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bio actualités 10/12 - bioactualites.ch

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Photo: Josy TaramarcazLa ferme pilote de Mapraz dans la campagne genevoise.jours plus faible de 25 % après tournesolqu’après féverole (27 dt/ha contre 39). Orle blé est la culture principale – car c’est leblé qui est le plus demandé et qui rapportele plus.Vous ne faites pas de cultures difficilescomme la pomme de terre.Nous avions conçu cet essai pour se passertotalement d’engrais extérieurs, doncnous avons bien évidemment <strong>ch</strong>oisi descultures adéquates, c.-à-d. pas aussi gourmandesque le maïs ou la pomme de terre.Et qu’en est-il de la vie du sol dans cetteferme d’essai?Il y a peu de microorganismes mains uneforte activité. Il y a aussi très peu de versde terre, ce qui provient de la nature dusol – c’était déjà comme ça au début.Est-ce que vous faites des engrais verts?Les cultures de printemps sont précédéespar de la phacélie ou du trèfle d’Alexandrie.Mais pas <strong>ch</strong>aque fois, car nous donnons lapriorité au dé<strong>ch</strong>aumage pour lutter contrele <strong>ch</strong>ardon. Et nous laissons bien sûr lesrésidus de récolte sur les <strong>ch</strong>amps.Quelles autres mauvaises herbes y a-t-il?À part le <strong>ch</strong>ardon, l’autre mauvaise herbeproblématique est le vulpin des <strong>ch</strong>amps.Nous maîtrisons à peu près le <strong>ch</strong>ardon– en tout cas dans la rotation avec deuxans de prairie temporaire. Le dé<strong>ch</strong>aumageaide certainement aussi, mais nousdevons quand même encore couper des<strong>ch</strong>ardons à la main. Dans la deuxième périoded’essai, de 2006 à 2011, il y a eu d’uncôté 3,9 et de l’autre 2,3 heures à l’hectarede travail manuel pour lutter contre le<strong>ch</strong>iendent, avec une tendance à la baisseau fil des années.Le paysan qui s’occupe des travaux des<strong>ch</strong>amps à Mapraz a a<strong>ch</strong>eté un vibroculteuril y a trois ans. Nous pouvons depuislors faire des faux-semis, et le vulpin després a maintenant pratiquement disparu.Nous devons surveiller la folle avoine carelle a tendance à se multiplier dans toutedt/ha50403020<strong>10</strong>0Moyenne blés Rotation A35.4Blé d'automneaprès PT 1 an<strong>10</strong>.2Pois protéagineuxaprès blé39.8Blé d'automneaprès pois protéagineux31.6Féveroleaprès bléla région de Genève. Nous avons de tempsen temps du <strong>ch</strong>énopode blanc dans les céréales,c’est nouveau, mais il ne pose quasimentpas de problèmes. On a aussi eu dela renouée des oiseaux et de l’ortie royale,mais ils n’ont jamais pris des proportionsdémesurées. Il y a ici ou là un peu de prêle,mais on doit vivre avec. En fait, seuls lespois protéagineux en culture pure ont étévraiment envahis par les mauvaises herbes.Et maintenant, qu’est-ce qu’on peuttirer de cet essai pour la pratique? Estcequ’un domaine PI sans bétail peutprendre le rapport d’essai et en tirer lesrègles à suivre pour réussir sa reconversion?Il va de soi que l’essai de Mapraz ne peutpas être repris tel quel sur tous les domainespuisque <strong>ch</strong>aque ferme est un casparticulier. Il y a cependant des résultatsclairement applicables comme parexemple la prairie temporaire de deuxans pour lutter contre le <strong>ch</strong>ardon. Ce n’estpeut-être pas une grande nouveauté, maisl’idée est maintenant bien confirmée.Nous avons aussi pu montrer comment38.3Blé d'automneaprès féveroleMoyenne blés Rotation B41.0Blé d'automneaprès PT 2 ans45.9Avoine de printempsaprès bléLes rendements de la ferme pilote de Mapraz, récoltes de 2006 à 2011.31.8Féveroleaprès avoine39.1Blé d'automneaprès féverolel’approvisionnement en azote peut êtrerégulé par la rotation des cultures. Il a étépossible de maintenir la fertilité du solpendant douze ans, et les légumineusesn’ont pas eu de maladies bien que le systèmesoit malmené par des cultures delégumineuses qui occupent la moitié dela rotation.Interview: Markus BärLa Ferme Pilote de MaprazLa ferme pilote de Mapraz se trouve aux portes deGenève sur la commune de Thônex. Le but déclaréde cet essai réalisé sur six hectares est d’étudier lespossibilités de faire de l'agriculture <strong>bio</strong>logique sansou avec très peu de bétail.Le terrain appartient à la Coop, et le grand distributeurl’a mis gratuitement à disposition et soutient l’essai piloteavec une contribution de 30'000 francs par année.La re<strong>ch</strong>er<strong>ch</strong>e est placée sous la responsabilité du FiBLet le projet est dirigé par Josy Taramarcaz d’Agrideatandis que les travaux des <strong>ch</strong>amps sont effectués parl’agriculteur Jacques Chollet de Gy GE.mb<strong>bio</strong><strong>actualités</strong> <strong>10</strong>/<strong>12</strong> 15

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