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N° 69-70 - Patrimoine Industriel Wallonie-Bruxelles

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celle de reprise de ces pommes de terre pour les éplucherD’autre part, pour plonger la main dans le sac contenantles pommes de terre à éplucher, l’éplucheuse étaitcontrainte à une amplitude du geste qui se modifiaitconstamment et qui, par ses nombreuses répétitions,fatiguait l’ouvrière, et de ce fait, diminuait son rendement.2° Chaque éplucheuse laissait tomber les épluchuressur ses genoux d’abord et les rejetait ensuite par terreCette façon de procéder entraînait également unegrande perte de temps, non seulement à cause dutemps pris pour le rejet des épluchures, des genouxjusqu’au sol, mais encore à cause du déplacement obligatoirede l’ouvrière pour permettre l’enlèvement desépluchures et pendant le nettoyage du sol qui, d’ailleursrestait toujours très sale ;3° Après épluchage, chaque pomme de terre était jetéedans un récipient placé au milieu du local à peu près àégale distance des éplucheusesD’où première perte de temps, par suite de l’amplitudedu geste de l’ouvrière pour atteindre le récipient et,conséquemment, fatigue proportionnelle au geste.Quelquefois la pomme de terre tombait à côté du récipientet la femme s’arrêtait naturellement pour la ramasser,d’où deuxième perte de temps et effort inopportunlors du passage de la position assise à laposition debout, puis accroupie pour ramasser lapomme de terre tombée.D’autre part, les faibles dimensions du récipientcommun entraînait à de multiples déplacements pourtransporter aux cuisines les tubercules épluchés ;4° Les pommes de terre à éplucher étaient apportéesau local où se fait l’épluchage dans des sacs contenantchacun environ 50 kg de ces tubercules. Un employédu réfectoire devait déposer un sac plein à côté de chaqueouvrière, mais comme le rendement de celles-cidifférait dans des proportions allant jusqu’à 50 % il nepouvait y avoir d’heures arrêtées pour la distribution detravail.D’où perte de temps dans la manipulation avecrépercussion sur le rendement des ouvrières dérangéesde ce fait5° Antérieurement la production nécessaire auxbesoins des ateliers était assurée par six ouvrières.plan incliné qui amène les pommes de terre directementsous la main de l’éplucheuse.Chaque ouvrière est placée à gauche du récipient tournant,à distance convenable pour que l’avant-bras droitsoit toujours appuyé sur le rebord arrondi du récipient,position reposante qui permet néanmoins à l’ouvrièrede prendre avec le minimum d’efforts et avec le gesteplus réduit, les tubercules à éplucher.Les dimensions du siège et du récipient sont calculéesde telle façon que1° l’éplucheuse ait la possibilité de travailler indifféremmentdans la position assise ou debout selon que la fatiguese fait plus ou moins sentir après une longue stationdans l’une ou l’autre de ces positions.2° Chaque éplucheuse laisse tomber directement lesépluchures dans une caisse munie d’un couvercle àcharnières étudié de façon à pouvoir être maintenudans une position déterminée pour obtenir un plan incliné.La hauteur de cette caisse est calculée pour que le couvercleformant plan incliné repose sur les genoux del’ouvrière quant celle-ci travaille dans la position assise,ou arrive à hauteur de sa ceinture lorsque l’ouvrière travailledans la position debout.Avec ce procédé le ramassage et le transport des épluchuresse font rapidement et proprement, à des heuresdéterminées ;3° Après épluchage de la pomme de terre l’éplucheusedont l’avant-bras est appuyé sur un accoudoir tenu à sachaise, n’a qu’à déplacer le bras pour laisser tomber letubercule épluché dans un récipient placé à sa gaucheet qui est de grandeur et de hauteur suffisantes pourrendre impossible la chute par terre du tubercule.D’autre part, le récipient est calculé pour pouvoir contenirles pommes de terre épluchées en quantité ou poidscorrespondant à la production bi-journalière de chaqueouvrière et dans ces conditions le transport aux cuisinesse fait rapidement et proprement à des heures déterminées.4° L’adoption d’un récipient commun à toutes les ouvrièreset de capacité suffisante pour assurer le travailpendant une demi-journée permet de fixer une heurepour le transport des pommes de terre à éplucher et lerendement variable des ouvrières n’affecte en rien l’organisationconcernant la distribution du travail ;5° Grâce au nouveau mode de travail, cette productiona été facilement assurée par trois ouvrières.Les conséquences résultant de l’application du systèmeTaylor sont les suivantes :Diminution de main-d’œuvre 50 %Augmentation de salaire individuel 25 %Économie sur la totalité des salaires 35 %18

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