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Mieux se loger pour mieux vivre - Conseil général de l'Oise

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Le programme Habitat adapté, quivoit le Con<strong>se</strong>il <strong>général</strong> <strong>de</strong> l’Oi<strong>se</strong> unir<strong>se</strong>s forces à celles d’autres acteursdu logement social, est là <strong>pour</strong> ai<strong>de</strong>r<strong>de</strong>s familles en gran<strong>de</strong> difficultéfinancière ou socialement fragiliséesà trouver <strong>de</strong>s solutions. Reportageauprès <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux bénéficiaires.une maison tranquille au bout d’uneimpas<strong>se</strong>. Nous sommes à une trentaine <strong>de</strong>kilomètres à l’ouest <strong>de</strong> Beauvais, à Lalan<strong>de</strong>en-Son,en pleine campagne. C’est là que C’estCatherine, 44 ans, vit avec <strong>se</strong>s cinq enfants. Cette mèreaux ressources plus que mo<strong>de</strong>stes, divorcée <strong>de</strong>puis peu,revient <strong>de</strong> loin. Il n’y a pas si longtemps, sa famille était bienconnue <strong>de</strong>s travailleurs sociaux du département. « Avantd’arriver ici, en mars 1997, on vivait sans eau ni électricité.On avait juste un puits – mais l’eau n’était pas potable – et<strong>de</strong>s bougies <strong>pour</strong> s’éclairer », raconte-t-elle. Catherine et<strong>se</strong>s <strong>de</strong>ux jeunes filles et trois garçons, dont <strong>de</strong>ux adorablesbambins, dispo<strong>se</strong>nt aujourd’hui d’une habitation <strong>de</strong> plainpied<strong>de</strong> 120 mètres carrés avec le confort nécessaire. « Ça aété la chance <strong>de</strong> ma vie <strong>de</strong> trouver une maison comme ça »,confirme-t-elle. Le loyer s’élève à 325 euros, mais grâce auxallocations et subventions diver<strong>se</strong>s – l’aîné qui a 22 ans estmalentendant –, Catherine ne paie que 14 euros par moisauxquels viennent s’ajouter en gros 150 euros <strong>de</strong> charges.« Ici on est bien, les enfants peuvent jouer <strong>de</strong>hors, faire duvélo. On peut <strong>se</strong> promener dans la campagne, on respire»,dit encore Catherine.ou du carrelage à changer, elle sait qu’elle peut s’adres<strong>se</strong>rà l’Opac. « C’est rassurant <strong>de</strong> savoir que quelqu’un noussuit. Je ne crois pas que je <strong>pour</strong>rais me débrouiller toute<strong>se</strong>ule », reconnaît-elle. Car ce programme comprend un réelsuivi <strong>de</strong>s familles par le bailleur social, ne <strong>se</strong>rait-ce que <strong>pour</strong>faire un point régulier sur les besoins en travaux d’entretienou d’aménagement. « Et puis, plus on les accompagne,plus on arrive à les tirer vers le haut », estime FrancineFauquembergue. « Une famille comme celle-là, <strong>pour</strong>suitelle,ne po<strong>se</strong> pas <strong>de</strong> souci particulier, elle respecte son lieud’habitation et les règles <strong>de</strong> vie. Elle est bien intégrée danssa commune. Mais ce n’est pas toujours le cas. D’autresfamilles sont moins coopérantes et ont besoin d’être <strong>de</strong>temps en temps rappelées à l’ordre ! »Adapter le logement à son handicapLe cas <strong>de</strong> Roger est tout autre. Ce <strong>se</strong>xagénaire habite le centre<strong>de</strong> Beauvais. Dans le quartier Saint-Quentin, situé <strong>de</strong>rrièrela cathédrale, tout le mon<strong>de</strong> le connaît. Suivi <strong>de</strong> très près parsa petite chienne Ophélie, il sillonne chaque jour les rues duAndré Lejarre / le bar FloréalL’efficacité du suivi social« Avant, ils habitaient un endroit vraiment insalubre.Ce sont les <strong>se</strong>rvices sociaux, qui, à l’époque, ont tiré lasonnette d’alarme, et <strong>se</strong> sont tournés vers nous », expliqueFrancine Fauquembergue, responsable <strong>de</strong> l’unité préventionsociale à l’Opac <strong>de</strong> l’Oi<strong>se</strong> ; « une opportunité <strong>de</strong> rachat àbas prix s’est pré<strong>se</strong>ntée dans une commune voisine. Ça aété une aubaine <strong>pour</strong> la famille <strong>de</strong> Catherine. » En fait, leprogramme Habitat adapté fonctionne le plus souvent grâceà <strong>de</strong>s opportunités foncières <strong>de</strong> type acquisition-réhabilitation,ou encore rachats d’accédants en difficulté.Aujourd’hui, Catherine a trouvé un travail stable auprès<strong>de</strong> sa commune. Elle est accompagnatrice dans un car <strong>de</strong>ramassage scolaire, ce qui lui permet d’avoir du temps <strong>pour</strong>s’occuper <strong>de</strong> son logement. Quand elle a un souci dans lamaison, un carreau cassé, un joint d’étanchéité défectueuxBEAUVAIS, LE MOIS DERNIER. CONSTRUIRE DE NOUVEAUX LOGEMENTS N’EST PAS TOUT.ENCORE FAUT-IL AMÉLIORER LES CONDITIONS DE VIE DES FAMILLES DÉJÀ LOGÉES.quartier en fauteuil électrique. Son handicap, une myopathiemusculaire déclarée très tardivement, ne l’empêche pas <strong>de</strong><strong>se</strong> rendre tous les matins et tous les midis au restauranten face <strong>de</strong> Notre-Dame, ou encore d’aller régulièrementsoutenir l’équipe <strong>de</strong> foot <strong>de</strong> Beauvais. Depuis 2000, il estlogé par la SA HLM du Beauvaisis au rez-<strong>de</strong>-chausséed’une rési<strong>de</strong>nce paisible au bord <strong>de</strong> l’Avelon, rue n n n60 - N°7 - Juin 200511

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