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La Lettre, le magazine de CSC #17

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SOMMAIRE 02 ( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong>À LA UNELE SECTEUR PUBLIC,MOTEUR DE COMPÉTITIVITÉ EN EUROPEEXPÉRIENCESASSURANCEThe<strong>le</strong>m Assurances et <strong>CSC</strong> s’associentpour développer la version IARD<strong>de</strong> GraphTalk A.I.A24.8.TECHNOLOGIES DE L’INFORMATIONChaque année, <strong>le</strong> Forum économique mondial classe <strong>le</strong>s pays selon <strong>le</strong>ursperformances dans <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s technologies <strong>de</strong> l’information.Le Danemark s’assure la tête du classement, ayant misé très tôt sur laperformance <strong>de</strong> son administration é<strong>le</strong>ctronique. D’autres pays européenssuivent aujourd’hui <strong>le</strong> mouvementBANQUEIXIS Corporate & Investment Bank,filia<strong>le</strong> <strong>de</strong> Natixis modélise l’intégralité<strong>de</strong> ses processus26.<strong>La</strong> <strong>Lettre</strong> - Numéro 17 - Été 2007<strong>CSC</strong> - Direction <strong>de</strong> la communication - 10 place <strong>de</strong>s Vosges - 92072 Paris <strong>La</strong> Défense Ce<strong>de</strong>xwww.csc.frDirecteur <strong>de</strong> la publication : Clau<strong>de</strong> CzechowskiRédacteur en chef : Grégory Cann > 01 55 70 63 33 > gcann@csc.comContact presse : Rose Marie Tunier > 01 40 41 56 13 > rose-marie.tunier@lowestrateus.comOnt collaboré à ce numéro : Marc Bensoussan, Barbara Colas, Adriana Correia Fernan<strong>de</strong>s, Anne-<strong>La</strong>ure <strong>de</strong>Montlivault, Thierry Dez, Stefania Di Cristofaro, Jean-Baptiste Dupin, Muriel Dussart, Claudine Feyt, Anne-<strong>La</strong>ureKrzisch,Valérie Leroy-Vacellier, Catherine Malaval, Thiebaut Ossola, Romain Paradowski, Frédéric Pichard, ÉdouardProthery, Aline Tartarin, Jacques Vannerum, Peter Vel<strong>de</strong>man, Michel Watel, Isabel<strong>le</strong> Wintmol<strong>de</strong>rs, Ziad YouakimDirection artistique : Carine DavidImpression : Digital Edit, 4 rue Albert Jerouvil<strong>le</strong>, 95150 Le P<strong>le</strong>ssis BouchardDépôt légal : Juil<strong>le</strong>t 2007<strong>La</strong> reproduction tota<strong>le</strong> ou partiel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s artic<strong>le</strong>s est autorisée sous réserve <strong>de</strong> l’accord du rédacteur en chef. Ilnous serait agréab<strong>le</strong> <strong>de</strong> recevoir un exemplaire justificatif <strong>de</strong> toute publication.ÉNERGIEEandis déploie <strong>le</strong> compteur à budget :une idée lumineuse28.


( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong> 03TENDANCES16.20.EDITOClau<strong>de</strong> CzechowskiPresi<strong>de</strong>nt et CEO,Europe du Sud et <strong>de</strong> l’OuestPrési<strong>de</strong>nt Europe,Consulting et intégration<strong>de</strong> systèmesLAMODERNISATIONDE L’ÉTATAU CŒUR DE LACOMPÉTITIVITÉDES ENTREPRISESLe Forum économique mondial vient <strong>de</strong> dévoi<strong>le</strong>r, à Davos, son rapport «GlobalInformation Technology Report», une évaluation complète sur l’état d’avancement<strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l’information et <strong>le</strong>urs effets sur la croissance économique et lacompétitivité <strong>de</strong>s pays.16.20.24.25.30.STRATÉGIEVotre projet <strong>de</strong> fusion va-t-ilréussir ?Entre 65 et 85% <strong>de</strong>s projets échouent. Lepoint sur dix facteurs clés <strong>de</strong> succèsFINANCEDes marchés financiers <strong>de</strong> plus enplus créatifsLes marchés financiers ne manquentpas <strong>de</strong> souff<strong>le</strong> pour répondre à <strong>de</strong>sproblématiques sociéta<strong>le</strong>s et culturel<strong>le</strong>sARITHMÉTIQUESAéronautique, spatial et défensePriorité à la gestion du capital humainIN SITUExclusifUniquement sur <strong>le</strong> site Web <strong>de</strong> <strong>CSC</strong>DÉCRYPTAGESDesign et innovation : orchestrerl’expérience client dans l’espace hôtelierLe premier rang <strong>de</strong>s pays <strong>le</strong>s plus compétitifs revient au Danemark qui, selon <strong>le</strong>sauteurs du rapport,aurait atteint «un niveau remarquab<strong>le</strong>» dans <strong>le</strong> développementet <strong>le</strong> déploiement <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l'information et <strong>de</strong>s communications.Le fruit du succès danois : une administration é<strong>le</strong>ctronique très performante,déployée <strong>de</strong>puis cinq ans avec <strong>CSC</strong>. Sur cette même pério<strong>de</strong>, la part du budgetconsacrée à l’éducation, et notamment à la formation professionnel<strong>le</strong> aux nouvel<strong>le</strong>stechnologies, a connu une forte croissance et dépasse aujourd’hui 7% du PIB. Desréformes réussies, qui se traduisent par une hausse <strong>de</strong> la productivité <strong>de</strong>s entreprises,<strong>de</strong>s délais réduits et la création <strong>de</strong> nouveaux services.Chef <strong>de</strong> fi<strong>le</strong>, <strong>le</strong> Danemark inspire ses voisins. En Europe, <strong>le</strong>s pouvoirs publics sesont engagés <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreuses années dans <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> développement<strong>de</strong>s initiatives en ligne. Des programmes souvent ambitieux comme ceux présentésdans ces pages, en Al<strong>le</strong>magne et en Italie.Les gouvernements voient en effet se <strong>de</strong>ssiner <strong>de</strong> nouvel<strong>le</strong>s tendances socioéconomiqueset géopolitiques appelées à modifier durab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s attentes <strong>de</strong>scitoyens par rapport à l’administration : vieillissement <strong>de</strong> la population, exigencesaccrues en matière <strong>de</strong> services, problèmes <strong>de</strong> sécurité, pénurie <strong>de</strong>s ta<strong>le</strong>nts, etc.S’ajoute à ces considérations un casse-tête budgétaire toujours plus comp<strong>le</strong>xe,dans un contexte <strong>de</strong> concurrence plus âpre <strong>de</strong> la part du secteur privé, qui prend<strong>de</strong> plus en plus souvent <strong>le</strong> relais du service public.Le mot clé semb<strong>le</strong> «expérimenter», afin <strong>de</strong> parfaire <strong>le</strong>s dispositifs envisagés en<strong>le</strong>s confrontant à la réalité. C’est ce qui se passe par exemp<strong>le</strong> en Belgique, oùl’ouverture <strong>de</strong>s marchés <strong>de</strong> l’énergie se traduit par une mission pour Eandis :fournir <strong>de</strong> l’énergie aux foyers exclus par <strong>le</strong>s autres opérateurs pour cause<strong>de</strong> mauvais paiement. A l’heure où nous nous préparons en France au mêmemouvement <strong>de</strong> dérégulation, <strong>le</strong>s exemp<strong>le</strong>s européens doivent naturel<strong>le</strong>ment nousinspirer.Oui, <strong>le</strong>s défis sont nombreux. Mais l’Europe peut <strong>le</strong>s re<strong>le</strong>ver, en déployant <strong>le</strong>sexpériences <strong>de</strong>s pays d’Europe du Nord en matière <strong>de</strong> service publicé<strong>le</strong>ctronique. Les entreprises doivent éga<strong>le</strong>ment prendre <strong>le</strong> relais et sepositionner en pilotes pour développer <strong>de</strong>s services à va<strong>le</strong>ur ajoutée. C’est ainsique nous pourrons participer p<strong>le</strong>inement à la «société <strong>de</strong> la connaissance».


ACTUALITÉ 04 ( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong>SERVICES FINANCIERSVOTRE CONTACT :THIERRY DEZTDEZ@<strong>CSC</strong>.COM<strong>CSC</strong> SIGNE UNCONTRAT DEGESTION DE LAPRODUCTIONINFORMATIQUEDE CACEIS<strong>CSC</strong> vient <strong>de</strong> signer un contrat <strong>de</strong>gestion <strong>de</strong> la production informatique <strong>de</strong>CACEIS, l’un <strong>de</strong>s principaux acteurseuropéens <strong>de</strong> services financiers dédiésaux investisseurs institutionnels, sociétés<strong>de</strong> gestion et gran<strong>de</strong>s entreprises. Lecontrat porte sur une durée <strong>de</strong> sept ans.<strong>CSC</strong> consoli<strong>de</strong>ra et transformera l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>sinfrastructures <strong>de</strong> production informatique <strong>de</strong>CACEIS en Europe, en mettant en place unenvironnement d'exploitation optimisé. <strong>CSC</strong> assurerala supervision, l’exploitation et <strong>le</strong> support <strong>de</strong> l’ensemb<strong>le</strong><strong>de</strong>s plates-formes techniques - grands systèmes(mainframes), machines <strong>de</strong> moyenne gamme (midranges) -ainsi que la maintenance <strong>de</strong> ces matériels.«<strong>CSC</strong> a démontré sa capacité à répondre à l’évolution<strong>de</strong> nos besoins métiers et informatiques», a déclaréMichel Bois, directeur général <strong>de</strong> CACEIS.«Notre croissance est aujourd’hui très dynamique. Enchoisissant <strong>CSC</strong> comme partenaire, nous nous sommesdotés <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> répondre aux nouveaux enjeux dusecteur <strong>de</strong>s services financiers avec une qualité <strong>de</strong>services accrue, et une réduction significative <strong>de</strong> noscoûts informatiques».


( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong> 05RELATIONS ÉCOLESVOTRE CONTACT :GRÉGORY CANNGCANN@<strong>CSC</strong>.COML'ESSEC FÊTE SES100 ANSA l’occasion <strong>de</strong> son centenaire, l’ESSEC aréuni <strong>le</strong>s membres <strong>de</strong> son comité consultatifinternational, l’International AdvisoryBoard, sur <strong>le</strong> campus <strong>de</strong> Cergy <strong>le</strong>s 1er et 2juin 2007. Profitant <strong>de</strong> cette réunion <strong>de</strong>personnalités issues du mon<strong>de</strong> économique,politique et académique, l’ESSEC a organisé uncolloque international sur <strong>le</strong> thème :«Enjeux croiséseuropéens et asiatiques face à la mondialisation :défis et responsabilités <strong>de</strong>s entreprises». Lesmembres du comité, <strong>de</strong> Gil<strong>le</strong>s Pélisson, directeurgénéral d’ACCOR, à Michel Rocard, ancien Premierministre et membre du Par<strong>le</strong>ment européen, enpassant par Enrique Baron Crespo, ancien prési<strong>de</strong>ntdu Par<strong>le</strong>ment européen, et Clau<strong>de</strong> Czechowski (enphoto), prési<strong>de</strong>nt et CEO <strong>de</strong> <strong>CSC</strong> dans la régionEurope <strong>de</strong> l’Ouest et du Sud, ont partagé <strong>le</strong>urperception <strong>de</strong> la mondialisation et <strong>de</strong> ses enjeuxpour <strong>le</strong>s entreprises. Nicolas Beytout, rédacteur enchef du Figaro, a assuré l’animation du débat.<strong>La</strong> création <strong>de</strong> l’International Advisory Boardcorrespond à la volonté <strong>de</strong> l’ESSEC <strong>de</strong> se doter,comme <strong>le</strong> font <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>ures institutions dans <strong>le</strong>mon<strong>de</strong>, d’un cerc<strong>le</strong> <strong>de</strong> personnalités <strong>de</strong> toushorizons permettant d’éclairer <strong>le</strong>s décisionsstratégiques <strong>de</strong> l’ESSEC en matière d’enseignement,<strong>de</strong> développement ou d’internationalisation.PHOTOGRAPHIE : ESSECSERVICES BANCAIRESVOTRE CONTACT :FRANÇOISE DIBBENFDIBBEN@<strong>CSC</strong>.COM<strong>CSC</strong>LANCE LE«TRANSFERTSÉCURISÉ PARTÉLÉPHONE»<strong>CSC</strong> lance un nouveau service pour <strong>le</strong>sbanques : <strong>le</strong> transfert sécurisé partéléphone. Ce nouveau service bancaireregroupe <strong>le</strong>s technologies <strong>de</strong> paiementsans fil dans une seu<strong>le</strong> et même solutionSaaS (Software as a Service). Ce service <strong>de</strong>transfert sécurisé par téléphone permet aux clientsd’effectuer <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong> fonds vers unparticulier ou une entreprise <strong>de</strong>puis <strong>le</strong>ur téléphonemobi<strong>le</strong>, en n’utilisant qu’un numéro d’i<strong>de</strong>ntificationpersonnel et <strong>le</strong> numéro <strong>de</strong> téléphone du bénéficiaire.Les bénéficiaires peuvent recevoir <strong>le</strong> virementsur <strong>le</strong>ur compte bancaire rapi<strong>de</strong>ment et <strong>de</strong> manièresécurisée. Les banques vont réaliser <strong>de</strong>s profitssubstantiels grâce,notamment,au report <strong>de</strong> coûts età l’ouverture sur <strong>de</strong> nouveaux marchés tels que <strong>le</strong>stransferts <strong>de</strong> fonds internationaux. «Le marchémondial <strong>de</strong> l’envoi <strong>de</strong> fonds est en p<strong>le</strong>in essor :<strong>le</strong>s expertsprévoient une croissance <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 300 milliards <strong>de</strong>dollars d’ici 2008»,analyse Steve Mitchener,prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> la division Services financiers <strong>de</strong> <strong>CSC</strong> pour larégion EMEA. «Les banques sont décidées à reprendre<strong>le</strong>ur place perdue dans ce marché face aux sociétés <strong>de</strong>transfert <strong>de</strong> fonds. Le service <strong>de</strong> <strong>CSC</strong> offre une réponseinnovante à ce chal<strong>le</strong>nge.»MÉCÉNATVOTRE CONTACT :STEFANIA DI CRISTOFAROSDICRISTOFAR@<strong>CSC</strong>.COM<strong>CSC</strong> SOUTIENT LE FAI,L’ORGANISME DEPROTECTION DUPATRIMOINEARTISTIQUE ETNATUREL ITALIENConvaincu que <strong>le</strong> dynamisme économiqueen Europe tient à la préservation<strong>de</strong> son patrimoine artistique et naturel,<strong>CSC</strong> soutient <strong>le</strong> FAI (Fondo perl’Ambiente italiano), au titre <strong>de</strong>«Corporate Gol<strong>de</strong>n Donor».Le FAI se bat pour protéger <strong>le</strong> paysage etvaloriser <strong>le</strong> patrimoine écologique et architecturalitalien. C’est aujourd’hui <strong>le</strong> troisièmeorganisme <strong>de</strong> ce type en Europe, après <strong>le</strong>National Trust britannique, son modè<strong>le</strong>, etson équiva<strong>le</strong>nt écossais. Fondation à but nonlucratif, <strong>le</strong> FAI possè<strong>de</strong> plusieurs <strong>de</strong>meureshistoriques, <strong>de</strong>s châteaux et <strong>de</strong>s jardins qu'el<strong>le</strong>s'occupe <strong>de</strong> restaurer et d’ouvrir au public.Consciente <strong>de</strong> l’enjeu que représente lapréservation <strong>de</strong> l’immense patrimoine italien,<strong>le</strong> FAI a été créé en 1975. Aujourd’hui, laFondation vit et agit grâce aux contributions<strong>de</strong>s sociétés et <strong>de</strong>s particuliers qui partagentses idéaux et sa mission. Le projet était loind’être gagné d’avance, mais la passion <strong>de</strong> sesfondateurs s’est transmise au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s frontièrestransalpines : <strong>le</strong> FAI compte désormais 75.000adhérents, ce qui lui permet d’administrer 36propriétés sous sa tutel<strong>le</strong>.


ACTUALITÉ 06 ( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong>STRATÉGIEVOTRE CONTACT :GRÉGORY CANNGCANN@©<strong>CSC</strong>.COM<strong>CSC</strong> RENFORCE SAPRÉSENCE EN INDEAVEC L’ACQUISITIONDE COVANSYSCAPITAL HUMAINVOTRE CONTACT :GRÉGORY CANNGCANN@<strong>CSC</strong>.COM<strong>CSC</strong> ENCOURAGELA PARITÉ EN INDERELATIONS ÉCOLESVOTRE CONTACT :GRÉGORY CANNGCANN@<strong>CSC</strong>.COMSCIENCES POLANCE SA RADIOAVEC LE SOUTIENDE <strong>CSC</strong><strong>CSC</strong> et Covansys Corporation annoncentla signature d’un accord par <strong>le</strong>quel<strong>CSC</strong> fait l’acquisition <strong>de</strong> Covansys pour1,3 milliards <strong>de</strong> dollars. En In<strong>de</strong>, Covansys et<strong>CSC</strong> font partie du top 10 <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> consei<strong>le</strong>t <strong>de</strong> services liés aux technologies <strong>de</strong> l’information.<strong>La</strong> fusion permet <strong>de</strong> doub<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s effectifs <strong>de</strong><strong>CSC</strong> en In<strong>de</strong>, avec désormais 15.000 collaborateursdans <strong>le</strong> sous-continent indien.Basée aux États-Unis,Covansys est spécialisée dans l’intégration <strong>de</strong>solutions informatiques et <strong>le</strong>s services d’externalisationdans la santé, la finance, l’industrie, ladistribution, <strong>le</strong>s télécommunications et la hautetechnologie. Avec un chiffre d’affaires 2006 <strong>de</strong>455,5 millions <strong>de</strong> dollars,Covansys emploie plus <strong>de</strong>9.000 collaborateurs, dont 70 % en In<strong>de</strong>. «Noussommes convaincus que cette fusion apportera uneréel<strong>le</strong> va<strong>le</strong>ur à nos actionnaires, nos clients et noscollaborateurs»,commente Raj Vattikuti,prési<strong>de</strong>nt etCEO <strong>de</strong> Covansys. «Cette fusion augmentera notreSi <strong>le</strong> développement <strong>de</strong> <strong>CSC</strong> en In<strong>de</strong> est àl’image du boom économique du pays, unautre phénomène est en train d’émerger :<strong>le</strong> nombre croissant <strong>de</strong> femmes indiennestravaillant dans l’informatique. Le 8 mars<strong>de</strong>rnier, célébrant la «journée internationa<strong>le</strong> <strong>de</strong> lafemme», <strong>CSC</strong> a lancé plusieurs initiatives en faveur<strong>de</strong> la parité hommes-femmes. Le programme «<strong>CSC</strong>India Diversity» vise à encourager la diversité dansl’entreprise et à attirer <strong>le</strong>s candidates. Pour <strong>CSC</strong>, laparité apporte créativité, soup<strong>le</strong>sse et innovation,une démarche en phase avec la société et <strong>le</strong>marché. Reconnaître <strong>le</strong>s points forts <strong>de</strong> chacunpermet <strong>de</strong> développer <strong>le</strong> respect et la confiancemutuels. En parallè<strong>le</strong>, <strong>CSC</strong> a mis en place danstoutes ses filia<strong>le</strong>s un «conseil <strong>de</strong> la diversité» animépar un représentant <strong>de</strong>s ressources humaines.Par ail<strong>le</strong>urs, un programme <strong>de</strong> «coaching» est encours <strong>de</strong> lancement. Il mettra l’accent sur <strong>le</strong>développement <strong>de</strong> carrière <strong>de</strong>s femmes, enRSP.fm, la radio <strong>de</strong> l’Institut d’étu<strong>de</strong>spolitiques <strong>de</strong> Paris, a officiel<strong>le</strong>ment vu <strong>le</strong>jour <strong>le</strong> 10 mai <strong>de</strong>rnier, notamment grâceau soutien <strong>de</strong> <strong>CSC</strong>.Ce partenariat passe par une dotation financière etune présence tout au long <strong>de</strong> l’année dans toutes <strong>le</strong>smanifestations organisées par la radio, aux côtés <strong>de</strong>sétudiants <strong>de</strong> Sciences Po. Objectif : échanger aveceux et <strong>le</strong>ur présenter <strong>le</strong>s métiers du conseil, encultivant plus que jamais l’esprit <strong>de</strong> la radio libre.Le lancement officiel a débuté avec un débat ambitieuxsur <strong>le</strong> thème «Les médias face aux mutations<strong>de</strong> l'information». Parmi <strong>le</strong>s participants, PierreBellanger, prési<strong>de</strong>nt-directeur général <strong>de</strong> Skyrock,Jean-Marie Charon,sociologue <strong>de</strong>s médias à l'EHESS,Jean-Marie Colombani,ex-prési<strong>de</strong>nt du directoire duMon<strong>de</strong>, Jean-Clau<strong>de</strong> Dassier, directeur général <strong>de</strong>LCI et Pierre Haski, cofondateur <strong>de</strong> Rue89.com.C'est à la rentrée 2006, et grâce à une vingtaine <strong>de</strong>nouveaux étudiants venus s'agréger au noyau <strong>de</strong> lacapacité à entrer dans <strong>de</strong>s secteurs clés et à livrer <strong>de</strong>sservices <strong>de</strong> qualité à nos clients.» Pour Mike <strong>La</strong>phen,prési<strong>de</strong>nt et CEO <strong>de</strong> <strong>CSC</strong>, «la fusion <strong>de</strong> <strong>CSC</strong> etCovansys souligne notre engagement à mettre en placeune plate-forme off-shore soli<strong>de</strong>, et à offrir à nos clientsun panel <strong>de</strong> solutions très large.»PHOTOGRAPHIE : RSP.FM PHOTOGRAPHIE :COVANSYScomplément <strong>de</strong>s formations déjà existantes. Enfin,et c’est une première, <strong>CSC</strong> propose unprogramme <strong>de</strong> mise en forme et <strong>de</strong> self-défenseainsi qu’un centre <strong>de</strong> santé gratuit à toutes sesemployées. En In<strong>de</strong>, <strong>CSC</strong> vient d’être reconnue,pour la troisième année consécutive, parmi <strong>le</strong>s 20entreprises préférées <strong>de</strong>s salarié(e)s.première heure, que <strong>le</strong> projet a pris forme.Désormais, <strong>le</strong> site s'enrichit autour <strong>de</strong> cinq axes : lapolitique, <strong>le</strong>s médias, <strong>le</strong>s savoirs, la vie étudiante et lamusique.Avec la liberté pour principe.


( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong> 07ORGANISATIONVOTRE CONTACT :MIKE DICKERSONMDICKERS@<strong>CSC</strong>.COMMIKE LAPHEN :UN NOUVEAU CEOÀ LA TÊTE DE <strong>CSC</strong>Michael W. <strong>La</strong>phen, anciennementprési<strong>de</strong>nt et chief operating officer<strong>de</strong> <strong>CSC</strong>, vient d’être nommé chiefexecutive officer (CEO), succédantainsi à Van Honeycutt. Il <strong>de</strong>viendraéga<strong>le</strong>ment prési<strong>de</strong>nt du conseil d’administrationaprès <strong>le</strong> départ à la retraite <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, <strong>le</strong> 30juil<strong>le</strong>t 2007.Mike <strong>La</strong>phen a rejoint <strong>CSC</strong> en 1977 pour yexercer <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> direction aussi bientechniques, financières que managéria<strong>le</strong>s, en yapportant une dimension internationa<strong>le</strong>.Avant d’être nommé prési<strong>de</strong>nt et chiefoperating officer en avril 2003, il présidait ladivision européenne <strong>de</strong> <strong>CSC</strong> après avoir dirigél’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> <strong>CSC</strong> pour <strong>le</strong>compte <strong>de</strong>s agences gouvernementa<strong>le</strong>s et <strong>de</strong>sautorités fédéra<strong>le</strong>s américaines. Auparavant,en tant que prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la division IntegratedSystems, Mike <strong>La</strong>phen était responsab<strong>le</strong> <strong>de</strong>projets d’intégration <strong>de</strong> systèmes à gran<strong>de</strong>échel<strong>le</strong>, d’ingénierie et <strong>de</strong> développementlogiciel spécifique aux secteurs <strong>de</strong> l’aérospatia<strong>le</strong>et <strong>de</strong> la défense.«Nous <strong>de</strong>vons énormément à l’action <strong>de</strong> VanHoneycutt, a déclaré <strong>le</strong> nouveau CEO <strong>de</strong> <strong>CSC</strong>.Grâce à lui, <strong>CSC</strong> a connu une croissanceconstante. Il a établi <strong>de</strong>s fondations soli<strong>de</strong>s sur<strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s nous pourrons bâtir <strong>le</strong>s succès <strong>de</strong><strong>de</strong>main.» Mike <strong>La</strong>phen est diplômé en gestion<strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> l’université <strong>de</strong> Pennsylvanie etpossè<strong>de</strong> un MBA <strong>de</strong> la Wharton School ofBusiness.ASSURANCEVOTRE CONTACT :GUILLAUME ORECKINGORECKIN@<strong>CSC</strong>.COMGROUPAMARETIENT <strong>CSC</strong>POUR AMÉLIORERSES SERVICES DANSLE DOMAINE DEL’ASSURANCE VIEINDIVIDUELLEGroupama, l’un <strong>de</strong>s premiers assureursgénéralistes en France et en Europe et<strong>le</strong>a<strong>de</strong>r mondial <strong>de</strong> l’assurance agrico<strong>le</strong>,a choisi <strong>CSC</strong> pour l’accompagner dansson projet <strong>de</strong> transformation dans <strong>le</strong>domaine <strong>de</strong> l’assurance vie individuel<strong>le</strong>.Cet accord s’inscrit dans <strong>le</strong> cadre duprogramme <strong>de</strong> convergence <strong>de</strong>s processusmétiers et <strong>de</strong>s systèmes d’information <strong>de</strong>Groupama, dans <strong>le</strong>s domaines <strong>de</strong> la vieindividuel<strong>le</strong> et <strong>de</strong> la prévoyance. Ce projetstratégique pour l’assureur porte sur une durée <strong>de</strong>quatre ans et implique 200 personnes.Groupama opère sur <strong>le</strong> marché <strong>de</strong> la vieindividuel<strong>le</strong> au travers <strong>de</strong> ses quatre filia<strong>le</strong>sGroupama Vie, Gan Prévoyance, Gan Patrimoine etGan Assurances qui ont conservé, jusqu’àaujourd’hui, <strong>le</strong>urs propres processus métiers etsystèmes d'information. Pour améliorer ses services,Groupama a retenu <strong>CSC</strong> afin <strong>de</strong> définir <strong>de</strong>sprocessus métiers communs à l'ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s filia<strong>le</strong>s,et <strong>de</strong> déployer la solution GraphTalk A.I.A <strong>de</strong> <strong>CSC</strong>comme système cib<strong>le</strong> unifié, sur l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> sonréseau (caisses régiona<strong>le</strong>s, réseau d’agents,partenaires indépendants). En retenant <strong>CSC</strong>,Groupama souhaite répondre au doub<strong>le</strong> objectif <strong>de</strong>sa politique <strong>de</strong> développement : accroître significativementla qualité <strong>de</strong> service et améliorer <strong>le</strong>srelations avec <strong>le</strong>s assurés. Ce changement offriraéga<strong>le</strong>ment à l'assureur la possibilité <strong>de</strong> mettre sur<strong>le</strong> marché et d’adapter <strong>de</strong> nouveaux produits plusrapi<strong>de</strong>ment afin <strong>de</strong> répondre aux enjeux du nouve<strong>le</strong>nvironnement rég<strong>le</strong>mentaire et concurrentiel.


À LA UNE 08( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong>


( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong> 09À LA UNEChaque année, <strong>le</strong> Forum économique mondial classe <strong>le</strong>s pays selon <strong>le</strong>ursperformances dans <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s technologies <strong>de</strong> l’information et <strong>de</strong> lacommunication. L’Europe du Nord, et en particulier <strong>le</strong> Danemark, prendla tête du classement. Fruit du succès : la performance <strong>de</strong> l’administrationé<strong>le</strong>ctronique danoise. Dans ce domaine, l’Al<strong>le</strong>magne et l’Italie progressentéga<strong>le</strong>ment. Outre-Rhin, l’administration fédéra<strong>le</strong> procè<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis 2000 à unemo<strong>de</strong>rnisation ambitieuse <strong>de</strong> l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> ses services publics en ligne. Côtétransalpin, grâce entres autres à la mise en place <strong>de</strong> processus informatisés,<strong>le</strong>s efforts consentis pour diversifier <strong>le</strong>s activités <strong>de</strong> l’opérateur postal nationalont payé. Éclairages.Votre contact : Jean-Louis Galzin > jgalzin@csc.com<strong>La</strong> compétitivité mondia<strong>le</strong> n’a jamaisété aussi dynamique. C’est ceque révè<strong>le</strong> <strong>le</strong> Rapport sur lacompétitivité mondia<strong>le</strong> 2006-2007du Forum économique mondial (FEM), quiattribue un rô<strong>le</strong> déterminant aux NTIC dans<strong>le</strong> développement du secteur public commeprivé. Les NTIC stimu<strong>le</strong>nt l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>l’économie : investissements, production etutilisation.Aujourd’hui, avec notamment <strong>le</strong> déploiement<strong>de</strong>s progiciels <strong>de</strong> gestion intégrée dans <strong>le</strong>sentreprises et <strong>le</strong>s administrations, après larévolution Internet et maintenant avec lavague du Web 2.0, <strong>le</strong>s NTIC contribuent àl’émergence <strong>de</strong> nouveaux modè<strong>le</strong>s économiquesouverts sur <strong>le</strong>s partenariats et la mondialisation.L’Europe du Nordmontre la voieLe FEM classe chaque année <strong>le</strong>s pays enfonction <strong>de</strong> l’avancée <strong>de</strong>s réformes définiespar la stratégie <strong>de</strong> Lisbonne. <strong>La</strong>ncée en mars2000, cette stratégie vise à faire <strong>de</strong> l'Unioneuropéenne «l'économie la plus dynamique etla plus compétitive du mon<strong>de</strong> d'ici 2010,capab<strong>le</strong> d’une croissance économique durab<strong>le</strong>accompagnée d’une amélioration quantitativeet qualitative <strong>de</strong> l’emploi et d’une plus gran<strong>de</strong>cohésion socia<strong>le</strong>».Depuis sa première parution en 2001, <strong>le</strong>rapport du FEM est <strong>de</strong>venu un outild’observation indispensab<strong>le</strong> pour déterminer<strong>le</strong>s forces et <strong>le</strong>s faib<strong>le</strong>sses économiques <strong>de</strong>spays, et évaluer <strong>le</strong>urs progrès. Il établit son >>LE «TOP 15» DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATIONDans <strong>le</strong>s quinze premiers pays du classement FME, on retrouve huit pays européens. <strong>La</strong> France,quant à el<strong>le</strong>, se situe au 23ème rang sur un total <strong>de</strong> 122 pays recensés.1. Danemark2. Suè<strong>de</strong>3. Singapour4. Finlan<strong>de</strong>5. Suisse6. Pays-Bas7. États-Unis8. Islan<strong>de</strong>9. Royaume-Uni10. Norvège11. Canada12. Hong Kong13. Taiwan14. Japon15. AustralieSource : The Global Information TechnologyReport 2006-2007, Forum économique mondialAUJOURD’HUI, L’EUROPEDOIT SE DONNER LESMOYENS DE FAIRE FACEÀD’IMPORTANTS DÉFIS SIELLE VEUT PARVENIR À LAMAÎTRISE DES NTIC POURRÉALISER LA «SOCIÉTÉ DELA CONNAISSANCE»DÉFINIE À LISBONNE


À LA UNE 10( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong>PHOTOGRAPHIES :WORLD ECONOMIC FORUM«L’EUROPE DU NORD ESTENTRÉE DANS UN CERCLEVERTUEUX : UNE GESTIONRESPONSABLE A PERMISDES INVESTISSEMENTSDANS LA FORMATIONET LES ÉQUIPEMENTSINFORMATIQUES.CELAA CONTRIBUÉ À ÉLEVER LENIVEAU DE COMPÉTENCEDES INDIVIDUS ET LEURAUTONOMIE»AUGUSTO LOPEZ-CLAROSCOAUTEUR DU RAPPORT«GLOBAL INFORMATION TECHNOLOGY REPORT»DU FORUM ÉCONOMIQUE MONDIALDANEMARK : LE ROYAUME DE L’E-FISCALITÉDès 1970, l’administration fisca<strong>le</strong> danoise a développé, en partenariatavec <strong>CSC</strong>, une gestion centralisée et informatisée. Aujourd’hui, avecInternet, un seul geste suffit au contribuab<strong>le</strong> pour remplir ses obligations.Internet était encore <strong>de</strong> la pure sciencefictionlorsque <strong>le</strong> Danemark a initié sonprogramme fiscal informatisé. En effet, <strong>le</strong>Par<strong>le</strong>ment danois a voté dès la fin <strong>de</strong>sannées 1960 <strong>le</strong> remplacement <strong>de</strong> sonsystème fiscal décentralisé, administrépar <strong>le</strong>s 271 municipalités du pays, par unsystème centralisé et informatisé. C’estavec <strong>CSC</strong> que l'administration <strong>de</strong>sdouanes et <strong>de</strong>s impôts (ToldSkat) a alorschoisi <strong>de</strong> développer la première version<strong>de</strong> ce système dès 1970.1988 : Les premières déclarationspré-impriméesEn 1988, 18 ans après <strong>le</strong> début <strong>de</strong>l’informatisation, <strong>le</strong>s contribuab<strong>le</strong>s danoisreçoivent <strong>le</strong>s premières feuil<strong>le</strong>s pré-imprimées.Les employeurs, <strong>le</strong>s banques, <strong>le</strong>scompagnies d’assurance, la sécuritésocia<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s syndicats et autres organismesfournissent à l’administration fisca<strong>le</strong><strong>le</strong>s données informatisées, <strong>le</strong> systèmeinformatique complète automatiquement<strong>le</strong> re<strong>le</strong>vé <strong>de</strong> chaque citoyen et calcu<strong>le</strong> sacotisation d'impôt.1995 : un système fiscaltout InternetDès 1995, ToldSkat met en oeuvre <strong>le</strong>premier système fiscal mondial viaInternet, en ajoutant au dispositif existant lapossibilité <strong>de</strong> gérer <strong>de</strong>s transactions sécurisées.Les contribuab<strong>le</strong>s peuvent donner unnuméro <strong>de</strong> compte bancaire pour obtenirdirectement <strong>le</strong>urs remboursements ouverser un reliquat.Ils ont salué l’ergonomie du portail Internet,qui signa<strong>le</strong> en temps réel toute anomalie. Lescontribuab<strong>le</strong>s ne sont pas <strong>le</strong>s seuls à tirerparti <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>rnisation du système fiscal.Pour l’administration, la col<strong>le</strong>cte <strong>de</strong>s donnéesest désormais opérée avec fiabilité, rapiditéet à coût réduit.Le succès d’une collaboration<strong>de</strong> 30 ans avec <strong>CSC</strong><strong>La</strong> mo<strong>de</strong>rnisation du système fiscal danoiscontinue <strong>de</strong> bien fonctionner <strong>de</strong>puis plus<strong>de</strong> trente années. Il y a plusieurs raisonsà ce succès :> Pour <strong>le</strong>s développeurs et <strong>le</strong>s ingénieurs <strong>de</strong><strong>CSC</strong> comme pour <strong>le</strong>s agents <strong>de</strong>s impôts <strong>de</strong>ToldSkat, la standardisation <strong>de</strong>s procédureset la simplicité <strong>de</strong>s interfaces ont représentéun objectif majeur.> Organisme particulièrement innovant,ToldSkat n'a jamais oublié que la technologien’est là que pour offrir un meil<strong>le</strong>ur serviceau citoyen.> Enfin, <strong>le</strong> partenariat <strong>de</strong> qualité entreToldSkat et <strong>CSC</strong> <strong>de</strong>puis <strong>le</strong> début du projeta permis l'introduction échelonnée <strong>de</strong>snouvel<strong>le</strong>s technologies.>> classement sur la base <strong>de</strong> trois élémentsmajeurs : l’environnement politique etéconomique du pays, <strong>le</strong> niveau <strong>de</strong> développementtechnologique et <strong>le</strong> <strong>de</strong>gré d’utilisation<strong>de</strong>s NTIC. C’est dire combien la compétitivitéest désormais liée aux NTIC.Selon <strong>le</strong> rapport <strong>de</strong> la Commission européenne<strong>de</strong> décembre 2006, <strong>le</strong>s NTIC ont contribuépour 50% environ à la croissance <strong>de</strong> laproductivité <strong>de</strong> l’Union européenne sur lapério<strong>de</strong> 2000-2004. Le secteur <strong>de</strong>s logiciels etservices montre d’ail<strong>le</strong>urs la croissance la plusrapi<strong>de</strong>, avec un taux <strong>de</strong> 5,9% en 2006.Comme <strong>le</strong> commente Augusto Lopez-Claros,coauteur du rapport du FEM, «l’Europe duNord est entrée dans un cerc<strong>le</strong> vertueux : unegestion responsab<strong>le</strong> a permis <strong>de</strong>s investissementsdans la formation et <strong>le</strong>s équipementsinformatiques. Cela a contribué à é<strong>le</strong>ver<strong>le</strong> niveau <strong>de</strong> compétence <strong>de</strong>s individus et<strong>le</strong>ur autonomie».L’administration danoisecomme tremplinC’est <strong>le</strong> Danemark qui bénéficie <strong>de</strong> l’économiela plus compétitive <strong>de</strong> l’Union européenne,suivi par la Finlan<strong>de</strong> et la Suè<strong>de</strong>. Cettepremière place s’explique «par une politiqueactive en matière d’e-gouvernement, tirant partinotamment d’une libéralisation du secteur <strong>de</strong>stélécommunications très précoce, explique IrinaMia, coauteur du rapport du FEM, <strong>le</strong>Danemark a bénéficié d’une vision claire <strong>de</strong> songouvernement en matière <strong>de</strong> NTIC et d’unepolitique active pour favoriser <strong>le</strong>ur pénétrationet <strong>le</strong>ur usage. Le pays s’appuie sur un marché


( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong> 11LES 9 PILIERS DU CLASSEMENT FEMLe Forum économique mondial classe chaqueannée <strong>le</strong>s pays <strong>de</strong> l’Union européenne enfonction <strong>de</strong> l’avancée <strong>de</strong>s réformes pourla croissance et l’emploi, énoncées dans lastratégie <strong>de</strong> Lisbonne. Ces réformes portentsur 9 «piliers».Indices liés à l’environnement1 Institutions2 Infrastructures3 Macroéconomie4 Santé et éducation primaireIndices liés aux facteurs d’efficacité5 Étu<strong>de</strong>s supérieures et formation6 Efficacité du marché (produits,hommes, finance)7 Promptitu<strong>de</strong> technologiqueIndices liés aux facteurs d’innovation8 Sophistication <strong>de</strong>s affaires9 Innovationintérieur particulièrement actif combiné à <strong>de</strong>sefforts en matière d'éducation et <strong>de</strong> R&D.»Les entreprises danoises sont <strong>le</strong>s premiersutilisateurs d’Internet et du commerceé<strong>le</strong>ctronique d’Europe. Le gouvernement n’estpas en reste puisqu’il travail<strong>le</strong> avec <strong>CSC</strong> <strong>de</strong>puistrente ans à l’informatisation <strong>de</strong> nombreusesfonctions, tel<strong>le</strong>s que l’administration fisca<strong>le</strong>ou la facturation <strong>de</strong>s marchés publics. Àterme, <strong>le</strong> gouvernement danois pense dégager<strong>de</strong> cette rationalisation une économie <strong>de</strong>100 millions d'euros.Des défis technologiqueset commerciauxAujourd’hui, l’Europe doit se donner <strong>le</strong>smoyens <strong>de</strong> faire face à d’importants défis siel<strong>le</strong> veut parvenir à la maîtrise <strong>de</strong>s NTIC pourréaliser la «société <strong>de</strong> la connaissance» définieà Lisbonne. Outre <strong>le</strong>s faib<strong>le</strong>sses à comb<strong>le</strong>r,comme <strong>le</strong> déficit commercial du secteur oul’écart d’investissements en R&D avec <strong>le</strong>sÉtats-Unis et <strong>le</strong> Japon, l’Europe <strong>de</strong>vra réagirau dynamisme <strong>de</strong> pays émergents comme laChine ou l’In<strong>de</strong>.Il lui faudra trouver sa place dans <strong>le</strong>sévolutions techniques, tel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>s réseauxhauts débits à faib<strong>le</strong> coût, la télévision et laradio numériques, l’administration é<strong>le</strong>ctroniqueou l’i<strong>de</strong>ntité é<strong>le</strong>ctronique. El<strong>le</strong> aura aussià tenir compte <strong>de</strong>s nouvel<strong>le</strong>s contraintes dumarché : ra<strong>le</strong>ntissement pour <strong>le</strong>s systèmesd’exploitation, reprise pour <strong>le</strong>s progicielsintégrés, croissance dans la sécurité <strong>de</strong>ssystèmes ouverts et débuts prometteurs <strong>de</strong>sarchitectures orientées services (SOA).Enfin, pour faire face à la mondialisation, l’Unioneuropéenne <strong>de</strong>vra innover, développer <strong>de</strong>nouveaux processus, <strong>de</strong> nouveaux modè<strong>le</strong>séconomiques, mais éga<strong>le</strong>ment élaborer <strong>de</strong>spolitiques <strong>de</strong> recherche, d'éducation etd'innovation.Des atouts ,une volonté affichéePour re<strong>le</strong>ver ces défis, L’Europe pourras’appuyer sur ses nombreux atouts. El<strong>le</strong><strong>de</strong>vra se positionner en pilote pour favoriserl’émergence <strong>de</strong> produits innovants ; déployer<strong>le</strong>s expériences <strong>de</strong>s pays d’Europe du Nor<strong>de</strong>n matière <strong>de</strong> service public é<strong>le</strong>ctronique ;enfin, renforcer <strong>le</strong>s «réseaux» européenspour développer <strong>de</strong>s services à va<strong>le</strong>ur ajoutée :conseil, conception intensive <strong>de</strong> la connaissance,conduite <strong>de</strong> projet, R&D, architecture système,intégration <strong>de</strong>s NTIC et processus métiers.L'Europe prévoit d'investir 9,1 milliardsd’euros dans <strong>le</strong>s NTIC jusqu'en 2013, enrecherche et développement. En comptant <strong>le</strong>s3,6 milliards du programme pour l'innovationet la compétitivité, ce sont 12,7 milliards d’eurosque l'Union européenne va investir pendant <strong>le</strong>s sixprochaines années dans <strong>le</strong>s technologies etservices innovants. Le chemin reste long, maisL’Europe peut s’appuyer sur ses atouts techniqueset humains et, désormais, sur une volontéclairement affichée <strong>de</strong> se donner <strong>le</strong>s moyens <strong>de</strong>ses ambitions.À LA UNEPOUR FAIRE FACEÀ LA MONDIALISATION,L’UNION EUROPÉENNEDEVRA INNOVER,DÉVELOPPER DENOUVEAUX MODÈLESÉCONOMIQUES, ETS’ENGAGER PLEINEMENTDANS LA VOIE DEL’ADMINISTRATIONÉLECTRONIQUE


