Untitled - minsante-cdnss.cm

Thèse de Doctorat en médecine '- Université de Yaoundé 1 1

~()~~~I~•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••i
J)~[)I

J\ IO,.tc7li/(~ ~'t I·àcteurs (le /1701'talité ('hc~ les cnfànts lie plliS ,lc 28 jOllrs all ('f\,lh' (ie la }/r'J3.
c)- Critères d'exclusion 31
d)- Taille de l'échantillon 31
4- Outils de travail et technique de collecte des données 3l
a)- Instruments de travail 31
b)- Equipe de travail 31
c)- Procédure 32
5- Traitement des données 32
6- Ethique médicale de la recherche et utilisation des
données 33
• VI- RESULTATS.••..•••••..••..•..••••.•••••••••.••••••••••.••.•••••••••••34
• VII- DISCUSSION....•.......•......•••..•..•...•..••.•••••••••••••••••••••62
• VIII- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS••••••••••••••••69
• IX- REFERENCES•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 7~
• X- ANNEXES...••........••••••..••.••••••••••••.••.••.••••••••••••••••••79
7}1(~.\'(! ,/e !>octorat el1l11t!(;/ecine - l1l1Î\'crsité ,le Yaolllufé 1 iii

Thèse de Doctorat en médecine - Université de Yaoundé 1
IV

AforIlLWL.{'( /-(le/Cllrs (fe 1J7()r/ali/t~ chez les (!11/àl1ls (le plus (le 28 jOllrs ail (~·1~· de la J/(~IJ.
A MONSIEUR MBOKA ALBERT.
Ô papa ! En quoi ne t'es-tu pas sacrifié?
Que n'as-tu pas donné? Aujourd'hui reposes-toi! Cet Ouvrage que je te
dédie est l'un des fruits de tes dures années de labeur !
A Feue MADAME MBOKA VERONIQUE.
Ô maman! J'imagine lajoie qui serait tienne! Comme nous te l'avions
promis, ton œuvre brillera à perpétuité. Repose en paix!
A Madame MBOKA "ELENE.
Que cet Ouvrage soit la traduction de mon sincère dévouement !
A l'tES FRERES ET SŒURS.
Vos prières et vos encouragements m'auront toujours guidés. Que cet
OJJvrage soit la manifeS41t;'.m Hf la tendre affection que je VqHS porte 1
A JEANNE BASEMEG.
Trouve ici 1er rayonn~wrJ1t d~ ton fmnWflse OeuVf~ çt I~ rT~FfHpp ~'Hn
avenir que JPImagine glorieux!
A MES ONCLES ET TANTES.
Vous m'avez toujours comblé de joie, mon affectiojn pour vous est sans
limite.
v

Mortalité e(Facteurs de mortalité chez les enfants de plus de)8 jours au CMF. de la ~CB.
Thèse de Doctorat en médecine - Université de Yaoundé 1
VI

A DIEU TOUT PUISSANT.
Qu'à travers cet Ouvrage, ton nom soit à nouveau glorifié. Je ne serai tout
que par toi qui me fortifieras !
ÀU Pre KAGO:
Vous nous avez fait l'honneur de nous confier ce travail que vous avez
supervisé de mains de maître. Tout au long de celui-ci, vous avez su allier
disponibilité, humilité et rigueur. Nous gardons de vous les qualités
impressionnantes que nous gagnerons à perpétrer dans l'avenir.
Qu'il nous soit permis de vous exprimer notre sincère gratitude!
AU Pre TIETCHE :
Malgré vos multiples et intenses occupations, vous avez consenti sans
condition à diriger ce travail. Votre quête permanente de la perfection et votre
dévouement à nul autre pareil nous resteront à jamais louables. Recevez le
témoignage de notre profonde reconnaissance.
AU DOYEN de la FMSB et à tout le personnel administratif et enseignant,
trouvez ici l'expression de ma sincère reconnaissance pour l'encadrement que vous
m'avez apporté et pour tout ce que vous avez déployé comme efforts tout au long
de ma formation.
A JOEL, ANDRE, ACHILLE, ALAIN, CLARISSE,
Que cet Ouvrage raffermisse nos liens qui m'auront été d'un app~rt
incontestable !
A vous tous qui, de près ou de loin, en pensée en parole ou en acte avez
contribué à la réalisation de cet édifice, permettez-moi de vous exprimer ma
gratitude.
vii

Mortalité eŒqçteurs_de l1IQr(ajité chez les enfQlJ.f:'i de plus de 28 jQWs alL.CMfl de la FCB~
Thèse de Doctorat en médecine Université de Yaoundé] Vlll

LISTE DU PERSONNEL ADMINISTRATIF ET ENSEIGNANT.
PERSONNEL ADMINISTRATIF
1. Pre NDUt\1BE Peter l\1artins
2. Pre BENGONO née CISSE TOURE
GCllcviève
3. Dr. ANGWAFOR III Fru
4. Pre ABENA OBAMA Marie Thérèse
5. M. ZOAH Michel
6. Pre DONGMO Louis
7. IVI. ABESSOLO Dieudollllé
8. M. NGBWA Pierre
9. M. AKOLATOUMENYE Augustin
10. M. DJEMBA Pierre
11. Mille. ANDONG Elisabeth
Doyen
i
Vice-doyen chargé tles
Enseignements
Vice- doyen chargé de la Scolarité
et du suivi des Etudiants.
Vice -doyen chargé de la Coopération
et de la Recllerclle.
Directeur des Affaires
Administratives et Financières.
Chefservice des Programmes.
Cllef service Fitlallcier.
Cllefde service d'Administration t
Générale et du Personnel.
Chefde Service du Matériel et de la
Mailltellallce
ChefService de la Scolarité
Bibliothécaire chef
PERSONNEL ENSEIGNANT.
PROFESSEURS
1- l-\BONDO Antoine
2- DOH SAMA Anderson
3- EDZOA Titus
4- EIMÜ MALONGA Elisée
5- llAGBE Paul
6- KAPTUE NOCHE Lazare
7- KOUEKE Paul
8- LANTUM NONI Daniel
9- LEKE Robert
10- MAKANG MA MBOG Mathias
11- f\·1BEDE Joseph
12- NDUMBE Peter Martins
13- NGU BLACKETT KATHLEEN
14- NOV LIFANJI Jacob
15- NJITOYAP NDAM Elie Claude
16- NKOULOU Hubert
17- OBOUNOU AKONG Dominique
Anatomie pathologique
Gynécologie/Obstétrique
Chirurgie générale
.Chirurgie générale
Médecine interne / Cardiologie
Hématologie
Dermatologie / Vénérologie
Santé Publique
Gynécologie / Obstétrique
Neuro-Psychiatrie
Pédiatrie
Microbiologie / Immunologie
, t\1édecine interne / Cardiologie
Médecine interne / Néphrologie
Médecine interne / Gastro­
Entérologie
Pédiatrie
Anatomie Humaine
}"1(~,\'c:. (te l)oCl(~ral en 117é(fecinc lJn;refSif(; (le YOOllJ1(lé 1
.
lX

