11.07.2015 Views

Rapport-152-CESC-patrimoine-marin

Rapport-152-CESC-patrimoine-marin

Rapport-152-CESC-patrimoine-marin

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

I. - Le <strong>patrimoine</strong> <strong>marin</strong> de la Polynésie française : Des potentiels encoreméconnus, face à des enjeux économiques importants.Les potentiels du <strong>patrimoine</strong> <strong>marin</strong> de la Polynésie française sont énormes et neconnaissent pas de limites. En effet, force est de constater que les récents progrès de la recherchescientifique n’en ont pas encore défini les frontières. Les récentes missions d’explorationfrançaises ou internationales menées aux îles Marquises ont d’ailleurs permis de déterminer unfort taux d’endémisme 5 de la flore et de la faune, et de la biodiversité <strong>marin</strong>e polynésienne.C’est ainsi que l’agence française des aires <strong>marin</strong>es protégées, avec l’appui des équipesscientifiques de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), du Centre national de larecherche scientifique (CNRS), de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer(IFREMER) et du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), et de nombreux autresorganismes de recherche français et étrangers, a lancé en automne 2011 une campagneocéanographique de reconnaissance dans les eaux marquisiennes. Cette mission pluridisciplinaire,baptisée « Pakaihi ite moana 6 » a débuté fin octobre 2011 pour s’achever en fin février 2012.Elle a impliqué une quarantaine de scientifiques afin de réaliser l’inventaire des espèces, etparfaire la connaissance de leur limite de répartition. Suite à cette campagne dans les eauxmarquisiennes, on considère que 11% des poissons côtiers actuellement recensés sont spécifiquesde l’archipel (il s’agit d’espèces endémiques positionnant l'archipel au niveau du 3ème sited’endémisme de l'océan Pacifique) et 10% des mollusques <strong>marin</strong>s.D’autres missions d’exploration plus ciblées, ont permis de remettre au goût du jour despotentiels en matière de ressources minérales en eaux profondes 7 et notamment des « terresrares ».Dans un souci d’appréhender les ressources <strong>marin</strong>es de la Polynésie française, uneexpertise collégiale a été lancée en juillet 2014 par l’Etat et le Pays, en associant les organismes derecherches français (IRD, IFREMER, BRGM, UPF) et le Pays au travers de la Direction des ressources<strong>marin</strong>es et minières (DRMM) afin de faire le point sur :- les ressources minérales en eaux profondes,- les règles juridiques nationales et internationales liées à leur exploitation,5 Définition d’endémisme : Caractère de la faune et de la flore d'un territoire lorsqu'elles comportent uneforte proportion d'espèces propres à ce territoire. (Larousse)6 Pakaihi ite moana : traduit du marquisien par « Respect de l’océan »7 Dans un article publié par la revue Nature Geoscience et mis en ligne le 3 juillet 2011, Yasuhiro Kato,chercheur de l’université de Tokyo, affirme avoir identifié dans des prélèvements de boue effectués au-delà de 3.000mètres de profondeur, à l'est de Tahiti, des quantités importantes des 17 métaux (Yttrium, Scandium et les 15éléments qui forment la série des lanthanes dans le tableau périodique des éléments de Mendeleïev) qui constituentla classe star des matières premières de l'industrie microélectronique.8

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!