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La villa gallo-romaine de Bongraine à Aytré - Inrap

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Médiathèque12, rue <strong>de</strong> la Gare17440 <strong>Aytré</strong>avenue du Commandant Lysiackrue <strong>de</strong>s Cottes <strong>de</strong> MaillesDrue <strong>de</strong> la Gare rue d’Anvillerue <strong>de</strong>s Rouhaudsrue Evariste Poitevindir. <strong>La</strong> Rochelle108N 137 Roca<strong>de</strong> PériphériqueL’Institut national <strong>de</strong> recherches archéologiquespréventives (<strong>Inrap</strong>) est la plus importante structure<strong>de</strong> recherches archéologiques française et l’une <strong>de</strong>stoutes premières en Europe.L’<strong>Inrap</strong> est créé le 1 er février 2002 par la loi du 17janvier 2001, modifiée par la loi du 1 er août 2003 :il <strong>de</strong>vient un établissement public administratif <strong>de</strong>recherche placé sous la tutelle <strong>de</strong>s ministères chargés<strong>de</strong> la Culture et <strong>de</strong> la Recherche.L’<strong>Inrap</strong> réalise l’essentiel <strong>de</strong>s diagnostics et <strong>de</strong>s fouillesarchéologiques préalables aux travaux d’aménagement(parkings, routes, voies ferrées…).OcéanAtlantiqueboulevard <strong>de</strong>la Meravenue du Général <strong>de</strong> Gaulle D 937du 10 avril au 13 mai 2006rue Edmond GrassetEntrée libre <strong>à</strong> l’exposition les jours et heuresd’ouverture <strong>de</strong> la bibliothèqueMardi 14h <strong>à</strong> 19h - Mercredi 10h <strong>à</strong> 12h et 14h <strong>à</strong> 18h -Jeudi 13h <strong>à</strong> 18h - Samedi 14h <strong>à</strong> 17hAvec près <strong>de</strong> 1800 collaborateurs et chercheurs, l’<strong>Inrap</strong> estla plus importante structure <strong>de</strong> recherche archéologique françaiseet l’une <strong>de</strong>s toutes premières en Europe. Etablissement publicnational <strong>de</strong> recherche, il réalise l’essentiel <strong>de</strong>s diagnosticsarchéologiques et <strong>de</strong>s fouilles en partenariat avec <strong>de</strong>s aménageursprivés et publics (collectivités territoriales, sociétés d’autoroutes,Réseau ferré <strong>de</strong> France…), soit près <strong>de</strong> 2500 chantiers par anen France métropolitaine et dans les Dom.<strong>Inrap</strong>7 rue <strong>de</strong> Madrid75008 Paris01 40 08 80 55<strong>La</strong> <strong>villa</strong><strong>gallo</strong>-<strong>romaine</strong><strong>de</strong> <strong>Bongraine</strong>Son rôle est <strong>de</strong> préserver, d’étudier scientifiquementle patrimoine archéologique national en réalisant<strong>de</strong>s diagnostics et <strong>de</strong>s fouilles. <strong>La</strong> valorisation et ladiffusion <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> ces travaux s’effectuentauprès d’un large public. L’<strong>Inrap</strong> est un <strong>de</strong>s partenaires<strong>de</strong> la recherche archéologique aux côtés du CNRS, <strong>de</strong>l’Université, <strong>de</strong>s services régionaux <strong>de</strong> l’Archéologiedu ministère <strong>de</strong> la Culture et <strong>de</strong> la Communication,<strong>de</strong>s services archéologiques <strong>de</strong> collectivités territorialeset <strong>de</strong>s associations. Cela lui permet <strong>de</strong> développer<strong>de</strong>s partenariats entre chercheurs <strong>de</strong> disciplines etd’institutions différentes, français ou étrangers.L’archéologie préventiveDepuis une vingtaine d’années, <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> sitesont été fouillés… <strong>La</strong> somme <strong>de</strong>s informations issues <strong>de</strong>ces chantiers a profondément modifié la connaissancedu passé. Dite <strong>de</strong> « sauvetage » jusqu’en 2001, cetteactivité est désormais définie comme préventive.Sans l’archéologie préventive, <strong>de</strong>s vestiges parfoisténus mais capitaux pour la compréhension du passéseraient irrémédiablement détruits, <strong>de</strong>s pans entiers <strong>de</strong>l’histoire resteraient <strong>à</strong> jamais ignorés. L’aménagementdu territoire ne se fait donc plus au détriment <strong>de</strong>svestiges du passé, mais permet au contraire leur étu<strong>de</strong>approfondie.Près <strong>de</strong> 2500 chantiers par an, en Francemétropolitaine et dans les DOM.<strong>Inrap</strong> Grand Sud OuestLes échoppes156 avenue Jean Jaurès33600 Pessac05 57 01 00 10<strong>à</strong> <strong>Aytré</strong>www.inrap.fr


