LE TERRITOIRE ESTUARIEN1.5L’enseignementsupérieurUne offre de formation en adéquation avec son territoireA la rentrée 2010/2011, on ne comptait pas moins de 11 500 étudiants dans les établissements de l’enseignement supérieur de l’Estuaire.On ne peut parler d’enseignement supérieur dans l’Estuaire sans observer l’adéquation avec l’économie du territoire. En effet, on référence une vingtaine deformations en logistique, transports et services divers. On peut notamment citer comme établissement l’Ecole Nationale Supérieure Maritime, la Faculté des AffairesInternationales, les IUT (Institut Universitaire de Technologie), l’Institut Portuaire d’Enseignement et de Recherche, l’Institut National des Transports Internationaux etdes Ports ou encore l’ISEL (Institut Supérieur d’Etudes Logistiques), la seule école française habilitée à délivrer un diplôme d’ingénieur en logistique.Sont également proposés plusieurs programmes axés sur le tourisme et l’évènementiel s’appuyant particulièrement sur l’expertise professionnelle de la stationbalnéaire de Deauville avec notamment le MSc (Master of Science) International Events Management de l’Ecole de Management de Normandie.09À cela s’ajoutent des établissements de formations spécialisées commeSciences Po Asie, l’Ecole Supérieure d’Art et de Design, des instituts ensoins infirmiers et plus de 35 formations STS (Section de TechnicienSupérieur) offertes sur l’ensemble du territoire. On note également laprésence de la Plate-Forme Technologique de Fécamp axée sur les énergiesrenouvelables et qui assure une mise en réseau d’acteurs locaux etrégionaux aussi bien dans le monde de la recherche, des entreprises quedans les organismes de formation.Bibliothèque Universitaire - © Université du <strong>Havre</strong>De plus en plus de formations en alternance sont proposées. On recense une vingtaine de centres de Formation Continue (GRETA, <strong>CCI</strong> & Caux,Université du <strong>Havre</strong>…) et de Centres de Formation d’Apprentis (CFA), comme celui de Jeanne d’Arc ou encore l’Ecole du Commerce et de la Distribution de Lillebonne.Cette dernière a pour spécificité d’appartenir au réseau Negoventis quipropose des formations dans les métiers commerciaux à travers 80 <strong>CCI</strong>de France.Effectifs de l’enseignement supérieur de l’Estuairerentrée 2010/2011<strong>Le</strong> CFA de l’Université du <strong>Havre</strong>, quant à lui, a pour spécificité de figurer parmiles premiers centres à proposer des formations par alternance en niveaumaster. Il propose des formations variées réparties dans trois grandsdomaines allant du Bac+2 au Bac+5 : le management international et lecommerce, le bâtiment et les travaux publics ainsi que la comptabilité et lagestion. Preuve du succès de la formation en alternance, en trois ans, la capacitéd’accueil du CFA de l’Université du <strong>Havre</strong> est passée de 160 à 210 places.Dans les prochaines années, de nouvelles formations en alternance serontproposées afin de répondre à une demande croissante des entreprises.CPGE* 263STS et assimilésIUT1 6962 071Universités (hors IUT)5 064Ecole de Commerce832Ecoles Supérieures Art et Culture 146Ecoles Para-Médicales et SocialesAutres Ecoles de Spécialités Diverses1 008413*CPGE (Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles)Source : Etablissements - 2011ZOOML’alternance : un mix entre théorie et pratiqueLa formation en alternance, organisée autour de deux contrats (le contrat d’apprentissage et de professionnalisation), connaît un regain d’intérêt depuis quelquesannées en France. <strong>Le</strong> but est de faciliter l’insertion des jeunes en entreprise dans une conjoncture où le taux de chômage des moins de 25 ans est très élevé.Selon une enquête réalisée conjointement par la <strong>CCI</strong> du <strong>Havre</strong> et l’organisme <strong>CCI</strong> & CAUX, les moyens les plus utilisés par les entreprises pour trouver desalternants sont les candidatures spontanées, les recommandations ou connaissances et enfin les organismes de formations.Notons que parmi les 94 répondants du panel de l’étude en 2011, 61% des entreprises avaient au moins un alternant au sein de leur effectif,dont 68% dans les services.Pour les entreprises, il ressort que l’alternance est un outil de pré-recrutement et de formation des jeunes aux méthodes de travail spécifiques de l’entreprise.<strong>Le</strong> gouvernement souhaiterait atteindre 500 000 alternants en France pour l’année 2017, contre 448 835 en 2012.