18- SAt\1E EKOBO Albert
19- SOSSO Maurice
20- WALINJOM r..1UNA
21-Z0UNG-KANYI Jimmy
Parasitologie
Chirurgie générale
Médecine Interne / Cardiologie
Chirurgie / Urologie
MAIT.RES DE CONFERENCE
1- ~~BENA OBM1A l\1aric Tllérèse
2- ABOLO MBENTI Louis
3-ASONGANYITAZOACHA
4- ATCI-IOU Guillaume
5- BELLA ASSU~1PT A
6- BEJANGA Beltus
7- BENGONO Née CISSE
TOURE Geneviève
8- BINA~,1 Fidèle
9- BIWOLE SIDA MAGLOIRE
10- DJOUt\1ESSI Sosthène
11- DONGMO Louis
12- ESSAI\1E OYONO Jean Louis
13- ESSOMBA Arthllr
14- ETAME E\VANE
15- GONSU FOrSIN Joseph
16- JUltvlO Alaill Georges
17- KAGO Innocent
18- KAMDO~1 MOYO Joseph
19- KASIA Jean-Marie
20- KINGUE Salnucl
21- KOUAM Luc
22- KOULLA née SINATA Shiro
23- KUABAN Christopher
24- LANDO Gabriel
25- LEKE 11ée G~~A FOl\1BAN Rose
26- LOHOUE Jtllienne
27- l\1BONDA Elie
28- MOYOU SOMO Roger
29- NDüSü Pierre
30- NGOGANG Jeanne
31- NGUIMBOUS Jeall Fral1çois
32- NJIKAM KAYA Lawrence
33- NJOYA OUDOU
34- NKAM Mallrice
Pédiatrie
Chirurgie générale
Biochitnie/lmmunologie
Physiologie humaine
Ophtalmologie
Chirurgie générale
ORL
Anesthésie / Réanilnation
Médecine interne /Gastro-entérologie
Biochimie
AnatomielNeurologie
AnatomielPathologie
Chirurgie générale
Sociologie médicale
Radiologie/imagerie médicale
Radiologie/illlagerie lllédicaie
Pédiatrie
Gynécologie/Obstétrique
Gynécologie/Obstétrique
Médecine interne / Cardiologie
Gynécologie/Obstétrique
Microbiologie
.Médecitle internelPneumologie et
lllédecitle du travail
Biochimie
Parasitologie/Immunologie
ParasitologielMycologie
Pédiatrie
Parasitologie
Médecitle illterlle/Cardiologie
Biochimie
Cllirurgie tl10racique et cardiovasculaire
Pharmacie Galénique
Médecine interne/gastro-entérologie
Pharmacologie thérapeutique
x

35- NKO'O L~lnvene Samuel
36- ONDOBO ANDZE Gervais
37- OYONO E"NGUELE Sailluei
38- SIMO MOYO Justin
39- SO\\' l\1AMADOU
40- TAKONGMO Samuel
41- ~rClfOKOTEU Pierre Fert1811d
42- TETANYE EKOE
43- TIETCHE Félix
44- TSALA MBALLA Pierre
45- VOMI Jean
Radiologie/Imagerie médicale
Chirurgie Pédiatrique
Illlysiologie lluillaille
AnesthésielRéanimation
ChirurgielUrologie
Chirurgie générale
Pédiatrie
Pédiatrie
Pédiatrie
Physiologie I-Iumaine
Radiothérapie
CHARGES DE COURS
1- AFANE ELLA Allatole
2- AFANE ZE Etnmanuel
3- M1ANA Jean Paul
4- ANGWAFOR III FRU
5- BEFIDI IvIENGUE llée NJEE Rosa
6- BIOUELE MEVA'A Jean Moïse
7- BüB'üYüNü Jeal1 Marie
8- DOUMBE Pierre
9- EBANA ~1VOGO Côme
10- FOMULU Joseph Nelson
11- FOUDA ONANA Alexandre
12- KOUDA ZEH Alexandre
13- LOLO Berthe
14- MASSO MISSE Pierre
15- rvlB~t\KOP Gabriel
16- MBANYA Jean-Claude
17- t\·1BANYi\ née SHU Dora
18-MBU ENOW Robinson
19- t\·1ELI Jean
20- MOAMPEA M. née NGBANGAKO
21- ~10NEBENI~1P Francisca
22- MaNNY LOBE Marcel
23- MOUELE SONE
24- MOUKOURI NYOLO Ernest
25- MOUSSALA Michel
26-NDûM Paul
27- NGASSA CHANCHU Pius
28- NGOWE NGOWE Marcelin
29- NOUEDOUI Cill'Îstopiler
30- NDJOLO Alexis
AncsthésielRéanimation
Médecine internelPneumologie
Radiologie et Imagerie Médicale
ChirurgielUrologie
Parasitologie
Anesthésie/Réanimation
AJlatOJ11Îe/Cllirurgie Pédiatrique
Pédiatrie
Ophtalmologie
Gynéco10gie/Obstétrique
ORL
Médecine interne/Gastro-entérologie
Psychiatrie
Chirurgie générale
Physiologie
. Médecine interne/Diabétologie
Hétnatologie
Gynécologie /Obstétrique
Santé publique/Epidémiologie
Anatomie pathologique
Pédiatrie
Hématologie
Radiothérapie
Oplltalmologie
Ophtalmologie
Oncologie
Gynécologie/Obstétrique
Chirurgie générale
Médecille Îllterlle/Elldocrillologie
ORL
fhi)s(' lie !)ocforaf ('11 fnè(!cc111e Cfniversifc! (le Ya()l"u.h~ 1 Xl

31- NSANGOU Il10tlSSa
32- ONDOUA MEKONGO Martill
33- ONGOLO ZOGO Pierre
34- SENDE Charlotte
35- TAGNI ZUKAM David
36- TAKOR TAKOR Thotnas
37- TAPKO Jean Baptiste
38- TEYANG Abel
39- WAMBA TEMGOUA Maurice
40- W ANKAH Christian
Pédiatrie
Pédiatrie
Radiologie IImagcrie ~1édicalc
Radiologie/Imagerie médicale
Radiologie/Ilnagerie médicale
Histologie / Biologie
Hématologie/Immunologie
Chirurgie Thoracique et cardiovasculaire
Gynécologie/Obstétrique
Santé publique
ASSITANTS
1- ASHUTANTANG Gloria Néphrologie
2- ADIOGO Dieudonné Microbiologie
3- BELLEY Priso Eugène Gynéologie/Obstétrique
4- BENGONDO Charles . Stomatologie
5- BEYIHA Gérard Anesthésie IRéanitnation
6- BISSECK Anne Cécile DermatologieNénérologie
7- DONG à ZOCK Faustin Biophysique / Médecine nucléaire
8- ELLONG Augustin Ophtalmologie
9- ELOUNDOU NGAI-l Josepll Neurochirurgie
10- El'OM EMPIME Neurochirurgie
11- ETOUNDI MBALLA Alain Médecine InterneIPncumologie
12- FARIKOU Ibrahima Chirurgie Orthopédique
13- FEU\VOU l~lnadou Anatomie Pathologique
14- FOUDA Pierre Joseph Chirurgie / Urologie
15- KOLLO Basile Santé Publique
16- LUMA Henry Maladies infectieuses
17-~1BUAGBAW Joséphine
. Médecine interne
18- MELAMAN SEGO Frédéric Physiologie humaine
19- NJAlVlSHI Alfred Neuropl1ysiologie
20- NJOCK Richard ORL
21- NGOUNOU NOUBISSIE ~1. Solange . Médecine !Rhumatologie
22- NKOA Thérèse Sciences physiologiques
23- NTüNE ENYIME Félicien Psychiatrie
24- NYAMBI Philippe Pathologie Infectieuse
25- OKOl\10 ASSOU~10U Marie-Claire Bactériologie / Virologie
26- OMOLOKO Cécile Gastro-entérologie / Nutrition
27- OWONO Didier Ophtalmologie
28- SINGWE Madeleine Médecine Rhumatologie
29- TEDONG Fidèle ORL Cancérologie
Ihi'.\'(' lfe /)0('101"01 C/7 111(~{fccjI1C llnivcI"sifé {te raOllf1{h~ 1 XII

CYCLE DES ETUDES SUPERIEURS EN SOINS INFIRMIERS (CESSI)
Pre MBONDA Elie
1- t\1111C C~IUNGONG Ay AFOR Justine
2- KAMTA Charles
3- KONGHI KONGHI
4- NGOUANA Elie
5- NGUEMATCHA Julienne
6- Tvl111e N'rSAIvIA Lydie
7- OMOLOKO Cécile
8- OUSMANOU NASSOUROU
Coordonateur dt. CESSt
(M. Sc) Coordonateur CESSI II
(TSSI) Coordonateur CESSI I
(TSSI, M. Sc)
(TSSI, M. Sc)
(TSSI) Méthodologie de
l'enseignement
(TSSI,LSH) Gestioll satlitaire
Ph. D. Nutrition
M. Sc
Ihèse (le !)oc1oral en 111édecine (lniversifé (ie Yaoundé 1
...
XIII

