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Bilan narratif DGCD - cadtm

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Annexe 3 : Rapport <strong>narratif</strong> du séminaire sur le droit et la dettePremière journée sur le droit au développementLe cadre de cette première journée de séminaire en ce vendredi 7 octobre 2005 est celui d’une grèvegénérale, la première en Belgique depuis 12 ans après une grève et manifestation importantes le mardiprécédent en France qui semblent être le signe d’un renouveau des luttes sociales, plusieurs intervenants enferont mention. Les participants venus de France nous disent que les médias français ont fait le silence surla grève en Belgique.Le sénateur socialiste Pierre Galand a introduit la journée en insistant sur la nécessité de s’intéresser àcette question de la dette dont il a souligné toute l’importance en montrant que celle-ci est loin d’être unaccident historique mais qu’il s’agit d’une véritable stratégie qui a permis de continuer le systèmed’accumulation à l’échelle internationale.L’exposé de Pierre Galand sur l’audit de la dette du Rwanda qui avait sa place prévue dans lathématique du second jour a été avancé à sa demande car il ne pouvait être présent le lendemain étantengagé dans une autre activité militante sur la Palestine, thème pour lequel il entretient de nombreusesactivités et responsabilités.Il s’est rendu sur place après le génocide avec le professeur Chossudovsky de l’université d’Ottawapour étudier la comptabilité nationale du pays. Ancien protectorat de la Belgique, le Rwanda en avait gardéune forte compétence administrative ce qui a permis de retracer le cours des événements.D’après lui, le cas rwandais est exemplatif de la complicité des bailleurs de fonds quels qu’ils soientet il va nous expliquer pourquoi.Alors que les Institutions financières internationales (IFI) sont chargées de veiller que les fondsprêtés arrivent bien à destination, les fonds destinés à d’autres ministères sont systématiquementdétournés au profit de l’armée qui gonfle sans cesse ses effectifs qui passent de 1990 à 1992 de 5.000 à40.000 hommes auxquels s’ajoutent + de 16.000 miliciens hutus, (d’anciens caféiculteurs qui ont étéprécipités dans la misère par l’effondrement des prix du café provoqué par le gouvernement américain). Laligue internationale des droits de l’homme se rend deux fois au Rwanda pour analyser ces dépensesmilitaires. Etant informées de la situation de guerre qui pointe à l’horizon, les IFI la minimisent alors quedes indices très clairs et objectifs comme l’achat de machettes qui pouvait se lire dans les comptes de laBanque nationale du Rwanda auraient du tout au moins les inciter à la prudence.Les créanciers bilatéraux sont aussi condamnables. La France débarquait constamment des armesdans des avions français à Goma, à l’est du Congo. Quant à la Belgique, l’église catholique et l’ancien ministredes affaires étrangères recevaient des rapports sur ce qui était en train de se préparer et ne faisait rien.Les banques étrangères ont aussi continué de prêter au gouvernement Habyarimana.Une commission parlementaire sur le génocide rwandais sous la pression a aboutit a l’interdictionpour la Belgique d’envoyer des troupes dans les ex colonies, à une résolution pour demander aux IFI que lesinvestissements soient soumis à certaines normes et à un projet de loi de plusieurs partis politiques sur ladette.Eric Toussaint dit que l’exposé de Pierre Galand montre l’importance que les agences de développementsoient soumises à contrôle puis introduit le thème de la journée le droit au développement après le détourpar l’exposé de Pierre Galand en disant que celui-ci a été reconnu mais qu’il n’existe pas pour la majorité dela population mondiale. Il s’agit bien d’une conquête réelle dans les textes, il s’agit maintenant de lutter pouruniversaliser cette conquête dans la pratique.

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