2.1Démographie desétablissementsLES ENTREPRISES <strong>DE</strong> L’ESTUAIRE<strong>Le</strong> poids de l'industrie et du secteur logistique et portuaireEn 2010, 180 561 salariés sont comptabilisés sur l’Estuaire. <strong>Le</strong> secteur tertiaire est le plus gros pourvoyeur d’emploi avec près de 72% des effectifs salariés.Il est suivi par le secteur industriel (20%), puis celui de la construction (7%) et enfin celui de l’agriculture (1%).Au 1 er janvier 2012, 37 258 établissements* étaient recenséssur le territoire et ils se répartissent de la manière suivante :58,1% dans les services17,5% dans le commerce10,5% dans l’agriculture8,3% dans la construction5,5% dans l’industrieSiège social de la société SPB au <strong>Havre</strong> - © SPBSuivant la tendance nationale, l’Estuaire connaît une tertiairisation de son économie, plus des trois-quarts de ses établissements relevant d’une activité de servicesou de commerce. Cette proportion est confortée par les activités de services liées au transit maritime et aux activités logistiques connexes à la présenced'infrastructures portuaires et d'entreposage. Avec 20,3%, la part de l'industrie est remarquable sur le territoire, largement supérieure à la moyenne nationale.<strong>Le</strong> territoire de la <strong>CCI</strong> Seine Estuaire compte 91% d’établissements de moins de 10 salariés, soit une proportion comparable à celle de la France métropolitaine (93%).Ils emploient 19% des salariés. 7,3% des établissements ont entre 10 et 49 employés, chiffre légèrement supérieur à la moyenne métropolitaine (5,6%).28,5% des salariés travaillent dans cette tranche d’effectifs.10On dénombre également 493 établissements ayant entre 50 et 199 salariés (1,4% des établissements), soit 24% des salariés de l’Estuaire.Enfin, 100 établissements (0,3%) comptent plus de 200 salariés. 28,5% des salariés travaillent au sein d’un établissement de cette catégorie.Etablissements et emploi salariéde quelques villes de l’EstuaireVille(département)<strong>Le</strong> <strong>Havre</strong> (76)Gonfreville l’Orcher (76)Lisieux (14)Fécamp (76)Lillebonne (76)Deauville (14)EstuaireNombre desalariés64 38811 69511 4586 9105 1653 973180 561Sources : Insee - SIRENE 01/2012 et CLAP 01/2010Nombred'établissements10 0455662 0081 2626051 01437 258Répartition des effectifs salariés de l’Estuairepar secteur d’activitéAgricultureConstructionCommerceIndustrieServices0,8 %7,3 %11,9 %20,3 %59,8 %La ville du <strong>Havre</strong> est leprincipal pôle d’emploiavec près de 36% dessalariés et 27% desétablissements.Source : Insee - CLAP 01/2010La localisation des sièges sociauxOrigine du siège des établissementsde l’Estuaire en 2012En 2012, près de 89% des établissements avaient leur siège social sur le territoirede l’Estuaire. <strong>Le</strong>s centres de décisions extérieurs sont pour majeure partielocalisés en Ile-de-France (4,6%), sur la région Haute-Normandie (2,4%) et enfin enBasse-Normandie (1,4%).96% des établissements de la construction ont leur siège dans l’Estuaire, 89% pour lesétablissements relevant du secteur des services, 84% pour celui de l’industrie et 82%pour le secteur commercial.<strong>Le</strong> secteur industriel est fortement dépendant vis-à-vis de l’extérieur (16%) et notammentpar rapport à la région Ile-de-France (9%). Cette tendance expliquerait la faiblesse desactivités de recherche et la prédominance des activités de production sur notre territoire.EtrangerBasse-NormandieHaute-NormandieAutres régionsIle-de-FranceEstuaire0,2 %1,4 %2,1 %2,4 %4,6 %89,3 %ZOOMSource: Insee - SIRENE 01/2012* Cf. lexique page 29