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Couverture 2005 - Académies et Sociétés savantes de Toulouse

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258 MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DU MIDI DE LA FRANCEFIG. 18. MARQUAGE D’ATTENTE. Trait oblique à la mine <strong>de</strong> plomb signalant les initiales bleues :1. ms 178, f° 49v° (C bleu à filigranes rouges). - 2. Lat. 3374, f° 27r° (S rouge à filigranes bleus <strong>et</strong> A bleu à filigranes rouges).Clichés B. M. <strong>Toulouse</strong> <strong>et</strong> B.N.F.Parmi les dix-sept manuscrits <strong>de</strong> Bernard <strong>de</strong> Castan<strong>et</strong>, quatorze manuscrits contiennent la décorationfiligranée tracée à la plume (97). Dans le recueil d’œuvres <strong>de</strong> saint Jérôme (ms 157), trois gran<strong>de</strong>s initiales« puzzle » à filigranes, occupant chacune avec leurs appendices plus <strong>de</strong> onze lignes d’écriture, s’emploient,comme <strong>de</strong>s l<strong>et</strong>tres peintes, pour signaler le début <strong>de</strong> l’œuvre (fig. 17). Pour l’initiale « puzzle » filigranée, lecorps <strong>de</strong> la l<strong>et</strong>tre est découpé, selon une fine ligne ondulée, brisée ou échancrée, en <strong>de</strong>ux parties comme unpuzzle, dont chacune est colorée d’une couleur différente, rouge (ou brune) <strong>et</strong> bleue. Le tout est agrémentéd’un réseau <strong>de</strong> fioritures tracées à la plume, ici avec l’encre brune <strong>et</strong> rehaussées <strong>de</strong> touches <strong>de</strong> couleur, brun,rouge, bleu <strong>et</strong> jaune (98). Dans le commentaire sur Esdras <strong>et</strong> Néhémie <strong>de</strong> saint Bè<strong>de</strong> le Vénérable (ms 189),onze initiales puzzle filigranées, d’un module moins important que celles-ci <strong>et</strong> sans rehauts <strong>de</strong> couleurs,articulent la division à l’intérieur <strong>de</strong>s livres. Tout le reste <strong>de</strong>s initiales à filigranes en nombre, le plus souvent <strong>de</strong><strong>de</strong>ux lignes <strong>de</strong> hauteur, ouvrent les divisions fréquentes du texte. Elles peuvent se rattacher à la ban<strong>de</strong> d’I, c’està-direà une ligne bicolore rouge <strong>et</strong> bleu qui court le long <strong>de</strong>s colonnes du texte, ressemblant à une suite <strong>de</strong>forme allongée <strong>de</strong> la l<strong>et</strong>tre I. Ce sont <strong>de</strong>s initiales unicolores alternativement bleues <strong>et</strong> rouges, agrémentées <strong>de</strong>97. Trois manuscrits, Lat. 5767, ms 464 <strong>de</strong> Lyon <strong>et</strong> ms 161 <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, ne comprennent pas d’initiales filigranées. Sur la décoration filigranée,voir: Patricia STIRNEMANN, « Fils <strong>de</strong> la Vierge. L’initiale à filigranes parisienne: 1140-1314 », dans Revue <strong>de</strong> l’art, XC (1990), p. 58-73; Id., « Ladécoration », dans Paul GÉHIN (dir.), Lire le manuscrit médiéval…, chapitre 5, en particulier p. 129.98. Les initiales « puzzle » à filigranes rehaussés <strong>de</strong> couleurs sont plutôt pratiquées dans l’enluminure anglaise, dont quelques exemples <strong>de</strong> lapremière moitié du XIII e siècle sont publiées dans François AVRIL <strong>et</strong> Patricia DANZ STIRNEMANN, Manuscrits enluminés d’origine insulaire. VII e -XX esiècle, Paris, B.N. (Centre <strong>de</strong> Recherche sur les Manuscrits Enluminés), 1987 : par exemple, cat. n° 79 (Lat. 770), n° 119 (Nouv. acq. lat. 3076), n° 131(Lat. 15321). Notons par ailleurs l’emploi également tardif <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> décor dans un manuscrit méridional, un exemple génois du milieu <strong>de</strong> lasecon<strong>de</strong> moitié du siècle publié dans François AVRIL <strong>et</strong> Marie-Thérèse GOUSSET avec la collaboration <strong>de</strong> Claudia RABEL, Manuscrits enluminésd’origine italienne. II. Le XIII e siècle, Paris, 1984, cat. n° 25 (Lat. 42). Nous tenons à remercier vivement M mes Marie-Thérèse Gouss<strong>et</strong> <strong>et</strong> PatriciaStirnemann d’avoir bien voulu nous les signaler.

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