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Jeunesse Prospective - Prospective Jeunesse

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Ce qu’en disent les parents…« Pour ce qui concerne le milieu de vie, un éducateurde rue, un animateur qui peut informer,orienter, écouter. Et pour les électrons libres, desactivités avec une certaine prise de risques(comme l’escalade, le rafting). Montrer qu’onpeut prendre des risques mais contrôlés. »« Accès moins facile, moins de boissons alcoolisées,prévoir plus d’endroits réservés aux jeunes.De manière générale, créer, améliorer les conditionsde vie des jeunes. »« On dit que l’exemple vient d’en haut, donc onpourrait aussi faire des fêtes sans alcool. Un jouroù je faisais la folle, mon fils m’a dit : ‘‘T’as bulà?’’… Il pense que parce que je suis extravagante,j’ai bu, mais on sait aussi s’amuser sansboire…»« Distribuer des alcootests. On en rit sur le coup,mais ça peut amener des discussions. »« Etre à leur écoute, les laisser parler ensemble.Parler entre parents ce n’est pas évident : çan’existe pas, des lieux où on peut parler.»« Les organisateurs ont des responsabilités. »« Nous sommes bien démunis par rapport à lapublicité qui est faite pour l’alcool…»« Pourquoi ne pas imaginer des soirées où lesboissons alcoolisées seraient plus chères queles soft? »Des professionnels en parlent…Certains jeunes sont parfois complètement ignorantsde la réalité des sorties ou des produits etd’autres ont une connaissance très précise detout ce qui s’y rapporte. Ils ne sont pas égauxface à cela et c’est la raison pour laquelle la préventiondoit s’adapter aux écoles, aux types degroupes et à la connaissance des jeunes en lamatière.Les outils de prévention vécus comme ‘moralisateurs’n’ont plus vraiment d’impact, les jeunesont le sentiment d’entendre toujours les mêmesdiscours et certains disent ne plus y prêter attention.Ils préfèrent échanger entre eux sur lesujet, même s’ils estiment bien souvent que desméthodes ‘choc’ sont à appliquer auprès des plusjeunes (photos, films…), tout en reconnaissant,nous l’avons dit, que ces méthodes ont peu oupas d’impact sur leur propre consommation.Certains pensent qu’ils seront plus touchés parle discours d’autres jeunes, un peu plus âgésqu’eux et qui ont fait des expériences. Par contre,d’autres estiment que le recul des adultes est unatout. Ils ont par ailleurs souligné l’importancedu rôle de leurs parents, et nous avons très souventressenti leur besoin d’avoir en face d’eux desadultes qui prennent le temps de les écouter.La plupart des jeunes interviewés se disent prêtsà s’investir en matière de prévention mais nes’imaginent pas tous le faire dans les mêmeslieux (certains préférant s’adresser à des membresde leur famille, d’autres aux autres élèvesde l’école par exemple). Le recul que permettraitl’encadrement par des adultes représente pourcertains un élément important.Lorsqu’on interroge les parents, certains considèrentle milieu familial comme un lieu de préventionprivilégié et soulignent l’importance deleur rôle d’éducateur, de ‘‘fournisseur de limites’’.D’autres nous ont dit avoir l’impression que lorsquece sont eux qui délivrent les messages préventifsà leurs enfants, l’impact de ces messagesest faible, voire inexistant.Des parents estiment que les divers lieux de viedes jeunes devraient être davantage investis auniveau de la prévention. Par exemple, une personnede référence dans l’école, qui soit ‘‘du côtédes élèves’’, pourrait, selon eux, être un acteurde prévention privilégié.Ils sont conscients que les moyens investis dansle marketing lié à la vente d’alcool sont nettementplus importants que ceux accordés à la prévention,ce qui peut engendrer un sentiment d’impuissance.Plusieurs d’entre eux pensent que seul un événement‘‘marquant’’ lié à ce type de consommation,vécu par un membre de l’entourage prochedu jeune, pourrait induire une modification ducomportement de leur enfant.En tant qu’acteurs de prévention, nous pensonsqu’il importe de rester modeste : il n’est pas ennotre pouvoir de supprimer les risques. Ce quenous visons par contre, c’est la création d’uncontexte susceptible de les diminuer.En donnant aux jeunes les informations qui lesaideront à poser des choix éclairés, en favorisantl’acquisition de compétences leur permettantd’agir directement sur la santé pour l’améliorer,page 42 <strong>Prospective</strong> <strong>Jeunesse</strong> Drogues|Santé|Prévention | 50-51 | Numéro double – janvier et mars 2009

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