12.07.2015 Views

Mise en page 1 - Itab

Mise en page 1 - Itab

Mise en page 1 - Itab

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Les manifestations prurigineuses sont égalem<strong>en</strong>t une dominante du tableau clinique des dermatites atopiques.Nagle et al. (2001) ont conduit une étude aléatoire durant 2 mois <strong>en</strong> double aveugle sur 50 chi<strong>en</strong>s atteints dedermatite atopique avec une préparation pour usage interne à base de Glyccyrhiza ural<strong>en</strong>sis, Paeonia lactifloraet Rehmannia glutinosa. Neuf chi<strong>en</strong>s sur 24 du groupe traité contre 3 sur 23 du groupe témoin aurai<strong>en</strong>t vu leurétat s’améliorer sur la durée de l’essai (p = 0,09), mais il est à noter un taux de retrait de l’essai très élevé etsignificatif dans le lot témoin dû à une détérioration s<strong>en</strong>sible de l’état des animaux.La maîtrise de la qualité des fèces et notamm<strong>en</strong>t de leur odeur est un problème important pour les propriétairesd’animaux de compagnie. L’addition d’extraits de Yucca schidigera (YSE) à des alim<strong>en</strong>ts secs pour chi<strong>en</strong>s ou pourchats améliorerai<strong>en</strong>t s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t les caractéristiques aromatiques des fèces (Lowe et Kershaw, 1997). Cet effetdécoulerait de la modification du profil des ferm<strong>en</strong>tations microbi<strong>en</strong>nes (inhibition des germes sulfitoréducteurs),avec réduction de la production des métabolites aromatiques impliqués dans la perception d’odeursdésagréables, mais aussi de leur fixation sur le support végétal (Lowe et al., 1997). L’efficacité de cette plante dansla réduction de la production d’H2S dans le gros intestin du chi<strong>en</strong>, le principal composant responsable ducaractère malodorant des épisodes de flatul<strong>en</strong>ce, aurait été confirmée ultérieurem<strong>en</strong>t (Giffard et al., 2001).Plus ponctuellem<strong>en</strong>t, certaines plantes ou extraits de plantes ont été testés chez le chi<strong>en</strong> afin d’étudier certainespropriétés pharmacologiques. C’est notamm<strong>en</strong>t le cas :• de la capsaïcine extraite du pim<strong>en</strong>t (Capsicum annuum) pour ses propriétés vaso-actives (Porszasz et al., 2002)et ses effets sur la motricité gastro-intestinale (Shibata et al., 1999b et 2002a et b), mais égalem<strong>en</strong>t son activitéhypoglycémiante et insulino-sécrétoire (Tolan et al., 2001) ;• du fruit du Bois piquant (Zanthoxylum americanum) pour son action stimulante de la motricité du duodénumet du jéjunum et du rhizome de gingembre (Zingiber officinale) pour son action stimulante de la motricité del’antre gastrique, tous deux étant des ingrédi<strong>en</strong>ts majeurs de la préparation chinoise dite « dai-k<strong>en</strong>chu-tou »(Shibata et al., 1999a ; Jin et al., 2001) ;• de différ<strong>en</strong>ts dérivés de phénols monoterpéniques (thymol,eugénol,carvacrol) pour leur activité cardiorégulatrice(Magyar et al., 2004).Le seul essai publié réalisé chez les équidés concerne l’usage d’Harpagophytum procumb<strong>en</strong>s dans le cadre de sespropriétés anti-inflammatoires et anti-douleur articulaires dans un modèle d’inflammation chronique : l’éparvin(Montavon, 1994). La préparation phytothérapeutique (PP) utilisée cont<strong>en</strong>ait égalem<strong>en</strong>t du cassis (Ribes nigrum),de la prêle (Equisetum arv<strong>en</strong>se) et du saule blanc (Salix alba). À côté des dix chevaux traités par la PP (150 g dela préparation -soit 20 g de poudre d’Harpagophytum procumb<strong>en</strong>s- p<strong>en</strong>dant 10 jours par mois durant 3 mois),10 témoins positifs ont reçu un traitem<strong>en</strong>t classique à base de phénylbutazone. L’amélioration de l’état cliniquedes chevaux serait s<strong>en</strong>sible pour les deux groupes dès J15 et devi<strong>en</strong>drait significativem<strong>en</strong>t positive <strong>en</strong> faveur dela PP de J30 à J90. À J120 c’est-à-dire 30 jours après l’arrêt du traitem<strong>en</strong>t, seule la PP permettrait de conserver unavantage significatif par rapport à la situation initiale. On peut cep<strong>en</strong>dant regretter qu’aucune information nesoit donnée sur la richesse de la PP <strong>en</strong> harpagoside, composé associé à l’effet anti-inflammatoire chez l’homme(Chrubasik et al., 2004). L’efficacité év<strong>en</strong>tuelle de ce type de produit n’est pas extrapolable à d’autres produitsfaisant appel à des plantes ou extraits de plantes du même type sans étude expérim<strong>en</strong>tale et sans vérificationde la conc<strong>en</strong>tration <strong>en</strong> substance(s) active(s) (Chrubasik et al., 2003). Plusieurs supplém<strong>en</strong>ts nutritionnels destinésau chi<strong>en</strong> conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de la racine d’Harpagophytum, mais aucune publication ne vi<strong>en</strong>t étayer cet usage.2.7.3 PerspectivesLe recours aux plantes et extraits de plantes pour les alim<strong>en</strong>ts ou les supplém<strong>en</strong>ts nutritionnels destinés auxanimaux de compagnie ou de loisirs s’accompagne d’un affichage plus ou moins explicite d’allégations àcaractère santé, voire à visée thérapeutique. Une telle pratique ne peut être acceptée que si elle est associée àl’exist<strong>en</strong>ce d’une démonstration d’efficacité sci<strong>en</strong>tifiquem<strong>en</strong>t validée sur les espèces cibles. Or pour les carnivoresdomestiques et les équidés, les d’études publiées sont rares et peu probantes.- 20 -

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!