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Rapport-152-CESC-patrimoine-marin

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Malgré les efforts promotionnels importants du passé, et leur inexistence aujourd’hui, ils’avère que la perle de Tahiti ne se distingue pas suffisamment des perles concurrentes, aux yeuxde la clientèle internationale, pour la protéger de la réalité de l’interdépendance des marchés.• Une baisse des prix en continue et une dégradation d’imageLes marchés se sont développés en fonction de ce que la nature produit, soit environ 20%de perles de luxe et 80% de perles populaires.Cet excédent de perles de qualité cerclées et de catégories C et D a donc déclenché uneguerre des prix pour accroître les ventes et ainsi maintenir la part de marché dévolue à chaqueproducteur.La très importante baisse des prix depuis 2008 a eu un impact déterminant sur lecomportement des acheteurs.Encore aujourd’hui, les cerclées et les perles de catégorie D se vendent très difficilementsauf à baisser le prix moyen.Plus important, la perception des perles de qualité supérieure a été modifiée : son imagede produit de luxe a été « tirée vers le bas » par la banalisation de l’ensemble des perles. D’uneproduction sélective, nous sommes passés à une production intensive véhiculant une imageaccessible et moins élitiste de la perle de Tahiti.• Des circuits de distribution traditionnels bouleversésEn raison de l’augmentation inconsidérée de la quantité de perles mises sur le marché etdes baisses de prix induites par celle-ci, la masse critique quantitative a été largement atteintepour attirer de nouveaux revendeurs et toucher une clientèle à budget plus modeste.L’apparition sur le marché d’un nouveau type d’acheteur moins traditionaliste et plusopportuniste, ayant pu accéder à des lots de perles importants en quantité grâce à desregroupements de petits lots, a bouleversé le paysage de la distribution traditionnelle.Ce comportement, concernant les deux plus importants pays acheteurs de la Perle deTahiti, a incité le deuxième intervenant à s’aligner sur les prix du premier intervenant, leader en cetemps, afin de maintenir sa compétitivité, et ses parts de marché.Egalement, certains « stockistes » traditionnels et importants ont effectué des moyennesde prix à la baisse et se sont retrouvés devant d’énormes difficultés financières. Ceci a été unélément catalyseur de la chute importante et continue des prix depuis plus d’une quinzained’années.En effet, la part de marché de tous les autres pays acheteurs réunis n’a jamais suffi àcompenser la perte globale de chiffre d’affaires.Conjointement, par manque de confiance, ou en raison d’une procédure trop longue etcomplexe pour l’exportation, un grand nombre de professionnels se sont peu à peu tournés versd’autres produits tels que la perle indonésienne, australienne ou chinoise.42

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