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de poids et l’indice de consommation chez les oiseaux recevant l’association des produits, 7 jours après uneinfection expérim<strong>en</strong>tale. Tr<strong>en</strong>te et un jours après l’infection, ces différ<strong>en</strong>ces sont moins marquées. La bétaïneassociée à la salinomycine réduirait l’invasion d’E. t<strong>en</strong>ella et E. acervulina. Toutefois, le développem<strong>en</strong>t d’E. t<strong>en</strong>ellan’est pas affecté par la suite, alors que celui d’E. acervulina l’est (0,075 % de bétaïne et 66 ppm de salinomycine).Il faut remarquer que la bétaïne seule n’a pas d’effet dans cet essai. Inversem<strong>en</strong>t,Wald<strong>en</strong>stedt et al. (1999) n’ontpas montré de bénéfice lors de l’association de la bétaïne et du narasin. La bétaïne, <strong>en</strong> tant qu’osmolyte,pot<strong>en</strong>tialiserait l’action de coccidiostats, mais elle ne peut les remplacer. Dans une précéd<strong>en</strong>te étude, cetteéquipe avait montré que la bétaïne, incorporée dans la ration, a un effet positif sur le gain de poids d’oiseauxinfectés ou non avec des coccidies, mais n’a pas d’influ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> administration avec le narasin. De manièregénérale, les coccidies n’ont pas été affectées par les différ<strong>en</strong>ts facteurs étudiés de l’alim<strong>en</strong>t (Wald<strong>en</strong>stedt, 1998).Des extraits de 15 plantes différ<strong>en</strong>tes ont égalem<strong>en</strong>t été évalués dans le contrôle de la coccidiose à Eimeriat<strong>en</strong>ella chez des poussins infectés à l’âge de un jour. Les ess<strong>en</strong>ces rapportées comme les plus efficaces sontSophora flavesc<strong>en</strong>s, Pulsatilla koreana, Sinom<strong>en</strong>ium acutum, Ulmus macrocarpa et Quisqualis indica. Artemisiaannua, testée aussi, semble moins efficace (Youn et Noh, 2001). Cep<strong>en</strong>dant, l’infection à un jour pratiquée aucours du test, qui a lieu généralem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> troisième ou quatrième semaine, est très différ<strong>en</strong>te des conditionsd’infection naturelles, ce qui limite la pertin<strong>en</strong>ce des résultats observés.De nombreuses études ont été réalisées pour étudier l’influ<strong>en</strong>ce de ces substances végétales sur les performanceszootechniques du dindon ou de la poule pondeuse, mais la majeure partie des travaux porte sur le poulet dechair à croissance rapide. Ces substances sont souv<strong>en</strong>t comparées à un additif classique : antibiotique, acidifiant…La plupart des essais révèle des différ<strong>en</strong>ces non significatives <strong>en</strong>tre alim<strong>en</strong>t témoin négatif et alim<strong>en</strong>tsupplém<strong>en</strong>té <strong>en</strong> extrait végétal. D’une façon générale, ces substances végétales sembl<strong>en</strong>t avoir une efficacitéinférieure à celle d’un antibiotique régulateur de flore.Pour expliquer les résultats favorables observés, des améliorations de la digestibilité des nutrim<strong>en</strong>ts : lipides <strong>en</strong>particulier mais aussi protéines et acides aminés sont <strong>en</strong>registrées.Enfin, ces extraits végétaux pourrai<strong>en</strong>t avoir des effets positifs sur la qualité des produits <strong>en</strong> particulier<strong>en</strong> limitant l’oxydation des lipides corporels et <strong>en</strong> épargnant des anti-oxydants, <strong>en</strong> particulier la vitamine E.À l’inverse, l’accumulation d’huile ess<strong>en</strong>tielle dans les tissus des animaux pourrait avoir des effets négatifs qu’ilconvi<strong>en</strong>dra de pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> considération.En conclusion, les plantes, les extraits végétaux et les huiles ess<strong>en</strong>tielles peuv<strong>en</strong>t avoir des effets favorables surles performances des volailles, la santé et le fonctionnem<strong>en</strong>t du tube digestif, la qualité des produits. Ces effetspositifs sont souv<strong>en</strong>t inférieurs à ceux des antibiotiques et il convi<strong>en</strong>drait de les quantifier plus précisém<strong>en</strong>t. Ilconvi<strong>en</strong>t aussi de quantifier leurs év<strong>en</strong>tuels effets négatifs. Enfin ces extraits végétaux, ces huiles ess<strong>en</strong>tiellesconti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t une multitude de composés chimiquem<strong>en</strong>t actifs qui peuv<strong>en</strong>t être incorporés dans les tissusanimaux et avoir un impact sur le produit final.2.3 PorcsL’introduction d’extraits d’origan et de yucca dans les alim<strong>en</strong>ts a été la plus étudiée. Certains essais montrerai<strong>en</strong>tque des extraits d’origan peuv<strong>en</strong>t améliorer les performances des porcs (vitesse de croissance, efficacitéalim<strong>en</strong>taire) p<strong>en</strong>dant les périodes de post-sevrage (Günther et Bossow, 1998) et d’<strong>en</strong>graissem<strong>en</strong>t (Tsinas et al., 1998 ;Walter et Bilkei, 2004). La fréqu<strong>en</strong>ce des diarrhées pourrait égalem<strong>en</strong>t être réduite après le sevrage (Kyriakis etal., 1998). Des essais réalisés dans de grands troupeaux de truies montrerai<strong>en</strong>t que l’origan améliore leur fertilitéet diminue leur taux de réforme, ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> raison d’une moindre fréqu<strong>en</strong>ce des problèmes sanitairesperi partum (Amrik et Bilkei, 2004 ; Mauch et Bilkei, 2004) et des anœstrus (Kis et Bilkei, 2003). Une oxydationmoindre de la viande au cours de sa conservation aurait été observée chez des porcs qui avai<strong>en</strong>t consommé del’origan (Bauer et al., 2001). En ce qui concerne les extraits de yucca, leurs effets sur les performances de croissancedes porcelets ou des porcs <strong>en</strong> <strong>en</strong>graissem<strong>en</strong>t sont davantage controversés (Cromwell et al., 1985 ;Y<strong>en</strong> et Pond, 1993).Quelques essais montrerai<strong>en</strong>t une diminution de la mortinatalité et de la mortalité post-natale des porceletslorsque leurs mères consomm<strong>en</strong>t des extraits de yucca <strong>en</strong> fin de gestation et <strong>en</strong> lactation (Cline et al., 1996 ; Herpinet Demaegdt, 2000), mais les effectifs sont beaucoup trop faibles et les résultats demand<strong>en</strong>t à être confirmés.En diminuant l’activité uréasique dans l’intestin ou <strong>en</strong> fixant les produits toxiques, l’introduction d’extraits de yuccadans l’alim<strong>en</strong>t permettrait parfois de réduire la t<strong>en</strong>eur <strong>en</strong> ammoniaque des efflu<strong>en</strong>ts des porcs (Colina et al.,2001). Une diminution de la t<strong>en</strong>eur <strong>en</strong> scatole des viandes aurait égalem<strong>en</strong>t été constatée (Ender et al., 1993).D’autres extraits (ail, raifort, racine de rhubarbe chinoise) utilisés chez les porcelets sevrés améliorerai<strong>en</strong>t parfoisles performances de croissance (Sika et Bilkei, 2003 ; Staub et al., 2005).- 13 -

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