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par amour - Opage

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Portraits<br />

Famille Desbaillets<br />

Domaine des Abeilles d’Or, à Choully<br />

Un château, une auberge proposant une cuisine<br />

française classique, d’imposants corps<br />

de fermes, tout cela est typiquement genevois.<br />

À Chouilly, le charme du Genève rural<br />

atteint son apogée. Heureux celui qui peut<br />

exercer le métier de vigneron dans un aussi<br />

bel endroit. La famille Desbaillets y est <strong>par</strong>ticulièrement<br />

présente. Pour vinifi er et élever<br />

le fruit de 34 hectares de vignes (dont 19<br />

en possession du domaine), les Desbaillets<br />

occupent pas moins de trois maisons au<br />

centre du village. Les 170 barriques sont en<br />

<strong>par</strong>tie stockées dans des porcheries réaménagées.<br />

Le boom qu’a vécu cette famille de<br />

producteurs, est à l’image de l’évolution de<br />

l’ensemble de la viticulture genevoise. En<br />

1992, René Desbaillets, aujourd’hui âgé de<br />

56 ans, quitte la coopérative. Une fois sa<br />

propre cave terminée, en 1999, il se lance<br />

corps et âme dans la nouvelle aventure. Sa<br />

cuvée haut de gamme Douce Noir, une composition<br />

soignée de Gamaret, Garanoir (à 50<br />

pour cent dans cet assemblage), de Merlot,<br />

de Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc et<br />

de Pinot noir, est produite à 30 000 cols<br />

<strong>par</strong> an. Le Douce Noir se caractérise <strong>par</strong> son<br />

fruité de petits fruits rouges et noirs et sa<br />

rondeur veloutée. Le Viognier est lui aussi<br />

de très grande classe. La famille Desbaillets<br />

cultive désormais plus de 20 cépages différents,<br />

après avoir récemment planté de<br />

la Syrah et du Malbec. René Desbaillet<br />

dirige aujourd’hui le domaine avec son fi ls<br />

de 29 ans, Laurent, responsable du chai.<br />

Son grand-père Edmond, 86 ans, <strong>par</strong>ticipe<br />

lui aussi à la vie du domaine. Et la prochaine<br />

génération de vigneron pointe déjà son<br />

nez en la personne d’Alexis, quatre ans, et<br />

de Noé, deux ans.<br />

Émilienne Hutin et son<br />

père Jean connaissent<br />

la recette du succès.<br />

Famille Meylan<br />

À Choully, les Desbaillets sont<br />

incontournables. Voici René<br />

Desbaillets, à droite, avec son fils<br />

Laurent et son épouse Caroline,<br />

avec leurs enfants Noé et Alexis.<br />

Domaine de la Vigne Blanche, à Cologny<br />

En 2002, l’œnologue de 29 ans Sarah Meylan<br />

a assisté à deux vendanges dans l’année :<br />

l’une en mars, chez Mudbrick en Nouvelle-<br />

Zélande, et l’autre, l’automne à la maison,<br />

au Domaine de la Vigne Blanche, à Cologny,<br />

exploité en fermage <strong>par</strong> la famille Meylan<br />

depuis quatre générations. Dans son quotidien<br />

viticole genevois, Sarah Meylan a pu<br />

préserver une bonne dose du dynamisme<br />

auquel elle a été confrontée dans le Nouveau<br />

Monde. Les trois cuvées rouges, en<br />

<strong>par</strong>ticulier la cuvée Cologny composée de<br />

Gamaret et de Cabernet Sauvignon, les spécialités<br />

en monocépage comme le Chardonnay<br />

ou le Pinot noir sont de belles réussites.<br />

En 2008, un Merlot est venu se rajouter à la<br />

gamme, merlot que Sarah Meylan veut élever<br />

en cuve inox, afi n de conserver la pureté<br />

de son arôme. Jusqu’en 1971, l’exploitation<br />

qu’elle dirige à présent avec son père de 59<br />

ans, Roger Meylan, était dans la production<br />

de céréales et dans l’élevage. Puis Roger<br />

Meylan vendit ses vaches et planta ses premiers<br />

rangs de vignes, renouant ainsi avec<br />

l’histoire, car des cartes anciennes font déjà<br />

état d’une vigne du nom de La Vigne Blanche<br />

à Cologny en 1828. Le bar à vin des Meylan<br />

est ouvert tous les soirs, ils y écoulent 80<br />

pour cent de leur production.<br />

Famille Rochaix<br />

Cave Les Perrières, à Peissy<br />

Les grandes surfaces de culture n’impressionnent<br />

pas Sandrine Rochaix. Cette femme<br />

de 35 ans est responsable de 102 hectares<br />

de vignes, ce qui représente un peu moins<br />

de 10 pour cent de la surface globale du<br />

vignoble genevois, et son frère Fabien s’occupe<br />

de la commercialisation des vins de la<br />

Cave Les Perrières. Quantité et qualité vont<br />

de pair chez les Rochaix. Lors de la sélection<br />

des Vins de Genève 2007, la cave a ainsi pu<br />

récolter pas moins de sept médailles d’or.<br />

Il y a trois ans, la famille Rochaix a remis<br />

au goût du jour la picholette de 28 centilitres,<br />

une bouteille typiquement genevoise,<br />

adoptant une mesure historique de la ville<br />

du Rhône. La picholette existe en cuvée de<br />

blanc (Chardonnay, Sauvignon blanc et Pinot<br />

blanc) et en assemblage rouge (Gamaret et<br />

Garanoir). Ces deux vins sont à la fois gouleyants<br />

et surprenants <strong>par</strong> leur rondeur et<br />

leur structure. Pour cette performance, la<br />

famille Rochaix a été récompensée <strong>par</strong> «le<br />

Prix d’innovation agricole suisse» (catégorie<br />

vin) <strong>par</strong> le conseiller fédéral Hans-Rudolf<br />

Merz. «C’était la première et sans doute la<br />

dernière fois que j’ai reçu quelque chose<br />

de notre percepteur des impôts», plaisante<br />

Bernard Rochaix qui dirige le domaine avec<br />

les deux aînés de ses enfants.<br />

6 VINUM emotion GENÈVE

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