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2.6 Ruminants2.6.1 Les huiles ess<strong>en</strong>tielles (HE)Oh et al. (1967, 1968), Nagy et T<strong>en</strong>gerdy (1968), Fernandez et al. (1997) et Losa et al. (2002) indiqu<strong>en</strong>t un effetdélétère de différ<strong>en</strong>tes HE sur les bactéries et leur activité hydrolytique et ferm<strong>en</strong>taire dans le rum<strong>en</strong>. Suiteà ces premiers résultats, de nombreux essais ont été conduits dans des rum<strong>en</strong>s artificiels pour tester l’actionde différ<strong>en</strong>ts extraits de plantes (Greathead 2003 ; Newbold et al., 2004 ; Wallace 2004 ; Macheboeuf et al.,2004 ; Busquet et al., 2005 a,b,c ; Cardozo et al., 2005). McIntosh et al. (2003) rapport<strong>en</strong>t qu’un apport de 1 gpar jour d’un mélange d’HE compr<strong>en</strong>ant du thymol, de l’eugénol, de la vanilline et du limonène fixés sur unematrice organique, inhiberait la désamination des acides aminés dans le rum<strong>en</strong> des bovins. Les auteurs ontmontré que les bactéries responsables de la production d’ammoniaque dans le rum<strong>en</strong> ainsi que leschampignons anaérobies sont particulièrem<strong>en</strong>t s<strong>en</strong>sibles à ces HE. La conc<strong>en</strong>tration moindre <strong>en</strong> ammoniaquedans le rum<strong>en</strong> qui <strong>en</strong> résulte induirait une diminution de l’excrétion d’azote uréique dans l’urine et de lat<strong>en</strong>eur <strong>en</strong> urée du lait chez les ruminants <strong>en</strong> lactation. Outre le double effet positif sur l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t etla qualité des produits, la fourniture d’acides aminés aux ruminants serait égalem<strong>en</strong>t augm<strong>en</strong>tée par l’ajoutde ces HE qui semblerai<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> adaptées au cas de rations riches <strong>en</strong> azote soluble, à la mise à l’herbe parexemple. Il est important de noter que les effets positifs sur la digestion et le métabolisme de l’azote peuv<strong>en</strong>têtre contrebalancés par des effets négatifs sur la dégradation de la fraction fibreuse des alim<strong>en</strong>ts du ruminant(Fernandez et al., 1997), ce qui réduit fortem<strong>en</strong>t leur intérêt pour les rations riches <strong>en</strong> composés cellulosiques.L’administration d’HE extraites de Ch<strong>en</strong>opodium ambrosioides à des agneaux aurait <strong>en</strong>traîné une réductionde la conc<strong>en</strong>tration des ?ufs de parasites intestinaux comme Trichostrongylus spp., Haemonchus contortus etTeladorsagia spp. dans les fèces des animaux, mais elle n’a pas modifié l’excrétion des œufs de Strongyloïdeset de Nematodirus (Kato et al., 2000).2.6.2 Les saponinesLes saponines issues de Yucca schidigera, de Quillaya saponaria et de Sapindus saponaria ou S.rarak ont fait l’objetd’études chez le ruminant.Au niveau ruminal, les saponines diminuerai<strong>en</strong>t significativem<strong>en</strong>t la conc<strong>en</strong>tration <strong>en</strong> ammoniaque dans lerum<strong>en</strong>, (<strong>en</strong> particulier dans le cas de régimes riches <strong>en</strong> azote soluble) du fait de leur effet inhibiteur direct surles protozoaires (Wallace et al., 1994 ; Cheeke 1996 ; Makkar et Becker, 1996 ; Makkar et al., 1998 ;Wina et al., 2006),ces derniers étant impliqués dans l’hydrolyse ruminale des protéines alim<strong>en</strong>taires et bactéri<strong>en</strong>nes (Jouany 1996),et de la formation possible de complexes « protéine-saponine » indégradables dans le rum<strong>en</strong> (Hristov et al.,1999). Le flux d’acides aminés dans l’intestin serait ainsi augm<strong>en</strong>té et les rejets urinaires d’azote serai<strong>en</strong>tdiminués (Jouany, 1996). Dans l’intestin, les saponines sont c<strong>en</strong>sées augm<strong>en</strong>ter la perméabilité de la muqueuseet l’absorption des nutrim<strong>en</strong>ts (Johnson et al., 1986). Les saponines améliorerai<strong>en</strong>t donc à la fois la bilannutritionnel (<strong>en</strong> particulier celui de l’azote) des ruminants et elles réduirai<strong>en</strong>t les rejets d’azote dansl’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t. En revanche, elles aurai<strong>en</strong>t un effet négatif dans les fonctions où le rôle des protozoaires estprimordial (cellulolyse, détoxication, élimination des pathogènes).Il faut noter que les saponines peuv<strong>en</strong>t être dégradées par les microorganismes du rum<strong>en</strong> <strong>en</strong> sapogénines et <strong>en</strong>glucides qui sont <strong>en</strong>suite ferm<strong>en</strong>tés (Flaoy<strong>en</strong> et Wilkins, 1997). Leur activité se mainti<strong>en</strong>drait toutefois p<strong>en</strong>dantau moins six heures dans ce compartim<strong>en</strong>t digestif (Makkar et Becker, 1997 ; Mathison et al., 1998). Leur impactau niveau intestinal serait donc plus faible chez les ruminants que chez les monogastriques. Elles sont métaboliséesdans l’intestin grêle et le foie <strong>en</strong> épismilagénine et épisarsasapogénine qui sont conjugués et évacués par la voiebiliaire, et <strong>en</strong> smilagénine et sarsasapogénine qui ne sont pas conjugués. Enfin, les dérivés conjugués sonthydrolysés par la flore du gros intestin <strong>en</strong> épisapogénines libres. On ne retrouve pas de saponines ni leursmétabolites dans l’urine (Flaoy<strong>en</strong> et Wilkins, 1997).Des produits à base de saponines sont actuellem<strong>en</strong>t commercialisés pour traiter les mauvaises odeurs deslisiers. Ils agirai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> fixant certains composés volatils comme l’ammoniaque et <strong>en</strong> réduisant la dégradationde certaines protéines ou bases azotées.2.6.3 Les taninsLes tanins cond<strong>en</strong>sés sont plus répandus et plus abondants que les tanins hydrolysables qui n’exist<strong>en</strong>t pas chezles gymnospermes et les monocotylédones. Les tanins sont surtout abondants dans les végétaux ligneux, dans- 16 -

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