Malgré les efforts promotionnels importants du passé, et leur inexistence aujourd’hui, ils’avère que la perle de Tahiti ne se distingue pas suffisamment des perles concurrentes, aux yeuxde la clientèle internationale, pour la protéger de la réalité de l’interdépendance des marchés.• Une baisse des prix en continue et une dégradation d’imageLes marchés se sont développés en fonction de ce que la nature produit, soit environ 20%de perles de luxe et 80% de perles populaires.Cet excédent de perles de qualité cerclées et de catégories C et D a donc déclenché uneguerre des prix pour accroître les ventes et ainsi maintenir la part de marché dévolue à chaqueproducteur.La très importante baisse des prix depuis 2008 a eu un impact déterminant sur lecomportement des acheteurs.Encore aujourd’hui, les cerclées et les perles de catégorie D se vendent très difficilementsauf à baisser le prix moyen.Plus important, la perception des perles de qualité supérieure a été modifiée : son imagede produit de luxe a été « tirée vers le bas » par la banalisation de l’ensemble des perles. D’uneproduction sélective, nous sommes passés à une production intensive véhiculant une imageaccessible et moins élitiste de la perle de Tahiti.• Des circuits de distribution traditionnels bouleversésEn raison de l’augmentation inconsidérée de la quantité de perles mises sur le marché etdes baisses de prix induites par celle-ci, la masse critique quantitative a été largement atteintepour attirer de nouveaux revendeurs et toucher une clientèle à budget plus modeste.L’apparition sur le marché d’un nouveau type d’acheteur moins traditionaliste et plusopportuniste, ayant pu accéder à des lots de perles importants en quantité grâce à desregroupements de petits lots, a bouleversé le paysage de la distribution traditionnelle.Ce comportement, concernant les deux plus importants pays acheteurs de la Perle deTahiti, a incité le deuxième intervenant à s’aligner sur les prix du premier intervenant, leader en cetemps, afin de maintenir sa compétitivité, et ses parts de marché.Egalement, certains « stockistes » traditionnels et importants ont effectué des moyennesde prix à la baisse et se sont retrouvés devant d’énormes difficultés financières. Ceci a été unélément catalyseur de la chute importante et continue des prix depuis plus d’une quinzained’années.En effet, la part de marché de tous les autres pays acheteurs réunis n’a jamais suffi àcompenser la perte globale de chiffre d’affaires.Conjointement, par manque de confiance, ou en raison d’une procédure trop longue etcomplexe pour l’exportation, un grand nombre de professionnels se sont peu à peu tournés versd’autres produits tels que la perle indonésienne, australienne ou chinoise.42
Les autorités compétentes se sont fixées pour objectif de revoir la procédure de contrôledestinée à l’exportation, considérée par les acteurs de la filière comme dissuasive. Le projet de loisur lequel le gouvernement travaille actuellement viserait à supprimer le contrôle visuel qualifiéde trop subjectif pour le remplacer par un contrôle plus simple. Ce contrôle effectué avantcommercialisation devrait permettre une meilleure transparence dans la filière, tout en assurantune meilleure traçabilité de la production.°°°°°Depuis 2001, le Gouvernement polynésien a intensifié son action pour encadrer l’industrieperlicole en renforçant les réglementations et les organismes de contrôle. En rendant obligatoire,la carte de producteur d’huître perlière et la carte de producteur de perles, il s’est aperçu dunombre important d’installations en activité : plus de 1 100 concessions maritimes ont ainsi étérecensées.Malheureusement, cet important potentiel de production et surtout sa grande dispersiongéographique n’ont pas permis un contrôle efficace, conforme aux délibérations existantes. Cettesituation a empêché les pouvoirs publics d’atteindre l’objectif prévu.A l’époque, et parallèlement à l’action du Gouvernement, les producteurs de toutes taillesont tenté de se regrouper afin de pallier l’anarchie régnant dans la commercialisation, et dans unpremier temps pour un groupe de perles, les perles dites « cerclées ». Plus précisément, ils’agissait de soutenir les cours de la perle « par le bas » et l’objectif était d’acheter toutes lesperles cerclées invendues à un prix « plancher ». Malheureusement, faute de moyens et deconsensus sur ce prix « plancher », cette stratégie de régulation de l’offre n’a pas non plus abouti.Il a fallu attendre l’année 2013 avec un secteur entièrement sinistré, pour que lesproducteurs tentent enfin de créer des structures de revente agréées afin d’organiser localementdes ventes aux enchères ou des ventes de gré à gré, imitant le comportement de « fournisseursexclusifs ».Car auparavant, le problème semblait insurmontable et mettait en évidence un manque devision à long terme et une stratégie cohérente efficace.De plus, pendant longtemps, le manque de confiance et de considération entre certainsgroupements, voire acteurs, a bloqué momentanément toute possibilité de fédération autourd’une solution durable globale permettant d’avancer vers une régulation de la commercialisationqui pourtant, s’imposait.Parallèlement, la promotion de la perle de TAHITI, organisée par le GIE Perles de TAHITIentre 1993 et 2008, puis par la Maison de la Perle entre 2010 et novembre 2013, et malgréd’importants moyens financiers mis en œuvre, a été défaillante jusqu’à ce jour.Les autorités du Pays ont enfin décidé de laisser la promotion de la perle entre les mainsdes professionnels du secteur uniquement (à l’instar de tous les pays producteurs de perles ou degemmes). C’est ainsi qu’a été créée, le 9 mai 2014, une association loi 1901 dénommée TahitianPearl Association of French Polynesia (TPAFP). En plus de la promotion et avec l’accord duGouvernement, sa mission a été élargie au suivi de la production et de la commercialisation. Il43
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