Compte-rendu de l'AG de 2004

Que faire ? Comment agir avec les jeunes ?• A l’école : on voudrait que cette institution leur apprenne tout car on a confiance en elle et tous lesenfants y vont, le personnel est formé et il y a la cantine.Cependant l’école ne peut pas se substituer à tout le monde. Elle n’apparaît donc pas comme le lieuprivilégié de cet apprentissage• Le périscolaire (centre aéré, scoutisme…) : Il s’agit de moments où il y a plus de liberté, tempslibre... On dispose de moments privilégiés pour réaliser des activités.Quelles actions à mener ?En pratique, il faut faire attention au matériel et documents utilisés comme support d’activité car il y atoujours une action de pub ou un marché derrière. Il faut vérifier la qualité du discours transmis autravers du document (le message ne sera pas le même si le document est écrit et publié par la« collective du pain » ou le « syndicat de la biscuiterie »).Que faire avec les enfants ?• Décrypter le merchandising et apprendre aux enfants à regarder comment on propose des alimentsdifférents dans les divers magasins en fonction de la population qui s’y déplace, comment on placeles aliments dans les rayons (quels sont les aliments tout en bas dans les rayons ?)• Etudier les pubs et les méthodes ou images utilisées pour faire croire quelque chose aux enfants.• Valoriser les activités de cuisine.• Acheter avec une contrainte budgétaire : comment créer une alimentation satisfaisante avec unbudget limité.• Découvrir des autres cultures culinaires nationales ou régionales.La nourriture BIODébat avec le Docteur ChauliacLa nourriture Biologique est-elle un gage de meilleure santé ?La composition de l’aliment ne change pas entre un produit bio et non bio. Les éléments qui varient sont :- La durée de conservation, moindre pour un produit bio- L’impact sur l’environnement. Le mode de production des produits bio va dans le sens de laprotection de l’environnement, en particulier grâce à une diminution considérable de l’utilisation depesticides.- Le goût : c’est une différence majeure, les produits bio sont plus goûteux.- Le prix : les produits bio restent plus chers que les non bio. Dire qu’un produit non bio n’estnutritionnellement pas acceptable, c’est risquer de mettre à part une certaine partie de la population.Manger 5 fruits et légumes par jour, c’est l’essentiel, qu’ils soient bio ou non.Les produits de saisonLes légumes et les fruits de saison apportent-ils davantage au niveau nutritionnel ? Sont-ils de meilleurequalité ? Pourquoi sont-ils moins plébiscités ?Deux critères à prendre en compte en faveur de la consommation des produits de saison : ils ont meilleurgoût et ils sont moins chers que les produits hors saison sur le marché. Cependant, comme pour lesproduits bio, il est surtout important de manger au moins 5 fruits et légumes par jour pour la prévention despathologies et la protection de la santé. Il est plus important de diffuser des repères de ce type que d’avoirun discours moralisateur, chacun doit pouvoir adapter sa consommation à son mode de vie.On peut relier ces questions à un élément d’éducation global. Les enfants apprennent aussi l’alimentation àtravers les manuels scolaires, il existe une dichotomie importante entre l’aspect biologique et une vision plusbucolique de l’alimentation véhiculée par la géographie. Cela ne correspond pas à la réalité car les alimentsconsommés actuellement n’apparaissent pas (70% sont transformés). Il faut essayer d’avancer vers quelquechose de plus concret dans la présentation alimentaire aujourd’hui, dans les manuels scolaires.EEUdF - Compte-rendu AG 2004 - page 23