niveaux <strong>de</strong> sols (argile)canaux maçonnésgalets et limonpierres et limonossature extérieuremur récupéréterre cuite0 5 m


Ces <strong>de</strong>ux fonctions sont souvent dissociées dansl’organisation spatiale <strong>de</strong> la <strong>villa</strong> : on distingue lapars urbana (bâtiment B, <strong>à</strong> l’ouest) <strong>de</strong> la pars rustica(bâtiment A, au centre <strong>de</strong> la fouille).Le bâtiment A concentre l’activité agricole :• <strong>de</strong>s pièces pour faire le vin ;• <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> stockage ;• une écurie ;• une cave ;• <strong>de</strong>s logements pour les ouvriers (chambres, cuisines).A l’ouest du bâtiment A, une construction isolée(bâtiment B) doit être la maison du régisseur etquand le propriétaire vient apprécier l’état <strong>de</strong> sonexploitation, c’est dans cette partie <strong>de</strong> la ferme qu’ilrési<strong>de</strong>. <strong>La</strong> fonction d’habitat <strong>de</strong> ce bâtiment estdéterminée par :• sa forme, notamment la galerie <strong>de</strong> faça<strong>de</strong> nor<strong>de</strong>st/sud-ouestqui éclaire les pièces rectangulairesorientées vers elle, fournissant lumière etchaleur ;• la présence <strong>de</strong> nombreux enduits peintsqui <strong>de</strong>vaient décorer les murs <strong>de</strong> certainespièces <strong>de</strong> ce bâtiment ;• les aménagements <strong>de</strong> confort, unsystème qui permet la circulationd’air chaud sous les pièces : ils’agit d’un chauffage par lesol.Les parties agricoleset rési<strong>de</strong>ntielles sontparfois mêlées, parexemple une zonethermale <strong>de</strong> 16m 2 aété reconnue au su<strong>de</strong>stdu bâtiment A.A l’origine, lesthermes ont été bâtis enassociation avec un autrebâtiment. Mais lorsquecelui-ci a été détruit (II esiècle <strong>de</strong> notre ère) etreconstruit pour abriter<strong>de</strong>s annexes agricoles,ces thermes ont étéconservés,permettant <strong>de</strong>gar<strong>de</strong>r une activitébalnéaire.Oeil <strong>de</strong> poulpe - détail sur unfragment d’enduit peint


salle <strong>de</strong>pressageB7 B8B11B9B10puits F272chaiB2B2B14B13B3B1sol <strong>de</strong> mortier <strong>de</strong> tuileau conservépièces viticolescuve <strong>à</strong> recueil <strong>de</strong> moûtfouloirs0 10 m