À LA UNE 12 ( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong>Dans une bureaucratie, l’organisation impose à son environnement sesrèg<strong>le</strong>s et fait porter <strong>le</strong> poids <strong>de</strong> sa comp<strong>le</strong>xité à ses utilisateurs. Pour <strong>le</strong>gouvernement al<strong>le</strong>mand, une organisation mo<strong>de</strong>rne se veut au contrairesimp<strong>le</strong> d’usage, réactive et efficace. Coordonné par <strong>CSC</strong>, BundOnline est<strong>le</strong> plus grand projet d’administration en ligne en Europe. Récit.Votre contact : Boris Neutz<strong>le</strong>r > bneutz<strong>le</strong>@csc.comLE MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR ALLEMAND, À BERLIN.AVEC BUNDONLINE,L’ADMINISTRATION ALLEMANDE EST À L’ÉCOUTEDE SES CITOYENS 24H/24Une adresse uniqueLes nouveaux services mis en ligne par l’administrational<strong>le</strong>man<strong>de</strong> se caractérisent avant tout par <strong>le</strong>urtrès gran<strong>de</strong> diversité. Citons quelques exemp<strong>le</strong>s : unservice <strong>de</strong> géolocalisation renseigne désormais enquelques clics <strong>le</strong>s citoyens qui souhaitent accé<strong>de</strong>r àla propriété sur l’éligibilité d’un terrain au permis<strong>de</strong> construire ; <strong>le</strong> service «Archisafe» permet, quantà lui, l’archivage numérique <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s documentsadministratifs ; un autre service permet aux entre-BundOnline 2005 est <strong>le</strong> fruit d’unevision : l’adaptation pour <strong>le</strong> Web, dès2005, <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s services publics quipourraient être offerts en ligne. Unprogramme pharaonique, rythmé par <strong>le</strong> slogan«C’est l’information qui doit marcher, pas <strong>le</strong> citoyen !».C’est avec ces mots que l’ancien Chancelieral<strong>le</strong>mand Gerhard Schrö<strong>de</strong>r, au cours <strong>de</strong>l’exposition universel<strong>le</strong> d’Hanovre en 2000, avaitalors officiel<strong>le</strong>ment donné <strong>le</strong> coup d’envoi duplus grand projet d’administration en ligne ausein <strong>de</strong> l’Union européenne. Les chiffres par<strong>le</strong>ntd’eux mêmes : ce programme, orchestré par<strong>CSC</strong>, aura fina<strong>le</strong>ment concerné 440 servicesdans 140 administrations publiques différentes.prises <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’exportation <strong>de</strong> planteset d’animaux protégés. Ces différentes démarchesnécessitaient auparavant <strong>de</strong> solliciter plusieurstablissements publics. Ce qui fon<strong>de</strong> la différencemajeure <strong>de</strong> BundOnline, c’est d’avoir connecté tousces services <strong>de</strong> manière à ce que l’usager ait seu<strong>le</strong>mentbesoin <strong>de</strong> visiter un seul site. Le premier objectif <strong>de</strong>BundOnline était, en effet, <strong>de</strong> donner aux gens uneseu<strong>le</strong> adresse sur Internet pour tous <strong>le</strong>urs contactsavec l’Administration, ce qui exigeait une plate-formecommune pour unifier tous <strong>le</strong>s services Internet. Entant que partenaire conseil principal du gouvernement,<strong>CSC</strong> a coordonné ce projet, conçu son


( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong> 13architecture technique et s’est occupé <strong>de</strong> la gestion<strong>de</strong>s risques. Des risques nombreux puisque la gestion<strong>de</strong> ce programme comp<strong>le</strong>xe impliquait pour <strong>CSC</strong> <strong>de</strong>travail<strong>le</strong>r avec plus d’une dizaine <strong>de</strong> ministères.«Chaque administration publique est une entreprise ensoi, avec sa propre technologie. Leurs responsab<strong>le</strong>s nesont pas habitués à recevoir <strong>de</strong>s consignes pour la gestion<strong>de</strong> <strong>le</strong>urs systèmes d’information», commente BorisNeutz<strong>le</strong>r, l'un <strong>de</strong>s responsab<strong>le</strong>s du projet chez <strong>CSC</strong>.«Cette situation nous empêchait <strong>de</strong> préconiser d’entrée‘‘vous <strong>de</strong>vez faire ceci parce que nous <strong>le</strong> disons’’. Nousavons dû être convaincants.». Pour emporter laconviction, <strong>CSC</strong> s’appuyait sur <strong>de</strong>s équipes d’experts,dénommés «catalyseurs», pour encadrer <strong>le</strong>s autoritésdécentralisées sur chaque projet.En tant qu'architecte en chef du projet, <strong>CSC</strong> aéga<strong>le</strong>ment fait en sorte que la conception informatique<strong>de</strong> BundOnline utilise <strong>de</strong>s composants <strong>de</strong> base et <strong>de</strong>sinterfaces standards pour l’intégration. BundOnlinerepose notamment sur une architecture orientéeservices, une standardisation <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>scontenus au sein <strong>de</strong>s administrations publiques, <strong>de</strong>snormes imposées en matière <strong>de</strong> sécurisation <strong>de</strong>stransactions et <strong>de</strong>s communications (comme lasignature é<strong>le</strong>ctronique pour l’authentification <strong>de</strong>sdocuments). Ces innovations ont aidé Boris Neutz<strong>le</strong>ret ses collègues Markus Schmitt, Wolf Zimmer etWallrodt d'Ernst-Personne à remporter un Awardfor Technical Excel<strong>le</strong>nce, récompense décernée eninterne par <strong>le</strong> groupe <strong>CSC</strong> à ses meil<strong>le</strong>urs projets.Mais <strong>le</strong> plus important, c’est qu’el<strong>le</strong>s ont permis à ceprojet d’e-gouvernement <strong>de</strong> 1,6 milliards d'euros<strong>de</strong> s’achever en avance par rapport au ca<strong>le</strong>ndrierinitial.Une administration «ouverte»quel<strong>le</strong> que soit l’heureÀ la différence <strong>de</strong> beaucoup <strong>de</strong> projets informatiques,BundOnline s’est déroulé sous <strong>le</strong> regard attentifdu public et avec une date butoir connue <strong>de</strong> tous.«Avec un tel <strong>de</strong>gré d’attention <strong>de</strong> la part du public, ilétait très important d'atteindre la ligne d'arrivée dans<strong>le</strong>s temps», rappel<strong>le</strong> Boris Neutz<strong>le</strong>r. «Nous l'avonsatteinte avec quatre mois d’avance sur <strong>le</strong>s prévisions.»Le projet a été dévoilé au public en septembre2005, et a rapi<strong>de</strong>ment été couronné <strong>de</strong> succès.«L’administration é<strong>le</strong>ctronique n'est plus au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong>la prime enfance en Al<strong>le</strong>magne. Dynamisés parBundOnline et cette première générationd’e-gouvernement, <strong>le</strong>s services publics ont vraimentprogressé en exploitant <strong>le</strong> potentiel d’Internet»,conclut une étu<strong>de</strong> du Deutsche Bank ResearchInstitute.BundOnline modifie <strong>le</strong> mo<strong>de</strong> d’interaction <strong>de</strong>scitoyens al<strong>le</strong>mands avec l’Administration. Uncitoyen qui perd son travail a désormais accès enligne à une place <strong>de</strong> marché virtuel<strong>le</strong> qui agrège<strong>le</strong>s offres <strong>de</strong> toutes <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s. Par <strong>le</strong> passé, sa seu<strong>le</strong>option aurait été d'attendre auprès <strong>de</strong> son agenceloca<strong>le</strong>, qui pouvait lui proposer <strong>de</strong>s offres d’emploimais seu<strong>le</strong>ment sur une zone géographiquerestreinte. Cette nouvel<strong>le</strong> donne se traduit pour<strong>le</strong>s chercheurs d’emploi par une véritab<strong>le</strong> économie<strong>de</strong> temps pour trouver la bonne information.Sans oublier… que <strong>le</strong> Web ne ferme jamais ses portes !«Vous pouvez vous connecter quel que soit <strong>le</strong> moment,sans être contraint par <strong>le</strong>s heures <strong>de</strong> bureau», préciseBoris Neutz<strong>le</strong>r. Bien que <strong>le</strong>s différents services enligne aient été conçus par différents prestataires,<strong>CSC</strong> a du - en tant qu’architecte technique -proposer <strong>de</strong>s solutions aux problèmes qui seposaient à tous. Par exemp<strong>le</strong>, certains servicesrequièrent une authentification par signaturenumérique. Sécurisée, cel<strong>le</strong>-ci a la même va<strong>le</strong>urjuridique qu’une signature écrite. <strong>CSC</strong> a donctravaillé sur un modè<strong>le</strong> d'intégration pour <strong>le</strong>scomposants <strong>de</strong> base, tels que la signature numériqueou <strong>le</strong>s formulaires <strong>de</strong> paiement, qui puisse être utiliséÀ LA UNEPARTENAIRE CONSEILDU GOUVERNEMENT, <strong>CSC</strong>A COORDONNÉ LE PROJETBUNDONLINE, CONÇUSON ARCHITECTURETECHNIQUE ET S’ESTOCCUPÉ DE LA GESTIONDES RISQUESpar tous <strong>le</strong>s services d'application. Le fait d’avoirconçu un tel système d’authentification dansBundOnline donne aux citoyens al<strong>le</strong>mands un accèsrapi<strong>de</strong> à <strong>le</strong>urs informations. Avant, si <strong>de</strong>s citoyenssouhaitaient connaître <strong>le</strong> sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs fonds <strong>de</strong>retraite, ils <strong>de</strong>vaient envoyer une <strong>le</strong>ttre à l'autoritécompétente et attendre parfois <strong>de</strong>s mois avantd’avoir une réponse. Maintenant ils peuvent al<strong>le</strong>r surInternet et obtenir une i<strong>de</strong>ntification ainsi qu’unraccor<strong>de</strong>ment sécurisé à <strong>le</strong>ur compte en quelquesminutes. Le succès <strong>de</strong> BundOnline éveil<strong>le</strong> aujourd’-hui l'intérêt <strong>de</strong> plusieurs autres gouvernementseuropéens. Le gouvernement fédéral al<strong>le</strong>mand nes’endort pas sur ses lauriers et a d’ail<strong>le</strong>urs i<strong>de</strong>ntifiéd'autres services qui pourraient éga<strong>le</strong>ment êtreproposés en ligne.BUNDONLINE EN VIDÉOUne équipe <strong>de</strong> <strong>CSC</strong> a mené <strong>le</strong> plusimportant programme d’e-gouvernementen Europe en transférant vers une plateformeInternet tous <strong>le</strong>s services publicscourants d’Al<strong>le</strong>magne. BundOnline 2005a embrassé près <strong>de</strong> 400 projets et140 administrations fédéra<strong>le</strong>s, pour unbudget <strong>de</strong> 1,6 milliard d’euros. Le projetsimplifie l’interaction <strong>de</strong>s citoyens et <strong>de</strong>sprofessionnels avec <strong>le</strong>ur gouvernement,et fait économiser au gouvernementfédéral plusieurs centaines <strong>de</strong> millionsd’euros par an.Le projet BundOnline a reçu un «Awardfor Technical Excel<strong>le</strong>nce», la récompensela plus prestigieuse décernée au sein dugroupe <strong>CSC</strong>.Vidéo : www.csc.com/features/2006/uploads/BundOnline.wmv


À LA UNE 14( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong>Pour l’administration italienne, <strong>le</strong> recouvrement <strong>de</strong>s contraventions <strong>de</strong> policeétait un processus lourd et coûteux. Les autorités ont externalisé ce processusà l’opérateur postal national, qui a consenti <strong>de</strong>puis plusieurs années d’importantsefforts <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation. <strong>CSC</strong> a intégra<strong>le</strong>ment remo<strong>de</strong>lé <strong>le</strong> processus pourpermettre à l’opérateur <strong>de</strong> suivre <strong>le</strong> dynamisme <strong>de</strong> son activité. Poste Italianevient d’annoncer une croissance <strong>de</strong> cette activité <strong>de</strong> 30%.Votre contact : Stefania di Cristofaro > sdicristofar@csc.comPOSTE ITALIANE A TRAITÉ 30 MILLIONSDE CONTRAVENTIONS L’AN DERNIERPHOTOGRAPHIES :POSTE ITALIANELA POSTE ITALIENNEMISE SUR LES SERVICES ÉLECTRONIQUESPOUR DIVERSIFIER SES ACTIVITÉSCes <strong>de</strong>rnières années, plusieurspostes en Europe ont misé sur<strong>le</strong>s services é<strong>le</strong>ctroniques, maispeu l'ont fait avec l'élan témoignépar la poste italienne. Poste Italiane, un <strong>de</strong>sprincipaux employeurs du pays, avec plus<strong>de</strong> 150.000 salariés, a déployé <strong>de</strong>s effortsconsidérab<strong>le</strong>s pour se diversifier et s’imposersur <strong>de</strong>s marchés qui dépassent la seu<strong>le</strong> distribution<strong>de</strong> courrier, en répondant aux exigences<strong>de</strong> clientè<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s plus diverses (du simp<strong>le</strong>citoyen à la gran<strong>de</strong> entreprise). Cet effortrequiert <strong>de</strong>s systèmes d’information sophistiquéset comp<strong>le</strong>xes, tout en restant simp<strong>le</strong>s à utiliser.C’est pourquoi, <strong>de</strong>puis plusieurs années,Poste Italiane fait appel aux services <strong>de</strong> <strong>CSC</strong>.Un projet «euro» réussiLe premier projet réalisé remonte à 2000, l’annéedu passage <strong>de</strong> la lire à l'euro. À cette occasion,<strong>CSC</strong> fut chargée par la division «Correspondance»<strong>de</strong> Poste Italiane <strong>de</strong> développer <strong>le</strong> projet d'informatisationpour la gestion <strong>de</strong> la nouvel<strong>le</strong> monnaie,tant dans la phase <strong>de</strong> push, c'est-à-dire <strong>de</strong> ladistribution <strong>de</strong> l'euro à tous <strong>le</strong>s bureaux, que dans


( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong> 15la phase <strong>de</strong> pull, c'est-à-dire <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s provenant <strong>de</strong>s clients.Le projet, un <strong>de</strong>s plus ambitieux parmi ceux réalisésdans ce cadre en Italie, s'est distingué par la synergie<strong>de</strong> toutes <strong>le</strong>s sociétés ayant collaboré à sa mise enplace ainsi que par <strong>le</strong>s compétences <strong>de</strong>s consultants<strong>de</strong> <strong>CSC</strong> et <strong>le</strong>ur expertise <strong>de</strong>s processus logistiques.<strong>CSC</strong>, coordinatrice <strong>de</strong> tout <strong>le</strong> groupe <strong>de</strong> travail, aainsi permis à Poste Italiane <strong>de</strong> contrô<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong>détail, et dans chacune <strong>de</strong> ses phases, l'ensemb<strong>le</strong>du processus <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong> la nouvel<strong>le</strong> monnaie.Un système performant pour lagestion <strong>de</strong>s contraventionsMise en confiance par la gestion <strong>de</strong> ce programmecomp<strong>le</strong>xe, Poste Italiane s'est à nouveau adresséeà <strong>CSC</strong> en 2003, en vue d'accroître la performance<strong>de</strong> ses services <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s contraventions.Pour concentrer ses ressources sur la sécuritéet sur <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong>, la Police <strong>de</strong> la route a <strong>de</strong>puislongtemps confié la gestion <strong>de</strong> ce «service <strong>de</strong>notification intégré» et <strong>de</strong>s procédures administrativescorrespondantes à Poste Italiane. Sur <strong>le</strong>sterres <strong>de</strong> <strong>La</strong>mborghini et <strong>de</strong> Ferrari, il faut avouerqu’il est tentant <strong>de</strong> se mettre dans la peau d’unpilote <strong>de</strong> course… avec <strong>le</strong> risque d’une amen<strong>de</strong>pour excès <strong>de</strong> vitesse. Chaque fois qu'un automobilisteencourt une infraction et qu'il est punid'une amen<strong>de</strong>, <strong>le</strong> mécanisme <strong>de</strong> gestion comp<strong>le</strong>xe<strong>de</strong>s contraventions se déc<strong>le</strong>nche. Ce mécanismes’est intensifié avec la multiplication <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong>contrô<strong>le</strong> et la présence <strong>de</strong>s autorités <strong>le</strong> long <strong>de</strong>sroutes italiennes.LA SOCIÉTÉ14.000 bureaux, 200 centres <strong>de</strong> tri, 46.000préposés à la distribution, 2.700 guichets automatiques,38.000 bureaux <strong>de</strong> poste agréés,17 liaisons aériennes quotidiennes, 40.000véhicu<strong>le</strong>s pour la distribution : une réalitéquotidienne prise en charge par Poste Italiane,premier gestionnaire <strong>de</strong> services postaux enItalie et désormais acteur majeur du secteur<strong>de</strong>s services financiers.D'autres organismes ont éga<strong>le</strong>ment confié <strong>le</strong>ursactivités <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs notifications àl’opérateur postal. Poste Italiane gère tout <strong>le</strong> processus<strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s notifications. Quitte à fluidifier ceprocessus avec <strong>le</strong> soutien <strong>de</strong> <strong>CSC</strong>, en mo<strong>de</strong>rnisantsa plate-forme informatique, et en la rendantcompatib<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>s toutes nouvel<strong>le</strong>s exigencesopérationnel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> ses clients. «L’objectif principalétait d'alléger <strong>le</strong>s procédures, sans <strong>de</strong>voir mobiliser <strong>de</strong>scentaines <strong>de</strong> préposés publics pour <strong>de</strong>s activités qui neconstituaient pas <strong>le</strong> premier objectif <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur travail»,rappel<strong>le</strong> Vincent Santacroce, directeur informatique<strong>de</strong> la division logistique <strong>de</strong> Poste Italiane, quiajoute : «Notre but était <strong>de</strong> mettre Poste Italianedans <strong>de</strong> meil<strong>le</strong>ures conditions pour fournir <strong>de</strong>sservices à va<strong>le</strong>ur ajoutée».Le système permet, aujourd’hui, <strong>de</strong> traiter <strong>le</strong>sdifférentes procédures <strong>de</strong> façon différenciée, en<strong>le</strong>s personnalisant en fonction <strong>de</strong> l'autorité quiémet la contravention ou en fonction du type <strong>de</strong>contravention. Une fonctionnalité très uti<strong>le</strong> puisque<strong>le</strong>s systèmes d’information <strong>de</strong> Poste Italiane pourla gestion <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s sont, en effet, connectés à5.200 bureaux <strong>de</strong> police et ont été conçus pourcommuniquer avec plus <strong>de</strong> 60 polices municipa<strong>le</strong>s,<strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> transport public et d'autresagences gouvernementa<strong>le</strong>s. En outre, PosteItaliane est responsab<strong>le</strong> <strong>de</strong> la notification et <strong>de</strong>l'encaissement <strong>de</strong>s sanctions fisca<strong>le</strong>s d'environ180 organismes gouvernementaux, soit <strong>le</strong> traitementd'environ 20.000 documents par jour. <strong>La</strong> conceptionet la réalisation d’un nouveau système étaientpressentis <strong>de</strong>puis 2000. Le nombre <strong>de</strong> documentsà gérer enregistrait constamment <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong>croissance annuel<strong>le</strong> à <strong>de</strong>ux chiffres, générant uneaccumulation importante <strong>de</strong> notifications enattente <strong>de</strong> traitement. Le renouvel<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>sinfrastructures informatiques <strong>de</strong> support étaitéga<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>venu nécessaire car, à l'époque,Poste Italiane utilisait environ vingt systèmes<strong>de</strong> gestion différents, pour <strong>de</strong>s clients différents.Ces plates-formes pêchaient par manqued’intégration et <strong>de</strong> modularité et engageaient, parconséquent, <strong>de</strong>s coûts très é<strong>le</strong>vés.<strong>CSC</strong> a été sollicité, avec la mission <strong>de</strong> concevoirun nouveau projet <strong>de</strong> l'ensemb<strong>le</strong> du processus,avec une architecture soup<strong>le</strong> et personnalisab<strong>le</strong>,en mesure <strong>de</strong> s'adapter aux variations <strong>de</strong>s<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s du marché. Pour Enrico Corsetti,responsab<strong>le</strong> du projet chez <strong>CSC</strong>, «<strong>le</strong> nouveausystème a permis <strong>de</strong> traiter <strong>le</strong>s arriérés et <strong>de</strong>soutenir <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s procédures <strong>de</strong> gestion». Untravail apprécié par Poste Italiane : «Nous <strong>de</strong>vonsreconnaître à notre partenaire sa capacité àprendre soin <strong>de</strong> l'ensemb<strong>le</strong> du processus», analyseVincent Santacroce. «Nos attentes sont p<strong>le</strong>inementsatisfaites. <strong>CSC</strong> a compris nos exigences et amobilisé <strong>le</strong>s consultants ayant <strong>le</strong> bon profil, en nouspermettant d'accroître notre productivité. Nousavons éga<strong>le</strong>ment apprécié <strong>le</strong>ur soup<strong>le</strong>sse et <strong>le</strong>urrapidité à apporter <strong>de</strong>s solutions». Les chiffrescommuniqués par Poste Italiane témoignentÀ LA UNELE SYSTÈME RÉALISÉPAR <strong>CSC</strong> PERMET DEGÉRER L'ENSEMBLE DUPROCESSUS, DEL'ÉMISSION DE LACONTRAVENTION PARLA PATROUILLEDE POLICE À L'ENVOI DELA NOTIFICATION, ENPASSANT PARLE PAIEMENTd’ail<strong>le</strong>urs du succès <strong>de</strong> ce projet : 30 millions <strong>de</strong>notifications gérées l’an <strong>de</strong>rnier, la capacité àabsorber <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> croissance annuel<strong>le</strong> <strong>de</strong> 30%,une réduction <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> gestion, du temps et<strong>de</strong>s ressources libérés pour lancer <strong>le</strong>s nouveauxservices.Un système <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> laqualité désormais certifiéPour parfaire son dispositif, Poste Italiane a <strong>de</strong>nouveau fait appel à <strong>CSC</strong> pour la réalisation d'unsystème <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> la qualité conforme auxexigences <strong>de</strong>s normes UNI EN ISO 9001:2000,pour l'ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> la structure <strong>de</strong>s services intégrésdu groupe, notamment <strong>de</strong>s services d'envoi, <strong>de</strong>distribution, <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s paiements, <strong>de</strong> gestion<strong>de</strong>s documents et <strong>de</strong>s comptes-rendus <strong>de</strong>notifications et <strong>de</strong> paiements.Pour développer <strong>le</strong> projet dans <strong>de</strong> courts délais,<strong>CSC</strong> a constitué une équipe combinant <strong>de</strong>sexperts <strong>de</strong>s solutions technologiques et <strong>de</strong>s systèmes<strong>de</strong> qualité et <strong>de</strong>s consultants en organisation.Cette équipe mixte s’est donné pour objectif, nonseu<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> définir <strong>le</strong>s caractéristiques dusystème <strong>de</strong> gestion, mais aussi <strong>de</strong> mettre enœuvre toutes <strong>le</strong>s actions nécessaires pour obtenirla certification qualité : analyse <strong>de</strong>s processus etdu modè<strong>le</strong> organisationnel <strong>de</strong> référence, définition<strong>de</strong>s processus, création d'une banque <strong>de</strong> données<strong>de</strong>s projets, et formation du personnel <strong>de</strong> PosteItaliane. L'efficacité du projet a été confirmée enjuin 2005, quand Poste Italiane a obtenu lacertification <strong>de</strong>mandée <strong>de</strong>s mains <strong>de</strong> l'organisme<strong>de</strong> certification TUV Italia.


