Bilan narratif DGCD - cadtm

Annexe 8. Extrait de la résolution du 26ème Congrès de la ConfédérationMondiale du Travail 3 Adopté en novembre 200511. LA DETTE EXTERIEUREConsidérant que:- le problème de la dette extérieure reste l’obstacle le plus important audéveloppement intégral des peuples et nations du monde en développement;- la dette extérieure est un obstacle infranchissable qui empêche d’atteindre lesObjectifs du millénaire pour le développement, approuvés par les Nations unies;- les créanciers internationaux ont mis en place un système triangulaire qui nepermet pas de conclure des accords individuels ou bilatéraux sans l’approbationpréalable des autres créanciers;- l’imposition de politiques et de programmes par les institutions financièresinternationales contribue au maintien et à l’existence de ce problèmemacroéconomique majeur;- les initiatives d’annulation de la dette lancées par les organismes financiersinternationaux, comme l’Initiative pour les pays pauvres très endettés, ont échouéet n’ont pas rempli les attentes escomptées par les pays bénéficiaires;- quelques pas en avant ont été réalisés ces derniers mois grâce à la pression et auxcampagnes menées par le monde syndical et différentes organisations de la sociétécivile, et aussi grâce à la volonté politique naissante et encore timide de certainsdirigeants politiques;- un audit intégral et indépendant des origines et de l’accumulation de la dette, tantpublique que privée —étatisée—, a été demandé pour permettre de définir lesresponsabilités entre créanciers et endettés et de déterminer dans quelle mesurela dette a été payée, quels sont les taux d’intérêts établis et quelle est leurlégitimité;le 26ème Congrès de la CMT décide de:- maintenir son soutien et de participer à l’initiative Jubilé Sud, lancée en 1999, etdont l’objectif est de conscientiser les acteurs sociaux et de susciter la mobilisationpopulaire contre la dette qui frappe les pays du Sud;- continuer de soutenir toutes les initiatives ayant pour objectif l’élimination de ladette extérieure et notamment l’action du CATDM;- exiger la réalisation d’un audit intégral de la dette qui permette de définir lesorigines et la destinée finale de la dette, ainsi que les mécanismes financiers ayantservi à son augmentation permanente, malgré le fait que, jusqu’à présent, les paysont pour la plupart payé plusieurs fois les montants engagés au départ, sans pourautant voir une réduction du montant total qui reste dû. Un tel audit devrait êtreconfié à un organisme multilatéral donnant confiance aux endettés et auxcréanciers;- revendiquer l’élimination de la dette extérieure des pays les plus pauvres et larestructuration financière de celle des autres pays, pour assigner les ressourcesainsi libérées à la mise en oeuvre de programmes sociaux, refusant ainsi leremboursement au prix du chômage, de la faim et de la marginalité sociale depopulation, et en tout cas en établissant un plafond de 20% du budget national àconsacrer au paiement de la dette;- revendiquer une structure syndicale consultative permanente au sein desorganisations financières internationales;- encourager, de concert avec d’autres secteurs organisés et actifs sur ce terrain, laréalisation d’une campagne de clarification du problème de la dette, pourdémontrer la désinformation provenant des milieux financiers, pour lesquels la«crise» de la dette a pris fin alors que, sous leurs pressions, des pays ont repris lespaiements, indépendamment des impacts des ajustements structurels imposés,dans l’unique but « d’accumuler pour payer » la dette extérieure, et non pourpromouvoir le développement durable;- soutenir, avec les réserves de rigueur, les pas en avant mineurs réalisés cesderniers mois par les institutions financières internationales et le G-8 en matièred’élimination de la dette.3 La CMT compte environ 26 millions de membres.122