<strong>La</strong> <strong>villa</strong> <strong>de</strong> <strong>Bongraine</strong>, domaineviticole<strong>La</strong> viticulture correspond <strong>à</strong> la première source <strong>de</strong> revenu <strong>de</strong> cedomaine. Le bâtiment A situé au centre du site regroupe <strong>de</strong>sinstallations liées <strong>à</strong> la production du vin entre le II e siècle et lapremière moitié du IV e siècle (entre100 et 350 ap. J.-C).A l’époque <strong>gallo</strong>-<strong>romaine</strong>, on distingue la vigne sauvage(vitis sylvestris) <strong>de</strong> la vigne cultivée (vitis vinifera). <strong>La</strong>découverte <strong>de</strong> pépins <strong>de</strong> raisins sur le site a permisd’envisager la culture <strong>de</strong> cépage Vitis Biturica ou Biturigiaca(le terme provenant <strong>de</strong>s Bituriges Vivisques, nom <strong>de</strong>shabitants <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux).Fouloir B3<strong>La</strong> production du vin débute, aprèsles vendanges, par le foulage duraisin au pied dans une cuve enbois ou possédant un sol bétonné(fouloirs).Sur le site <strong>de</strong> <strong>Bongraine</strong>, oncompte au moins 3 fouloirsdont les parois sont revêtues<strong>de</strong> béton <strong>de</strong> tuileau, fabriqué <strong>à</strong>partir <strong>de</strong> sable, <strong>de</strong> chaux et <strong>de</strong>tuiles pilées.Pépin <strong>de</strong> raisin


EscalierJoint d’étanchéité


Le raisin peut également être pressé au moyen d’unpressoir <strong>à</strong> vis ou <strong>à</strong> levier ; lors <strong>de</strong> la fouille, au moinsune aire <strong>de</strong> pressage a été observée.Le moût <strong>de</strong> raisin s’écoule du fouloir ou du pressoirpar un tuyau, ou est transvasé avec un seau dans unecuve <strong>à</strong> recueil du moût placée en contrebas. 8 cuves<strong>de</strong> ce type, creusées dans le sol ont été observées <strong>à</strong><strong>Bongraine</strong>. Elles présentent toutes une cuvette <strong>de</strong>vidange permettant le nettoyage <strong>de</strong> ces bassins. Poury <strong>de</strong>scendre, un escalier ou une échelle (bassin B9)étaient utilisés.Le jus est mis <strong>à</strong> fermenter dans <strong>de</strong>s grosses poteries,dolia, ou <strong>de</strong>s tonneaux, installés dans un chai (sallerectangulaire S6). En contrebas <strong>de</strong>s tonneaux, unecuve (B1) a été mise en place afin <strong>de</strong> récupérer le vinqui s’en échapperait ; lors <strong>de</strong> la fermentation, ces<strong>de</strong>rniers peuvent éclater.Des installations <strong>de</strong> chauffage peuvent égalementêtre liées au processus <strong>de</strong> vinification, pouraugmenter le taux d’alcool du vin.Le transport du vin pour la vente se faisait parvoies terrestre, fluviale et maritime. Sur le site <strong>de</strong><strong>Bongraine</strong>, le tonneau est préféré <strong>à</strong> l’amphore,dont on ne conserve que <strong>de</strong> rares fragments.Le bois, matière première pour fabriquerles tonneaux, n’est conservé que rarement(généralement en milieu humi<strong>de</strong> ou sousforme carbonisée). A <strong>Bongraine</strong>, aucunetrace <strong>de</strong> ce contenant n’a été retrouvée.Bassin B9


