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Rapport-152-CESC-patrimoine-marin

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Cette situation entraîne une méconnaissance des surfaces réelles gagnées sur l’océan. Dèslors, les chiffres officiels de 700 ha d’occupation du domaine public maritime sont très en dessousde la réalité 8 .Certaines occupations du domaine public concernent pour une minorité d’entre elles desaménagements nécessaires et utiles à la collectivité comme la construction ou l’aménagement dequais ou de débarcadères. Mais pour leur grande majorité celles-ci sont destinées à usage privatif(occupation de lais de mer ou à charge de remblai, projets hôteliers (bungalows sur l’eau, pontonsou autres)) 9 .A l’occasion de l’analyse éco-régionale (AER) <strong>marin</strong>e réalisée en 2010, un recensement desconcessions maritimes par archipel donne les résultats suivants :« RÉPARTITION DES CONCESSIONS MARITIMES PAR ARCHIPEL »« Les occupations du DPM varient d’un archipel à l’autre à cause de la morphologie de l’îleet de son niveau de développement. En effet, il est souvent nécessaire, pour les surfacesimportantes, d’acheminer le matériel non disponible sur place. C’est pourquoi, les chiffresaugmentent de façon significative à partir des années 60 lors de l’installation du CEP (Centred’Expérimentation du Pacifique). »« Les Marquises étant dépourvues de lagon, les occupations du DPM concernent surtout lessurfaces des différents quais (7) et débarcadères (13) présents dans 6 grandes îles de l’archipel. Or,ces chiffres ne sont pas comptabilisés dans la base de données. »Dans l’archipel de la Société « (…) la surface autorisée à être remblayée est de 206 ha avecune répartition de 112 ha pour les îles du Vent et 94 ha pour les îles sous le Vent. »« A Tahiti, sur 13 communes, 9 font l’objet de demandes de concessions maritimes à chargede remblai, mais les surfaces ne sont pas chiffrés actuellement, hormis quelques études ponctuelles.À titre d’exemple, Raynal en 2004 met en évidence une anthropisation 10 de la ligne de rivaged’environ 44% à Taiarapu Ouest. »8 Les demandes cumulées depuis 1952, conduisent à une surface officielle occupée du DPM d’environ 700 ha.Les équipements publics (quais) et les concessions accordées à des hôtels (bungalows sur l’eau) sont les plus grandsconsommateurs d’espace. À titre d’exemple, depuis 1975, 15 demandes intéressent le secteur hôtelier à Bora-Borapour une surface totale de 431 922 m² (avec un maximum de 140 000 m² pour un hôtel). (cf. AER Polynésie française –synthèse des connaissances – usages et pressions)9 En 2008, par exemple, 354 dossiers ont été instruits : 219 à charge de remblai, 45 demandesd’implantations de pontons, 19 d’occupations de lais de mer, 33 pour des projets hôteliers (bungalows sur l’eau etautres) et 58 divers (mouillages, émissaires, déclassement DPM, occupation de la zone des 50 pas aux Marquises etc.).60% des demandes, depuis 1952, concernent des concessions à charge de remblais et 30% des pontons ou wharfs.10 En géographie et en écologie, l'anthropisation est la transformation d'espaces, de paysages, d'écosystèmesou de milieux semi-naturels sous l'action de l'homme. Un milieu est dit anthropisé quand il s'éloigne de la naturalité («Wilderness » pour les anglophones)10

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