Mortalité et Facteur.~itemortalité chez les enfants de plus de 28 'ours all C.MR de la FeR.
Thèse de Doctorat en médecine Universite de Yaoundé 1 XIV

SERMENT D'HIPPOCRATE
(Déclaration de GENEVE)
Au moment de J'admission comme membre de la profession médicale,
« Je 111 'el1gage solel111ellenlent à consacrer toute ma vie au service de
/'/111111l111ité. »
« Je réserverai à mes maîtres le respect et la gratitude qui leur S01lt dus. »
« J'exercerai conscienciel~sementet qvec dignité ma profession. »
« La sal1té dll 111alade sera Ina première préoccupation. »
« Je garderai les secrets qui nIe sont confiés. »
« Je sauvegarderai par tous les moyens possibles l 'honneur et la noble
trllditiol1 de la professiol111lédicale. »
« Je Ile permettrai pas que les considérations d'ordre religieux, national,
racial.. politiqlle ou social, aillent à l'encontre de mon devoir vis-à-vis du
111a/ade. »
« Mes collègues seront mesfrères. »
« Je respecterai au plus J1aut degré la vie humaine et ceci dès la conception.
Même SOllS menaces, je n'utiliserai point mes connaissances médicales contre les
lois de l 'hllmanité. »
« Je nI 'el1gage solennellement sur mon honneur et en toute liberté à garder
scrupl/lelISeme!l! ces promesses. »
Thèse {te /)0(101"01 en ,uédecinc []niversifé de YaouJ1cté 1 xv

Jvfortalité et Facteurs de mortalité chez "e,~_eJJfgnt,LdeElliS de 28. jours au Ç~;JE de la FeR.
Thèse de Doctorat en médecine Université de Yaoundé 1 XVI

l\lo"'alil(~ cl fàc/clII's (le lno"'ali/(~ chez les cnfànls (le plus cie 28 jOllrs au ("A11~'de la f('JJ.
LISTE DES ABREVIATIONS.
CHU
Centre Hospitalier et Universitaire
CME Centre Mère et Enfant
\
CPN
Consultation Prénatale
ECO
Electro Cardiogramme
FCB Fondation CHANTAL BIYA
l,
FIV
Fécondation In - Vitro
FMSB
Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales
FNUAP Fond des Nations Unies pour la Population
GS/Rh
Groupe Sanguin / Rhésus
Hb
Hémoglobine
MSN
Mort Subite du NOWTisson
MSP
Ministère de la Santé Publique
NFS
Numération et Formule Sanguine
OMS
Organisation Mondiale de la Santé
ORL
Oto- Rhino Laryngologie
PCV
Prélèvement Cervico - Vaginal
PGHAT Presbyterian General Hospital Acha - rugi
PMI
Protection Maternelle et Infantile
PU
Prélèvement Urétral
PVD
Pays en Voie de Développement
TMI
Taux de Mortalité Infantile
TMM5
TRO
UNICEF
USA
VI~I
1
Taux de Mortalité des Moins de 5 ans
Thérapie de Réhydratation Orale
Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
(United Nations Children's Fund)
Etats - Unis d'Amérique
(United States OfAmerica)
Virus de l'Itnmunodéficience Humaine
......."
xvii

<
0/0
Strictement supérieur
Strictement inférieur
Pourcentage.
117(\,"(' lie j)OC10ral en 111élfccine ,{lniversifé lie Yaoundé 1 xviii

Mortalité et Facteurs de mortalité chez l~s enfg!Jts deJJ1us de 28 jours au CME de la FCB,
Thèse de Doctorat en médecine - Université de Yaoundé 1
XIX

LISTE DES TABLEAUX.
- TABLEAU 1 Motifs principaux d'admission en pourcentage à l'hôpital
général de Port-Gentil: Juin 1985 - Mars 1986.
- TARljEAU Il: CatlSes de décès à l'hôpital général de Port-Gentil:
Juin 1985 - Mars 1986.
- TABLEAU III: Répartition des causes de décès par tranches d'âge à l'hôpital
général de Port-Gentil: Juin 1985 - Mars 1986.
- ~rABLEAU IV: 'CatlSes de décès les plus fréquentes en pédiatrie au PGHAT
1989 - 1998.
- TABLEAU V : Répartition des décès selon les principales causes: Enquête sur
la mortalité infanto - Juvénile - Yaoundé.
- TABLEAU VI: Répartition des décès par groupe de causes: Enquête sur la
mortalité infanto - Juvénile -Yaoundé 1998.
- TABLEAU VII:· Statistiques de mortalité infantile et des moins de cinq ans:
1960 - 1999.
- TABLEAU VIII: Détertnination du taux de mortalité.
- TABLEAU IX Répartition de la mortalité par mois.
- TABLEAU X Répartition des décès par sexe.
- TABLEAU XI Répartition des décès par tranches d'âge.
- TABLEAU XII Variation des décès en fonction du temps.
- TABLEAU XIII: Causes de décès~ J
- TABLEAU XIV: Répartition des cause~ de décès par tranches d'âge.
- TABLEAU XV : Niveau d'instruction de la mère.
- TABLEAU XVI: Age de la mère.
- "'ADI-JEAU XVII: Statllt Illatriltlotlial.
- TABLEAU XVIII: Source de revenus financiers du ménage.
~ TABLEAU XIX: Délai entre le début de la symptomatologie et la consultation
au CME de la. FCB.
- TABLEAU XX : Nature du diagnostique.
7hi'sc cie j)ocI0/,OI en l11é(fcciJ7e l iniversité (le Yaoul1(lé 1 xx

Thèse de Doctorat en médecine .~. Université de Yaoundé 1 XXI

LISTE DES FIGURES.
- FIGURE 1
- FIGURE II
- FIGURE III :
-FIGURE IV :
- FIGURE V:
-'F1GlJRE VI:
Courbe d'évolution de la mortalité par mois.
Diagramme de barre de la mortalité par sexe~
Diagramme de barre des décès par tranches d'âge.
Diagramme de barre illustrant la variation des décès en fonction
du temps.
Diagramme de barre des Il premières causes de décès.
Diagramme de barre illu~trant la mortalité en fonction du niveau
d'instruction de la mère.
- FIGURE VII: Diagramme de barre illustrant la mortalité en fonction de l'âge
de la mère.
- FIGURE VIII: Diagramme de barre illustrant la mortalité en fonction du statut
matrimonial.
- FIGURE IX : Diagramme de barre illustrant la mortalité en fonction de la
source de revenus financiers du ménage.
- FIGURE X : Diagramme de barre illustrant la mortalité en fonction du délai
entre le début de la symptomatologie et la consultation au CME.
- FIGURE XI : Diagramme de barre illustrant la mortalité en fonction de· la
nature du diagnostique.
lï7èse (1(' I.)ocloral e/1 /1u!llec;ne .- Cfniversité de YaouJ1llé 1 XXII

