S’il existe une suite (z p ) <strong>de</strong> nombres non nuls tels que z p → 0 et f(z p ) = 0 pour tout p, alorsa n = 0 quel que soit n.PreuveSupposons que les a n ne soient pas tous nuls et soit q le premier indice tel que a q ≠ 0. Alors:f(z) =∞∑a n z n = z qn=q∞ ∑n=0a q+n z n ,la série ∑ a q+n z n a même rayon <strong>de</strong> convergence que la série définissant f. Sa sommeg(z) =∞∑a q+n z n ,n=0est donc continue en 0. Comme z p ≠ 0 et f(z p ) = zpg(z q p ) = 0, on a g(z p ) = 0 pour tout p,par continuité g(0) = a q = 0, ce qui est absur<strong>de</strong> donc tous les a n sont nuls, f est la fonctioni<strong>de</strong>ntiquement nulle.Si f et g sont les sommes <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux séries entières ∑ a n z n et ∑ b n z n qui coïnci<strong>de</strong>nt au voisinage<strong>de</strong> 0 f(z) = g(z) si |z| est petit, alors les séries f et g coïnci<strong>de</strong>nt (a n = b n ).Corollaire (Cas <strong>de</strong>s <strong>fonctions</strong> <strong>holomorphes</strong> sur U)Soit f une fonction holomorphe sur un ouvert connexe U. Si l’ensemble <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> U où fs’annule a une valeur d’adhérence dans U alors f = 0 sur U.PreuveUn point z tl que f(z) = 0 est appelé un zéro <strong>de</strong> f. Dire que l’ensemble <strong>de</strong>s zéros <strong>de</strong> f dans Ua un point d’accumulation danns U, c’est dire qu’il existe une suite (z n ) <strong>de</strong> points <strong>de</strong> U tels quef(z n ) = 0 et s n → w avec w ∈ U. Mais alors, on peut développer g(z) = f(w + z) en série entièreau voisinage <strong>de</strong> 0 (sur D(0, R)) et d’après le principe <strong>de</strong>s zéros isolés, tous les coefficients <strong>de</strong> cettesérie sont nuls, f(z) = 0 si |z − w| < R.Maintenant soit V l’ensemble <strong>de</strong>s zéros non isolés <strong>de</strong> f, c’est à dire l’ensemble <strong>de</strong>s w <strong>de</strong> U telsqu’il existe R > 0 tel que f(z) = 0 pour tout z <strong>de</strong> D(w, R). Cet ensemble n’est pas vi<strong>de</strong>. Si w ∈ V ,tout point z <strong>de</strong> D(w, R) est dans V , V est ouvert. Soit z n une suite <strong>de</strong> points <strong>de</strong> V qui tend versw ∈ U. Si {z n } est fini, la suite est stationnaire et w = z N est dans V , sinon, on vient <strong>de</strong> voir quew ∈ V . Donc V est fermé dans U. U étant connexe, V = U et f = 0.Lemme (Formule <strong>de</strong> Cauchy revisitée)Soit f holomorphe dans U, z 0 un point <strong>de</strong> U, D(z 0 , R) un disque <strong>de</strong> centre z 0 , inclus dans U,0 < r < R et γ r le cercle γ r (t) = z 0 + re it . Le développement <strong>de</strong> f dans D(z 0 , R) s’écrit:f(z) =∞∑a n (z − z 0 ) n ,n=0alors, pour tout k,a k = 12πr k ∫ 2π0f(z 0 + re it )e −ikt dt.10
PreuveC’est clair puisqu’on a pour tout t:f(z 0 + re it ) =∞∑a n r n e intn=0et que cette série converge normalement (en t), donc:∫ 2π0f(z 0 + re it )e −ikt dt =∫ 2π0∞∑a n r n e int e −ikt dt =n=0∞∑∫ 2πa n r n e i(n−k)t dt = 2πa k r k .n=00Théorème <strong>de</strong> Liouville (Une fonction entière et bornée est constante)Soit f une fonction holomoprhe sur tout C (on dit que f est entière) et bornée alors f estconstante.Preuvef se développe en 0 en f(z) = ∑ ∞n=0 a ,z n , le rayon <strong>de</strong> convergence <strong>de</strong> cette série est infini. Ilexiste M tel que |f(z)| ≤ M pour tout z <strong>de</strong> C.Soit r > 0, on écrit la formule ci-<strong>de</strong>ssus en 0:Donc:a k = 12πr k ∫ 2π0|a k | ≤ 12πr k ∫ 2π0f(re it )e −ikt dt.|f(re it )| dt ≤ M r k .Ceci est vrai pour tout r > 0, donc si k > 0, si on fait tendre r vers l’infini, on voit que a k = 0pour tout k > 0,f(z) = a 0pour tout z, f est constante.Corollaire 1 (Le théorème <strong>de</strong> d’Alembert-Gauss)Tout polynôme non constant P à coefficient complexe a aumoins une racine.PreuveOn suppose que le polynômene s’annule pas. Alors la fonctionP (z) = a 0 + a 1 z + . . . + a n z n (n > 0, a n ≠ 0)f(z) = 1P (z)est bien définie sur C et dérivable en tout point. Le calcul usuel donne:f ′ (z 0 ) = − P ′ (z 0 )P 2 (z 0 ) .11