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Point de vue de l'IRSN sur la sûreté et la radioprotection du parc ...

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Il est à noter qu’il n’existe pas <strong>de</strong> contrôle systématique <strong>et</strong> périodique <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong>s rus d’eau <strong>et</strong> <strong>de</strong>s tuyauteries<strong>du</strong> circuit d’alimentation <strong>de</strong>s échangeurs. C<strong>et</strong>te situation peut s’expliquer par <strong>la</strong> difficulté d’accé<strong>de</strong>r à cesinstal<strong>la</strong>tions ; par contre, elle montre <strong>de</strong>s faiblesses dans les contrôles d’un ouvrage pourtant nécessaire au bonfonctionnement d’une fonction <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>et</strong> c<strong>la</strong>ssé à ce titre important pour <strong>la</strong> <strong>sûr<strong>et</strong>é</strong>. Le ru d’eau arrière <strong>de</strong><strong>la</strong> station <strong>de</strong> pompage avait toutefois été désenvasé lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> première visite décennale en 1990. Conscient <strong>du</strong>problème, <strong>et</strong> aussi en réponse à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ASN, l’exploitant a mené, à partir <strong>de</strong> 2000, plusieurs étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>faisabilité <strong>du</strong> suivi <strong>du</strong> niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> vase déposée, ainsi que <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> désenvasement, dans l’objectif <strong>de</strong>procé<strong>de</strong>r à ce désenvasement, au plus tard, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> troisième visite décennale pré<strong>vue</strong> en 2010. En eff<strong>et</strong>, compt<strong>et</strong>enu <strong>de</strong> son r<strong>et</strong>our d’expérience, l’exploitant était confiant quant à <strong>la</strong> propr<strong>et</strong>é <strong>du</strong> ru d’eau arrière.Où l’on découvre <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> vase bouchant partiellement le ru d’eau.L’inspection <strong>du</strong> ru d’eau arrière <strong>de</strong> <strong>la</strong> station <strong>de</strong> pompage a mis en évi<strong>de</strong>nce un dépôt <strong>de</strong> boue, <strong>sur</strong> une longueurd’environ 13 m <strong>et</strong> une hauteur atteignant 2,5 m, situé <strong>du</strong> côté <strong>de</strong>s tuyauteries alimentant les échangeurs <strong>du</strong>système d’aspersion dans l’enceinte. L’IRSN a alors estimé qu’en cas <strong>de</strong> sollicitation réelle <strong>du</strong> système d’aspersiondans l’enceinte, une partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> boue présente dans le ru d’eau aurait pu être entrainée dans les échangeurs. Destransitoires hydrauliques, par exemple provoqués par l’arrêt <strong>de</strong>s pompes <strong>de</strong> refroidissement <strong>du</strong> con<strong>de</strong>nseur,auraient pu favoriser ce phénomène. De ce fait, il existait un risque non négligeable que les échangeurs nepuissent pas remplir leur mission en situation acci<strong>de</strong>ntelle. Leur défail<strong>la</strong>nce aurait été provoquée par le bouchage<strong>de</strong>s tubes <strong>de</strong>s échangeurs, mais aussi par <strong>la</strong> perte <strong>de</strong> leur efficacité d’échange thermique <strong>du</strong> fait <strong>de</strong> dépôts <strong>de</strong>boue dans les tubes.Corrosion <strong>sur</strong> les parois internes <strong>de</strong>stuyauteries d’eau bruteEn conséquence, le réacteur a été maintenu à l’arrêt <strong>et</strong> <strong>de</strong>s travaux<strong>de</strong> n<strong>et</strong>toyage <strong>du</strong> ru ont été réalisés avec aspiration <strong>de</strong>s boues. Cestravaux ont été complétés par <strong>la</strong> visite <strong>de</strong>s tuyauteries d’eau brute enamont <strong>de</strong>s échangeurs. Par ailleurs, un n<strong>et</strong>toyage <strong>de</strong> 15 % <strong>de</strong>s tubes<strong>de</strong>s échangeurs a été effectué. Ces travaux ne se sont pas révéléssuffisamment efficaces pour rétablir un débit suffisant dans leséchangeurs. Une hypothèse alors avancée par l’exploitant était l’état<strong>de</strong> corrosion <strong>de</strong>s parois internes <strong>de</strong>s tuyauteries en amont <strong>de</strong>séchangeurs, constaté lors <strong>de</strong>s travaux précités. Selon l’exploitant,l’augmentation sensible <strong>de</strong> <strong>la</strong>rugosité <strong>de</strong> <strong>la</strong> paroi interne <strong>de</strong>stuyauteries provoquée par <strong>la</strong> corrosion pouvait expliquer <strong>la</strong> baisse <strong>de</strong>débit <strong>du</strong>e aux pertes <strong>de</strong> charge.Sans écarter c<strong>et</strong>te hypothèse, qui contribue certainement à ré<strong>du</strong>ire ledébit, l’IRSN a toutefois considéré que le faible débit constaté pouvaitaussi résulter d’un bouchage partiel <strong>de</strong>s échangeurs. En eff<strong>et</strong>, ces<strong>de</strong>rniers ont été conçus pour être conditionnés avec <strong>de</strong> l’eau déminéralisée ; or, lors <strong>de</strong>s essais réalisés en juin2008, un écoulement d’eau brute chargée <strong>de</strong> particules a été maintenu à travers ces échangeurs pendant unequinzaine <strong>de</strong> jours. L’IRSN a donc estimé que <strong>la</strong> propr<strong>et</strong>é <strong>de</strong>s échangeurs ne pouvait pas être démontrée, tantqu’ils n’auraient pas été n<strong>et</strong>toyés dans leur intégralité.Rapport DSR N°316 27

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