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Découverte<br />
Chaque village vigneron<br />
propose sur sa place centrale<br />
une bonne cuisine francogenevoise,<br />
comme ici, le café<br />
Fontaine, à Soral.<br />
De bons bistrots sans<br />
frontières<br />
Le Renfort<br />
Laurent et Martine Garrigues<br />
19, route du Creux-du-Loup<br />
CH-1285 Sézegnin (Athenaz)<br />
Tél. : +41 (0)22 756 12 36<br />
www.renfort.ch<br />
Café Fontaine<br />
59, route de Rougement<br />
CH-1286 Soral<br />
Tél. : +41 (0)22 756 14 21<br />
Auberge de Choully<br />
19, route Crêt-de-Choully<br />
CH-1242 Choully<br />
Tél. : +41 (0)22 753 12 03<br />
www.auberge-de-choully.ch<br />
Café Le Cottage<br />
38, rue Centrale<br />
CH-1247 Anières<br />
Tél. : +41 (0)22 751 16 17<br />
www.lecottage.ch<br />
Café Babel<br />
17, place de Brunes<br />
CH-1257 Bardonnex<br />
Tél. : +41 (0)22 771 04 03<br />
Auberge des Vieux Chênes<br />
121, route de Presinge<br />
CH-1243 Presinge<br />
Tél. : +41 (0)22 759 12 07<br />
fi n fond du terroir genevois, à un jet de<br />
pierre de la frontière française, et ces villages<br />
ont beau être minuscules, on est<br />
certain d’y trouver une auberge sur la<br />
place centrale, un endroit chaleureux où,<br />
certes, l’on peut bien boire, mais aussi<br />
manger une bonne cuisine. «Il ne faut<br />
pas grand-chose pour être heureux. Mais<br />
je ne pourrais pas vivre dans un village<br />
sans auberge», avoue un retraité du coin,<br />
en train de siroter un verre de chasselas à<br />
l’auberge des Vieux Chênes, à Presinge.<br />
Lorsqu’on épluche les menus, ils en disent<br />
long sur l’infl uence de la cuisine<br />
lyonnaise très proche. On retrouve notamment<br />
des spécialités de la capitale des<br />
Gaules comme l’andouillette, le boudin<br />
blanc, la terrine de gibier, le foie gras, le<br />
magret de canard, les rognons de veau<br />
ou le steak tartare. Cette énumération<br />
fournie prouve qu’une excursion dans<br />
le canton de Genève n’est pas vraiment<br />
recommandée aux Weight Watchers et<br />
autres végétariens. Au dessert, le patron<br />
de l’Auberge de Choully ne se prive<br />
d’ailleurs pas d’en remettre une couche<br />
et vous servira une crème de cacao brut<br />
à l’ancienne avec un pudding au chocolat<br />
du temps de grand-mère, évoquant à<br />
chaque cuillerée des souvenirs d’enfance<br />
depuis longtemps oubliés.<br />
Au-delà des frontières artificielles<br />
À l’auberge Au Renfort, à Sézegnin, tout<br />
tourne autour des ardoises qui siffl ent<br />
sous l’effet de la chaleur terminant la<br />
cuisson de la viande. Pour accompagner<br />
ces plats, la patronne, Martine Garrigues-Monney,<br />
propose une sélection<br />
de vins genevois au caractère affi rmé.<br />
Déjà, le nom de Sézegnin possède une<br />
connotation plus française que suisse,<br />
son paysage y est plat, ce qui peut rendre<br />
l’orientation diffi cile en <strong>par</strong>ticulier<br />
la nuit. C’est pourquoi, en continuant<br />
la route ce soir-là, seule la forme et la<br />
couleur du panneau indiquant l’entrée<br />
du village de Soral indique que l’on se<br />
trouve toujours sur le sol genevois.<br />
Arrivé au centre de cette petite bourgade,<br />
les signaux d’une lumière jaune et<br />
un brouhaha indistinct s’échappant de<br />
fenêtres cintrées attirent et rassurent le<br />
voyageur bon vivant. En s’approchant,<br />
on distingue une enseigne ronde verte<br />
qui confi rme la bonne nouvelle. Nous<br />
sommes au café-restaurant Fontaine.<br />
Un endroit <strong>par</strong>fait pour des amateurs<br />
égarés affamés auxquels le patron propose<br />
un pâté en croûte campagnard<br />
maison arrosé d’un gamay du village. À<br />
la table voisine, un client fait remarquer<br />
en riant : «Ce vin provient peut-être du<br />
côté français, car depuis des générations<br />
les vignerons de Soral cultivent aussi des<br />
<strong>par</strong>celles en France, des vins également<br />
commercialisés avec l’appellation Genève<br />
juridique AO». Assis dans ce chaleureux<br />
troquet côté suisse, à manger un pâté en<br />
croûte à la française et à boire un gamay<br />
de Genève peut-être bien issus de raisins<br />
ayant mûri sur le sol français, on réalise<br />
la preuve qu’à Genève, décidément, il n’y<br />
a pas de frontières.<br />
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