Thèse de Doctorat en mcdecine Université de Yaoundé 1 XX111

Les niveaux, tendances et caractéristiques de la mortalité des enfants sont
fonction des conditions sanitaires, environnementales, socio-économiques et
culturelles qui prévalent dans une population. C'est pourquoi le niveau de mortalité
des enfants est souvent considéré comme un des meilleurs indicateurs du niVeatl du'
développetnent d'un pays. La connaissance de la mortalité des enfants est donc
indispensable, non seulement aux responsables des programmes de santé, mais
aussi aux spécialistes des questions de population et de développement SOCIOéconomique.
Malgré la tendance à la baisse observée depuis bientôt 40 ans, les pays en
voie de développement continuent à enregistrer des taux de mortalité hospitalière
pédiatriqlle élevés. Cette situation a suscité un immense déploiement humain et
Inatériel à l'itnage de l'ouverture des structtlres spécialisées visant à améliorer les
conditions de prise en charge de la mère et de l'enfant. Aura-t-on eu l'impact
souhaité? A savoir, réduire la mortalité des enfants, ou mieux, la ramener aux taux
escomptés par l'OMS tels que fixés lors du sommet mondial pour les enfants.
Répondre à cette question, oblige chaque pays soucieux d'améliorer la
mortalité des enfants à la caractériser en fonction des spécificités locales et
identifier les facteurs qui la sous - tendent. D'où la présente étude que nous situo~
dans le prolongetnent de celle d'AKAZONG qui a étudié les facteurs de mortalité
néonatale à l'hôpitai Central de Yaoundé en 1998.
OBJECTIFS.
a)- Objectifgénéral.
- Déterminer le taux, les causes et les facteurs associés à la lTIortalité
hospitalière au CME de la FCB chez les enfants âgés de plus 28 jours.
b)-Objectifs spécifiques.
- Déterminer le taux de mortalité hospitalière des enfants de plus de 28
jours.
- Identifier les principales causes de décès. \ Î
- Identifier les facteurs associés à cette mortalité. '\.
T!7{;sc de !)octorol en l1u!(fccinc lJnivcrsifé (ie Yaoll/1(lé 1 XXIV

MATERIEL ET METHODOLOGIE.
L'étllde s'est déroulée all CME de la FCB. Elle s'est étendue du 1er
septembre 1999 au 31 août 2000, soit une durée de 12 mois. Elle était de type
descriptif, analytique et longitudinal. Elle n'a intéressé que les enfants âgés de plus
de 28 jours et adlnis au CME de la FCB.
RESULTATS.
• Du 1er septembre 1999 au 31 août 2000, 6195 enfants ont été admis
parmi lesquels nous avons enregistré 5S5 décès, soit un taux de mortalité
de 9,44% (94,43%0)
• La tranche d'âge de 29 jours - Il mois s'est révélée comme la plus
vulnérable avec un pourcentage de Il,67%.
• Par rapport au sexe, il n'y a pas eu de différence significative entre la
lnortalité chez les garçollS et chez les filles.
• Le mois de janvier s'est illustré par son taux élevé de mortalité (12,1 %).
Les mois de mars et d'août ont enregistré les niveaux de Inortalité les
plus bas (6,6%).
• L'anémie sévère aura été la pathologie la plus meurtrière (24,78%).
• NOLIS avons noté une étroite corrélation entre cette mortalité élevée et les
facteurs suivants :
r:r Le retard dans la consultation
r:Jr
(jf'"
La jellnesse de la mère
Le faible revenu financier des parents
(Jr L'ignorance de la mère
r:r La dislocation des parents
r:ir
L'incertitude diagnostique.
En conclusion, il nous semble clairement établi que la mortalité hospitalière
des enfants âgés de plus de 28 jours reste élevée au CME de la FCB. L'étude nous
7'!n\f\(' lic L>ocl0raf cn J11écfccinc lJnivcrsité de Yaollf1(lé J xxv

MtJ/:!lIlilé el /'l1clellrs (le 1110rfalilC: chez les cnfànls (le plus (le 28 jours 011 ('AI1~~ de la rrll
a permis de cerner quelques facteurs associés à cette mortalité et d'identifi~r
l'anémie sévère comme la première cause de mortalité.
En vue d'améliorer cette mortalité hospitalière pédiatrique, il est urgent
d'entreprendre des actions prioritaires et efficaces qui pourraient intégrer les
recommandations suivantes:
Qu'une étude soit faite pour déterminer les causes réelles de décès par
anémie.
Le personnel médical gagnerait à être plus vigilant et éveillé aux heures
sensibles (la nuit).
xxvi

Thèse de Doctorat en médecine Université de Yaoundé l XXVll

Levels, tendencies and characteristics of child mortality are a function of
health, environmental, socio-economic and cultural conditions that prevail in a
population. This is why the level ofchild mortality is sometimes considered as one
of the best indicators of the level of development in a country. It is therefore
indispensable to know children mortality not only for health authorities, but also to
poptllation and socio-economic development specialists.
Despite the low tendency observed since 40 years now, developing countries
continue to register high paediatric hospital mortality rates. This situation led to the
deployment of huge maternaI and human means, such as the opening ofspecialised
structures aimed at improving management conditions for mother and chiId. Will
tllis 1,3ve the itnpact wished? That is reducing infant mortality, or better bring it
back to levels predicted by W.H.O during the last world summit for children.
The answer to this question implies each caring nation to reduce infant
mortality, and characterise it according to local peculiarities and also identify
factors that sustain it. This is why we undertook this study which is a continuation
of that of AKAZONG who studied factors of neonatal mortality at the Yaounde
Central Hospital in 1998.
Our general objective was to determine levels, causes and factors associated
to infant hospital mortality at the mother and child centre of CHANTAL BIYA
Foundation, in children aged more than 28 days.
Our specifie objectives were to detennine the hospital infant mortality rate
ill children aged 28 days and above, to identify the main causes of death, and also
identify factors associated to this mortality.
The study went on at the mother and child Centre of the CHANTAL BIYA
Foundation from 1st September 1999 to 31 st August 2000, that is 12 months. It was
a longitudinal, analytical and descriptive study that has as target .population
children aged 28days and above, admitted in the mother and child Centre.
Our results were the following:
6195 children were admitted during that period, amongst which we registered 585
deaths, tllat is a mortality rate of9,440/0 (94,43%).
7"1(\.~·e (le !)ocforaf en 117é(;ecine lln;vers;fé cIe Yaou17(lé 1
...
XXVIII

The age interval 29 days - Il months was found to he the most vulnerable
with ] 1,67%. As concerns the sex, there was no significant difference in mortality
between boys and girls. The month of January had the highest mortality rate
(12,1%). The months of March and August registered the 10west mortality rates
(6,6%). Severe anaemia was the most deathly disease (24,78%). We noted a
narrow correlation between high mortality and the following factors:
- Lateness in consultation
- Tlle young age ofthe mother
- Low revenlle ofthe parents
- The ignorance ofthe mother
- Parents separation
- Diagnostic uncertainty
In conclusion, it is clearly established that hospital infant mortality in
children aged 28 days and above remains high at the mother and chiId Centre of
the CI-IANTAL BIYA Foundation. The study enabled us to bring out certain
factors associated to this nlortality and identify severe anaemia as the tirst cause of
Inortality.
In order to reduce this paediatric hospital mortality, it is urgent to undertake
priority and efficient actions including the following recommendations: .
That populations should learn to use and benefit from health facilities put
at tlleir disposaI.
That health personal should integrate during consultations the notions of
preventive and curative medicine, together ~ith health education.
- That serious and continuous health education he given to parents.
To concentrate maximum human and financial efforts towards the
prevention ofcomtTIunicable diseases.
Io have on calI, at least one medical doctor per admission ward, who
will endeavour to solve problems exposed by parents ofadmitted children ~nd thus
reducing the waiting time for patients in the wards.
.
XX1X

Mortalité et Facteurs de mortalité chez les en:É!1D- de 'p"lus de 28 jours au CJvtE de la FCE.
T71èse de Doctorat en médecine - Université de Yaoundé l. 1

1-' Généralités
De 110S jOllrs, l'appréciation du progrès des nations ne se fait plus selon leur
force militaire Oll écollomique, la splendeur des capitales ou celle des bâtiments ,
publics, mais plutôt selon le bien être de la population et surtout celui des enfants.
contrairement aux pays développés, la mortalité dans la plupart des pays en voie
de développement reste élevée. Elle est caractérisée par la prédominance des
maladies infectie.uses, parasitaires et le maintien d'un risque élevé de mortalité au
cours des prerniers âges de vie. Tout ceci a suscité un engouement certain et
particulier de pllisieurs c]lercheurs préoccupés par la trame complexe des
causalités de la mortalité des jeunes enfants. Cette dernière reflète du reste, de
façon significative les conditions sanitaires, l'efficacité du système de prévention,
l'attelltion portée Sllr la satlté de la Inère de l'enfant et le niveau de vie d'lUl pays et
d'une région donnée.
Dans la Jnajorité des pays en voie de développement, les statistiques de
tnorbidité et de tllortalité selon la callse sont défectueuses et dans le meilleur des
cas, ne rendent compte que d'une faible portion des affections et autres causes de
décès.
L'avènement des structtrres spécialisées de prise en charge de la mère et de
l'ellfatlt à l'instar du CME de la FCB nous oflfe l'opportunité d'initier cette étude
à travers laquelle nous nous proposons de ressortir les caractéristiques de la
tnortalité cllez les enfants de pllis de 28 jours et de détenniner quelques facteurs
qlli la sous - tendent.
Notre essai d'approcl1e des caractéristiques de la nlortalité au CME de la
FCB vise SllftOllt à répondre à trois questions cruciales :
1- Quel est le tallX de mortalité chez les enfants de plus de 28 jours
110spitalisés au CM-E de la FCB ?
2- De quelles maladies melrrent ces enfants de plus de 28 jours?
3- Qllels sont les facteurs associés à cette Inortalité ?
\,r
?

