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7. Conclusions et recommandationsLe présent document a été établi à partir de la réflexion d’un groupe d’experts, conduite sur une base scientifiquerelevant des disciplines de la nutrition animale, de la microbiologie, de la toxicologie et de la pharmacologie.Les substances et produits issus de plantes relèvent pour la plupart de connaissances basées principalement surla tradition et pour partie seulement sur des connaissances scientifiques. Or la tradition ne peut être prise encompte pour évaluer l’innocuité d’une substance ou d’un produit qu’à la condition expresse que leur utilisationse fasse dans les conditions strictes et uniques de la tradition. Les substances et produits à base de plantesbénéficient d’une image plutôt favorable associée à leur caractère naturel, ce qui n’implique pas qu’ils soientexempts de tout risque. Le fait qu’ils soient doués d’activité biologique signifie qu’un seuil de toxicité existe etimpose qu’il soit estimé. Par ailleurs, il est essentiel que des informations soient données sur la nature et lacomposition chimique de ces substances et produits pour garantir leur qualité aux utilisateurs.Les critères qui seraient nécessaires à l’évaluation de substances ou de produits « nouveaux » ou avec effetrevendiqué destinés à l’alimentation animale ont été précisés dans un arbre de décision (annexe 4). Le niveaud’exigence pour chacun des critères est fonction de la nature de la substance ou du produit et de l’allégationqu’il porte (matière première traditionnelle ou non, avec ou sans effet revendiqué ; médicament ; additif).Sur un plan pratique, les conclusions et les recommandations sont les suivantes :1. De nouvelles définitions sont proposées pour le groupe fonctionnel des substances aromatiques : « toutessubstances qui, ajoutées à un aliment pour animaux, modifient l’odeur et/ou la palatabilité de l’aliment,améliorent l’odeur des denrées alimentaires d’origine animale ou réduisent les nuisances olfactives dansl’environnement ».2. Les critères d’évaluation de l’efficacité des substances aromatiques dépendront de la cible de l’allégation. Lecaractère « apéritif » du produit serait mesuré par des tests de préférence alimentaire ou de mesure de la vitessed’ingestion, alors que le caractère « aromatisant » ou « désodorisant » serait apprécié par des tests olfactifsimpliquant des jurys ou des mesures physiques à l’aide de détecteurs d’odeurs.3. Toute substance ou produit commercialisé avec une allégation ou toute matière première non traditionnelledevrait faire l’objet d’une évaluation par une autorité reconnue. Seules les matières premières traditionnellesne nécessiteraient aucune demande particulière, si elles ne revendiquent aucune nouvelle propriété :• S’il s’agit d’un auxiliaire technologique, le guide pratique à destination des professionnels de l’alimentationanimale fixant les lignes directrices pour l’emploi d’auxiliaires technologiques en alimentation animale peutêtre utilisé ;• S’il s’agit d’une substance à base de plantes, les critères d’évaluation sont déterminés par la classificationjustifiée de la substance ou du produit défini à partir de l’arbre de décision présenté en annexe 4. Leurprésentation pourrait s’effectuer selon l’ordre suivant :Chapitre 1 : Identité, caractéristiques et qualité de la substance ou du produit, méthodes de contrôleCe chapitre devrait préciser l’origine du matériel végétal utilisé, le procédé d’élaboration du produit décritde manière détaillée. Il inclurait les différentes étapes de préparation conduisant au produit fini et à sonconditionnement. La composition centésimale du produit serait donnée avec une plage définie devariation des constituants majeurs du mélange. Les méthodes utilisées pour caractériser les constituantsou les principes actifs seraient précisées. Dans les cas appropriés, une empreinte analytique réalisée àl’aide de techniques spectrophysiques pourrait être retenue si elle est justifiée. Les substances indésirables(métaux lourds, résidus de solvants, polluants organiques persistants ...) ou microbiologiques (bactéries,champignons) seraient indiqués, ainsi que la présence de mycotoxines. La stabilité au cours du temps duproduit ou des principes actifs dans le conditionnement final serait précisée.- 39 -