Rapport-152-CESC-patrimoine-marin

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Conclusion ......................................................................................................... 124A. – Contexte géopolitique et stratégie mondiale. ....................................................................... 1241) Les ambitions affichées des grandes puissances. ...................................................................... 1242) Une présence française et européenne à renforcer. ................................................................. 125B. - Pour une exploitation raisonnée de son continent océanique. ............................................... 1261) Des ressources minérales très convoitées. ................................................................................ 1272) Des écosystèmes marins à l’avenir prometteur. ....................................................................... 1283) L’océan, grand producteur d’énergie. ....................................................................................... 128C. – Plaidoyer pour l’avenir ......................................................................................................... 128Liste des sigles et abréviations. ..................................................................................................................... 130Crédits photos, cartes et graphiques ............................................................................................................. 130Bibliographie .................................................................................................................................................. 131Liste des ouvrages :........................................................................................................................................ 131Rapports et publications :.............................................................................................................................. 131Revues et magazines : ................................................................................................................................... 133Scrutin ............................................................................................................................................................ 134Remerciements .............................................................................................................................................. 1374
IntroductionAu centre de l’immense Océan Pacifique (165,2 millions de km²), légèrement au Sud del’Équateur, s’égrènent sur 5 millions de km² dans une direction Sud-est /Nord-ouest, quatrechapelets d’îles aux noms magiques. Les îles Marquises, les Tuamotu Gambier, les îles de laSociété, les îles Australes, sur une superficie terrestre de seulement 4 167 km² pour 118 îles,constituent la Polynésie française.Eu égard à la faiblesse de ses ressources terrestres, l’étendue, la diversité et la richesse deson espace maritime, il est grand temps que la Polynésie française s’inscrive dans une démarchevolontaire de développement orienté vers l’Océan pour y déterminer ses futurs enjeuxstratégiques et économiques.Suite au « Grenelle de la mer 1 », à la mise en place d’aires marines protégées (AMP) etnotamment dans le cadre des plans de gestion de l’espace maritime (PGEM), la préservation del’environnement, des ressources halieutiques, des richesses énergétiques marines et desressources des grands fonds marins devient une nécessité.De part la configuration géographique des petites îles basses du Pacifique, notammentcelles des Tuamotu, le changement climatique représente une réelle menace pour la Polynésiefrançaise. Avant la fin du siècle et probablement dès les années 2040, la hausse du niveau de lamer obligera les populations à gagner les îles hautes, tandis qu’il faudra tenir compte des aléasd’origine hydrométéorologique parfois violents (cyclones, dépressions tropicales, tempêtes,sécheresses, ...).« A l’instar de nombreuses communautés insulaires du Pacifique, il existe en Polynésiefrançaise un lien sacré et intrinsèque entre les populations autochtones et la terre, le ciel et l’océan,formant ainsi un tout indissociable. Ce lien constitue une base fondamentale et spirituelle de leurexistence. De surcroît, pour ces mêmes populations, l’Océan est une réalité holistique 2 des cycles devie sur Terre et fait partie de leur identité, manière de vivre, valeurs, connaissances et pratiquestraditionnelles qui leur ont permis d’exister depuis des millénaires. A ce titre, l’Océan constitue uneentité sacrée et fondamentale, soumise à une crise climatique d’origine humaine.Dès lors, la perte de ressources océaniques ainsi que de valeurs sociétales associées àl’Océan menacent l’intégrité collective, physique, morale et le bien-être spirituel, ainsi que la survie1 Le Grenelle de la mer a été lancé en avril 2009 afin de compléter les engagements sur la mer et le littoralpris en 2007 lors du Grenelle de l’Environnement. L’objectif était de définir une stratégie française pour la mer et lelittoral, et d’inscrire les activités marines dans une perspective de développement durable.2 Définition : Vient du terme holisme qui désigne la prise en compte d’un énoncé scientifique (en l’espècel’Océan) dans tout son ensemble, c'est-à-dire avec ses spécificités naturelles, culturelles, traditionnelles etenvironnementales.5
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