De ce fait, il· va s'en dire que la rédllction de la mortalité passe par
J'identification des causes directes et indirectes. Aussi la connaissances des causes
de décès dont l'origine peut être génétique, bactérienne, parasitaire, virale,...
constitue Je fondement de toute action préventive, d'où l'utilité de ce~te étude qui
s'itlscrit dallS le souci tnajellr d'identification et de détennination des
caractéristiques, des causes et des facteurs de décès au CME de la FCB.
Dans une approclle descriptive, nous distinguerons l'ensemble des causes
décelées et d'alltres caractéristiques apparentées, puis dans une démarche
explicative nous essayerons d'établir dans la mesure du possible, le lien entre les
causes et les facteurs identifiés.
2- Enoncé du problème.
Des millions d'enfants meurent dans le monde chaque année (33) (34). La
plupart d'enfants meurent avant d'avoir atteint leur cinquième anniversaire, et
beaucoup de cellX qlli sllrvivent ne se développent pas comme cela se devrait. Si
durant la période néonatale, la mortalité est influencée par les circonstances
adverses du développement fœtal et d'accouchement, les délétions génétiques, tel
n'est pas toujours le cas chez les enfants âgés de plus de 28 jours où la plupart de
décès sont dus à des causes évitables. Le problème se pose aussi bien en milieu
urbain qlle rural (7). On observe une hausse continue de la mortalité des enfants
lorsqu'on passe des grandes métropoles urbaines aux villes moyennes, puis en
Inilieu nlral. La mortalité infantile varie de 52%0 à Yaoundé / Douala, à 66%0 dans
les autres vil1es et à 87%0 en milieu rural (7). Le même type de variation est décrit
pour la mortalité juvénile qui passe de 42%0 à 59%0 et à 80%0 selon les trois
Inilieux de résidence. Ce schéma de variation de la mortalité des enfants entre les
villes et le Iniliell rural se jllstifiant par le fait que l'offre et l'utilisation des
services de santé SOllt plus ilnportantes en ville qu'en campagne. Ceci n'exclut
cependant pas qlle la mortalité reste tout aussi élevée en ville.
Face à cet épineux problème, et compte tenu du fait qu'il se pose avec
beaucoup d'acuité dans les couches les plus vulnérables (mères et enfants), l'OMS
1h, '\l' dl' 1,,,( 111/"/ Il Cil 1I1t"dn'11/,' f ////1',TS/l,' .le J'OIlIlIl, h~ 1 \; 3

et d'autres organismes spécialisés (UNICEF, FNUAP,...) Ollt aidé à la mise en
œuvre des progralnmes d'action nationaux visant à réduire la mortalité des
enfants: Llltte contre les maladies diarrlléiques, infections respiratoires,
paludislnc, ttlberculose; programme élargi de vaccination,...
Malgré ceci, la mortalité hospitalière pédiatrique par causes évitables
delneure le lot qllotidien des popll1ations dans les pays en voie de développement
et au CatnerOlln en particulier.
Qllels sont donc les causes et facteurs responsables de la mortalité cilez les
ellfants de plus de 28 jOllrs all eME de la FeB ?
3- Importance du problème.
Plusieurs études ont porté sur la mortalité hospitalière pédiatrique. Pour la
plupart d'entre elles, la période néonatale semble la plus favorable à la survenue de
décès (25). La majorité des décès survenant à cette étape de la vie sont surtout dus à
des causes dites "endogènes" (21). C'est ainsi que dans les premiers jours de la vie,
les trois principales callses de mort en occident sont la prématurité, les
malfonnations, le mauvais déroulement de l'accouchement (21);_ alors qu'en
Afrique ce SOllt la prématllrité, les infections, les malfonnations (11 >.
Ali-delà de 28 jours de vie, les causes infectieuses, généralement imputables
à la pauvreté et à l'ignorance, constituent le lit de la mortalité. Ces causes dites
"exogètleS", bien connues ont pu efficacement être combattues dans les pays
développés par lI.ne meilleure 11ygiène de vie, l'éducation sanitaire, les
vaccinations, l'usage des alltibiotiques et les lois sociales (21) (35). Aujourd'hui dans
les pays itldustrialisés, la Inort subite du nourrisson (MSN) représente la première
cause de 1110t1alité.
En France, une étude faite en 1989 sur les causes médicales des décès a
montré qu'en dellors des morts subites de causes inconnues, les principales causes
de décès sont représentées par les anolnalies congénitales cllez les enfants de 0 à
]5 ans (35).

AlI Gabon, une étude sur la mortalité infantile globale à l'hôpital pédiatrique
d'OWENDO à Libreville de 1977 à 1980 a montré dans l'ensemble une nette
prédominance des maladies infectieuses et parasitaires.
Une autre étude rétrospective de 534 dossiers d'hospitalisation réalisée dans
lltl service de pédiatrie de l'hôpital général de Port-Gentil de juin 1985 à m8!s
1986 a révélé comme principaux motifs d'admissions ceux contenus dans le
tableau 1 (10).
TABLEAU 1 : MOTIFS PRINCIPAUX D'ADMISSION EN
POURCENTAGE.
(Hôpital général de Port-Gentil: Juin 1985 - Mars 1986).
Motifs d'admission
%
1- Diarrllée aigllë 35%
2- Malntttrition Protéino-Calorique 13%
3- Drépanocytose 9%
4- Intoxication 8,5%
5- Broncll0-pneumopatllies 7,5%
6- Rougeole 5%
7- Paludisme 3%
8- Méningite 2%
9- Prématurité 2%
10- Tétanos 1%
11- Coqueluche 1%
Divers: Convulsions - Anémies carentielles - Bilharzioses
urinaires - Syndrome néphrotique - Hépatite - Amibiase
intestinale.
- Infection urinaire - Appendicite aiguë
- Fente palatine - Hydrocéphalie - Ostéoarthrite de la
Ilanche - Exostose ostéogénique...
11%

~
Etl toute logique, la mortalité sera dominée par des causes ayant constitué
des motifs d'admission.
Dans le tableau qui suit, les diarrhées aiguës avec un pourcentage de 46%.
représentent la principale cause de mortalité suivie de la malnutrition protéinoénergétique
(19%). La prématurité et l'infection néonatale viennent en 3 è position
avec un pourcentage de 10%.
TABLEAU II :
CAUSES DE DECES.
(Hôpital général de Port-Gentil: Juin 1985 - Mars 1986)
CAUSES DE DECES POURCENTAGES N-R
< 1 mois: 4
1- Diarrhée aiguë 46% 1 mois - 1 ans : 14
2- Malnutrition protéino - énergétique
19%
3- Broncho-pneumopathies 10%
>1811:1
1 mois: 1
7- Divers: - Méningite 4805:1
Total 100°16 41 cas
N - R = Nombre et répartition des cas par âge.
Dans la répartition par tranches d'âge, la diarrhée constitue la première
cause de mortalité entre 1 mois et 1 ans; alors que la malnutrition domine daris la
tranche 1 an - 4ans.

