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Atelier de Giuseppe Riva - ASPCo

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Plus spécifiquement, la RV apporte une valeur ajoutée aux cinq techniques principales <strong>de</strong> la TCC :‣ Exposition : la RV produit <strong>de</strong>s images et <strong>de</strong>s sensations plus intenses que la simple imagination, sans lesproblèmes <strong>de</strong> l’in vivo.‣ Self monitoring : la RV place le patient dans une situation réaliste, pendant laquelle thérapeute et patientpeuvent observer les réactions.‣ Restructuration cognitive : les questions du thérapeute et les réponses du patient sont contextualisées.‣ Résolution <strong>de</strong> problèmes : la RV favorise le brainstorming et permet un premier test <strong>de</strong>s solutionspotentielles.‣ Prévention <strong>de</strong> la rechute : la RV permet <strong>de</strong> tester les stratégies apprises et d’anticiper les réactionsémotionnelles et comportementales.La RV peut s’appliquer au traitement <strong>de</strong> différentes problématiques (anxiété généralisé, phobies, PTSD), mais la<strong>de</strong>uxième partie <strong>de</strong> l’atelier se focalise principalement sur le traitement <strong>de</strong>s troubles alimentaires.Le Prof. <strong>Riva</strong> part du constat que <strong>de</strong>rrière les troubles alimentaires, il y aurait une insatisfaction <strong>de</strong> la personne parrapport à son image corporelle. Il formule l’hypothèse que l’expérience <strong>de</strong> notre propre corps serait le résultat <strong>de</strong><strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> représentations distinctes:‣ Egocentrée : le corps est vu <strong>de</strong>puis l’intérieur, avec une focalisation sur les sensations proprioceptives.‣ Allocentrée : le corps est vu <strong>de</strong>puis l’extérieur, avec une focalisation sur les aspects visuels.Ces <strong>de</strong>ux représentations interagissent dans la mémoire épisodique : les images allocentrées à long terme sont misesà jour sur la base <strong>de</strong> l’expérience d’images égocentrées actuelles. Si le processus <strong>de</strong> mise à jour se bloque (stress,troubles, etc.), une distorsion <strong>de</strong> l’image corporelle peut se produire, ce qui induit le patient à faire l’expérience d’uncorps « passé ». La distorsion <strong>de</strong> l’image correspond à l’activation (induite par un indice extérieur) d’une imagecorporelle allocentrée passée, qui momentanément influence la proprioception <strong>de</strong> l’individu dans le présent. Decette distorsion découle l’insatisfaction du patient envers son propre corps.Un <strong>de</strong>s buts <strong>de</strong> la thérapie est <strong>de</strong> faciliter la mise à jour <strong>de</strong> l’image corporelle, pour amener le patient à fairel’expérience <strong>de</strong> son corps réel. Pour traiter cette problématique, un protocole TCC en RV a été implémenté. Lepatient observe son propre corps projeté dans le mon<strong>de</strong> virtuel : l’information visuelle (le vu tel qu’il est) entre enconflit avec les informations proprioceptives (l’individu se perçoit plus gros <strong>de</strong> ce qu’il est réellement), et uneréorganisation sensorielle <strong>de</strong>vient nécessaire. Pendant cette réorganisation, le patient est amené à produire uneaction egocentrée (p.ex. passer à travers <strong>de</strong>s portes <strong>de</strong> différente taille), qui facilite la prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong> soncorps réel et stimule la mise à jour <strong>de</strong> l’ancienne image biaisée.A côté <strong>de</strong> ce type d’intervention, d’autres métho<strong>de</strong>s TCC peuvent être intégrées au protocole en RV (p.ex., l’imageryrescripting), en fonction <strong>de</strong>s besoins et <strong>de</strong>s buts thérapeutiques.D’un point <strong>de</strong> vue strictement pratique, les sessions en RV durent vingt minutes environ, car au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ce temps,<strong>de</strong>s problèmes vestibulaires peuvent surgir (nausées, problèmes d’équilibre). Pour cette raison les expositions en RVsont fractionnées par <strong>de</strong>s pauses (discussion) à l’intérieur d’une séance d’environ une heure.La journée se termine par l’évocation <strong>de</strong>s perspectives futures <strong>de</strong> la technologie positive. Actuellement, la réalitévirtuelle offre un potentiel d’application clinique très intéressant mais encore trop peu exploité (une certaine allergieà la technologie <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s psys ?). Le challenge pour les années à venir sera <strong>de</strong> faire le pont entre RV et réalité(Interreality), en intégrant les expériences virtuelles à <strong>de</strong>s expériences réelles <strong>de</strong> la vie quotidienne.Paolo Cor<strong>de</strong>ra

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