TENDANCES 16 ( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong>LES SLOGANS TELS QUE SYNERGIE, COMPLÉMENTARITÉ OU EFFET DE TAILLENE SUFFISENT PAS À ASSURER QU’UN PROJET DE FUSION-ACQUISITION VA CRÉERDE LA VALEUR POUR LES ACTIONNAIRES, OU DE LA PART DE MARCHÉ.LES ENQUÊTES RAPPORTENT D’AILLEURS UN TAUX D’ÉCHEC OSCILLANTENTRE 65 ET 85%. EN DÉPIT DE CES DIFFICULTÉS, L’ACTUALITÉ DES FUSIONS EST INTENSE.CES PROJETS, ÉVIDEMMENT TRÈS COMPLEXES, PEUVENT ÊTRE COURONNÉS DE SUCCÈSDÈS LORS QUE LA PHASE D’INTÉGRATION EST ABORDÉEAVEC SUFFISAMMENT D’ATTENTION.LE POINT SUR DIX FACTEURS CLÉS DE SUCCÈS.Votre contact : Barbara Colas > bcolas@csc.comVOTRE PROJET DE FUSION VA-T-ILRÉUSSIR ?Les Unes <strong>de</strong>s journaux économiquesse couvrent d’annonces <strong>de</strong>fusions, <strong>de</strong> projets encours, <strong>de</strong> rumeurs. Lebouillonnement esttel qu’il nous feraitpresque oublierque la plupart <strong>de</strong>sprojets <strong>de</strong> fusionéchouent, et neparviennent pas àatteindre <strong>le</strong>s objectifs<strong>de</strong> création <strong>de</strong> va<strong>le</strong>urfixés par <strong>le</strong>s directions.Sans tabou, on par<strong>le</strong>rad’échec lorsque lanouvel<strong>le</strong> organisationcrée moins <strong>de</strong> va<strong>le</strong>ur quen’en créaient <strong>le</strong>s <strong>de</strong>uxorganisations existantes avant la fusion. Lesenquêtes rapportent un taux d’échecoscillant entre 65 et 85%. Et pourtant…<strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> projets <strong>de</strong> fusionsacquisitionssont initiés. 2006 futl’année la plus faste en lancement<strong>de</strong> projets <strong>de</strong> rapprochements<strong>de</strong>puis 2000, avec <strong>de</strong>s projetstotalisant 3610 milliards <strong>de</strong>dollars, selon ThomsonFinancial, soit +30% parrapport à 2005.Préserver l’effervescence<strong>CSC</strong> a tenté <strong>de</strong> comprendre <strong>le</strong>s raisons <strong>de</strong> ceséchecs en analysant plusieurs projets <strong>de</strong> fusiondéployés à travers <strong>le</strong> mon<strong>de</strong>. L’étu<strong>de</strong> a révélé quela raison première <strong>de</strong> l’échec re<strong>le</strong>vait soit d’unmauvais choix <strong>de</strong> partenaire <strong>de</strong> fusion, soit d’unplanning projet inapproprié. Un projet <strong>de</strong> fusiona <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s chances d’échouer lorsque la phased’intégration <strong>de</strong> la fusion est mal définie et parconséquent, mal déployée. Notre expériencedémontre qu’il est plus important <strong>de</strong> suivre cequi se passe après <strong>le</strong> lancement du contrat, plutôtqu’avant. On remarque souvent qu’une véritab<strong>le</strong>effervescence gagne <strong>le</strong>s dirigeants au cours <strong>de</strong> laphase post-lancement, jalonnée par<strong>de</strong>s étapes clés tel<strong>le</strong>sque la sé<strong>le</strong>ction du3.610 milliards <strong>de</strong> dollars. En 2006, <strong>le</strong>s journaux économiques ont vécu une année record en matière <strong>de</strong> fusions. Et pourtant, <strong>le</strong> taux d'échec reste très é<strong>le</strong>vé.


( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong> 17partenaire, la définition du budget, la phase <strong>de</strong>«due diligence» (NDLR : l’audit d’acquisitiond’une cib<strong>le</strong>) et la négociation. Mais une attentionmoindre est apportée à la suite <strong>de</strong> l’annoncedu projet. Or, cel<strong>le</strong>-ci peut créer une gran<strong>de</strong>confusion au sein <strong>de</strong> l’entreprise si la directionmanque à définir un processus <strong>de</strong> gouvernancesoli<strong>de</strong>, permettant <strong>de</strong> maintenir cette dynamiquejusqu’à l’intégration du projet. Toute entrepriseayant réussi avec succès son projet <strong>de</strong> fusionvous dira qu’il est indispensab<strong>le</strong> <strong>de</strong> préserverl’effervescence du début <strong>de</strong> projet pour faireaboutir son intégration.Un projet à gran<strong>de</strong> échel<strong>le</strong>Par beaucoup d’aspects, un projet d’intégration<strong>de</strong> fusion est similaire à tout autre projet. Ilcomporte <strong>de</strong>s objectifs, <strong>de</strong>s livrab<strong>le</strong>s, <strong>de</strong>s délais,<strong>de</strong>s jalons, etc. Mais il comprend éga<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>sdifférences capita<strong>le</strong>s, surtout lorsque l’acquéreurest <strong>de</strong> même tail<strong>le</strong> que l’entreprise absorbée.Avant tout, un projet <strong>de</strong> fusion est un projet àgran<strong>de</strong> échel<strong>le</strong>. À tous niveaux, que ce soit entermes <strong>de</strong> coûts, d’équipes, <strong>de</strong> durée, ou <strong>de</strong>domaines impactés, il s’agit probab<strong>le</strong>ment duprojet <strong>le</strong> plus ambitieux qu’une entrepriseinitiera. Ce projet aura <strong>de</strong>s retombées sur toutel’organisation, et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra l’implication tota<strong>le</strong>et coordonnée <strong>de</strong> l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s départements,et tout particulièrement du marketing, <strong>de</strong>sressources humaines, <strong>de</strong> l’informatique et <strong>de</strong> ladirection financière.N’oublions pas que <strong>le</strong>s enjeux sont énormes :l’avenir <strong>de</strong> l’entreprise et <strong>de</strong> ses dirigeants sont enjeu. De même, <strong>le</strong>s fusions peuvent avoir unimpact direct sur l’élément fondateur d’uneentreprise, à savoir ses employés et ses clients. Lesemployés se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ront en effet si <strong>le</strong>ur poste nepâtira pas <strong>de</strong> cette fusion. Quant aux clients, ilsredouteront que l’attention portée à ce projetinterne ne distraie l’entreprise <strong>de</strong>s activitésmenées pour son compte. <strong>La</strong> perte potentiel<strong>le</strong><strong>de</strong> collaborateurs ou <strong>de</strong> clients clés est donc unrisque majeur à prendre en considération.Enfin, et c’est probab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> point <strong>le</strong> plusimportant, ce qui différencie un projet <strong>de</strong> fusiond’un autre projet est <strong>le</strong> fait qu’il ne soit justementpas considéré comme un projet. Au lieu <strong>de</strong>définir un ensemb<strong>le</strong> d’activités bien structurées,<strong>le</strong>s départements ont souvent tendance à gérer<strong>le</strong>urs activités <strong>de</strong> manière segmentée, alors qu’unprojet <strong>de</strong> cette envergure doit absolument êtreenvisagé dans sa globalité.Au mieux, <strong>le</strong>s départements ne réussiront pas àtirer profit <strong>de</strong> l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s synergies réalisab<strong>le</strong>sgrâce à la fusion. Au pire, ils ne parviendront pasà travail<strong>le</strong>r ensemb<strong>le</strong>, chacun campant sur <strong>de</strong>spositions radica<strong>le</strong>ment différentes. Par exemp<strong>le</strong>,lorsque un département financier ne souhaiteretenir que <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur <strong>de</strong>s applications informatiquespour chaque champ <strong>de</strong> spécialité («best ofbreed»), tandis que la stratégie du départementinformatique vise à faire communiquer <strong>de</strong>ssystèmes <strong>de</strong> conception différente dans unensemb<strong>le</strong> harmonisé («best of fit»). Une tel<strong>le</strong>disparité compliquerait gran<strong>de</strong>ment la coordination<strong>de</strong>s activités autour d’un projet commun.Les 10 facteurs clés du succèsd’une fusionForte <strong>de</strong> son expérience en projets <strong>de</strong> fusions,acquisitions et désinvestissements, <strong>CSC</strong> ai<strong>de</strong>ntifié dix facteurs pouvant être à l’origine<strong>de</strong> l’échec, ou au contraire du succès total,d’un tel projet. Les entreprises suivant avecattention ces facteurs clés avant et pendant <strong>le</strong>projet garantissent <strong>le</strong> succès <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur démarche.1 :: VisionIl est indispensab<strong>le</strong> que l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s participantsdu projet <strong>de</strong> fusion comprenne <strong>le</strong>s raisonset <strong>le</strong>s attentes du projet <strong>de</strong> fusion, <strong>de</strong> manière àbien diriger <strong>le</strong>urs activités et concentrer <strong>le</strong>urénergie sur <strong>le</strong>s bonnes initiatives. Un discours <strong>de</strong>type «Notre objectif est <strong>de</strong> réaliser XXX millionsd’euros via <strong>le</strong>s synergies» n’est fina<strong>le</strong>ment qu’unslogan et ne suffit pas. D’où proviendront cessynergies ? Quel budget pouvons-nous yconsacrer pour <strong>le</strong>s réaliser ? Autant <strong>de</strong> questionsà se poser dès <strong>le</strong>s prémices du projet.<strong>La</strong> mauvaise appréhension <strong>de</strong>s objectifs d’unefusion a coûté son poste à plus d’un dirigeant.Citons l’exemp<strong>le</strong> d’un directeur <strong>de</strong>s systèmesd’information qui avait brillamment réussi lafusion <strong>de</strong>s systèmes informatiques <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxentreprises, avant d’apprendre que l’acquisitionn’était qu’une étape préliminaire à une scission(spin-off). Un <strong>de</strong> ses confrères avait réduitconsidérab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s effectifs groupés <strong>de</strong>sdépartements informatiques, avant <strong>de</strong> découvrirque l’entreprise souhaitait accroître ses ressourcesinformatiques pour assister <strong>de</strong>s projets d’automatisationdans <strong>le</strong>s domaines <strong>de</strong> la production.2 :: Persévérance<strong>La</strong> phase d’intégration post-fusion peut durerplusieurs mois - voire <strong>de</strong>s années - avant d’aboutir.Ces projets <strong>de</strong> longue durée sont réputés pourconnaître <strong>de</strong>s phases d’essouff<strong>le</strong>ment. Est-ilpossib<strong>le</strong> <strong>de</strong> maintenir un effort <strong>de</strong> concentrationdurab<strong>le</strong> sur la finalité du projet tout en traitant <strong>le</strong>sautres problématiques métier que rencontre uneentreprise dans <strong>le</strong> cours normal <strong>de</strong> ses activités ?3 :: Lea<strong>de</strong>rshipComme pour tout autre projet, une fusion abesoin d’un <strong>le</strong>a<strong>de</strong>r qui consacre toute son énergieà la démarche. Mais à la différence <strong>de</strong> projets«ordinaires», une fusion a pour objectif <strong>de</strong> créerl’entreprise <strong>de</strong> <strong>de</strong>main – compétences qui relèventd’un haut dirigeant. Aussi, pour aboutirfavorab<strong>le</strong>ment, un projet <strong>de</strong> fusion doit êtredirigé par un membre <strong>de</strong> la direction dédié àp<strong>le</strong>in temps au projet, et témoignant <strong>de</strong> l’autoritéUNE GRANDE CONFUSIONPEUT NAÎTRE AU SEINDE L’ENTREPRISE SI LADIRECTION NE DÉFINIT PASUN PROCESSUSDE GOUVERNANCE SOLIDE,PERMETTANT DE MAINTENIRUNE DYNAMIQUEJUSQU’À L’INTÉGRATIONDU PROJETet <strong>de</strong> la responsabilité nécessaires pour atteindre<strong>le</strong>s objectifs <strong>de</strong> la fusion.4 :: ResponsabilitéUn projet d’intégration <strong>de</strong> fusion requiertéga<strong>le</strong>ment la mise en place d’une équipe soli<strong>de</strong>,qui regroupe <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs éléments <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxentreprises fusionnées. <strong>La</strong> création <strong>de</strong> la nouvel<strong>le</strong>entreprise ne peut pas être laissée aux mains <strong>de</strong>personnes simp<strong>le</strong>ment disponib<strong>le</strong>s pour prendreen charge cette mission. Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>spersonnes affectées à ce projet doivent biencomprendre pourquoi el<strong>le</strong>s ont été choisies etquel sera <strong>le</strong>ur rô<strong>le</strong>.5 :: Comman<strong>de</strong>mentUn projet d’intégration <strong>de</strong> fusion ne peut pas êtresous-traité même si <strong>de</strong>s conseils et uneassistance peuvent être d’une ai<strong>de</strong> précieuse.Néanmoins, <strong>le</strong> projet doit rester sous la seu<strong>le</strong>égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’entreprise initiatrice. Certaines tâchesd’implémentation spécifiques peuvent être soustraitéesaprès avoir été définies, mais la conceptiondu schéma cib<strong>le</strong> doit être réalisée par ceuxqui utiliseront et gèreront <strong>le</strong> résultat – ces mêmespersonnes qui savent précisément ce qu’el<strong>le</strong>satten<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la fusion.6 :: CoordinationL’intégration d’une fusion implique la plupart <strong>de</strong>sdomaines d’une entreprise. Un unique schéma nesaurait englober la fou<strong>le</strong> <strong>de</strong> composantes qui >>