(I-Iôpital général de Port-Gentil: Juin 1985 - Mars 1986).
TRANCHE D'AGE CAUSES DE MORTALITE NOMBRE DE CAS
- Prématurité 2
< 1 mois
- Tétanos néonatal 1
- Diarrhée 4
- Autres infections néonatales 2
'" - Diarrhée 14
1 Inois - 1 an
- Broncho-Pnewnopathies 3
- Malnutrition 2
- Méningite 1
- Malnutrition 6
- Diarrhée 1
1 an - 4 ans
- Broncho-Pneumopathies 1
- Drépanocytose 1
- Tétanos 1
- Paludisme 1
>4 ans - Causes indétenninées 1
41 décès
Au Cameroun, MBA Sébastien(20), dans son étude intitulée: "Mortalité au
Presbyterian geJleral 110spital ACHA - TUGI"
de 1989 à 1998 trouve un taux de
mortalité hospitalière pédiatrique de 3,45% (34,544%0). La mortalité à tout âge
confondue est domillée par le paludisme qui représente 14,28% des causes de
décès.
\r
7

TABLEAU IV: CAUSES DE
PEDIATRIE.
DECES LES PLUS FREQUENTES EN
(Presbyterian general hospital ACHA - TUGI : 1989 - 1998)
SEXES
MALADIES TOTAL %
6' ~
1- Paludisme 43 23 69 14,28%
1
2- Prématurité et poids insuffisants 26 18 44 9,11%
Pneumonie et autres Broncho-
3- 16 21 37 7,66%
pneumopathies infectieuses
Autres causes périnatales 20 16 36
- Asphyxie 10 8 18
4- - Détresse respiratoire 2 1 3 7,45%
- Malfonnations 5 2 7
- Autres 3 5 8
5- Méningite 19 12 31 6,42%
6- Malnutrition 13 15 28 5,80%
7- Tumeurs 7 8 IS 3,10%
8- Tétanos 8 6 14 2,90%
9- Gastro elltérite / diarrhée déshydratation 4 8 12 2,48%
10- Occlusions intestinales 9 3 12 2,48%
11- Insuffisance cardiaque 9 2 Il 2,27%
12- Septicémies 3 4 7 1,45%
Total partiel 177 139 316 65,420/0
Total 264 219 483 1000/0
MOTZEBO (25), étudiant la mortalité chez les enfants de 0 à 15 ans au CHU
de Yaowldé, trouve que la Inortalité chez les nouveau-nés est évaluée à 42,17960
contre 58,83%0 chez les enfants âgés de plus de 28 jours.
'117("'"(' tlt· 1)Ocforal en 1néllecine / !ni\tcr.\'I1(~ lIe raolln(h~ 1.
~ _ _. _ < 0 • T _

Ulle enquête menée à Yaoundé en 1998 sur la mortalité infanto - juvénile a
pennis d'identifier les principales causes de décès et groupes de causes de décès
(19)
TABLEAU V: REPARTITION DES DECES SELON LES PRINCIPALES
CAUSES.
( Enquête sur la mortalité infanto - Juvénile: Yaoundé 1998).
CAUSES DE DECES NOMBRES POURCENTAGES
1- Rougeole 150 26,2%
2- Diarrhée 53 9,2%
3,- Prématurité 52 9,1%
4- Fièvre 29 5,1%
5- Toux 16 2,5%
6- Anémie 15 2,6%
7- Métlingite 14 2,4%
8- Paludisme 13 2,3%
9- Vomissements 12 2,1%
10- Autres causes 136 23,7%
11- Causes non détenninées 83 14,5%
Total 573 100%
Q

TABLEAU VI: REPARTITION DES DECES PAR GROUPE DE
CAUSES.
( Enquête sur la mortalité infanto - Juvénile: Yaoundé 1998).
GROUPE DE CAUSES NOMBRES POURCENTAGES
Maladies infectieuses et parasitaires 244 42,60/0
.'
Maladies nutritionnelles 22 3,8%
Maladies liées à la grossesse 74 12,9%
Maladies des nerfs 7 1,2%
Maladies de l'appareil respiratoire 37 6,5%
Maladies du système digestif Il 1,9%
Maladies de l'appareil circulatoire 4 0,7%
Maladies de la peau 1 0,2%
Accidents, brûlures 2 0,4%
Anomalies congénitales 6 1,0% ;
Autres causes de décès 82 14,3%
Causes non déterminées 83 14,5%
Total 573 100%
La structure de décès par groupe de causes est très diversifiée et
déséqtlilibrée.
Aux grollpes prédominants, à savoir:
- Les maladies infectieuses et parasitaires
- Les Inaladies liées à la grossesse
s'opposent les groupes presque inexistants:
- Les maladies de la peau
Les accidents et brûlures
- Les maladies de l'appareil circulatoire
- Les maladies des nerfs
10

Au rang des groupes intennédiaires, se trouvent :
- Les rnaladies de l'appareil respiratoire
- Les maladies nutritionnelles
- Les maladies du système digestif.
SatlS se limiter llnjqllement à l'aspect étiologique du décès, la même enquête
s'est proposée de détenniner les facteurs susceptibles d'influencer la mortalité
infanto - Juvénile. Ce sont:
• Factellrs spécijiqlles à l'elifant.
- Age de la mère à la naissance de l'enfant: La mortalité de mère les
plus jeunes et les plus âgées est relativement élevée.
- Déroulement de l'accouchement: Aucune action de différenciation sur
la mortalité par cause.
- Durée gestationnelle: L'accouchement avant tenne prédispose l'enfant
à un risque élevé de décès.
- Poids à la naissance : Il ressort une forte corrélation entre le faible poids
à la naissance et le décès par maladie liée à la grossesse.
- La dernière maladie de l'enfant: 30,7% de décès ont lieu sans aucune
1
tnaladie ayant précédé la cause fatale; 36,4% de ces décès surviennent
après un épisode de vomisselnents. La toux précède la cause ultime dans
17,5% de cas contre 10,0% pour la diarrhée; 8,2% pour les
vomissements; 5,2% pour la fièvre; 5,1 % pour la rougeole; 2,3% pour le
paludisme; 1% pour la rate; l'anémie ou l'amaigrissement. Ainsi Quelle
que soit la cause de décès, la toux et la diarrhée interviennent
respectivement au premier et second plan de l'état morbide des enfants
décédés.
- Le nombre de maladies contractées par l'enfant: La succession
d'épisodes de maladies ne laisse pas le temps à l'enfant de récupérer, ce
qui expliqlle leur effet cumulatifet décisifdans la mortalité par cause.
11

- Le nombre de visites subies par l'enfant: Il existe peu de
correspondances etltre le tlolnbre de maladies contractées par l'enfant et
le nOlnbre de visites qll'il a sllbies avallt son décès.
- Le soignant: 73,50/0 de décès surviennent après les soins du personnel
tnédical contre 7,5% sallS atlCUn soin avant le décès; 4,8% après les soins
d'un guérisseurtraditionnel.
- L'état immunitaire de l'enfant: Le risque de décès pour l'enfant non
vacciné est plus élevé que celtLÎ des enfants vaccinés.
- La nutrition: La Inortalité par cause des enfants serrlble fortement
influencée par le mode d'alimentation de l'enfant, surtout au-delà des six
prelniers mois de vie où les infections constituent le lit de la mortalité
élevée.
• Les Factellrs familiaux.
- Nombre de consultations prénatales de la mère: Le nombre limité de
visites peut expliquer la part non négligeable des décès par maladies
relatives à la grossesse.
- Nombre d'enfants nés vivants: Ce facteur influence la mortalité par
catlse à travers les effets relatifs à la nutrition des membres de la famille,
étant donné qu'à revenu égal, une famille à descendance peu nombreuse
a tnoins de cllarge qu'une famille à descendance plus nombreuse: toute
cl10se restant égale par ailleurs.
- Nombre de morts - nés: Les antécédents obstétricaux tiennent pour
IOllrdelnent responsables des décès par affections liées à la grossesse.
- Nombre d'avortements: Les avortelnents antérieurs constituent l'un
des facteurs favorisant des décès par maladies liées à la grossesse.
- Souhait d'enfants supplémentaires: La différence de décès ici est peu
sibttlificative par rapport à ceux itnputables aux autres causes de décès.
- Connaissance de la contraception : Elle ne semble avoir aucune action
de différenciation sur la mortalité par cause.
t.~
12