Quelques aspects <strong>de</strong> lavie quotidienne <strong>de</strong> la <strong>villa</strong>...L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s ossements d’animaux retrouvés lors <strong>de</strong> la fouille apermis <strong>de</strong> déterminer un grand nombre d’espèces ou familles.L’élevage et les animaux domestiquesParmi eux, on compte <strong>de</strong>s animaux <strong>de</strong>stinés <strong>à</strong>l’alimentation et aux travaux <strong>de</strong>s champs : caprinés,bœufs, équidés, porcs, coqs, oies. L’élevage, mêmesur un site viticole, reste une activité essentielle pournourrir l’ensemble <strong>de</strong>s habitants. Aux I er et II e siècles,l’alimentation carnée <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> la <strong>villa</strong> est <strong>à</strong> base<strong>de</strong> porc, <strong>de</strong> mouton et <strong>de</strong> chèvre. A partir du III e siècle,le bœuf <strong>de</strong>vient la vian<strong>de</strong> la plus consommée. Lesossements attestent aussi <strong>de</strong> la présence du chat et duchien dans la ferme.<strong>La</strong> chasse et la faune sauvage<strong>La</strong> faune sauvage est représentée par <strong>de</strong>s ossements <strong>de</strong>cerf, <strong>de</strong> chevreuil, <strong>de</strong> lièvre, <strong>de</strong> grue, chouette effraie,<strong>de</strong> héron cendré, <strong>de</strong> canard colvert, <strong>de</strong> rat noir, <strong>de</strong>petits rongeurs, <strong>de</strong> tortue et <strong>de</strong> batraciens. Certainssont chassés, d’autres appartiennent <strong>à</strong> l’environnementnaturel du site.<strong>La</strong> chasse, <strong>à</strong> l’époque <strong>gallo</strong>-<strong>romaine</strong>, correspondplus <strong>à</strong> un loisir qu’<strong>à</strong> une nécessité alimentaire. <strong>La</strong>présence d’une pointe <strong>de</strong> flèche en fer parmi le mobilierarchéologique indique l’usage <strong>de</strong> l’arc.L’activité bouchèreA l’époque <strong>gallo</strong>-<strong>romaine</strong>, il n’existait pas d’artisanboucher et la découpe <strong>de</strong>s animaux était pratiquéepar un travailleur <strong>de</strong> la <strong>villa</strong> habitué <strong>à</strong> cette activité.Certains couteaux découverts sur le site ont pu servir<strong>à</strong> découper les animaux et ont laissé <strong>de</strong>s traces sur lesossements.On constate une sélection <strong>de</strong>s parties consommées :les côtes et les membres <strong>de</strong>s animaux sont préférés (carriches en vian<strong>de</strong>) aux parties <strong>de</strong> la carcasse tels le bas<strong>de</strong>s pattes et la colonne vertébrale.


Scrobicularia plana : la scrobiculaireTapes <strong>de</strong>cussatus: la palour<strong>de</strong>Cerasto<strong>de</strong>rma edule : la coqueChlamys varia : le pétonclePecten maximus : la coquille Saint-JacquesAcanthocardia echinata :la bucar<strong>de</strong> <strong>à</strong> papillesOstrea edulis :l’huître plate


Les coquillages, crustacés et escargotsLes menus <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> la <strong>villa</strong> <strong>de</strong> <strong>Bongraine</strong> sontégalement composés <strong>de</strong> coquillages : 35 mollusquesd’origine marine ont été reconnus. Occasionnellement,les habitants consomment <strong>de</strong>s crustacés (balanes etcrabes) et <strong>de</strong>s escargots (petit gris, Helix aspersa).<strong>La</strong> consommation <strong>de</strong> l’huître est attestée parl’observation <strong>de</strong>s stigmates d’ouverture sur le bordopposé <strong>à</strong> la charnière.L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces espèces permet <strong>de</strong> déterminer si lescoquillages marins ont été ramassés dans les rochers,la vase ou le sable et <strong>de</strong> définir ainsi l’environnementcôtier <strong>de</strong> la <strong>villa</strong>.Doigt gauche <strong>de</strong> Xantho sp.


