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bio actualités 10/12 - bioactualites.ch

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Ils dirigent le projet de permaculture «Alpenblühen» de S<strong>ch</strong>weibenalp(de g. à d.): Markus Pölz, Markus Fellmann et Robert Dreyfus.Markus Pölz assis sur le Banc des Parfums de sa Perle Verte à Nuglar SO.est convaincu que «Ceux qui traversentla vie armés de ces trois principes comprennentà quel point ils sont essentiels.»Des pelles mécaniquespour créer des microclimatsPour que la vie fleurisse dans les systèmesde permaculture, il faut créer des microclimatsfavorables: rassembler l’eau dansdes étangs, construire des murs de pierreset créer des <strong>ch</strong>utes d’eau. Il y a aussi lescultures associées dans les plates-bandes,les buttes de permaculture pour avoir plusde terrain, les haies et les buissons pourprotéger du vent, faire de l’ombre et nourrirles oiseaux, mais aussi les jardins verticauxcréés par la végétalisation des façades.Parfois on ne fait pas dans la dentelle eton remodèle le paysage à coups de pellemécanique, mais c’est quasiment la seuleintervention mécanique car c’est la naturequi doit procurer le reste. Par exemple, lesétangs de permaculture sont réalisés sansbâ<strong>ch</strong>e plastique, le sol est juste tassé – pourqu’il y ait aussi de l’eau dans les surfaceslimitrophes. «Si le niveau de l’eau baisseà cause d’une période sè<strong>ch</strong>e, l’eau revientdans l’étang depuis ces zones et le niveauremonte», explique Pölz. Les surfaces limitrophessont donc garnies de plantes quiaiment l’humidité et supportent les alternancesd’humidité et de sec.Le réseautage favoriseles processus naturelsInteraction et réseautage sont deux motsclésde la permaculture. Pölz est ainsi fermementconvaincu que «même les entreprisesagricoles <strong>bio</strong>logiques ne peuventpas perdurer à long terme si les <strong>ch</strong>ampssont ici, le verger là et la vigne là-bas. Ellesne peuvent se développer comme la naturele ferait que si les différentes culturessont reliées entre elles et que les séparationssont supprimées.»En sa qualité de président de l’association«Permakultur S<strong>ch</strong>weiz», Beat Röllipropose avec ses membres une formationde designer en permaculture divisée endeux parties. La première partie est uncours de base de six mois, le training, etla deuxième partie consiste en un coursde designer de deux ans avec examen dediplôme. Les diplomants conçoivent etréalisent des projets personnels en étantsuivi par deux tuteurs. «Cette formationdoit rendre les participants capablesd’apprendre par eux-mêmes et d’utiliserles outils qu’ils reçoivent», explique Rölli.«Il s’agit aussi d’apprendre à concevoir sapropre vie et son propre cadre de vie.»Il y a aussi des groupes, des cours et desrencontres en Suisse romande, voir www.permaculture.<strong>ch</strong>.Un gros projetdans l’Oberland bernoisLa permaculture a aussi pour but dediminuer l’empreinte écologique etd’«intensifier écologiquement» la production.Markus Pölz démontre que ça fonctionnedans le cadre de son grand projet,le «Centre de l’Unité» de S<strong>ch</strong>weibenalp,qui compte 20 hectares en première annéede reconversion Bourgeon. Le projet depermaculture alpine «Alpenblühen» (alpeen fleur, n.d.t.), le plus grand projet de cegenre en Suisse actuellement, a vu le jourà 1<strong>10</strong>0 mètres d’altitude en 2011. En plusdu centre de séminaires de S<strong>ch</strong>weibenalp,il s’agit de «réunir de manière exemplairel’écologie, l’économie et la spiritualité»,comme l’explique le fondateur et directeurdu centre Robert Dreyfus. Ce paysage depermaculture doit fournir aux vingt personnesde la communauté un autoapprovisionnementalimentaire et une sourcede revenu supplémentaire. Ses trois piliersprincipaux sont:– Maraî<strong>ch</strong>age, production de plants,semences;– Production et transformation deplantes aromatiques;– Académie de permaculture.C’est donc loin au-dessus du Lac de Brienzque se réalise actuellement un ensemblede buttes de permaculture, de terrassesmaraî<strong>ch</strong>ères, d’étangs, de murs de pierressè<strong>ch</strong>es, de cultures de plantes aromatiqueset de vergers de fruits et de petits-fruits.Remise à l’honneurde l’aménagement en terrassesMarkus Pölz explique les travaux réalisésjusque là: Le groupe a transformé un taluslinéaire situé devant le bâtiment principalen une pente comportant des terrasses etdes <strong>ch</strong>emins bordés de haies et d’arbustesà baies. La création des terrasses permetnon seulement un meilleur ensoleillementmais aussi d’augmenter les surfaces àplanter. Le <strong>ch</strong>emin qui mène au centre deséminaires situé en contre-haut devientainsi un <strong>ch</strong>emin des sens. Les pommes deterre ont été déposées en vagues onduléessur la terre puis recouvertes de beaucoupde foin. Quand les plantes percent le foinon rajoute une cou<strong>ch</strong>e de foin. Les nouveauxtubercules se forment alors sur plusieursniveaux, ce qui permet d’augmenterla récolte pour la même surface.Dans la forêt du domaine, le groupea inoculé des troncs d’arbres fraî<strong>ch</strong>ementcoupés de <strong>10</strong> à 15 centimètres de diamètreet d’un mètre de haut avec des spores de<strong>ch</strong>ampignons, une manière très simple de<strong>bio</strong><strong>actualités</strong> <strong>10</strong>/<strong>12</strong> 17

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