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Les Nanotechnologies : - Page personnelle de Christian J. Bordé

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<strong>Les</strong> <strong>Nanotechnologies</strong> 24 novembre 2002et aux ingénieurs, à partir du milieu <strong>de</strong>s années 1980, <strong>de</strong> développer une véritable« ingénierie <strong>de</strong> structure <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>s » permettant <strong>de</strong> décliner les propriétés <strong>de</strong> dispositifs enfonction <strong>de</strong> l’agencement <strong>de</strong>s couches déposées dans la partie active du composant. Dansle domaine <strong>de</strong>s lasers à semi-conducteurs, ce savoir-faire et le développement <strong>de</strong>s outilscorrespondants ont permis l’optimisation <strong>de</strong>s lasers existants –lasers à bas seuil– etl’invention <strong>de</strong> nouveaux composants –lasers « à casca<strong>de</strong> quantique » dans le domaine <strong>de</strong>l’infrarouge moyen–.En somme, dans leur approche à partir <strong>de</strong>s défis posés par les applications, pour exploiterles possibilités offertes par la nanotechnologie, les ingénieurs et les scientifiques cherchentà élaborer une invention. Pour cela, ils doivent définir <strong>de</strong>s concepts à partir <strong>de</strong>s phénomènesmis en évi<strong>de</strong>nce dans le cadre <strong>de</strong>s nanosciences. Ils s’appuient sur la modélisation etdéveloppent <strong>de</strong>s outils. De façon générale, ils cherchent à transférer ou exploiter <strong>de</strong>sphénomènes nouveaux au sein <strong>de</strong> dispositifs ou <strong>de</strong> structures.Comme déjà mentionné, cette approche par domaine d’application n’épuise pas le sujet, neserait-ce que parce que les champs d’application <strong>de</strong> nouvelles technologies sontimprédictibles, même pour <strong>de</strong>s inventions dont on croyait connaître le champ d’application.L’approche ouverte, non finalisée, est donc une composante essentielle d’une action <strong>de</strong>gran<strong>de</strong> ampleur.3.3. <strong>Les</strong> approches suivant les différents acteurs <strong>de</strong> la rechercheDans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la recherche publique, on peut distinguer au moins <strong>de</strong>ux typesd’organismes qui envisagent la recherche suivant <strong>de</strong>s logiques distinctes : les organismes« généralistes » et les universités, dont les objectifs sont <strong>de</strong> promouvoir une recherche <strong>de</strong>qualité dans différents domaines, et les organismes à « vocation appliquée » dont la missionest définie en termes d’objectifs précis dans un domaine particulier. En France, le CNRS estun exemple typique d’organisme généraliste, et l’INRIA un exemple d’organisme à vocationplus appliquée. Dans un organisme comme le CNRS, la recherche et l’évaluations’organisent autour <strong>de</strong>s individus. <strong>Les</strong> chercheurs sont encouragés à faire valoir leurcréativité et leur impact personnel sur les travaux menés ; ils doivent régulièrement fournir<strong>de</strong>s rapports et <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> recherches personnels, et sont fortement incités àrecruter et encadrer <strong>de</strong>s étudiants. Cette approche favorise le foisonnement et l’émergenced’idées nouvelles, il rend plus difficile l'émergence <strong>de</strong> projets collectifs. Dans un organismecomme l’INRIA, la structure mise en place autour <strong>de</strong> projets favorise le travail en équipesmais rend peut-être moins facile l’émergence d’initiatives individuelles originales. Laproximité avec le mon<strong>de</strong> économique a aussi pour conséquence la rotation rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>séquipes, les chercheurs dont le savoir-faire est immédiatement exploitable étant davantagesollicités par l’industrie.<strong>Les</strong> <strong>de</strong>ux approches ont leurs mérites, comme le prouvent les succès remarquablesenregistrés par <strong>de</strong>s chercheurs ou <strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> l’un ou l’autre bord, en particulier dans ledomaine <strong>de</strong>s nanosciences. Dans l’un et l’autre cas, un élément essentiel d’efficacité estl’ouverture au mon<strong>de</strong> extérieur –université et/ou industrie–. <strong>Les</strong> évolutions nécessaires pours’adapter aux nanotechnologies ne doivent donc pas privilégier un système d’organisationplutôt qu’un autre. Il y aurait même <strong>de</strong>s avantages substantiels à imaginer <strong>de</strong> nouvellesstructures ou procédures qui permettraient aux <strong>de</strong>ux approches <strong>de</strong> coexister pour conjuguerleurs avantages. Là encore, il apparaît essentiel <strong>de</strong> faire preuve <strong>de</strong> pragmatisme et <strong>de</strong>souplesse.Académie <strong>de</strong>s technologies, 28 rue Saint Dominique, Paris 7 ème 21Tel : 33 1 53 85 44 44/ Fax : 33 1 53 85 44 45Mail :http://www.aca<strong>de</strong>mie-technologies.fr

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