- Situation matrimoniale de la mère: Sunnortalité infantile pour les
ellfants de mère célibataire par rapport aux enfants de mère mariée.
- Instruction de la mère: Les enfants issus de mères plus instruites ont
un niveau de Inortalité infantile légèrement plus élevé (56,3%) que les
enfants iSSllS de Inères moins instruites (52,8%).
Instruction du père: Les décès d'enfants de pères à bas ruveau
d'instruction sont relativement plus importants que pour ceux de pères à
Iliveau d'instnlction élevé, quand il s'agit des décès attribuables aux
Inaladies infectieuses et parasitaires et les affections respiratoires. Les
décès dus aux autres groupes de causes ne laissent ressortir presque pas
de différences selon le niveau d'instruction du père, probablement du fait
de la faihlessede 1'effectifen présence.
- La profession du père: La fréquence des décès par maladies
infectiellses et parasitaires augmente quand l'on passe de cadres aux
pères à bas standing de vie. La fréquence des décès par maladies
nutritionnelles est relativement moins importante pour les enfants
décédés de pères à haut standing de vie que pour les enfants décédés de
pères appartenant aux autres classes sociales.
1
- L'eau prise par l'enfant: La fréquence des décès imputables aux
Inaladies infectieuses et parasitaires est plus élevée parmi les enfants
ayant pris l'eau non bouillie que parmi ceux ayant pris de l'eau bouillie.
- L'approvisionnement en eau: La fréquence des décès dus aux maladies
infectiellses et parasitaires, aux maladies nutritionnelles, aux affections
digestives colIvre plus les décès d'enfants dont le mode
d'approvisionnemellt en eau de la famille est la borne fontaine ou autre
Inode qlle ceux d'enfants dont le mode d'approvisionnement en eau est
l'eau COlffante.
- Le nombre de personnes qui dorment avec l'enfant: La fréquence des
décès par maladies infectieuses et parasitaires croît quand le nombre de
perSOtlnes qui donnent avec l'enfant augmente.
1~

• Les factellrs d'environnement:
- Les taux de mortalité infantile varient selon les ethnies existantes à
Yaoundé: GARSSEN (16).
- Le mois du décès: La distribution des décès par maladies infectieuses et
parasitaires selon le mois de décès laisse ressortir des maxima en janvier,
en mars et en mai. Les maxima varient en fonction des causes.
- La saison de décès: Les décès par maladies infectieuses et parasitaires
sont plus importants durant la grande saison sèche que durant les autres
saisons, le maximllm des décès dus à ces affections s'observe durant la .
grande saison des pluies.
- Le type de quartier: Il se dégage de profondes différences de mortalité
par cause selon le quartier de résidence à Yaoundé.
- Le type d'habitat: Le type d'habitat exerce une action de
différenciation relativement marquée sur la structure des causes des
décès; )')labitat de type traditionnel étant le lit des principales causes de .
décès.
De chacune de ces études, auront découlé des recommandations dont la mise
en application n'a pas toujours été chose évidente. Ce qui pourrait peut-être
expliquer que les taux de mortalité se soient maintenus à des chiffres élevés dans
les pays en voie de développement.
14

1Vfortalité et Facteurs de mortalité chez les enfànts de plus de 28 jours au ClvfE de la FeE.
Thèse de Doctorat en médecine -- Université de Yaoundé 1. 4

La pédiatrie est une spécialité pas comme les autres (21). C'est une médecine
générale appliquée à une période spéciale de la vie : celle de la croissance. Elle
s'étend de la naissance à 15 ans, englobant différentes périodes :
- La première année: Celle de l'enfant qui ne parle pas et
qu'individualise la mortalité infantile (mortalité de la 1ère année);
- La deuxième année: Pendant laquelle l'enfant est encore très dépendant
de sa mère;
- La troisième année: Période où l'enfant doit commencer à élargir son
11orizon;
- Les quatrième, cinquième, sixième années: L'âge de l'école
maternelle;
- De 6 à 10 ans : L'âge de l'école primaire;
- De Il à 15 ans: L'enseignement secondaire.
Entre 9 et 15 ans, c'est la période pubertaire variable selon les enfants,
débutant plus tôt cllez les filles que cllez les garçons, s'étalant sur trois ou quatre!
1
ans. L'adolescence quant à elle chevauche et suit la période pubertaire. Une
tranche d'âge peut se définir exactement en prenant la précaution statistique
d'inclure la date du début et celle de la fm dans la classe d'âge détenninée. Par
exemple : la tranche 0 - 5 ans inclut les six premières années de la vie.
La médecine des enfants revêt une importance particulière par :
- Le Ilotl1bre d'enfants: 25,8% de la population a moins de 20 ans en
1997,
- La mortalité et la morbidité élevées dans ce groupe· particulièrement
vulnérable,
La nécessité de surveiller la croissance et le développement
Psyc)10moteur et mental, activité préventive de base,
- Le fait que les métllodes préventives soient particulièrement valables à
cette époque de la vie (vaccination, éducation sanitaire de la mère, du
père, de l'enfant lui-même),
11\

- Le fait qll'on sait maintenant qlle certaines affections de l'adulte ont leur .
point de départ dans l'enfance et résultent d'un défaut de prévention à cet
âge de la vie; par exemple la suralimentation au cours des premières
semaines de la VIe entraîne une obésité, elle-même facteur
d'Ilypertension, d'athérome, de troubles vasculaires;
- Le fait que les mesures préventives relativement simples ont une
efficacité très grande. Abaissement du taux de mortalité infantile de 120
à 4,9%0 en 75 ans, de 1920 à 1995.
- Le fait que l'enfant constitue un "Capital" pour le pays, qu'il faut
protéger.
La natalité et la mortalité aux différents âges de la vie conditionnent la
1
proportion d'enfants dans la population générale. Ce sont par aiUe~s des
informations généralement requises pour décrire l'état sanitaire d'une localité.
Elles représentent des indicateurs majeurs du niveau de développement socioéconomique
d'un pays et le reflet fidèle d'un système de santé. Il est ainsi
universellement admis qlle la population évolue avec:
- d'une part des "entrées" : ce sont les naissances. La natalité dépendant
elle-même de la fécondité, de la nuptialité, des divorces...
- d'autre part des "sorties": ce sont les morts, définissant ainsi la
mortalité qui se mesure par le taux brut de mortalité: Nombre de morts
rapportés à 1000 11abitants. Ce taux dépend aussi de la structure de la
population.
C'est ainsi qu'on peut distinguer:
- La mortalité infantile, c'est-à-dire celle de la première année de vie
C'est un bon indice du niveau de santé d'un pays. Son taux est calculé par le
nombre de morts au cours de la 1ère année de vie rapportée à 1000 enfants nés
vivants. Très élevé dans les pays sous-équipés: 150 à 300 pour mille, il s'est
fortement abaissé dans les pays occidentaux, descendant à 20, 15 et même 10 pour
mille (4,8 en France en 1995). L'évolution du taux de mortalité infantile est
17

connue en France depuis longtemps grâce aux statistiques tirées des registres
paroissiaux et Sllrtout depuis 1800 des registres d'état Civil. C'est ainsi que la
tnortalité infalltile baisse régulièrelnent depuis 1890, époque où l'industrialisation
a pennis d'améliorer l'hygiène.
Cette mortalité infantile se différencie par ailleurs en :
- Inortalité néonatale de 0 à 27 jours;
- mortalité post-néonatale.
Cette distribution repose sur les causes différentes de ces deux types de
Inortalité.
La mortalité post-néonatale est due principalement aux maladies
infectieuses liées à la pauvreté et à l'ignorance. Ces causes dites exogènes, bien
connues ont pu être efficacement combattu par une meilleure 11ygiène de vie,
l'éducation sanitaire, les vaccinations, l'usage des antibiotiques, les lois sociales.
L'importante baisse de la mortalité infantile est d'ailleurs attribuée à la baisse de ~a
mortalité post-néonatale. La mort subite du nourrisson (MSN) représente
aujourd'llui dans les pays industrialisés la 1ère cause de cette mortalité.
La mortalité néonatale, au contraire, relève surtout des causes dites
, 'endogènes" mal connues. Dans les premiers jours de vie, on s'aperçoit que les
trois
causes de mort principales sont: la prématurité, les malformations, le
mallvais dérolJ1ement de l'accouchement; mais ce sont encore des enquêtes qui
couvrent beaucoup cl' ignorances étiologiques et physiopathologiques, bien que de
très gros progrès aient été réalisés depuis 20 ans. Cette mortalité néonatale est
divisée en :
- mortalité néonatale précoce (0 - 6 jours)
- mortalité néonatale tardive (7 - 27 jours)
La grande Inajorité de morts se produit encore pendant les premiers jours de
1
la vie, bien que les progrès réalisés en néonatalogie maintiennent en survie un
certain nombre cl'enfants; cette survie pouvant se prolonger plu.sieurs mois.
lR

