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Rwanda

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Au chapitre des « problèmes divers », on apprend que les « forces amies continuentl’opération de ratissage » dans les zones de combats, comme on peut le lire dans le compterendu de la réunion du 31 octobre 1990. 1La fréquence de ces réunions baisse avec la brève accalmie intervenue sur les divers fronts, leFPR s’étant replié, et l’armée rwandaise semblant remporter une victoire momentanée finnovembre 1990. Elles reprennent avec le retour des hostilités en février 1991, mais cette foiscià l’état-major de la gendarmerie nationale, et elles prennent une orientation stratégique etopérationnelle plus prononcée. Y prennent part régulièrement, côté rwandais : le colonelPierre Célestin Rwagafilita, chef d’état-major adjoint à la gendarmerie nationale et présidentde séance, les lieutenants-colonels Pontien Hakizimana, Jean Ngayinteranya, LaurentRutayisire, respectivement G3, G1 et G2 à l’état-major de la gendarmerie, et lescommandants Jean-Baptiste Nsanzimfura, Christophe Bizimungu ; côté français, les plusassidus à diverses périodes sont le colonel Galinié, les lieutenants-colonels Canovas etRuelle, le major Robardey.En exemple de sujets abordés dans ces réunions, on apprend que l’entretien que le colonelGalinié a eu le 13 février 1991 avec les officiers de l’état-major de la gendarmerie nationaleet des unités du camp Kacyiru (place forte de la gendarmerie) porte notamment sur « lamission prioritaire de la Gd N [qui] consiste à combattre l’ENI 2 , le colonel Galinié est prêt àfournir à la Gd N une assistance technique et matérielle pour augmenter la capacitéopérationnelle du Corps ». 3Il est également indiqué dans le compte rendu que :« Avec le Chef EM Gd N adjoint et les Chefs de Bureau EM Gd N, il [Galinié] a évoqué lesproblèmes et difficultés que la Gd N rencontre actuellement dans l’exécution des missions desécurité, défense et combat auxquelles elle n’est pas suffisamment préparée en raison de sesprestations normales et a proposé une assistance de la MAM pour relever ce défi qui ne peutêtre compris ni toléré par l’opinion publique [C’est nous qui soulignons]. […] Il estrecommandé que la défense de la ville de Kigali revienne à la Gd nationale et s’engage àtout mettre en œuvre pour son efficacité si le plan de défense de la capitale qu’il compteproposer incessamment est accepté. […] Cette assistance matérielle et technique ne selimitera pas cependant à la seule ville de Kigali. Elle s’étendra aussi sur d’autres camps etunités »Entre autres thèmes, les réunions d’états-majors auxquels participent les officiers françaistraitent de l’état psychologique d’unités particulières et du moral de l’armée rwandaise dansson ensemble, de tactique, de sécurité publique. La réunion du 5 mars 1991 s’est beaucoupattardée sur la question de l’insuffisance des effectifs. « A ce sujet, le lt-col Canovas asouligné que cette insuffisance des effectifs devra être compensée par l’articulation de ladéfense autour des armes collectives, la constitution d’une réserve d’interventiondécentralisée, l’utilisation des patrouilles motorisées et à pied ainsi que des postesd’observation et postes d’écoute ». 41 Compte rendu N° 065/G3.9.2.0, Arch. du ministère de la Défense, Kigali, <strong>Rwanda</strong>.2 Abréviation pour ennemi.3 Compte rendu du 14 février 1991, Archives. du ministère de la Défense, Kigali, <strong>Rwanda</strong>.4 Ministère de la Défense nationale, Gendarmerie nationale, Etat-major, compte rendu de la réunion du 4mars 1991, daté du 5 mars 1991, Archives du ministère de la Défense, Kigali, <strong>Rwanda</strong>.44

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