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La nanoélectronique ne peut être que quantique - CEA

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Des nanosciences aux nanotechnologiesA 2 , GA 2heφ M B = rot (A)∆φ = eA dr = e φ MFigure 2.L’effet Aharanov-Bohm : en présence d’un champ magnéti<strong>que</strong> B, donc du potentielvecteur A, les fonctions d’ondes dans les deux bras de la boucle accumulent u<strong>ne</strong>différence de phase ∆φ. L’amplitude transmise et la conductance varient périodi<strong>que</strong>mentavec le flux magnéti<strong>que</strong> Φ M .AA 2 /4 1 + e i∆φ 2L’effet Aharanov-Bohm :interférences à un électron<strong>La</strong> conductance d’un conducteur <strong>peut</strong> <strong>être</strong> moduléepar des effets d’interférence. Si l’onde électroni<strong>que</strong> estdivisée pour suivre deux chemins différents puisrrecombinée,les amplitudes de probabilité des cheminss’ajoutent. Si les phases associées sont égales modulo2π la transmission, qui est le carré de l’amplitude, estrenforcée.Si elles diffèrent de π,elle s’annule.Un conducteuren forme d’an<strong>ne</strong>au placé entre deux contacts réaliseainsi l’analogue des trous d’Young en opti<strong>que</strong>. Unchamp magnéti<strong>que</strong> perpendiculaire est appliqué àl’an<strong>ne</strong>au pour faire varier la différence de phases entrechemins. Celle-ci dépend du flux du champ magnéti<strong>que</strong>à travers l’an<strong>ne</strong>au (effet Aharanov-Bohm,figure 2).<strong>La</strong> conductance est alors modulée avec u<strong>ne</strong> périodeégale au quantum de flux magnéti<strong>que</strong> h/e.<strong>La</strong> boîte quanti<strong>que</strong> : quantification de la chargeLes effets d’interférence pilotent aussi la conductanced’un petit îlot de <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s dizai<strong>ne</strong>s à <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s centai<strong>ne</strong>sd’électrons relié à deux contacts par des barrièrestun<strong>ne</strong>l (boîte quanti<strong>que</strong>). Un électron injecté par uncontact effectue dans l’îlot de multiples réflexions avantd’atteindre l’autre contact. Quand la phase accumuléeentre deux réflexions est multiple de 2π,les amplitudess’ajoutent: il y a résonance de transmission, commedans un interféromètre de Fabry-Pérot opti<strong>que</strong>.Autrement dit, l’observation des pics de conductanceassociés permet la spectroscopie tun<strong>ne</strong>l des états électroni<strong>que</strong>s.Comme dans un atome, le confi<strong>ne</strong>mentBQuel<strong>que</strong>s repères de physi<strong>que</strong> quanti<strong>que</strong><strong>La</strong> physi<strong>que</strong> quanti<strong>que</strong> (histori<strong>que</strong>mentdénommée mécani<strong>que</strong> quanti<strong>que</strong>)est l’ensemble des lois physi<strong>que</strong>squi s’appli<strong>que</strong>nt à l’échelle microscopi<strong>que</strong>.Fondamentalement différentesde la plupart de celles qui semblents’appli<strong>que</strong>r à notre propre échelle, ellesn’en constituent pas moins le socle globalde la physi<strong>que</strong> à toutes ses échelles.Mais à l’échelle macroscopi<strong>que</strong>, sesmanifestations <strong>ne</strong> nous apparaissentpas étranges, à l’exception d’un certainnombre de phénomè<strong>ne</strong>s a prioricurieux, comme la supraconductivitéou la superfluidité , qui justement <strong>ne</strong>s’expli<strong>que</strong>nt <strong>que</strong> par les lois de laphysi<strong>que</strong> quanti<strong>que</strong>. Au demeurant, lepassage du domai<strong>ne</strong> de validité des loisparadoxales de cette physi<strong>que</strong> à celuides lois, plus simples à imagi<strong>ne</strong>r, de laphysi<strong>que</strong> classi<strong>que</strong> <strong>peut</strong> s‘expli<strong>que</strong>rd’u<strong>ne</strong> façon très générale, comme celasera évoqué plus loin.<strong>La</strong> physi<strong>que</strong> quanti<strong>que</strong> tire son nomd’u<strong>ne</strong> caractéristi<strong>que</strong> essentielle desobjets quanti<strong>que</strong>s: des caractéristi<strong>que</strong>scomme le moment angulaire (spin) desparticules sont des quantités discrètesou discontinues appelées quanta, qui<strong>ne</strong> peuvent prendre <strong>que</strong> des valeursmultiples d’un quantum élémentaire. Ilexiste de même un quantum d’action(produit d’u<strong>ne</strong> é<strong>ne</strong>rgie par u<strong>ne</strong> durée)“Vue d’artiste” de l’équation de Schrödinger.appelé constante de Planck (h), dont lavaleur est de 6,626·10 -34 joule·seconde.Alors <strong>que</strong> la physi<strong>que</strong> classi<strong>que</strong> distingueondes et corpuscules, la physi<strong>que</strong>quanti<strong>que</strong> englobe en <strong>que</strong>l<strong>que</strong> sorte cesdeux concepts dans un troisième, quidépasse la simple dualité onde-corpusculeentrevue par Louis de Broglie,et qui, quand nous tentons de l’appréhender,semble tantôt proche du premieret tantôt du deuxième. L’objet quanti<strong>que</strong>constitue u<strong>ne</strong> entité inséparablede ses conditions d’observation, sansattribut propre. Et cela, qu’il s’agissed’u<strong>ne</strong> particule – en aucun cas assimilableà u<strong>ne</strong> bille minuscule qui suivraitu<strong>ne</strong> <strong>que</strong>lcon<strong>que</strong> trajectoire – de lumière(photon) ou de matière (électron, proton,<strong>ne</strong>utron, atome…).Cette caractéristi<strong>que</strong> don<strong>ne</strong> toute sa forceau principe d’incertitude d’Heisenberg,autre base de la physi<strong>que</strong> quanti<strong>que</strong>.Selon ce principe (d’indéterminationplutôt <strong>que</strong> d’incertitude), il est impossiblede définir avec précision à un instantdonné à la fois la position d’u<strong>ne</strong> particuleet sa vitesse. <strong>La</strong> mesure, qui restepossible, n’aura jamais u<strong>ne</strong> précisionmeilleure <strong>que</strong> h, la constante de Planck.Ces grandeurs n’ayant pas de réalitéintrinsè<strong>que</strong> en dehors du processusd’observation, cette déterminationsimultanée de la position et de la vitesseest simplement impossible.D. Sarraute/<strong>CEA</strong>16CLEFS <strong>CEA</strong> - N° 52 - ÉTÉ 2005

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