Il fattt atlssi noter qtle dtlrant la période infantile, les circonstances adverses
du développement fœtal et d'accouchement, les délétions des facteurs génétiques
continuent à exercer leur influence sur la morbidité et la mortalité. La hausse de la
mortalité associée au faible poids de naissance diminue au cours de l'enfance, avec
des manifestations négligeables après le premier anniversaire.
Au-delà d'un an, la période devient favorable à la survie. C'est en effet à
partiT de cet âge que diminuent progressivement les risques de mortalité. La
réduction se poursuit jusqu'à 10 - 14 ans où on note le plus bas taux de mortalité
de tous les groupes d'âge.
La mortalité continue à défrayer la chronique dans les pays en voie de
développement. Elle n'épargne aucune tranche d'âge. Les enfants restent.
néanmoins les plus vulnérables, surtout en période néonatale et infanto - juvénile.
En 1960 par exemple, la mortalité des enfants de moins de 5 ans se situait auto~
de 252960 au Cameroun contre 27%0 en Suisse (30) (34). Plus tard en 1999, on notera'
une baisse sensible en Suisse (4%0) tandis que le CameroWl auréolait encore au~
dessus du taux de 70%0 envisagé par l'OMS pour l'année 2000 (30). Serait-ce une
résignation des pays en voie de développement face à cette fatalité inhérente à
l'flomme? Nous ne saurOllS penser ainsi au vu de la multitude des programmes
d'action initiés avec l'appui des organismes internationaux. Beaucoup reste
cependant à faire. C'est dans cette optique que nous nous proposons d'identifier
les causes de décès cItez les enfants hospitalisés au CME de la FCB âgés de plus
de 28 jours. Nous pensons que la connaissance des causes de décès et des facteurs
qui leur SOllt associés constitue le fondement de toute action sanitaire. Cela
suggère l'intérêt pratique et la justification de cette étude qui ne prétend pas cerner
entièrement la qtlestion du reste fort complexe.
lQ

TABLEAU VII : STATISTIQUES DE MORTALITE INFANTILE ET DES
MOINS DE 5 ANS: 1960 - 1999.
(La situation des enfants dans le monde 2001)
PAYS
TMM5
TMI
1960 1999 1960 1999
Afrique dll Slld 130%0 69%0 89%0 54%0
Arabie SaOlldite 250%0 25%0 170%0 20%0
Brésil 177%0 4%0 115%0 34%0
Camerolln 255%0 154%0 151%0 95%0
Egypte 282%0 52%0 189%0 41%0
Etats -Unis 30%0 8960 26960 7%0 .
France 34%0 5%0 29%0 5%0
Sllisse 27%0 4%0 22%0 3%0
Tcllad 325%0 198%0 195%0 118%0
JO

Alortalité et Facteurs de mortalité chez les enfants de plus de 28 jours au CAlE de la FCE.
Thèse de Doctorat en médecine .. Université de Yaoundé 1. 22

Alortalité et l;octeurs lie 1110rtalité chez les e!1ff!JJ.ts lie plus d.e 28 jours au CJvtE de la FeR.
QUESTIONS DE RECHERCHE.
1- Quel est le taux de mortalité hospitalière des enfants âgés de plus de 28 jours
atl CME de la FCB ?
2- Quelles sont les principales causes de mortalité?
3- Quels sont les facteurs associés à cette mortalité?
4- Quels sont les paramètres épidémiologiques qui influencent la mortalité?
T'hi'se de IJoctol'ol en l11é(iecine ~. Université de Yaoundé J. 23

;'vfortalité et Fàcteurs de mortalité chez les en(jmt.\~slÇJJ.Lz..Ll de 18 jours ail eME de la FeE.
Thèse de Doctoral en médecine U!1ivcrsilé de Yaoundé 1. 24

1- OBJECTIF GENERAL
- Caractériser la Inortalité hospitalière au CME de la FCB chez les enfants
âgés de plus de 28 jours.
2- OBJECTIFS SPECIFIQUES.
- Détenniner le taux de mortalité hospitalière des enfants de plus de 28
JOurs.
Idetltifier les principales causes de décès.
Identifier les facteurs associés à cette mortalité.
14

Mortalité et Facteurs de mortalité chez les enfànts de plus de 28 jours au CME de la FCB.
Thèse de Doctorat en médecine . Université de Yaoundé 1. 26

Cause de décès: "Maladie ou traumatisme qlli a déclenché l'évoltltion morbide
conduisant directement au décès ou les circonstances de l'accident, ou de la
violence qui ont entraîné le traumatisme mortel". (OMS) (27)
Mortalité:
Fréquence des décès dans une unité de temps par rapport à la
population totale parmi laquelle ils surviennent.
Taux de mortalité:
Nombre de décès dans une poplllation pour une période
dOllnée et pour 1000 habitants. (OMS) (18)
Mortalité infantile: Mortalité des enfants âgés de 0 à 12 mOlS pour 1000
naissances vivantes dans une année. (OMS) (18)
Mortalité juvénile:
Décès des enfants de 1 à 5 ans pour 1000 naissances vivantes
dans une année. (OMS) (18)
Mortalité infanto-jtlvénile: Décès des enfants de 0 à 5 ans pour 1000 naissances
vivantes dans une année. (OMS) (3)
Mortalité périnatale:
Ensemble de la mortinatalité et de la mortalité néonatale
précoce. (OMS) (18)
Mortalité Néonatale précoce:
Décès d'enfants nés vivants et décédés entre 0 et
6 jours révolus. (OMS) (27)
Mortalité Néonatale tardive:
Décès d'enfants nés vivants et décédés entre 7 et
27 jours. (OMS) (27)
Mortalité hospitalière pédiatriqtle: Fréquence des décès des enfants de 0 à 15
ans pendant une période donnée par rapport au nombre total d'entrées dans
l'unité hospitalière. (OMS) (2~)
.fhc.)sc llc })octoral en l1u!(lccinc· lJniversilé (le Yaolll1llé 1. 27

Mortalité par trallche d'âge et de sexe: Nonlbre de décès SllTvenus dans tln
groupe de personnes appartenant à la même tranche d'âge et au même sexe
par rapport au nombre total de personnes de cette tranche d'âge et du même
sexe. (OMS) (18)
Prévalence: Nombre de cas de maladies ou de personnes malades, ou de tout
autre événelnent tel qu'un accident, existant au survenant dans une
population déterminée, sans distinction entre les nouveaux et les anciens.
Incidence: Nombre de cas de tnaladies qui ont commencé ou des personnes qui
sont tombées. malades pendant une période donnée et pour une population
déterminée.
711(\\'C (le [)oclo,.ol en lnédccine lJniversilé dc YaOll17lfé l. 28

Mortalité et Facteurs de mortalité chez les entànts de plus de 28 jours au CME de la FeE.
Thèse de Doctorat en médecine - Université de Yaoundé 1. 29