TENDANCES 18 ( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong>TOUTE ENTREPRISE AYANTRÉUSSI AVEC SUCCÈSSON PROJET DE FUSIONVOUS DIRA QU’IL ESTINDISPENSABLE DE PRÉSERVERL’EFFERVESCENCE DU DÉBUTDE PROJET POUR FAIREABOUTIR SON INTÉGRATION>> forment l’entreprise. Aussi est-il nécessaire<strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à chaque département <strong>de</strong> définirun planning détaillé, tout en centralisant lacoordination. Un plan d’entreprise global<strong>de</strong>vra définir <strong>le</strong>s objectifs, <strong>le</strong>s délais et <strong>le</strong>spoints clés pour chaque division. En retour,chaque division <strong>de</strong>vra développer un plancouvrant ses départements et coordonner <strong>le</strong>splans détaillés <strong>de</strong> chaque département.7 :: ExpérienceLes projets à gran<strong>de</strong> échel<strong>le</strong>, et notamment<strong>le</strong>s projets <strong>de</strong> fusion, sont <strong>de</strong>s initiatives trèscomp<strong>le</strong>xes nécessitant une expertise <strong>de</strong> pointe <strong>de</strong>manière à anticiper et éviter <strong>le</strong>s problèmescommuns. Il s’agit <strong>de</strong> ne pas apprendre à gérerce type <strong>de</strong> projet «sur <strong>le</strong> tas». Les entreprisesdisposant <strong>de</strong> ces compétences en interne <strong>de</strong>vront<strong>le</strong>s affecter à l’équipe projet. Pour cel<strong>le</strong>s qui n’enbénéficient pas, une assistance externe sera d’unegran<strong>de</strong> ai<strong>de</strong> pour <strong>le</strong>s ai<strong>de</strong>r à franchir ce cap.8 :: ConcentrationComme tout autre projet, une fusion <strong>de</strong>vra êtreabordée indépendamment <strong>de</strong>s autres initiativesen cours. Les équipes affectées au projet ne<strong>de</strong>vront pas être distraites par d’autres projetsparallè<strong>le</strong>s, et cela pour trois raisons : premièrement,une intégration <strong>de</strong> fusion est un projet tropcomp<strong>le</strong>xe pour être traité «lorsque l’on aura <strong>le</strong>temps». Deuxièmement, la fusion ne doit pasinterférer avec d’autres opérations critiques.Enfin, une gestion <strong>de</strong> projet efficace requiertun équilibre entre <strong>le</strong> nombre <strong>de</strong> ressourcesnécessaires et <strong>le</strong>s activités à mener, ce qui estimpossib<strong>le</strong> à gérer si <strong>le</strong>s ressources sont affectéessur plusieurs tâches à la fois.9 :: ArbitrageUn projet d’intégration <strong>de</strong> fusion implique laconception et <strong>le</strong> déploiement <strong>de</strong> l’entreprise <strong>de</strong><strong>de</strong>main, dans un laps <strong>de</strong> temps limité. Plusieursdécisions stratégiques doivent être prisesrapi<strong>de</strong>ment : plan <strong>de</strong> comptes, emplacement <strong>de</strong>sentrepôts, structure organisationnel<strong>le</strong>, choix <strong>de</strong>ssystèmes, etc. <strong>La</strong> plupart <strong>de</strong> ces décisionsauront un impact sur <strong>le</strong> quotidien et la qualité<strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s employés. Pourtant, ces choixcruciaux <strong>de</strong>vront être faits rapi<strong>de</strong>ment et sansregrets. Aucun retard ou changement <strong>de</strong>position ne saurait affecter <strong>le</strong>s résultats, <strong>le</strong>scoûts ou <strong>le</strong> planning du projet.10 :: Communication<strong>La</strong> communication est un facteur clé du succèsdu projet. Une fusion est un projet regroupantplusieurs composantes versati<strong>le</strong>s, parmi<strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s plus changeantes d’entre el<strong>le</strong>ssont <strong>le</strong>s ressources. Il est essentiel <strong>de</strong> joindre unplan <strong>de</strong> communication au programme <strong>de</strong>changement organisationnel afin <strong>de</strong> répondreaux inquiétu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s employés et s’assurer <strong>de</strong><strong>le</strong>ur implication et <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur adhésion. Quitte à ymettre vraiment <strong>le</strong> paquet comme ArcelorMittal. Pour réussir une fusion entamée <strong>de</strong>façon hosti<strong>le</strong>, <strong>le</strong> géant <strong>de</strong> l’acier a lancéwww.arcelormittal.tv, une Web TV sur laquel<strong>le</strong>il diffuse quinze épiso<strong>de</strong>s d'une sériedocumentant <strong>le</strong> rapprochement. Le but <strong>de</strong>cette production baptisée «Créer l'histoire» :«documenter la création d'une <strong>de</strong>s plus gran<strong>de</strong>ssociétés au mon<strong>de</strong>». Soigné sur <strong>le</strong> planesthétique, <strong>le</strong> film surprend par son réalisme :<strong>le</strong>s employés confient <strong>le</strong>urs craintes en termesd'emploi face à <strong>de</strong>s dirigeants affirmant êtreconscients <strong>de</strong>s défis culturels.Le succès d’un tel projet ne peut jamais êtregaranti, mais ces dix facteurs clés sont <strong>de</strong>véritab<strong>le</strong>s gui<strong>de</strong>s permettant aux entreprisesd’atteindre <strong>le</strong>s objectifs <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur projet <strong>de</strong> fusion.DES OPÉRATIONS SPECTACULAIRES ENTRE 2000 ET 2007MONTANT DE LA TRANSACTION (EN MILLIARD DE DOLLARS)AMERICA ONLINE INC. /TIME WARNER (2000)BARCLAYS PLC /ABN-AMRO HOLDING NV (2007)GLAXO WELLCOME PLC. /SMITHKLINE BEECHAM PLC. (2000)ROYAL DUTCH PETROLEUM CO. /SHELL TRANSPORT & TRADING CO (2004)AT&T INC. /BELLSOUTH CORPORATION (2006)COMCAST CORPORATION /AT&T BROADBAND & INTERNET SVCS (2001)SANOFI-SYNTHELABO SA /AVENTIS SA (2004)NORTEL NETWORKS CORPORATION (SPIN-OFF) (2000)75,974,572,672,060,259,959,558,790,8164,7PFIZER INC. /PHARMACIA CORPORATION (2002)JP MORGAN CHASE & CO. /BANK ONE CORPORATION (2004)Source: Institute of Mergers,Acquisitions and Alliances Research,Thomson Financial


( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong> 19FAÎTES LE TEST !POUR CHAQUE AFFIRMATIONCI-DESSOUS, INDIQUEZ SI VOUSÊTES «TOUTÀFAITD’ACCORD»,«PLUTÔT D’ACCORD», «PLUTÔTPAS D’ACCORD», «PASDUTOUTD’ACCORD».CE QUESTIONNAIRE D’AUTO-ÉVALUATION PEUT VOUS AIDER À DÉTERMINERVOS CHANCES DE RÉUSSITE DANS VOTRE PROJET DE FUSION, D’ACQUISITION OUDE DÉSINVESTISSEMENT. AVANT DE RÉPONDRE AUX QUESTIONS, DÉCIDEZD’ABORD SI VOTRE PROJET EST UN PROJET GLOBAL OU S’IL CONCERNE UNSOUS-ENSEMBLE DE VOTRE ACTIVITÉ (FABRICATION, SI…).FAÎTES CE TEST EN RÉUNION : LES DISCUSSIONS QUI EN DÉCOULERONTPOURRAIENT ÊTRE PLUS INSTRUCTIVES QUE LE SCORE LUI-MÊME.TOUTÀFAITD’ACCORDPLUTÔTD’ACCORDPLUTÔT PASD’ACCORDPAS DU TOUTD’ACCORD1 :: Vision : Les attentes du projet <strong>de</strong> fusion ont été i<strong>de</strong>ntifiées et sontquantifiab<strong>le</strong>s. Les objectifs commerciaux sont clairs.2 :: Persévérance : Nous sommes prêts à maintenir nos efforts et notreconcentration pour atteindre <strong>le</strong>s objectifs pendant toute la durée du projet.3 :: Lea<strong>de</strong>rship : Nous avons désigné un <strong>de</strong> nos principaux dirigeants comme<strong>le</strong>a<strong>de</strong>r entièrement dédié à ce projet, avec l’autorité et la responsabiliténécessaires à l’aboutissement <strong>de</strong> cette opération.4 :: Responsabilité : Les meil<strong>le</strong>urs éléments <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sociétés ont étéretenus pour constituer une équipe soli<strong>de</strong>. Les objectifs <strong>de</strong> performance <strong>de</strong>smembres <strong>de</strong> cette équipe ont été définis en conséquence.5 :: Comman<strong>de</strong>ment : Le projet restera porté par <strong>le</strong>s mêmes collaborateurs, toutau long <strong>de</strong> son avancement. Ces collaborateurs savent exactement ce qui estattendu du projet, vivent ses résultats au quotidien et en sont responsab<strong>le</strong>s.6 :: Coordination : Un plan d’entreprise global <strong>de</strong>vra définir <strong>le</strong>s objectifs, <strong>le</strong>sdélais et <strong>le</strong>s points clés pour chaque division. En retour, chaque division <strong>de</strong>vradévelopper un plan couvrant ses départements et coordonner <strong>le</strong>s plans détaillés<strong>de</strong> chaque département.7 :: Expérience : Nous avons à nos côtés un conseil<strong>le</strong>r <strong>de</strong> confiance,disposant d’une expérience éprouvée dans <strong>le</strong>s projets <strong>de</strong> fusions,acquisitions, désinvestissements.8 :: Concentration : Nous sommes capab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> faire clairement la distinctionentre l’effort <strong>de</strong> travail à fournir pour <strong>le</strong>s affaires courantes et l’effort <strong>de</strong> travailà fournir pour réaliser la fusion.9 :: Arbitrage : Plusieurs décisions stratégiques doivent être prises rapi<strong>de</strong>ment.Ces choix sont cruciaux et ont <strong>de</strong>s répercussions sur <strong>le</strong>s employés. Nous sommescapab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> faire ces choix, en faisant preuve <strong>de</strong> courage managérial.10 :: Communication : Nous sommes capab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> communiquer paranticipation, avec un discours homogène aussi bien en interne qu’à l’externe.:: Score et interprétation ::Pour chaque «tout à fait d’accord» :comptez 10 pointsPour chaque «plutôt d’accord» :comptez 6 pointsPour chaque «plutôt pas d’accord» :comptez 4 pointsPour chaque «pas du tout d’accord» :comptez 0 points:: Votre score total oscil<strong>le</strong>ra entre 0 et 100 ::0-40 points > Le projet <strong>de</strong> fusion est très risqué.Déterminez précisément <strong>le</strong>s facteurs <strong>de</strong> réussitesavant <strong>de</strong> commencer <strong>le</strong> projet.41-60 points > Le projet <strong>de</strong> fusion est risqué.Procé<strong>de</strong>z avec pru<strong>de</strong>nce pendant que vous déterminez<strong>le</strong>s facteurs <strong>de</strong> réussite.61-80 points > <strong>La</strong> plupart <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> réussitesont réunis. Approfondissez <strong>le</strong>s secteurs choisis.81-100 points > Félicitations ! Vos chances <strong>de</strong>réussites sont plus que réel<strong>le</strong>s.


TENDANCES 20 ( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong>LE DÉVELOPPEMENT DE LA BANQUE D’INVESTISSEMENT ET LA CONCURRENCE SUR CE SECTEUR CONDUISENTACTEURS DE MARCHÉS ET ACTEURS BANCAIRES À RÉPONDRE DE MANIÈRE EXTENSIVE À UNE DEMANDE«À LACARTE», MAIS AUSSI À CRÉER DE NOUVEAUX BESOINS CHEZ LES INVESTISSEURS.CRÉATIFS, LES MARCHÉS FINANCIERS ? EN AURIEZ-VOUS DOUTÉ ? NOUVEAUX MÉTIERS, NOUVELLES OFFRES, EFFETS DEMODE… CETTE CRÉATIVITÉ DONNE AUJOURD’HUI DU SOUFFLE AUX MARCHÉS FINANCIERS ET LEUR PERMETDE RÉPONDRE À DES PROBLÉMATIQUES PLUS LARGES.ÉCONOMIQUES CERTES, MAIS PAS UNIQUEMENT, PUISQUELES MARCHÉS DONNENT DES SOLUTIONS À DES QUESTIONS DE SOCIÉTÉ, POLITIQUES OU ENVIRONNEMENTALES.Votre contact : Muriel Dussart > mdussart@csc.comDES MARCHÉS FINANCIERSTOUJOURS PLUS CRÉATIFS«Tout s’achète et tout se vend», onconnaît la formu<strong>le</strong>. «À conditiond’être créatifs !», complètent <strong>le</strong>sexperts <strong>de</strong>s marchés financiers. Prenezl’exemp<strong>le</strong> du développement du marché <strong>de</strong>dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone (CO 2 ). Ce marché, émergent,est <strong>le</strong> lieu d’échange <strong>de</strong>s parts <strong>de</strong> CO 2allouées aux industriels par <strong>le</strong> protoco<strong>le</strong> <strong>de</strong>Kyoto en 2005. Les industriels <strong>le</strong>s pluspollueurs peuvent ainsi racheter <strong>de</strong>s parts <strong>de</strong>CO 2 aux industriels moins pollueurs ou à <strong>de</strong>sspéculateurs, et ce à échel<strong>le</strong> mondia<strong>le</strong>. «Lemarché a permis aux industriels <strong>de</strong> trouver unlieu d’échange et une solution innovante quipermet <strong>de</strong> mettre un prix sur l’intangib<strong>le</strong> <strong>de</strong>sémissions <strong>de</strong> gaz polluants, et <strong>de</strong> créer ainsi unéchange rendant profitab<strong>le</strong> la baisse <strong>de</strong>sémissions <strong>de</strong> CO 2 pour <strong>le</strong>s industries polluantes»,analyse Muriel Dussart, partner chez <strong>CSC</strong>. Lemarché serait-il alors <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur moyen <strong>de</strong>sauver la planète ? Sans créer <strong>de</strong> polémique,rappelons que ce n’est pas un coup d’essai : <strong>le</strong>spremiers marchés volontaires d’échange <strong>de</strong>souffre sont en effet nés dès <strong>le</strong>s années 1970.Les marchés, une réponsecréative à certains problèmesjusque là irrésolusFace à <strong>de</strong>s problématiques comp<strong>le</strong>xes comme <strong>le</strong>développement durab<strong>le</strong>, la législation ne suffit pastoujours. En effet, comment convaincre unindustriel, dont <strong>le</strong> but principal est d’êtreprofitab<strong>le</strong>, que la lutte contre <strong>le</strong> réchauffementclimatique est, pour lui, un enjeu direct ? Si <strong>le</strong> coûtdu réchauffement climatique a été évalué par <strong>le</strong>rapport Stern à 5.500 milliards d’euros, resteencore à impliquer directement <strong>le</strong>s acteurs. Lesmarchés financiers apportent ici une simplificationcrucia<strong>le</strong> <strong>de</strong> la problématique pour <strong>le</strong>s industriels envalorisant un actif aussi incorporel que <strong>le</strong> CO 2 .Ainsi, <strong>le</strong> marché est capab<strong>le</strong> d’évaluer en rapportavec la législation <strong>de</strong>s accords <strong>de</strong> Kyoto, <strong>le</strong> prixd’une tonne <strong>de</strong> CO 2 à 50 cents aujourd’hui.Le marché prévoit éga<strong>le</strong>ment son coût futur…20 euros en 2008 !Les solutions novatrices apportées par <strong>le</strong>s marchésne se cantonnent pas au développement durab<strong>le</strong>.Cela en surprendra peu : <strong>le</strong>s marchés font preuved’une gran<strong>de</strong> créativité dès qu’il s’agit <strong>de</strong> prévoir <strong>le</strong>futur et <strong>de</strong> couvrir <strong>le</strong>s risques encourus par <strong>le</strong>sentreprises. En chiffrant <strong>le</strong> coût du risque et en <strong>le</strong>mutualisant, <strong>le</strong>s marchés - et donc <strong>le</strong>s institutionsfinancières - sont <strong>de</strong> plus en plus capab<strong>le</strong>s <strong>de</strong>prévoir et <strong>de</strong> maîtriser <strong>le</strong>s risques, mais aussid’apporter <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> crédit <strong>de</strong> plus en pluspoussées aux entreprises. Au sein <strong>de</strong>s banquesd’investissement, <strong>le</strong>s pô<strong>le</strong>s en charge <strong>de</strong> la


( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong> 21COMME POUR LA MODE,LA FINANCE EST L’OBJETDE TENDANCES…ET CELLES-CI DURENTDE MOINS EN MOINSLONGTEMPScontinuité du service (Business Continuity Units)peuvent aujourd’hui établir <strong>le</strong> coût <strong>de</strong> risques aussifins que ceux que représentent la grippe aviaire ouune attaque terroriste.Des marchés plus régulés permettent aujourd’huid’éviter, dans une plus gran<strong>de</strong> mesure, ce que <strong>le</strong>sfinanciers nomment «risque systémique» (laparalysie <strong>de</strong> l'ensemb<strong>le</strong> du système financier,par <strong>le</strong> biais d’engagements croisés et d’uneffet «bou<strong>le</strong> <strong>de</strong> neige»). Alors que <strong>le</strong>s pertes dufonds spéculatif (hedge fund) Long-TermCapital Management avaient menacé l’économiemondia<strong>le</strong> en 1998, la faillite du géantAmaranth Advisors, l’an <strong>de</strong>rnier, a pu êtreabsorbée par <strong>le</strong>s marchés. Plus institutionnalisés,<strong>le</strong>s marchés financiers sont plus sûrs, et sedémocratisent avec l’apparition du capitalismepatrimonial. Par <strong>le</strong> biais <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> pensionsou <strong>de</strong> participation salaria<strong>le</strong>, la finance <strong>de</strong>vientaccessib<strong>le</strong> à un plus grand nombre. Lemarché est donc un lieu social où unepopulation grandissante déci<strong>de</strong> ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>sinvestissements futurs.Un secteur dynamiséLes marges importantes <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong>marchés attirent <strong>le</strong>s banques mais engendrentéga<strong>le</strong>ment la multiplication <strong>de</strong> structurescomme <strong>le</strong>s fonds spéculatifs ou <strong>le</strong>s organismes<strong>de</strong> placement col<strong>le</strong>ctif en va<strong>le</strong>urs mobilières(OPCVM). Ainsi <strong>le</strong> nombre <strong>de</strong> fonds spéculatifsest passé <strong>de</strong> 2.000 en 1990 à 9.000 en 2004.<strong>La</strong> concurrence accrue sur ce secteur rend lacourse au profit plus ardue, mais dynamise <strong>le</strong>secteur et pousse à la créativité. Les banquesd’investissement recrutent <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong>profils très variés, allant du mathématicien auMBA en finance, et <strong>de</strong> nouveaux métiers sontcrées pour établir <strong>de</strong> nouvel<strong>le</strong>s offres et créer <strong>de</strong>nouveaux besoins.<strong>La</strong> diffusion <strong>de</strong>s produits structurés, produitsfinanciers comp<strong>le</strong>xes issus <strong>de</strong> superpositions et<strong>de</strong> combinaisons <strong>de</strong> produits «vanil<strong>le</strong>s» comme<strong>le</strong>s actions ou <strong>le</strong>s obligations, a institué parexemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> métier <strong>de</strong> structureur, en charge dumontage et <strong>de</strong> la conception <strong>de</strong> ces produits.Ces nouveaux produits qui mettent à contributionla créativité et la réactivité au marché dustructureur dégagent en effet une marge plusimportante liée au travail <strong>de</strong> structuration.Autre exemp<strong>le</strong> : celui <strong>de</strong> l’investissementsocia<strong>le</strong>ment responsab<strong>le</strong> (ISR) qui consiste àsé<strong>le</strong>ctionner pour <strong>de</strong>s fonds dédiés parexemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s titres <strong>de</strong>s entreprises <strong>le</strong>s plusperformantes en termes <strong>de</strong> critères financiersmais aussi <strong>de</strong> critères sociaux, et qui est assurépar <strong>le</strong>s analyste ISR, un autre métier émergent,notamment en France. D’autres investissements«à la carte» sont possib<strong>le</strong>s et entraînent lacréation <strong>de</strong> postes <strong>de</strong> spécialistes afférents. Pourexemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s analystes <strong>de</strong> fonds islamiquesassurent aux investisseurs la conformité <strong>de</strong> <strong>le</strong>uroffre d’investissement aux principes <strong>de</strong> l’Islamen refusant certains secteurs industriels et enévitant <strong>le</strong>s produits à intérêt direct.Le revers <strong>de</strong> la créativité : uneindustrie changeante et rythméepar <strong>le</strong>s mo<strong>de</strong>s<strong>La</strong> volatilité et la liquidité entraînées parla spéculation <strong>de</strong> masse accroissent <strong>le</strong>s cyc<strong>le</strong>set <strong>le</strong>s mouvements financiers. Le rythmefrénétique <strong>de</strong>s marchés financiers peut mêmerencontrer la comparaison avec celui <strong>de</strong>l’industrie <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>. Comme pour la mo<strong>de</strong>,la finance est l’objet <strong>de</strong> tendances… et cel<strong>le</strong>scidurent <strong>de</strong> moins en moins longtemps.Il existe ainsi <strong>de</strong>s produits phares <strong>de</strong> lafinance, avec par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong> succès rencontrépour <strong>le</strong>s matières premières (commodities) ou<strong>le</strong>s trackers, <strong>de</strong>s outils financiers dont la va<strong>le</strong>urmonétaire ou <strong>le</strong> taux <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment estdirectement et tota<strong>le</strong>ment in<strong>de</strong>xé surl'évolution d'une donnée économique oufinancière (taux d'intérêt, indice boursier,résultats d'une branche d'activité d'uneentreprise, etc.)Autre parallè<strong>le</strong> avec la mo<strong>de</strong>, <strong>le</strong>s investisseurset spéculateurs <strong>de</strong> masse n’hésitent plus àsuivre <strong>le</strong>s traces <strong>de</strong>s stars du milieu –<strong>le</strong>s gérants <strong>de</strong> fonds Warren Buffett (BerkshireHathaway) ou Abigail Johnson (Fi<strong>de</strong>lity) – et àrepérer <strong>le</strong>s stratégies <strong>de</strong> ces «créateurs<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>» pour faire mieux que la moyenne<strong>de</strong>s performances <strong>de</strong>s marchés.TROIS QUESTIONS À UN FINANCIER CRÉATIFJean-François Cauvet est tra<strong>de</strong>r <strong>de</strong> dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong>carbone (CO 2 ) chez Sagacarbon, filia<strong>le</strong> <strong>de</strong> la Caisse<strong>de</strong>s Dépôts, premier courtier entièrement dédié aumarché <strong>de</strong>s quotas <strong>de</strong> CO 2 . Entretien.Comment résumer <strong>le</strong>s principes du trading <strong>de</strong> CO 2 ?Le trading (négoce) <strong>de</strong> CO 2 est comparab<strong>le</strong> àun trading plus «classique», en termes <strong>de</strong>techniques. Le contexte juridique et institutionneldiffère cependant. On s’appuie sur <strong>de</strong> l’informationpolitique, institutionnel<strong>le</strong>, et environnementa<strong>le</strong>qu’il faut utiliser pour gérer <strong>de</strong>s flux, en plus<strong>de</strong>s traditionnel<strong>le</strong>s informations économiquescomme <strong>le</strong> prix du baril <strong>de</strong> Brent, du gaz ou ducharbon.Quels sont <strong>le</strong>s aspects <strong>le</strong>s plus créatifs <strong>de</strong> votreprofession ?Le marché du CO 2 est un marché jeune, toutjuste sorti <strong>de</strong> sa gestation. Il s’agit éga<strong>le</strong>mentd’un produit qui représente une nouvel<strong>le</strong>contrainte pour <strong>le</strong>s industriels, à savoir laréduction <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> CO 2 . En tant quetra<strong>de</strong>r <strong>de</strong> CO 2 , je dois m’adapter à un nouveaumarché et participer à son adoption par <strong>le</strong>sindustriels. Comme Albert Einstein <strong>le</strong> soulignait :«Aucun problème ne peut être résolu sanschanger l'état d'esprit qui l'a engendré.»Quel est l’avenir <strong>de</strong> ce marché ?À l’origine, il y a eu certaines erreurs sur <strong>le</strong>marché du CO 2 . À partir <strong>de</strong> 2008, l’attribution<strong>de</strong> quotas d’émission <strong>de</strong> CO 2 sera plus limitée,et <strong>le</strong> marché plus efficace. En parallè<strong>le</strong>, <strong>le</strong>spolitiques et <strong>le</strong>s industriels ont pris conscience,notamment avec <strong>le</strong> rapport Stern, que ne pas sesoucier <strong>de</strong> l’écologie était désastreux pourl’économie. L’avenir du marché du CO 2 est doncprometteur. Ce marché pourrait même <strong>de</strong>venirglobal, en ralliant par <strong>de</strong>s plates-formes régiona<strong>le</strong>scertains pays qui n’ont pas encore ratifié <strong>le</strong>protoco<strong>le</strong> <strong>de</strong> Kyoto.PHOTOGRAPHIE :CAISSE DES DÉPÔTS 2007 /OLIVIER LONDE


