction de leur niveau de desserte ainsi que du trafic moyen journalier. axe structurant =============> Enjeu très élevé Axe de 1 ère catégorie ========> Enjeu élevé Axe de 2 nd et 3 ème catégorie ===> Enjeu modéré Axe de 4 ème catégorie ========> Enjeu faible Selon les cas, des adaptations peuvent être faites, notamment pour : Des routes à requalifier selon le trafic réel supporté qui est différent du moment où le classement a été effectué. Des déviations impossibles ou avec des contraintes très lourdes comme un temps de trajet très important ou des routes inadaptées. En ayant toutes ces données il est maintenant possible d’estimer le risque. 9
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