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Bilan narratif DGCD - cadtm

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Isabelle Hoferlin de la Confédération mondiale du travail sur la justiciabilité des droits économiques,sociaux et culturelsElle a commencé par planter le cadre général qui est celui d’une réforme du marché du travail en2003, réforme faite aux détriment des travailleurs. Le même phénomène peut être constaté au niveau desétats avec l’affaiblissement des ministères du travail et leur fusion dans certains pays du Sud avec d’autresministères.Elle a ensuite présenté l’Organisation internationale du travail (OIT) qui est un organe tripartite(représentant les syndicats, les organisations patronales et les gouvernements) et qui a depuis sa fondationen 1919 émis 185 conventions. L’OIT se compose de plusieurs organes subsidiaires qui sont la Commissiondes experts, le comité de la liberté syndicale et la Commission de l’application des normes (qui statue sur les25 pays où sont commises les violations les plus graves du droit du travail).Avec l’offensive néolibérale qui se manifeste à l’intérieur de l’OIT par le caractère agressif desorganisations patronales, il y a une tendance a promouvoir des recommandations et actions volontaires aulieu de conventions contraignantes et pas d’augmentation de son budget.Dans le Tiers-monde, 9 emplois crées sur 10 le sont dans le secteur informel, ce qui réduitconsidérablement le poids des syndicats. L’intervention des syndicats a ce sujet vise a obtenir desrecommandations car la bataille menée en face par les organisations patronales et les gouvernements et lepoids limité des syndicats dans le rapport de force actuel ne leur permettra absolument pas d’obtenir uneconvention (qui serait contraignante) sur le travail informel.Elle termine en disant qu’on constate une reprise du discours de l’emploi décent par les IFI mais quin’est suivi par aucune action pour la promotion de celui-ci bien au contraire.Seconde journée sur l’audit de la detteEn plus de l’intervention de la veille de Pierre Galand d’autres interventions ont eu lieu sur le casdes Philippines, celui du Brésil, celui de l’Angola et celui du Mali.Toutes les interventions ont mis en relief la nécessité d’avoir au moins deux types d’acteurs à savoir desparlementaires et des mouvements sociaux impliqués dans une procédure d’audit de la dette. Lesintervenant-e-s ont insisté sur la complémentarité de ces acteurs.Le cas philippin constitue un exemple positif dans ce domaine. L’organisation Freedom from debt coalition,représentée par Lidy Nacpil a mené pendant des années un lobbying actif auprès de parlementairesphilippins et cela a porté ses fruits. Le parlement philippin a élaboré une joint resolution sur un audit de ladette philippine. Mario Aguya est l’un des initiateurs de cette résolution. Durant son exposé, il a insisté surle besoin d’avoir l’appui constant d’ONG spécialisées et de mouvements sociaux. En effet, si lesparlementaires en matière d’audit ont l’avantage d’avoir un accès relativement facile à tous les documentspertinents, un audit n’aurait pas l’efficacité et la portée voulues sans le relais et la constante présence demouvements sociaux aux côtés des parlementaires. Les mouvements citoyens permettent de conscientiseret d’alerter les populations sur ce thème. Ce sont également des lieux d’une certaine transparence quipermettront la participation des peuples et donc de devenir un certain contre-pouvoir.Le Brésil est un autre exemple plutôt positif en ce qui concerne la complémentarité entre les deux acteursmentionnés. La députée Clair a brièvement évoqué, lors de sa présentation, la constitution d’un audit citoyende la dette. Ce mouvement a permis d’analyser la situation d’endettement du Brésil de 1974 à 2001. Malgréun résultat mitigé, cela a donné l’impulsion en 2003 à la création d’un Front parlementaire sociald’accompagnement de la dette publique, du système financier et de la politique des taux. Le but, telqu’exposé par Mme Clair, est de dégager une masse critique au Parlement sur la dette brésilienne. Profitantde cette action, une association d’avocats a déposé une requête devant un tribunal brésilien pour que ledispositif contenu dans la constitution de 1988 et qui prévoit un audit de la dette soit activé. Le Frontparlementaire s’est nourri de cette initiative pour renforcer son action. Cependant, la députée Clair adéploré l’absence actuelle de mobilisation de la société civile. Cette dernière manifeste un certain dégoût dela classe politique avec les récentes accusations de corruption de membres du gouvernement Lula. Lesmouvements sociaux sont ainsi peu enclins à faire confiance à tout ce qui représente le politique53

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