ARITHMÉTIQUES22 ( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong>UNE ENQUÊTE RÉCENTE PUBLIÉE PAR <strong>CSC</strong> ET LSA RÉVÈLE QUE LES PROJETS LIÉS À LA GESTION DU CAPITAL HUMAINCONSTITUENT LA PRIORITÉ POUR LES ENTREPRISES DU SECTEUR DE LA GRANDE DISTRIBUTION ET DES PRODUITSDE GRANDE CONSOMMATION.GRANDE DISTRIBUTION :PRIORITÉ À LA GESTION DU CAPITAL HUMAINDepuis cinq ans, <strong>CSC</strong> et LSA s’associent pouranalyser <strong>le</strong>s choix stratégiques et <strong>le</strong>s réalitésopérationnel<strong>le</strong>s mis en œuvre par <strong>le</strong>s acteurs <strong>de</strong>la distribution. Cette année, l’enquête réaliséepar l’institut TNS Sofres révè<strong>le</strong> notamment que,98% <strong>de</strong>s dirigeants interrogés dans <strong>le</strong> secteur <strong>de</strong>la gran<strong>de</strong> distribution considèrent la gestion dupersonnel comme «importante» et y voient un<strong>le</strong>vier stratégique <strong>de</strong> performance.Pour se différencier, <strong>le</strong>s enseignes vont <strong>de</strong>voirinvestir davantage dans <strong>de</strong>s applications privilégiantla gestion <strong>de</strong>s ressources humaines. Cetinvestissement s’inscrit dans une démarche <strong>de</strong>fidélisation du client. Face à un consommateurplus informé et volatil, <strong>le</strong>s enseignes doiventaujourd’hui se différencier par du service et <strong>de</strong> laproximité. <strong>La</strong> dimension «service» est ainsi<strong>de</strong>venue une composante essentiel<strong>le</strong> <strong>de</strong> l’offre,d’autant plus qu’el<strong>le</strong> garantit une meil<strong>le</strong>ureimage <strong>de</strong> l’enseigne et la fidélisation du client.Cette stratégie commercia<strong>le</strong> ne peut êtrerenforcée sans l’appui d’un capital humainperformant. Mieux gérer ses ressourceshumaines est par conséquent <strong>de</strong>venu un <strong>le</strong>vierindispensab<strong>le</strong> pour accompagner l’essor <strong>de</strong>sservices dans la distribution. Les préoccupationsconcernant la gestion <strong>de</strong>s ressources humainesmobilisent d’autant plus <strong>le</strong>s dirigeants au sein<strong>de</strong>s enseignes, qu’ils ont éga<strong>le</strong>ment à faire faceau «papy-boom» et à un taux <strong>de</strong> turn-overé<strong>le</strong>vé.<strong>La</strong> fonction informatique joue, dans cecontexte, un rô<strong>le</strong> majeur pour ai<strong>de</strong>r <strong>le</strong>sDRH à piloter <strong>le</strong>urs actions et répondrerapi<strong>de</strong>ment aux enjeux auxquels ils sontaujourd’hui confrontés. <strong>La</strong> gestion <strong>de</strong>splannings, <strong>de</strong>s tâches et <strong>de</strong>s compétencespeut être rationalisée à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> logicielsdédiés sur <strong>le</strong>s ressources humaines.Cette nouvel<strong>le</strong> forme <strong>de</strong> management<strong>de</strong>s personnes, étayée par <strong>le</strong>s systèmesd’information, permet ainsi <strong>de</strong> mobiliser<strong>le</strong>s «bonnes compétences pour <strong>le</strong>s bonsmétiers».L’étu<strong>de</strong> est disponib<strong>le</strong> en ligne :http://www.csc.fr/distributionVotre contact : Marc Bensoussan >mbensous@csc.comQuels sont <strong>le</strong>s défis du secteur<strong>de</strong> la distribution ?GESTION DU PERSONNEL49% 26%2%PRESSION CONCURRENTIELLE SUR LES PRIXLIÉE NOTAMMENT À LA RÉDUCTION DESMARGES BÉNÉFICIAIRES23%43%24%10%1%RALENTISSEMENT DE LA CONSOMMATION22%31%11%VOLATILITÉ DU CONSOMMATEUR FINAL26%32%36%9%1%ACCÉLÉRATEUR DU RYTHME D’INNOVATIONDES PRODUITS ET DES SERVICES16%38%42%13%34%11%TRÈS IMPORTANTEXTRÊMEMENTIMPORTANT IMPORTANT PEU IMPORTANTPAS DU TOUTIMPORTANT


( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong> 23 IN SITU:: iNsituUNiQUEMENT SUR LE SiTE WEB DE <strong>CSC</strong> ::PHOTOGRAPHIE :MONTY BRINTON,JOHN WILEY & SONS:: TeCHNoLoGie« VOUS ÊTES LE MAILLONFAIBLE »Kevin Mitnick est <strong>le</strong> premier pirate informatique àavoir figuré dans la liste <strong>de</strong>s dix criminels <strong>le</strong>s plusrecherchés aux États-Unis. Ce «hacker» redouté estaujourd’hui réhabilité. Dans une interview donnée à<strong>CSC</strong>, ce flibustier <strong>de</strong>s réseaux informatiques pointel’existence d’un certain nombre <strong>de</strong> dysfonctionnements,distinguant <strong>le</strong>s erreurs technologiques <strong>de</strong>s«fail<strong>le</strong>s socia<strong>le</strong>s». Les entreprises dépensent tout <strong>le</strong>urbudget sécurité dans <strong>de</strong>s matériels et <strong>de</strong>s logiciels,oubliant très souvent <strong>le</strong> maillon <strong>le</strong> plus faib<strong>le</strong> <strong>de</strong> lachaîne <strong>de</strong> sécurité : <strong>le</strong>s salariés eux-mêmes. «Vouspouvez avoir la meil<strong>le</strong>ure sécurité au mon<strong>de</strong>, mais sije peux convaincre une personne <strong>de</strong> la société <strong>de</strong> mefournir l'information sensib<strong>le</strong>, votre budget sécuritéa été gaspillé», souligne Kevin Mitnick. Après avoirpénétré dans un réseau, <strong>le</strong>s hackers analysent lamanière dont <strong>le</strong>s gens choisissent <strong>le</strong>urs mots <strong>de</strong>passe. Souvent, ils n’ont même pas à <strong>le</strong> faire, carnombre <strong>de</strong> collaborateurs écrivent <strong>le</strong>urs mots <strong>de</strong>passe dans un tab<strong>le</strong>au Excel ou un document Word.Pire encore, une fois ce mot <strong>de</strong> passe trouvé, il secalque souvent partout : dans ses applicationsprofessionnel<strong>le</strong>s, comman<strong>de</strong>r sur Amazon.com,faire monter <strong>le</strong>s enchères sur eBay, ou autre. Si <strong>de</strong>sintrus peuvent arrêter <strong>de</strong>s e-mails <strong>de</strong> ces comptes enligne, ils peuvent obtenir <strong>le</strong>s mots <strong>de</strong> passe quipeuvent compromettre un serveur <strong>de</strong> travail.Non, ça n’arrive pas qu’aux autres.> www.csc.fr/<strong>le</strong>ttre/insitu171:: BaNQUeSINSYS MODIFIE LE PAYSAGEBANCAIRE EUROPÉENSiNSYS est née en 2003, <strong>de</strong> la collaboration entretrois opérateurs <strong>de</strong> systèmes <strong>de</strong> paiementé<strong>le</strong>ctronique : Banksys (Belgique), Interpay(Pays-Bas) et SSB (Italie). L’objectif <strong>de</strong> SiNSYS était<strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> traitement sécurisés etperformants pour <strong>le</strong>s cartes <strong>de</strong> paiement internationa<strong>le</strong>sà <strong>de</strong>s prix très compétitifs. Un objectif réussipuisque SINSYS est <strong>de</strong>venu <strong>le</strong> premier acteurpaneuropéen dans <strong>le</strong> traitement <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong>paiement internationa<strong>le</strong>s. Ses activités portentaujourd’hui sur <strong>le</strong> traitement pour ses clients<strong>de</strong> l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s cartes internationa<strong>le</strong>s traitéesdans neuf pays, soit plus <strong>de</strong> 21 millions <strong>de</strong> cartesprésentées auprès <strong>de</strong> 700.000 commerces etengendrant près d’un milliard <strong>de</strong> transactions.Cette plate-forme européenne performante etf<strong>le</strong>xib<strong>le</strong> s’appuie sur la solution CAMS II <strong>de</strong> <strong>CSC</strong>,ce qui lui garantit une offre en ligne 24h sur 24 et7 jours sur 7, ainsi qu’un traitement en temps réel<strong>de</strong>s transactions monétaires et non monétaires.CAMS II n’en est pas à son coup d’essai.Barclayscard et la Deutsche Bank Italie, par exemp<strong>le</strong>,ont éga<strong>le</strong>ment choisi CAMS II pour répondreà <strong>le</strong>urs besoins croissants <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> cartesbancaires. L’architecture ouverte et dynamique <strong>de</strong>CAMS II <strong>le</strong>ur permet <strong>de</strong> gérer efficacement unnombre é<strong>le</strong>vé <strong>de</strong> produits, allant <strong>de</strong> la carte d’accèspropriétaire jusqu’aux cartes multifonctions <strong>de</strong>marques réputées.> www.csc.fr/<strong>le</strong>ttre/insitu172:: PoDCaSTSÉCURISER SES RÉSEAUXComment répondre à la fois au défi <strong>de</strong> l’ouverture<strong>de</strong> son système d’information et aux nouvel<strong>le</strong>srég<strong>le</strong>mentations, notamment en termes <strong>de</strong> sécuritéet <strong>de</strong> traçabilité ? C’est la question à laquel<strong>le</strong>répon<strong>de</strong>nt en partenariat <strong>de</strong>s experts <strong>de</strong> <strong>CSC</strong> et <strong>de</strong>Sun Microsystems dans un podcast diffusé sur <strong>le</strong> site<strong>de</strong> <strong>CSC</strong>. Plus que jamais, la gestion <strong>de</strong>s i<strong>de</strong>ntitéset <strong>de</strong>s accès (IAM) est un sujet majeur pour <strong>le</strong>sentreprises. Les technologies d’IAM offrentaujourd’hui la possibilité <strong>de</strong> contrô<strong>le</strong>r, <strong>de</strong> manièrecomplètement sécurisée, <strong>le</strong>s i<strong>de</strong>ntités comme <strong>le</strong>saccès <strong>de</strong> milliers d’utilisateurs à un réseau. De tropnombreux systèmes et applications non intégrésentraînent pertes <strong>de</strong> productivité et problèmes <strong>de</strong>sécurité : <strong>le</strong>s collaborateurs atten<strong>de</strong>nt la création <strong>de</strong><strong>le</strong>ur compte, s’embrouil<strong>le</strong>nt avec <strong>le</strong>urs mots <strong>de</strong>passe, <strong>le</strong>s help-<strong>de</strong>sks passent un temps fou àrésoudre ces problèmes, etc. L’IAM offre uneadministration globa<strong>le</strong>, plus f<strong>le</strong>xib<strong>le</strong>, permettant <strong>de</strong>définir et contrô<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s i<strong>de</strong>ntités, <strong>le</strong>s autorisations <strong>de</strong>chacun, tout en respectant <strong>le</strong>s rég<strong>le</strong>mentations, et enaméliorant la productivité <strong>de</strong>s systèmes d’information.Attention : <strong>le</strong>s experts soulignent que ce type <strong>de</strong>projet réclame une gran<strong>de</strong> rigueur dans l’exécution.L’IAM n’est pas seu<strong>le</strong>ment une modalité <strong>de</strong>protection <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>s individus, c’est aussi unemanière <strong>de</strong> gérer cette i<strong>de</strong>ntité, comprendre où l’onva, ce que l’on fait et ce qu’il est autorisé <strong>de</strong> faire.> www.csc.fr/<strong>le</strong>ttre/insitu173


EXPÉRIENCES 24 ( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong>THÉLEM ASSURANCES ET <strong>CSC</strong>S’ASSOCIENT POUR DÉVELOPPERLA VERSION IARD DE GRAPHTALK A.I.AISSU EN 2004 DE LA FUSION ENTRE LES ASSURANCES MUTUELLES DE L’INDREET DES MUTUELLES RÉGIONALES D’ASSURANCE, THÉLEM ASSURANCESA CHOISI DE REMPLACER SON OUTIL DE GESTION SPÉCIFIQUE PAR UNPROGICIEL IARD DÉVELOPPÉ CONJOINTEMENT AVEC <strong>CSC</strong> AUTOURDE GRAPHTALK A.I.A. SOUPLESSE, RÉACTIVITÉ, FACILITÉ DE COMMUNICATIONET MEILLEURE GESTION DES CLIENTS DEVRAIENT RÉCOMPENSER CETINVESTISSEMENT DANS UN PROJET AU LONG COURS.Votre contact : François Miginiac > fmiginia@csc.comDANIEL ANTONI,DIRECTEUR GÉNÉRALDE THELEM ASSURANCESPASCAL FÉLIOT,DIRECTEUR DE L'ORGANISATIONET DES SYSTÈMES D'INFORMATIONCHEZ THÉLEM ASSURANCESCHANGER DE SYSTÈME ESTL’OCCASION DE REMETTRELE CLIENT AU CENTRE DESPROCESSUS DE THÉLEMASSURANCES, ET D’AVOIRUNE VISION COMPLÈTE DESDIFFÉRENTS CONTRATSSOUSCRITSLes origines <strong>de</strong> Thé<strong>le</strong>m assurancesremontent à 1820, mais cette sociétéd’assurance mutuel<strong>le</strong> n’est connue sousce nom que <strong>de</strong>puis 2004, date <strong>de</strong> lafusion <strong>de</strong>s Assurances Mutuel<strong>le</strong>s <strong>de</strong>l’Indre et <strong>de</strong>s Mutuel<strong>le</strong>s Régiona<strong>le</strong>s d’Assurance.S’adressant aussi bien aux particuliers qu’auxprofessionnels, Thé<strong>le</strong>m assurances couvre une trèslarge variété <strong>de</strong> risques (automobi<strong>le</strong>, habitation,santé, responsabilité civi<strong>le</strong>…), et la société a réaliséen 2006 un chiffre d’affaires <strong>de</strong> 250 millions d’euroset distribue ses produits via un réseau d’agentsgénéraux et <strong>de</strong> courtiers. <strong>La</strong> variété <strong>de</strong> ses domainesd’intervention a conduit Thé<strong>le</strong>m assurances àélaborer et gérer une très gran<strong>de</strong> variété <strong>de</strong> contrats.Cela suppose donc disposer d’un système <strong>de</strong>gestion soup<strong>le</strong>, ouvert sur l’extérieur, capab<strong>le</strong> <strong>de</strong>permettre <strong>le</strong> lancement rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> nouveauxproduits et d’avoir une bonne vision <strong>de</strong>s clients et<strong>de</strong> <strong>le</strong>urs besoins.L’IDÉE D’UN DÉVELOPPEMENT CONJOINTDébut 2002, alors que la fusion n’est pas encoreréalisée, il apparaît <strong>de</strong> plus en plus nettement quel’application alors utilisée, malgré sa fiabilité, n’aplus l’évolutivité suffisante pour accompagnerl’entreprise dans son développement. Décisionest donc prise <strong>de</strong> remplacer cet outil, développéspécifiquement sur AS/400. Un appel d’offres estlancé pour une solution complète <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>sproduits d’assurance IARD (incendie, automobi<strong>le</strong>et risques divers) mais il s’avère rapi<strong>de</strong>ment que<strong>le</strong> marché est assez pauvre en progiciels <strong>de</strong> cetype. <strong>CSC</strong>, qui possè<strong>de</strong> avec GraphTalk A.I.A unproduit éprouvé dans <strong>le</strong> domaine <strong>de</strong> l’assurancevie,répond néanmoins à l’appel d’offres, et bientôtune solution se <strong>de</strong>ssine : développer conjointementun produit IARD standard en s’appuyantsur <strong>le</strong> soc<strong>le</strong> technologique <strong>de</strong> GraphTalk A.I.A et<strong>de</strong>s composants transverses (finances, personnes,organisation). <strong>CSC</strong> en <strong>de</strong>meurerait par la suitel’éditeur et Thé<strong>le</strong>m assurances en serait <strong>le</strong>premier utilisateur.Cette formu<strong>le</strong> présente un intérêt pour <strong>le</strong>s <strong>de</strong>uxpartenaires : pour Thé<strong>le</strong>m assurances, c’est lagarantie <strong>de</strong> disposer d’un produit parfaitementadapté à ses besoins mais qui évoluera comme unprogiciel ; pour <strong>CSC</strong>, c’est l’opportunité <strong>de</strong>capitaliser sur un grand projet pour investir unnouveau secteur. «<strong>CSC</strong> offrait la garantie d’êtreune société <strong>de</strong> tail<strong>le</strong> importante, et GraphTalkA.I.A constituait une base technique soli<strong>de</strong>,éprouvée sur <strong>de</strong> nombreuses références, pourse lancer dans ce type <strong>de</strong> développement», expliqueDaniel Antoni, directeur général <strong>de</strong> Thé<strong>le</strong>massurances.Avec l’ai<strong>de</strong> d’un conseil extérieur, <strong>le</strong> cabinetEveho, venu assister Thé<strong>le</strong>m assurances sur ladirection du projet, <strong>le</strong>s équipes <strong>de</strong> <strong>CSC</strong> entamentl’écriture <strong>de</strong>s spécifications. Les utilisateursThé<strong>le</strong>m assurances sont fortement sollicités afin<strong>de</strong> recueillir <strong>le</strong>s besoins et décrire <strong>le</strong>s procéduresmétier. «Nous partions vraiment d’une pageblanche et nous ambitionnions <strong>de</strong> créer un progiciel<strong>de</strong> gestion intégré comp<strong>le</strong>t», rappel<strong>le</strong> Pascal Féliot,directeur <strong>de</strong> l'organisation et <strong>de</strong>s systèmesd'information chez Thé<strong>le</strong>m assurances.En effet,<strong>le</strong> futur progiciel est bâti pour gérer à la fois <strong>le</strong>sproduits, <strong>le</strong>s <strong>de</strong>vis, <strong>le</strong>s contrats et <strong>le</strong>ursavenants, mais aussi <strong>le</strong>s sinistres, la comptabilité<strong>de</strong>s agences et tout <strong>le</strong> front-office. Changer <strong>de</strong>système est ainsi l’occasion <strong>de</strong> remettre <strong>le</strong> clientau centre <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> Thé<strong>le</strong>m assurances,et notamment d’avoir une vision complète <strong>de</strong>sdifférents contrats souscrits, ce qui était diffici<strong>le</strong>auparavant. En outre, l’application doit être enmesure <strong>de</strong> s’adapter aux différentes branchesd’activité (automobi<strong>le</strong>, incendie, risques divers)


( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong> 25et permettre <strong>de</strong> gérer l’ensemb<strong>le</strong> du réseau <strong>de</strong>distribution. Seuls la comptabilité généra<strong>le</strong> et <strong>le</strong>reporting échappent ainsi au périmètre duprojet. Le produit étant <strong>de</strong>stiné à <strong>de</strong>venir unprogiciel standard, un <strong>de</strong>s chantiers <strong>de</strong> la phase<strong>de</strong> conception consiste par ail<strong>le</strong>urs à séparer cequi relève norma<strong>le</strong>ment du métier <strong>de</strong> ce qui estspécifique à Thé<strong>le</strong>m assurances, soit au fina<strong>le</strong>nviron 10 % seu<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>s développementsprévus.LES BÉNÉFICES DE L’OFFSHORELes développements commencent début 2004.Menés par <strong>le</strong>s équipes <strong>de</strong> <strong>CSC</strong>, ils mobilisent enmoyenne 80 à 100 personnes en permanence.Afin <strong>de</strong> dégager <strong>de</strong>s ressources et <strong>de</strong> réduire <strong>le</strong>scoûts, une partie est réalisée en Bulgarie, géréepar la plate-forme offshore <strong>de</strong> <strong>CSC</strong>. «Le travai<strong>le</strong>ffectué en Bulgarie a toujours été <strong>de</strong> très bonnequalité. Toutefois, concernant ce que nous avonsgéré en direct, cela nécessite d’être très bienorganisé, et il est parfois préférab<strong>le</strong> <strong>de</strong> faire appel àun junior en interne, que l’on peut piloter plusfaci<strong>le</strong>ment et sur qui on peut capitaliser pourl’avenir», note Pascal Féliot.Si <strong>le</strong>s équipes <strong>de</strong> Thé<strong>le</strong>m assurances n’ontd’ail<strong>le</strong>urs pas directement participé à la premièrephase <strong>de</strong>s développements, <strong>le</strong> transfert <strong>de</strong>compétences, assuré par une assistance àl’appropriation conduite par <strong>de</strong>s experts<strong>de</strong> <strong>CSC</strong>, <strong>le</strong>ur permet aujourd’hui d’assurerl’écriture <strong>de</strong> fonctionnalités périphériques.«Notre objectif est d’être autonome à 80 % sur<strong>le</strong> produit, <strong>de</strong> façon à ne plus avoir à faire appelà <strong>CSC</strong> que sur <strong>de</strong>s points précis d’expertisetechnique», précise Pascal Féliot.LES PREMIERS GAINSVient ensuite la phase <strong>de</strong> recette, assurée cettefois en interne, avant la mise en productionen mai 2006 du premier lot concernant la brancheautomobi<strong>le</strong> et habitation (soit déjà 80 % <strong>de</strong>L’APPLICATION GÈRE À LAFOIS LES PRODUITS,LES DEVIS, LES CONTRATSET LEURS AVENANTS,MAIS AUSSI LES SINISTRES,LA COMPTABILITÉ DESAGENCES ET TOUTLE FRONT-OFFICEl’activité). «<strong>La</strong> mobilisation <strong>de</strong> dizaines d’utilisateurs areprésenté un effort très important pour Thé<strong>le</strong>massurances mais a été un facteur déterminant dansla réussite du projet et l’appropriation <strong>de</strong> l’outil»insiste Nathalie Rojo, directrice <strong>de</strong>s ressourceshumaines et <strong>de</strong> la communication. Les neufpremiers mois sont assez diffici<strong>le</strong>s. Si <strong>le</strong> produit,bénéficiant <strong>de</strong> l’expérience <strong>de</strong> GraphTalk A.I.A,démontre toute sa robustesse en n’occasionnantaucune interruption <strong>de</strong> service, il faut en effetcorriger <strong>le</strong>s inévitab<strong>le</strong>s anomalies et répondre via<strong>le</strong> help-<strong>de</strong>sk aux nombreuses interrogations <strong>de</strong>sutilisateurs. Ceux-ci sont en effet près <strong>de</strong> 1.500,dont <strong>le</strong>s trois-quarts au sein <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong>distribution. <strong>La</strong> société s’appuie sur un réseau <strong>de</strong>plus <strong>de</strong> 250 points <strong>de</strong> vente exclusifs et près <strong>de</strong>150 courtiers disséminés dans toute la France(avec une prédominance pour <strong>le</strong> Centre, l’Ouestet la Région parisienne, berceaux historiques<strong>de</strong> la société). Or, la nouvel<strong>le</strong> applicationest éga<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>stinée à cette population,dont la dissémination géographique a rendula formation diffici<strong>le</strong>. Une fois ces <strong>de</strong>rniersajustements fonctionnels et techniques effectués,<strong>le</strong> produit ne tar<strong>de</strong> pas à démontrer ses premiersbénéfices. Le fait <strong>de</strong> travail<strong>le</strong>r sur un outilcommun, très faci<strong>le</strong>ment accessib<strong>le</strong> via Internet,accélère par exemp<strong>le</strong> considérab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>séchanges avec <strong>le</strong> siège, rendant caducs <strong>le</strong>ssynchronisations nocturnes et <strong>de</strong> nombreusescommunications papier.UN INVESTISSEMENT POUR L’AVENIRLong et comp<strong>le</strong>xe, <strong>le</strong> projet peut d’ores et déjàêtre considéré comme une réussite. «Le premiermérite <strong>de</strong> notre collaboration avec <strong>CSC</strong> est d’avoirduré dans <strong>de</strong> bonnes conditions, ce qui n’était pasévi<strong>de</strong>nt sur un projet <strong>de</strong> cette amp<strong>le</strong>ur. Cela a étérendu possib<strong>le</strong> grâce à la forte déterminationd’aboutir <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux partenaires, à la mobilisation<strong>de</strong>s équipes Thé<strong>le</strong>m assurances et à l’implicationtrès forte <strong>de</strong> la direction généra<strong>le</strong> associées à lacompétence technique <strong>de</strong> <strong>CSC</strong>», souligne PascalFéliot. L’essentiel <strong>de</strong>s bénéfices est attendu pour<strong>le</strong>s mois à venir. Tandis que <strong>le</strong> déploiementse poursuit, avec une mise en production <strong>de</strong>sdifférents lots qui s’échelonne jusqu’à débutfévrier 2008, c’est en effet quand Thé<strong>le</strong>massurances aura à définir et lancer <strong>de</strong> nouveauxproduits que la réactivité du nouveau système luipermettra à la fois gains <strong>de</strong> temps et d’efficacité.Il <strong>de</strong>vra aussi permettre une ouverture versl’extérieur via <strong>de</strong>s échanges automatisés ainsiqu’une plus gran<strong>de</strong> pertinence commercia<strong>le</strong>. Enoutre, une montée <strong>de</strong> version technologique etfonctionnel<strong>le</strong> (vers GraphTalk A.I.A 4.20) estprogrammée courant 2008, et <strong>de</strong>vrait démontrertout l’intérêt <strong>de</strong> disposer d’un progiciel maintenupar un éditeur plutôt que d’un développementspécifique.THÉLEM ASSURANCES EST NÉ DE LA FUSION EN 2004 DES ASSURANCES MUTUELLES DEL’INDRE ET DES MUTUELLES RÉGIONALES D’ASSURANCE.PHOTOGRAPHIE :THELEM ASSURANCES


EXPÉRIENCES 26 ( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong>IXIS CORPORATE& INVESTMENT BANK,FILIALE DE NATIXIS,MODÉLISE L’INTÉGRALITÉ DE SES PROCESSUSCONFRONTÉE À LA NÉCESSITÉ D’ÉTABLIR UNE IMAGE CLAIRE DE SES PROCESSUSMÉTIERS, IXIS CORPORATE & INVESTMENT BANK, FILIALE DE NATIXIS, A CHOISIDE S’APPUYER SUR UN LOGICIEL DE MODÉLISATION POUR CRÉER SON RÉFÉREN-TIEL. LE RÉSULTAT : UN PROJET QUI A PERMIS D’OBTENIR UN SCHÉMA DEFONCTIONNEMENT GLOBAL DE NATIXIS, POINT DE DÉPART À L’OPTIMISATIONDES PROCESSUS.Votre contact : Claudine Feyt > cfeyt@csc.comSpécialisée dans <strong>le</strong>s financements et <strong>le</strong>smarchés <strong>de</strong> capitaux, IXIS CorporateInvestment Bank (CIB) est confrontée àla nécessité <strong>de</strong> disposer d’une visionclaire, dynamique et documentée <strong>de</strong> l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>ses procédures. C’est pourquoi en novembre 2004,peu après l’intégration <strong>de</strong> cette ancienne filia<strong>le</strong> <strong>de</strong> laCaisse <strong>de</strong>s dépôts et consignations au groupe Caissed’Épargne, une équipe <strong>de</strong> modélisation <strong>de</strong>sprocessus et procédures est constituée au sein duservice «Organisation et gestion <strong>de</strong> projets».Au même moment, la direction <strong>de</strong>s systèmesd’information mène <strong>de</strong> son côté une réf<strong>le</strong>xion surla cartographie du système d’information, etnaît bientôt l’idée d’un système unique, quicommencerait par recenser <strong>le</strong>s processus métiers.Début 2005, l’équipe en charge du projet recherchedonc un logiciel permettant <strong>de</strong> décrire et <strong>de</strong>modéliser <strong>le</strong>s différentes procédures <strong>de</strong> l’entreprise.Trois outils sont examinés et <strong>le</strong> choix se portesur Corporate Mo<strong>de</strong><strong>le</strong>r <strong>de</strong> Casewise. «L’un <strong>de</strong>scritères essentiels était la facilité que nous aurionsà <strong>de</strong>venir autonomes sur l’outil, pour ne pasdépendre <strong>de</strong> son éditeur. Cette solution étaitIXIS CORPORATE & INVESTMENT BANK, SPÉCIALISÉE DANS LES FINANCEMENTS ET LESMARCHÉS DE CAPITAUX, EST UNE FILIALE DE NATIXIS.


( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong> 27éga<strong>le</strong>ment la seu<strong>le</strong> qui nous permettait <strong>de</strong> gérer lamodélisation <strong>de</strong>s flux financiers, une fonctionnalitéindispensab<strong>le</strong> dans nos activités», explique Marie-Christine Blaison, responsab<strong>le</strong> <strong>de</strong> la modélisation<strong>de</strong>s processus et <strong>de</strong>s procédures au service«Organisation et gestion <strong>de</strong> projets» d’IXIS CIB.L’étape suivante consistait à engager une société <strong>de</strong>conseil pour assister l’équipe dans son travail <strong>de</strong>recueil d’information et <strong>de</strong> modélisation. Un appeld’offres est lancé et c’est <strong>CSC</strong>, grâce à la maturité<strong>de</strong> sa démarche dans ce domaine, qui est retenu,comme <strong>le</strong> souligne Marie-Christine Blaison : «Peu<strong>de</strong> candidats avaient une bonne connaissance <strong>de</strong>l’outil. <strong>CSC</strong> disposait en revanche d’une bonneexpérience <strong>de</strong> la solution <strong>de</strong> Casewise, notammenten milieu industriel.»2.700 PROCÉDURES SONTDÉCRITES ET MODÉLISÉES,CHACUNE COMPORTANTAU MINIMUM UN ÉVÉNE-MENT DÉCLENCHEUR, UNELISTE DE TÂCHES ET UNRÉSULTAT IDENTIFIÉSUN PROTOTYPE SUR TROIS MÉTIERSEn mai 2005, <strong>le</strong> projet BPMI (Business ProcessMo<strong>de</strong>ling d’IXIS-CIB) est alors lancé,avec comme premier objectif la réalisation d’unprototype. Trois métiers représentatifs sontchoisis : <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> <strong>de</strong> gestion, la filia<strong>le</strong> IXISLuxembourg et l’activité ALM (asset liabilitymanagement, ou gestion actif-passif). Achevésen septembre, la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s procédures <strong>de</strong>ces trois métiers ainsi qu’un métamodè<strong>le</strong> généralsont présentés au directoire <strong>de</strong> la banque, auquel<strong>le</strong> service «Organisation et gestion <strong>de</strong> projets»rapporte mensuel<strong>le</strong>ment sur ce projet.Cette instance <strong>de</strong> gouvernance donne alors sonfeu vert pour la <strong>de</strong>uxième phase du projet :modéliser l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s procédures <strong>de</strong>l’entreprise. Cel<strong>le</strong>s-ci se divisent en <strong>de</strong>uxcatégories : <strong>le</strong>s unes sont liées aux activités front-office (activités <strong>de</strong> marché et <strong>de</strong> financements),<strong>le</strong> cœur <strong>de</strong> la banque autour duquel gravite unemyria<strong>de</strong> <strong>de</strong> services impliqués à tour <strong>de</strong> rô<strong>le</strong>et à <strong>de</strong>s <strong>de</strong>grés divers dans <strong>le</strong> dénouement <strong>de</strong>stransactions (juridique, déontologie, risques,comptabilité, back-office…). «<strong>La</strong> métho<strong>de</strong> aconsisté à recenser <strong>le</strong>s tâches dans chaque métier,puis à <strong>de</strong>scendre “vertica<strong>le</strong>ment” chaqueprocédure», explique Ziad Youakim, managerchez <strong>CSC</strong>, expert «modélisation» du projetBPMI. Ce sont ainsi quelque 2.700 procéduresqui sont décrites et modélisées, avec au minimumun événement déc<strong>le</strong>ncheur, une liste <strong>de</strong>tâches et un résultat i<strong>de</strong>ntifiés.En juil<strong>le</strong>t 2006, une fois ce travail achevé,peut commencer la troisième phase du projet,qui consiste à assemb<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s procédures pourretrouver l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> la banque :pour chaque produit financier, on considèretoutes <strong>le</strong>s procédures afférentes, quel’on recompose ensuite chronologiquement.«L’assemblage <strong>de</strong>s procédures en processus s’esteffectué naturel<strong>le</strong>ment et quasiment sans accroc,ce qui démontrait a posteriori la qualité du travai<strong>le</strong>ffectué lors <strong>de</strong> la phase précé<strong>de</strong>nte», se souvientClaudine Feyt, manager chez <strong>CSC</strong> et responsab<strong>le</strong>du projet BPMI. En décembre 2006, ce sont autotal 3.500 à 4.000 diagrammes, hiérarchiquesou dynamiques, qui ont ainsi été constitués.Invités à vali<strong>de</strong>r <strong>le</strong>s résultats, <strong>le</strong>s différentsmétiers sont alors séduits par la vision globa<strong>le</strong>et synthétique qui <strong>le</strong>ur est offerte <strong>de</strong> <strong>le</strong>ursprocessus. «On a senti se manifester un véritab<strong>le</strong>intérêt, chacun ayant désormais la possibilité<strong>de</strong> voir comment son rô<strong>le</strong> et son action s’inscriventdans <strong>le</strong> fonctionnement <strong>de</strong> l’entreprise», noteFlorence Bourjij, responsab<strong>le</strong> du service«Organisation et gestion <strong>de</strong> projets». <strong>La</strong> diffusionet la visualisation <strong>de</strong>s résultats s’effectuent via unsite intranet spécia<strong>le</strong>ment développé à cet effet. Ilcomporte notamment <strong>de</strong>s règ<strong>le</strong>s strictes <strong>de</strong>confi<strong>de</strong>ntialité <strong>de</strong> façon à ne donner l’accès audétail <strong>de</strong>s procédures qu’aux seu<strong>le</strong>s personnesdirectement concernées.ENTRE 3.500 ET 4.000DIAGRAMMES, HIÉRARCHI-QUES OU DYNAMIQUES,ONT ÉTÉ CONSTITUÉSLE SOUTIEN DIRECT DE LA DIREC-TION, FACTEUR CLÉ DE SUCCÈSUn vaste programme d’accompagnement duchangement est éga<strong>le</strong>ment lancé afin d’assurer <strong>le</strong>transfert <strong>de</strong> connaissances et <strong>de</strong> faire vivre <strong>le</strong>modè<strong>le</strong> au fil <strong>de</strong>s évolutions futures <strong>de</strong>s métierset <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s. Sont ainsi nommés et formés<strong>de</strong>s correspondants dans chaque métier, dont <strong>le</strong>rô<strong>le</strong> sera désormais <strong>de</strong> veil<strong>le</strong>r à toute modification<strong>de</strong> procédure et à en informer l’équipemodélisation. Cel<strong>le</strong>-ci restera pour sa partchargée du contrô<strong>le</strong> <strong>de</strong> cohérence et <strong>de</strong> la mise àdisposition sur <strong>le</strong> site <strong>de</strong> diffusion. L’implicationA GAUCHE,FLORENCE BOURJIJ,RESPONSABLE DU SERVICE «ORGANISATION ETGESTION DE PROJETS»A DROITE,MARIE-CHRISTINEBLAISON, RESPONSABLE DE LA MODÉLISA-TION DES PROCESSUS ET DES PROCÉDURESAU SERVICE «ORGANISATION ET GESTIONDE PROJETS» D’IXIS CIB.AVEC L’AIDE DE <strong>CSC</strong>,LA BANQUE D’INVESTISSE-MENT A RECENSÉ ETMODÉLISÉ L’ENSEMBLE DESES PROCÉDURES ETPROCESSUS<strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s métiers dans la maintenance dupatrimoine <strong>de</strong> procédures sera indispensab<strong>le</strong> à lapérennité du modè<strong>le</strong> comme el<strong>le</strong> l’a été ausuccès <strong>de</strong> son élaboration. En cela, <strong>le</strong> soutiendirect <strong>de</strong> la direction à l’équipe projet a étédéterminant car il a permis <strong>de</strong> mobiliser <strong>le</strong>s énergiesautour d’une initiative transversa<strong>le</strong> qui pouvaitparfois être jugée intrusive. «Le rô<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>CSC</strong> aéga<strong>le</strong>ment été prépondérant, car nous étions trèspeu nombreux et inexpérimentés au démarrage duprojet. Une tota<strong>le</strong> confiance <strong>de</strong>vait doncs’établir avec l’équipe <strong>de</strong> consultants et c’est ce quis’est produit», souligne Florence Bourjij.IXIS CIB dispose désormais d’un référentiel <strong>de</strong>procédures et <strong>de</strong> processus très comp<strong>le</strong>t, qui vanotamment faciliter la constitution <strong>de</strong>s réponsesà apporter aux différents organismes <strong>de</strong> contrô<strong>le</strong>internes comme externes. Mais l’intérêt dumodè<strong>le</strong> va bien au-<strong>de</strong>là d’une simp<strong>le</strong> based’information. «Pour <strong>le</strong> service organisation, cettemodélisation exhaustive <strong>de</strong>s processus permetd’avoir une vision d’ensemb<strong>le</strong> du fonctionnement<strong>de</strong> l’entreprise et <strong>de</strong> détecter <strong>le</strong>s risques opérationnels,<strong>le</strong>s doublons... C’est un outil qui permetvéritab<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> mieux organiser la chaîne dutravail», explique Florence Bourjij. Tel<strong>le</strong> est eneffet la tâche actuel<strong>le</strong>ment en cours et qui <strong>de</strong>vraitapporter <strong>le</strong>s gains <strong>le</strong>s plus tangib<strong>le</strong>s : l’optimisation<strong>de</strong>s processus pour laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong> modè<strong>le</strong>fournit un point <strong>de</strong> départ inestimab<strong>le</strong>. En outre,en novembre 2006, IXIS CIB était intégréà Natixis, la banque d’investissements et <strong>de</strong>projets commune aux groupes BanquePopulaire et Caisse d’Epargne, et <strong>le</strong> projet vadonc se poursuivre en prenant en compte <strong>le</strong>schangements occasionnés par cette nouvel<strong>le</strong>organisation.


