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La nanoélectronique ne peut être que quantique - CEA

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Des nanosciences aux nanotechnologiesun électron. Ce dernier effet, plus robuste, subsistemême à haute température, quand l’espacement entreniveaux d’é<strong>ne</strong>rgie devient plus petit <strong>que</strong> l’é<strong>ne</strong>rgie associéeaux transferts thermi<strong>que</strong>s.Des conducteurs sans bruit : le silencedes électronsbruit de grenaille100 1 2conductance (2e 2 /h)Figure 4.“Bruit de grenaille” du courant normalisé au bruit de Schottkypour différentes valeurs de la conductance d’un contactponctuel. Le bruit, en général très réduit, va même jusqu’às’annuler quand un nombre entier de modes est parfaitementtransmis, c’est-à-dire quand la conductance est multiple duquantum de conductance (doublé par dégénérescence de spin).Un bon conducteur doit transmettre un courant en yajoutant le minimum de fluctuations. Or, la chargeétant discrète et le nombre d’électrons traversant leconducteur pendant un temps défini u<strong>ne</strong> donnéeprobabiliste, il en résulte un incontournable “bruitde grenaille” du courant. Pour les conducteurs quanti<strong>que</strong>s,ce bruit est très faible, voire nul (figure 4). E<strong>ne</strong>ffet, un contact injecte les électrons régulièrement à lafré<strong>que</strong>nce eV/h. Les fluctuations provien<strong>ne</strong>nt alors duseul caractère probabiliste quanti<strong>que</strong> de passage desélectrons.<strong>La</strong> loi de probabilité est binomiale:un électro<strong>ne</strong>st transmis ou réfléchi.<strong>La</strong> variance du courant est proportion<strong>ne</strong>lleau produit de la transmission par laréflexion. Si la transmission est faible, le bruit est faiblemais le courant I aussi: le bruit est donné par la loi deSchottky (S I =2eI où S I est la puissance de bruit par unitéde fré<strong>que</strong>nce et I la valeur moyen<strong>ne</strong> de l’intensité) observéepour les barrières tun<strong>ne</strong>l ou les diodes à semiconducteurs.Sila transmission approche l’unité,le courantest important, mais le bruit s’annule comme laréflexion. L’annulation du bruit est observée dans uncontact ponctuel. Pour un conducteur <strong>que</strong>lcon<strong>que</strong>, ontrouve <strong>que</strong> le bruit est trois à quatre fois plus petit <strong>que</strong>le bruit de Schottky.Bien qu’observés au départ dans des systèmes modèlesà basse température,les effets décrits plus haut sont observablesmaintenant à température ambiante sur deséchelles atomi<strong>que</strong>s. En effet, si l’échelle de longueur audelàde la<strong>que</strong>lle les électrons perdent leur cohérencequanti<strong>que</strong> par interaction avec un environ<strong>ne</strong>ment macroscopi<strong>que</strong>est micrométri<strong>que</strong> à basse température, elleest encore de l’ordre de la dizai<strong>ne</strong> de nanomètres pourla plupart des matériaux à température ambiante.À cetteéchelle nanométri<strong>que</strong>, désormais accessible à l’expérimentation,l’électroni<strong>que</strong> <strong>ne</strong> <strong>peut</strong> <strong>être</strong> <strong>que</strong> quanti<strong>que</strong>!> Denis-Christian Glattli* et Marc San<strong>que</strong>r**Direction des sciences de la matière<strong>CEA</strong> centres de Saclay* et de Grenoble**18CLEFS <strong>CEA</strong> - N° 52 - ÉTÉ 2005

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