Les coquillages, crustacés et escargots...Osilinus lineatus : la monodonteBittium reticulatumNassarius reticulatus : la nasseBuccinum undatum :le buccin ou bulot


pilettesargilebéton <strong>de</strong> tuileau32b2a10 25 m


Les plantesL’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s graines, pépins, noyaux (la carpologie) permet <strong>de</strong>déterminer les espèces <strong>de</strong> plantes consommées par les habitants<strong>de</strong> la <strong>villa</strong>. Parmi les plantes cultivées, on compte <strong>de</strong>s céréales(orge et blé), <strong>de</strong>s légumineuses (lentille et gesse) et <strong>de</strong>s fruitiers(vigne, pommier, poirier, figuier et noyer).Des plantes sauvages ont également été récoltées pour servir<strong>à</strong> l’alimentation : l’arroche et le chénope blanc ont sans douteété cuisinés comme les épinards ; le pourpier se consomme ensala<strong>de</strong> ou cuit dans les soupes, les omelettes ou les soufflés.Le millet est probablement la seule céréale cultivée dans leschamps <strong>de</strong> <strong>Bongraine</strong>. Les autres céréales, blé amidonnier,orge vêtue et froment, ont dû être importées au sein <strong>de</strong>l’exploitation pour l’alimentation <strong>de</strong>s habitants.Ces céréales, qui sont essentiellement consommées sous forme<strong>de</strong> bouillie, <strong>de</strong> galette ou <strong>de</strong> pain levé, peuvent, après leurrécolte, être transformées en farine. Les ustensiles <strong>de</strong> moutureemployés sont la meule, le broyon, le pilon.L’activité thermaleLes petits thermes <strong>de</strong> la <strong>villa</strong> <strong>de</strong> <strong>Bongraine</strong> sontcomposés <strong>de</strong> trois pièces liées <strong>à</strong> une activitébalnéaire :• une chambre <strong>de</strong> chauffe avec chaudière(1 praefurnium) ;• une pièce chauffée par le sol(2a - caldarium) avec une baignoire(2b - solium) ;• une pièce froi<strong>de</strong> avec bain froid(3 - frigidarium).Le passage du baigneur <strong>de</strong> la sallechau<strong>de</strong> au bain froid permetd’obtenir un choc thermique,recherché pour ses vertus médicales.Mais les thermes sont aussi un lieu<strong>de</strong> détente et d’hygiène.


thermes0 20mPilettes <strong>de</strong> l’hypocauste


L’activité thermale...Hypocauste du caldarium


Epingle en osCuillère en argentCléInraille


L’artisanatLe travail <strong>de</strong> l’osDifférents objets en os animal attestent la pratique <strong>de</strong> latabletterie : <strong>de</strong>ux éléments <strong>de</strong> charnière (<strong>de</strong> porte ou <strong>de</strong> meuble)et une épingle <strong>à</strong> cheveux. Ces objets ont dû êtreproduits hors <strong>de</strong> la <strong>villa</strong> par un artisan.Le travail <strong>de</strong>s métauxLe bronze, le plomb et le fer sont les métaux lesplus fréquemment utilisés pour fabriquer <strong>de</strong>sobjets <strong>à</strong> l’époque <strong>gallo</strong>-<strong>romaine</strong>. Les objets en or et enargent, métaux précieux, sont plus rarement découverts.A <strong>Bongraine</strong>, <strong>de</strong>ux cuillères en argent ont cependant étémises au jour, témoignant <strong>de</strong> la prospérité <strong>de</strong>s habitants.Le fer est principalement employé pour élaborer lesustensiles <strong>de</strong> la vie quotidienne. A <strong>Bongraine</strong>, lesobjets en fer tels les couteaux, les clochettes et lesclés ont pu être conçus sur placedans une forge ou achetéschez un artisan (dans uneboutique).Parmi les quelquesobjets en bronze,on compte 42monnaies et <strong>de</strong>sbijoux.Les objets <strong>de</strong> parureOutre 4 fibules (broches pourvêtements), un pen<strong>de</strong>ntif et unechaînette, quelques objets <strong>de</strong> parureen roches semi-précieuses et enrésine sont <strong>à</strong> dénombrer : <strong>de</strong>uxfragments <strong>de</strong> bracelets en lignite(charbon fossile), un anneau enrésine végétale et une intaille(pierre fine gravée en creux) <strong>de</strong>couleur bleue. Celle-ci, quiest décorée d’un personnagevoilé, pouvait être fixée surun bijou (pen<strong>de</strong>ntif oubague).