EXPÉRIENCES 28 ( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong>LE COMPTEUR À BUDGETL’IDÉE LUMINEUSE D’EANDISDEPUIS LA LIBÉRALISATION DES MARCHÉS DU GAZ ET DE L’ÉLECTRICITÉ ENFLANDRE, EANDIS EST CHARGÉE DE FOURNIR DE L’ÉNERGIE AUX FOYERSEXCLUS PAR LES AUTRES OPÉRATEURS POUR CAUSE DE MAUVAIS PAIEMENT.EANDIS VEILLE À CE QUE CES PERSONNES BÉNÉFICIENT D’UNE QUANTITÉMINIMALE D’ÉNERGIE À L’AIDE D’UN «COMPTEUR À BUDGET». UNEEXPÉRIENCE UNIQUE EN EUROPE, RÉALISÉE AVEC LE SOUTIEN DE <strong>CSC</strong> ET DELA SOLUTION SAP IS-U.Votre contact : Peter Vel<strong>de</strong>man > pvel<strong>de</strong>man@csc.comPHOTOGRAPHIES : EANDISLE NOUVEAU SYSTÈMED’EANDIS COMPRENDDES FONCTIONNALITÉSCOMME L’ENREGISTREMENTDE CLIENTS EXCLUS,LE SUIVI DE LA CONSOM-MATION D’ÉNERGIEDES UTILISATEURS,LA FACTURATION,LE RECOUVREMENTDES ARRIÉRÉS, ETCDepuis la libéralisation en 2003 dumarché <strong>de</strong> l’énergie en Flandre, larégion la plus peuplée <strong>de</strong> Belgique,<strong>le</strong>s clients peuvent librement choisir<strong>le</strong>ur fournisseur d’é<strong>le</strong>ctricité ou <strong>de</strong>gaz naturel. L’énergie <strong>le</strong>ur est fournie par un réseau<strong>de</strong> câb<strong>le</strong>s ou <strong>de</strong> canalisations, dont la gestion estconfiée à <strong>de</strong>s gestionnaires <strong>de</strong> réseaux <strong>de</strong> distribution,eux-mêmes responsab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> tout ce quiconcerne <strong>le</strong>s raccor<strong>de</strong>ments et <strong>le</strong>s réseaux <strong>de</strong>distribution d’é<strong>le</strong>ctricité et <strong>de</strong> gaz naturel. EnFlandre, huit gestionnaires <strong>de</strong> réseaux <strong>de</strong> distributionont été désignés pour <strong>de</strong>sservir <strong>de</strong>s territoires précis.Pour mener à bien <strong>le</strong>ur mission, ces gestionnaires<strong>de</strong> réseau font appel à Eandis, une sociétéd’exploitation qui opère dans 239 vil<strong>le</strong>s etcommunes et emploie plus <strong>de</strong> 3.400 personnes.UN CONCEPT UNIQUE EN EUROPEEandis <strong>de</strong>vait adapter son système d’informationpour se conformer aux rég<strong>le</strong>mentations envigueur dans ce nouveau marché énergétique. Lesgestionnaires <strong>de</strong> réseaux <strong>de</strong> distribution doiventen effet respecter certaines obligations socia<strong>le</strong>s <strong>de</strong>service public imposées par <strong>le</strong> gouvernementbelge. El<strong>le</strong>s concernent notamment <strong>le</strong>s clientsrési<strong>de</strong>ntiels en situation <strong>de</strong> défaut <strong>de</strong> paiement etdont <strong>le</strong> contrat <strong>de</strong> fourniture est résilié par <strong>le</strong>urfournisseur d’énergie. Si ces clients ne trouventpas d’autre fournisseur, <strong>le</strong> gestionnaire du réseau<strong>de</strong> distribution <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur commune a une obligation<strong>de</strong> service public et <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur fournir l’é<strong>le</strong>ctricité ou<strong>le</strong> gaz naturel. Il <strong>de</strong>vient alors fournisseur social.Chez <strong>le</strong>s clients du fournisseur social, Eandisinstal<strong>le</strong> un compteur à budget pour l’é<strong>le</strong>ctricité qui<strong>le</strong>ur permet <strong>de</strong> payer <strong>le</strong>ur consommation à l’avanceet donc <strong>de</strong> mieux gérer <strong>le</strong>ur budget d’énergie.Ce concept <strong>de</strong> compteur à budget est tout nouveauen Europe. Eandis l’instal<strong>le</strong> systématiquementlorsqu’un client est résilié par son fournisseur.Après l’installation, <strong>le</strong> client se voit attribuer unecarte <strong>de</strong> prépaiement. Une borne <strong>de</strong> rechargementest disponib<strong>le</strong> dans chaque agence clientè<strong>le</strong>. Si <strong>le</strong>crédit <strong>de</strong> la carte du compteur est épuisé, <strong>le</strong> clientne dispose plus que d’une fourniture minima<strong>le</strong>.<strong>La</strong> suspension tota<strong>le</strong> <strong>de</strong> fourniture est exceptionnel<strong>le</strong>et soumise à <strong>de</strong>s conditions strictes (aucunecoupure ne pouvant intervenir en hiver, entremi-décembre et mi-février).<strong>CSC</strong> ET SAP : LE DUO GAGNANT DUCOMPTEUR À BUDGET<strong>CSC</strong> a été choisi pour remplacer <strong>le</strong> systèmed’information d’Eandis par un nouveau systèmeintégré <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s clients et <strong>de</strong> facturationbasé sur la solution SAP IS-U (IndustrialSolution Utilities), conçue pour <strong>le</strong>s secteurs <strong>de</strong>l’énergie. Le système doit permettre à Eandis <strong>de</strong>gérer ses applications informatiques en interne etd’avoir une meil<strong>le</strong>ure visibilité sur ses processus.Pour mener à bien cette transition, un nouveausystème, baptisé SocLev, a été créé. Ce systèmepermet la création <strong>de</strong> compte pour <strong>le</strong>s nouveauxclients, la réactivation <strong>de</strong>s clients résiliés, <strong>le</strong> suivi<strong>de</strong> la consommation d’é<strong>le</strong>ctricité et <strong>de</strong> gaz et lafacturation et la col<strong>le</strong>cte <strong>de</strong>s paiements. <strong>CSC</strong> amené ce projet et pris en charge la conception <strong>de</strong>sprocessus métiers, la mise en œuvre du systèmeSocLev et l’intégration <strong>de</strong> systèmes externes. <strong>CSC</strong>a éga<strong>le</strong>ment préparé et effectué la migration <strong>de</strong>données comp<strong>le</strong>xes et a assisté Eandis dans<strong>le</strong> choix d’un partenaire informatique pourhéberger ses systèmes et permettre à la compagnie<strong>de</strong> gérer seu<strong>le</strong> ses problématiques informatiques.


( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong> 29L’intégration <strong>de</strong> Soc<strong>le</strong>v dans <strong>le</strong> système <strong>de</strong> compteurà budget a permis d’optimiser la gestion <strong>de</strong>sprépaiements. L’information circu<strong>le</strong> ainsi àdoub<strong>le</strong> sens entre <strong>le</strong> système <strong>de</strong> gestion du compteuret <strong>le</strong> compteur installé chez <strong>le</strong> client. Ce systèmed’échange permet <strong>de</strong> rechercher un montant <strong>de</strong>crédit pour un client précis directement dans <strong>le</strong>système. <strong>La</strong> connexion entre <strong>le</strong> système <strong>de</strong>gestion du compteur <strong>de</strong> budget et SocLevcomplète <strong>le</strong> cyc<strong>le</strong> et permet la création <strong>de</strong>«factures prépayées» dans SAP après <strong>le</strong> rechargement<strong>de</strong> la carte <strong>de</strong> budget.SUR LA MÊME LONGUEUR D’ONDESLe système SocLev a été automatisé et personnalisé<strong>de</strong> manière à répondre aux besoins précisd’Eandis. En créant ce nouveau système, <strong>CSC</strong>a mis l’accent sur la communication et lapréparation, en formant 150 utilisateurs finaux.Ainsi, <strong>le</strong>s processus métiers sont exécutés plusefficacement, <strong>le</strong>s erreurs sont minimisées et<strong>le</strong>s utilisateurs finaux du système peuvent seconcentrer sur <strong>le</strong>urs clients. Eandis a décidé <strong>de</strong>poursuivre sa collaboration avec <strong>CSC</strong> pouréquiper <strong>le</strong> système <strong>de</strong> nouvel<strong>le</strong>s fonctionnalités.EANDIS EST CHARGÉEDE FOURNIR DE L’ÉNERGIEAUX FOYERS EXCLUSPAR LES AUTRESOPÉRATEURS POURCAUSE DE MAUVAISPAIEMENT<strong>CSC</strong> assumera éga<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong>support pour <strong>le</strong>s dix prochaines années.Le projet Eandis est aujourd’hui l’un <strong>de</strong>s plusvastes projets sur SAP IS-U jamais entrepris enBelgique. <strong>La</strong> majorité <strong>de</strong>s fournisseurs d’énergiedispose aujourd’hui <strong>de</strong> ce modu<strong>le</strong> SAP, ousouhaite l’implémenter dans <strong>le</strong>s prochainesannées. Le contrô<strong>le</strong> <strong>de</strong> son budget «énergie» parun compteur est une expérience pionnière enEurope, mais el<strong>le</strong> <strong>de</strong>vrait inspirer d’autres régionset d’autres clients.GLOSSAIRECompteur à budget. Compteur é<strong>le</strong>ctriquemuni d'un limiteur <strong>de</strong> courant et d'uncrédit <strong>de</strong> réserve,installé chez <strong>le</strong>s consommateursrési<strong>de</strong>ntiels confrontés à <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong>paiement. Le compteur est rechargé au moyend'un système <strong>de</strong> paiement anticipé par cartespour compteur à budget. Le système est comparab<strong>le</strong>aux cartes prépayées <strong>de</strong>s téléphonesportab<strong>le</strong>s. Un compteur <strong>de</strong> ce type permet auconsommateur <strong>de</strong> gérer efficacement son budgetet <strong>de</strong> consommer son é<strong>le</strong>ctricité <strong>de</strong>manière rationnel<strong>le</strong>.Gestionnaire <strong>de</strong> réseau <strong>de</strong> distribution.Société responsab<strong>le</strong> <strong>de</strong> l'exploitation, <strong>de</strong> lamaintenance,<strong>de</strong> l'extension et <strong>de</strong> l'optimisationdu réseau <strong>de</strong> distribution d'é<strong>le</strong>ctricité et/ou <strong>de</strong>gaz naturel. En Flandre, en Belgique, il s'agit <strong>de</strong>sanciennes intercommuna<strong>le</strong>s qui fournissaient<strong>de</strong> l'é<strong>le</strong>ctricité et/ou du gaz avant la libéralisationdu marché <strong>de</strong> l'énergie.Le compteur à budget permet <strong>de</strong> suivre et <strong>de</strong> maîtrisersa consommation d’é<strong>le</strong>ctricité par un système <strong>de</strong> prépaiements.


DÉCRYPTAGES 30 ( LA LETTRE ) LE MAGAZINE DE <strong>CSC</strong>Depuis plusieurs années, <strong>le</strong>s entreprises <strong>de</strong> services ont dû apprendre à adapter <strong>le</strong>urs espaces d’accueil auxexigences <strong>de</strong>s clients, notamment sous la pression <strong>de</strong> la concurrence. Aujourd’hui, en plus d’être fonctionnelset rentab<strong>le</strong>s, ces espaces <strong>de</strong> services doivent éga<strong>le</strong>ment se montrer esthétiques, séduisants même. Exemp<strong>le</strong>emblématique, <strong>le</strong>s hôtels qui pour survivre aux profon<strong>de</strong>s mutations <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur industrie, ont dû radica<strong>le</strong>mentchanger <strong>le</strong>ur approche au <strong>de</strong>sign, et plus largement à l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur métier.Par Thiebaut Ossola, étudiant ESSEC IMHI (Management Hôtelier International),membre <strong>de</strong> la Chaire «Innovation et services»DESIGN ET INNOVATION :ORCHESTRER L’EXPÉRIENCE CLIENTDANS L’ESPACE HÔTELIERAu début <strong>de</strong>s années 1980, l’hôtel<strong>le</strong>riefrançaise et internationa<strong>le</strong> se scin<strong>de</strong>en <strong>de</strong>ux : d’un côté, <strong>de</strong>s hôtels à tail<strong>le</strong>humaine mais vieillissants, parfoisvétustes ; <strong>de</strong> l’autre, <strong>de</strong>s chaînes d’hôtels <strong>de</strong>gran<strong>de</strong> tail<strong>le</strong>, pratiques et fonctionnels, soutenuspar <strong>de</strong>s groupes internationaux auxquels onreproche <strong>de</strong> «manquer d’âme». Pour sortir <strong>de</strong>cette impasse, <strong>de</strong>s entrepreneurs eurent l’idéed’innover en repensant <strong>le</strong> produit hôtelier, sonarchitecture, sa décoration, son aménagement,en un mot, son <strong>de</strong>sign.Ce fut <strong>le</strong> cas <strong>de</strong> Ian Schrager qui ouvrit l’HôtelMorgans à New York en 1984, confiant son<strong>de</strong>sign à Andrée Putman. Il fera appel en 1989 àun certain Philippe Starck pour <strong>le</strong>s autres hôtels<strong>de</strong> son groupe (et pour une très longue etfructueuse collaboration). Ce fut éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>cas <strong>de</strong> Grace Leo, qui lança dès 1985 à Paris, lamo<strong>de</strong> <strong>de</strong>s «boutiques hôtels» avec l’HôtelMonta<strong>le</strong>mbert. Le cas éga<strong>le</strong>ment d’AnouskaHempel qui inaugura à la même époque,à Londres et Amsterdam, <strong>de</strong>s hôtels quirencontrèrent un succès immédiats : <strong>le</strong> Hempel,<strong>le</strong> Blakes, etc.Mais ce fut aussi Jean-Louis Costes qui fit appeldès 1984 à Starck pour sa nouvel<strong>le</strong> brasserie auxHal<strong>le</strong>s, puis à Christian <strong>de</strong> Portzamparc pour <strong>le</strong>Café Beaubourg, à Jacques Garcia pour l’HôtelCostes, faisant ainsi travail<strong>le</strong>r en quelques annéesl’ensemb<strong>le</strong> d’une nouvel<strong>le</strong> génération <strong>de</strong><strong>de</strong>signers français. Autant <strong>de</strong> noms aujourd’huicélèbres qui ont permis aux hôteliers indépendants<strong>de</strong> se démarquer dans un paysage morose,et d’être à présent considérés comme <strong>de</strong>svisionnaires dans <strong>le</strong>ur secteur d’activité.Une réorganisation profon<strong>de</strong>du serviceToutefois, ces innovations en matière <strong>de</strong> <strong>de</strong>signn’ont pas seu<strong>le</strong>ment une va<strong>le</strong>ur esthétique : el<strong>le</strong>sobligent aussi <strong>le</strong>s opérateurs à revoir <strong>le</strong>urconception du métier et du management. Eneffet, qui dit hôtel <strong>de</strong>sign dit souvent hôtel pluspetit et plus intime, moins <strong>de</strong> personnel et parconséquent, un personnel plus responsabilisé,en charge <strong>de</strong>s opérations, à une époque où<strong>le</strong>s groupes hôteliers préfèrent au contraire,centraliser au maximum la gestion <strong>de</strong>s hôtels.Aujourd’hui, cette tendance <strong>de</strong>sign <strong>de</strong> l’hôtel<strong>le</strong>ries’amplifie à l’international. Certaines maisons <strong>de</strong>haute couture font ainsi une entrée fracassantedans <strong>le</strong> secteur, avec plus ou moins <strong>de</strong> succès :Bulgari en partenariat avec Ritz-Carlton, lafamil<strong>le</strong> Ferragamo pour <strong>le</strong>s hôtels Lungarno àFlorence, Versace pour son palace éponyme enAustralie, et dans un proche avenir Armani avecAmaan Properties à Dubai et Missoni pour unpartenariat avec <strong>le</strong> scandinave Rezidor.À une époque où <strong>le</strong> parc hôtelier françaistraditionnel semb<strong>le</strong> à nouveau s’essouff<strong>le</strong>r sous<strong>le</strong>s coups répétés et nombreux <strong>de</strong>s groupeshôteliers européens ou américains, la «pensée<strong>de</strong>sign», si el<strong>le</strong> nourrit toujours l’ambition d’êtreradica<strong>le</strong>ment innovante pour <strong>le</strong> managementhôtelier, ne doit-el<strong>le</strong> pas être encore réinventée ?Des applications variées dansnombre <strong>de</strong> secteursEsthétisme et <strong>de</strong>sign ne se limitent passeu<strong>le</strong>ment aux hôtels et aux restaurants.Des banques aux boutiques <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>, <strong>de</strong>shôpitaux aux transports en communs, tous <strong>le</strong>sopérateurs <strong>de</strong> service semb<strong>le</strong>nt aujourd’hui sepréoccuper <strong>de</strong> l’apparence <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs espaces :nouvel<strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs et formes, nouveaux mobiliers…mais aussi nouveaux usages. Si <strong>le</strong>s banques sonten quelques années <strong>de</strong>venues plus claires et plusaccueillantes, c’est parce que <strong>le</strong> service y a étérepensé : <strong>de</strong> grands espaces multiservices etself-services s’ouvrent désormais aux clients.Si <strong>le</strong>s marques <strong>de</strong> luxe investissent donclour<strong>de</strong>ment dans <strong>de</strong>s magasins sur <strong>le</strong>s plusprestigieuses avenues du mon<strong>de</strong>, c’est nonseu<strong>le</strong>ment pour soigner <strong>le</strong>ur positionnement,mais surtout pour y rencontrer <strong>le</strong>urs clients,<strong>le</strong>s observer, <strong>le</strong>s séduire et <strong>le</strong>ur vendre unmaximum <strong>de</strong> produits. Derrière <strong>le</strong>s préoccupationsesthétiques, et plus globa<strong>le</strong>ment sensoriel<strong>le</strong>s, sejouent <strong>de</strong>s réalités commercia<strong>le</strong>s. Et si <strong>le</strong> <strong>de</strong>signn’a pas encore été i<strong>de</strong>ntifié dans toutes <strong>le</strong>sentreprises comme une fonction spécifique <strong>de</strong>l’organigramme, il permet déjà <strong>de</strong> repenser <strong>le</strong>marketing et l’offre <strong>de</strong> services <strong>de</strong>s entreprises auclient.PHOTOGRAPHIE : HÔTEL LE A, PARISDESSINÉ PAR FRÉDÉRIC MÉCHICHE, L'HÔTEL «LE A»SUR LES CHAMPS-ÉLYSÉES À PARIS, EST UN HÔTEL DESIGNOÙ SE MÊLE L'ART CONTEMPORAIN ET LE LUXEen partenariat avec


Computer Sciences CorporationPour toute information complémentaire sur cette publication ou sur l’offre <strong>de</strong> <strong>CSC</strong>,contactez la direction <strong>de</strong> la communication et du marketing : +33 1 55 70 50 99Siège RégionalImmeub<strong>le</strong> Balzac - 10, Place <strong>de</strong>s Vosges92072 Paris <strong>La</strong> Défense Ce<strong>de</strong>x+33 1 55 70 70 70FranceAxe Liberté - 14, Place <strong>de</strong> la Coupo<strong>le</strong>94227 Charenton Ce<strong>de</strong>x+33 1 43 53 57 57Immeub<strong>le</strong> Gorge <strong>de</strong> Loup BAT DPN524, Avenue Joannes Masset - 69009 Lyon+33 4 37 64 22 70Aéropô<strong>le</strong> - 5, Avenue Albert Durand31700 Blagnac+33 5 67 69 89 00BelgiqueHippokrateslaan 14B-1932 Sint-Stevens-Woluwe+32 2 714 7111LuxembourgRue <strong>de</strong> la Chapel<strong>le</strong> 15L- 1325 Luxembourg+ 352 36 0890EspagneAv. Diagonal, 545 Planta 608029 Barcelona+ 34 93 4930900Mon<strong>de</strong>Amérique2100 East Grand AvenueEl Segundo, California 90245United States+1 310 615 0311Europe, Moyen-Orient, AfriqueRoyal PavilionWel<strong>le</strong>s<strong>le</strong>y RoadAl<strong>de</strong>rshotHampshireGU11 1PZUnited Kingdom+44 1252 534000Australie/Nouvel<strong>le</strong> Zélan<strong>de</strong>460 Pacific HighwaySt. Leonards NSW 2065Australia+61 2 9901 1111Asie139 Cecil Street#08-00 Cecil HouseSingapore 069539Republic of Singapore+65 221 9095ItalieCentro Direziona<strong>le</strong> MilanofioriStrada 3, Palazzo B120090 Assago (MI)+39 0257775.1Portugal<strong>La</strong>goas Park – Edificio 1,3°2740-264 Porto Salvo+35 1 2100 40 800A propos <strong>de</strong> <strong>CSC</strong>Computer Sciences Corporation accompagne ses clients dans l’utilisation <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l’information et dans la réalisation <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs objectifs, pouraméliorer en permanence <strong>le</strong>urs résultats.Grâce à sa large gamme <strong>de</strong> compétences, <strong>CSC</strong> fournit à ses clients <strong>de</strong>s solutions sur mesure pour gérer la comp<strong>le</strong>xité <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs projets afin <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur permettre<strong>de</strong> se concentrer sur <strong>le</strong>ur cœur <strong>de</strong> métier, collaborer avec <strong>le</strong>urs partenaires et clients, et améliorer <strong>le</strong>urs performances opérationnel<strong>le</strong>s.<strong>CSC</strong> met un point d’honneur à comprendre <strong>le</strong>s problématiques <strong>de</strong> ses clients et mobilise ses experts, forts d’une longue expérience <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs métiers et<strong>de</strong> <strong>le</strong>urs secteurs d’activité, pour collaborer avec <strong>le</strong>urs équipes. Tota<strong>le</strong>ment indépendant à l’égard <strong>de</strong> tout fournisseur, <strong>CSC</strong> livre ainsi <strong>de</strong>s solutions quirépon<strong>de</strong>nt au mieux aux besoins spécifiques <strong>de</strong> chaque client.Depuis plus <strong>de</strong> 40 ans, <strong>de</strong>s clients, tant privés que publics, confient à <strong>CSC</strong> l’externalisation <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs processus <strong>de</strong> gestion et <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur informatique, ainsi quel’intégration <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs systèmes. Partout dans <strong>le</strong> mon<strong>de</strong>, ils témoignent éga<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur confiance en sollicitant <strong>le</strong>s collaborateurs <strong>de</strong> <strong>CSC</strong> pour <strong>de</strong>s missions<strong>de</strong> conseil.<strong>La</strong> société est cotée à la Bourse <strong>de</strong> New York (NYSE) sous <strong>le</strong> symbo<strong>le</strong> “<strong>CSC</strong>”.Impression : BLEU MARINEwww.csc.fr

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