D’autres filières d’élevage diversifiées complémentairesPrès de 10 % des exploitations du <strong>Parc</strong> <strong>National</strong> des Cévennes sesont lancées dans la diversification <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tent en œuvre plus d’uneproduction animale. Ainsi, de nombreuses autres productions doiventêtre prises en compte :La filière porcine n’est pas négligeable :12 000 porcs / an dont 2 000en production fermière. Il est à noter qu’elle se développe surtoutdans l’AOA, étant strictement réglementée dans le cœur. Les caussesconstituent également le berceau de l’élevage des chevaux d’endurance.Onr<strong>et</strong>rouve enfin les productions suivantes :Filière fermièrescunicoles, Filière jeune cerf de Lozère, Filière gibier <strong>et</strong> activités liéesà la chasse, Filière piscicole, Filière volaille grasse.Élaboration de la charte du parc national des cévennesÉléments d’états des lieux pour les groupes de travail101
les données thématiquesles <strong>espaces</strong> <strong>agricoles</strong> & <strong>pastoraux</strong>Une filière caprin organiséeLa production caprine est concentrée sur la zone sud du <strong>Parc</strong> national:sud de la Lozère (vallées cévenoles) <strong>et</strong> nord du Gard (Aigoual).La filière est entièrement tournée vers la production de lait (laiterieou fromage fermier) sans une valorisation des chevreaux, qui partentà l’engraissement en Espagne à 5 jours.producteurs en LanguedocRoussillonNbre de chèvreTroupeau moyen45023 000 chèvres(4500 en Lozère <strong>et</strong> 8000 dans le Gard)de 30 à 180 chèvresEvolutionGlobalement, le cheptel caprin a perdu 3 000 têtes en 10 ans <strong>et</strong> lenombre d’exploitations a diminué de moitié dans le même temps.Les exploitations à dominante de production caprine sont diviséesentre laitiers, souvent avec des troupeaux de taille assez importante(100 chèvres ou plus), avec comme principal débouché la coopérativede Moissac-Vallée-Française, <strong>et</strong> fromagers, de tailles de troupeauxplus modestes (40 à 80 chèvres), transformant eux-mêmes le lait. Laplupart des fourrages proviennent d’achats extérieurs. L’utilisationdes parcours est réalisée soit par du gardiennage, lorsque la maind’œuvre est suffisante, soit par parcs dans la majorité des cas.Zoom :AOP PélardonLes origines du Pélardon sont anciennes, puisque Pline le naturalistedécrit déjà le « Péraldou » dont le nom dériverait de « pèbre » (poivre)de par le goût piquant du fromage. Mentionné régulièrement à traversles siècles, il connaît un regain de popularité à partir des années1970 lorsque de nouveaux producteurs, souvent d’origine citadine,vont développer <strong>et</strong> dynamiser la production.La démarche d’AOC est engagée en 1990 <strong>et</strong> le décr<strong>et</strong> de reconnaissanceen AOC parait en 2000, d’AOP en 2001. L’aire de productionreprésente une surface de 950.000 hectares, <strong>et</strong> s’étend sur environ500 communes de l’Aude, du Gard, de la Lozère, de l’Hérault <strong>et</strong>du Tarn, dont 115 en zone <strong>Parc</strong> situées sur l’ensemble « garrigues<strong>et</strong> Cévennes languedociennes ». Le Syndicat des producteurs dePélardon regroupe 110 opérateurs de la filière dont 58 producteurs(35 fermiers, 23 laitiers) <strong>et</strong> 1 transformateur en zone parc. La productiontotale sous Appellation représente environ 240 tonnes (données2008) pour un chiffre d’affaires d’environ 4 millions d’euros.Plus de 50% des Pélardons AOP sont produits en zone <strong>Parc</strong>. Laproduction moyenne d’un producteur fermier s’élève à 1800kg dePélardon/an soit environ 30.000 € de chiffre d’affaires (estimation).La Coopérative de Moissac produit près de 200 tonnes de fromagepar an dont 80 t de Pélardon. Les réseaux de commercialisation sontpour l’essentiel locaux (vente directe pour les producteurs fermiers)ou régionaux <strong>et</strong> nationaux pour les transformateurs (circuits longs).À RETENIR• Des filières d’élevage très diversifiées• Des filières de qualité bénéficiant de labels officiels• Une agriculture garante de la gestion des milieux agro-<strong>pastoraux</strong>• Une agriculture de montagne menacée par l’évolution de la PAC• De réelles difficultés à valoriser les produits (Volatilité des cours)• L’accès au foncier délicat (reprise difficile de grosses structures)• De réelles difficultés à atteindre l’autonomie fourragère• De grandes exploitations laitières valorisant de moins enmoins les ressources pastorales• La ferm<strong>et</strong>ure des milieux par une gestion pastorale moins fineZOOM :LES FILIÈRES DE QUALITÉ DES FILIÈRES D’ÉLEVAGESUR LE PARC NATIONAL DES CÉVENNESDes Viandes• Label Rouge :Bœuf Fermier Aubrac• IPG :Agneau de Lozère ELOVEL,Agneau de Lozère• CCP :Génisse «Fleur d’Aubrac»• DE LOZERE :viande bovine <strong>et</strong> agneaude GévaudanDes Fromages• AOC/AOP :Bleu des Causses, Roquefort,Pélardon des Cévennes• DE LOZERE :Fromages fermiers,Fromage de Brebis le FedouAgriculture biologique• Dynamique de conversion soutenue avec 3,9%SAU Lozère, 5,1% (+19%/an) SAU Gard en 2008(+26%/an).• 11% du lait de brebis biologique français estproduit en Lozère102Élaboration de la charte du parc national des cévennesÉléments d’états des lieux pour les groupes de travail