<strong>La</strong> poterie<strong>La</strong> céramique est un excellent marqueur chronologique, car lesformes et les décors <strong>de</strong>s vases évoluent constamment.A l’époque <strong>gallo</strong>-<strong>romaine</strong>, on différencie la céramique fine,vaisselle <strong>de</strong> table raffinée, qui est associée <strong>à</strong> <strong>de</strong>s verreries, <strong>de</strong> lacéramique commune, vaisselle <strong>de</strong> cuisine ou <strong>de</strong> stockage.Parmi la céramique fine, la plus connue est la sigillée, <strong>de</strong> couleurrouge orangée qui fut surtout produite en Auvergne (Lezoux parexemple), dans l’Aveyron (<strong>La</strong> Graufesenque) et près <strong>de</strong> Toulouse(Montans).Les trois quarts <strong>de</strong> la vaisselle sont fabriqués en céramiquecommune claire ou sombre. Cette catégorie regroupe <strong>de</strong>s vases <strong>à</strong>cuire (marmite tripo<strong>de</strong>, pots), <strong>à</strong> verser (pichets, bouilloire <strong>à</strong> bectréflé), <strong>à</strong> boire (coupe <strong>à</strong> collerette) et <strong>de</strong> stockage (dolium).Bouteille rectangulaire type Isings 90 – AR 157– HN 13.3aProvenance muséographique : collectionLedain, dépôt <strong>de</strong> la médiathèque <strong>de</strong> Poitiers(inv. L73)Provenance archéologique : rue Boncenne,Poitiers (découverte fortuite au XIX e siècle)Datation : milieu II e siècle / première moitié duIII e siècle <strong>de</strong> notre èreCrédits photo : Christian Vignaud (musée<strong>de</strong> Poitiers), Olivier Neuillé (médiathèque <strong>de</strong>Poitiers)Ouvrage : D. Simon – Hiernard (dir.) : verresd’époque <strong>romaine</strong>, collection <strong>de</strong>s musées <strong>de</strong>Poitiers, 2000Objets similaires découverts <strong>à</strong> <strong>Bongraine</strong> :plusieurs fragments d’une bouteille <strong>de</strong> sectioncarrée ou rectangulaire (us 8003)


Aménagement : Communauté d’Agglomération <strong>de</strong> <strong>La</strong>Rochelle / ZAC <strong>Bongraine</strong> <strong>à</strong> <strong>Aytré</strong>Prescription et contrôle scientifique : Service régional <strong>de</strong>l’archéologie <strong>de</strong> Poitou-Charentes : Jean-François Baratin,conservateur régional et Eric Normand, ITARecherches archéologiques : <strong>Inrap</strong> Grand Sud-OuestCatherine Thooris-Vacher, directrice interrégionale,Stéphane Vacher, assistant scientifique et technique,Alexandra Hanry, responsable d’opérationCrédit photographique ©<strong>Inrap</strong>Equipe <strong>de</strong> fouille :zone d'activité agricolelogements <strong>de</strong>s ouvrierscaveécurie0 25 mBA10.5Gil Arqué (numismate, Archéaunis)Jean-Philippe Baigl (technicien <strong>de</strong> fouille, <strong>Inrap</strong>)Flavien Bambagioni (technicien <strong>de</strong> fouille et <strong>de</strong>ssinateur, <strong>Inrap</strong>)Alessio Ban<strong>de</strong>lli (étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la faune, <strong>Inrap</strong>)Michel Bernard (prises <strong>de</strong> vue aérienne)Marina Biron (restauratrice du mobilier métallique, <strong>Inrap</strong>)Anita Bourdais (technicien <strong>de</strong> fouille, traitement du mobilier et<strong>de</strong>ssinatrice <strong>de</strong> céramiques, <strong>Inrap</strong>)Rachid Brouté (technicien <strong>de</strong> fouille, <strong>Inrap</strong>)Nathalie Busseuil (mise en page, DAO, <strong>Inrap</strong>)Philippe Calmettes (technicien <strong>de</strong> fouille, <strong>Inrap</strong>)Momjesline Chi<strong>de</strong>kh (technicien <strong>de</strong> fouille, <strong>Inrap</strong>)Jean-François Chopin (technicien <strong>de</strong> fouille, <strong>Inrap</strong>)Benoît Clavel (étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la faune, <strong>Inrap</strong>)Emmanuel Courtay (technicien <strong>de</strong> fouille, <strong>Inrap</strong>)Michel Coutureau (<strong>de</strong>ssinateur, <strong>Inrap</strong>)Marie Derreumaux (carpologue, <strong>Inrap</strong>)Clau<strong>de</strong> Dubreuil (anthropologue)Bertrand Ducourneau (technicien <strong>de</strong> fouille et <strong>de</strong>ssinateur,<strong>Inrap</strong>)Catherine Dupont (malacologue, <strong>Inrap</strong>)Michel Enet (stagiaire, Archéaunis)Emmanuelle Galtié (technicien <strong>de</strong> fouille, <strong>Inrap</strong>)Thomas Gaudin (stagiaire, Archéaunis)David Guitton (céramologue, <strong>Inrap</strong>)Maurice <strong>La</strong>vergne (stagiaire, Archéaunis)Gaëlle <strong>La</strong>voix (technicien <strong>de</strong> fouille, <strong>Inrap</strong>)Fabrice Leroy (technicien <strong>de</strong> fouille et <strong>de</strong>ssinateur, <strong>Inrap</strong>)Valérie Matilla (restauratrice du mobilier métallique, <strong>Inrap</strong>)Vincent Miailhe (technicien <strong>de</strong> fouille et topographe, <strong>Inrap</strong>)Florent Miane (technicien <strong>de</strong> fouille, <strong>Inrap</strong>)Emmanuel Moizan (responsable <strong>de</strong> secteur et rédaction phasepost-fouille, <strong>Inrap</strong>)Jean-Paul Nibo<strong>de</strong>au (technicien <strong>de</strong> fouille, <strong>Inrap</strong>)Vincent Pasquet (technicien <strong>de</strong> fouille et topographe, <strong>Inrap</strong>)Sylvie Perrin (technicien <strong>de</strong> fouille, <strong>Inrap</strong>)Guillaume Pouponnot (technicien <strong>de</strong> fouille et photographe,<strong>Inrap</strong>)Sydney Rabeau (stagiaire, Archéaunis)Caroline Saint-Olive (<strong>de</strong>ssinatrice mobilier, <strong>Inrap</strong>)Christian Scuiller (anthropologue, <strong>Inrap</strong>)Daniel Seguin (technicien <strong>de</strong> fouille, <strong>Inrap</strong>)Hélène Silhouette (étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s enduits peints, <strong>Inrap</strong>)<strong>La</strong>ure Simon (étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la verrerie, <strong>Inrap</strong>)Exposition : « Une <strong>villa</strong> <strong>gallo</strong>-<strong>romaine</strong> <strong>à</strong> <strong>Aytré</strong> », <strong>Inrap</strong> 2006Textes : Alexandra Hanry, Stéphane Vacher, EmmanuelleCapo, <strong>Inrap</strong> / conception graphique : Nathalie Busseuil, <strong>Inrap</strong>Remerciements : Service régional d’archéologie <strong>de</strong> Poitou-Charentes / Communauté d’Agglomération <strong>de</strong> <strong>La</strong> Rochelle /Mairie d’<strong>Aytré</strong> / Archéaunis

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