Dossier > Solidaritén n n <strong>de</strong>s Anciens-Combattants-d’Afrique-du-Nord. Sonlogement, un T3 coquet, a été en gran<strong>de</strong> partie adapté àson handicap. La porte d’entrée et tous les volets ont étéautomatisés, un interphone placé juste à côté <strong>de</strong> son lit etla porte d’accès à sa chambre agrandie <strong>pour</strong> lui permettre<strong>de</strong> pas<strong>se</strong>r facilement avec son fauteuil. Roger ne <strong>se</strong> séparejamais du porte-clés attaché à sa ceinture, sur lequel <strong>se</strong>trouvent tous les boîtiers qui lui permettent d’actionnerles différents mécanismes.Derniers travaux en date : l’aménagement <strong>de</strong> sa terras<strong>se</strong> etsurtout d’une entrée individualisée. « La porte d’entrée <strong>de</strong>l’immeuble était vraiment trop lour<strong>de</strong> <strong>pour</strong> moi. Parfoisj’arrivais à sortir tout <strong>se</strong>ul en donnant <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> fauteuildans la porte mais <strong>pour</strong> rentrer, c’était impossible.À cau<strong>se</strong> <strong>de</strong> ma maladie, je n’ai plus <strong>de</strong> force. Alors j’étaisobligé d’attendre quelqu’un. Il m’est d’ailleurs arrivé <strong>de</strong>rester plus d’un quart d’heure sous une pluie battante !»,<strong>se</strong> souvient le <strong>se</strong>xagénaire.« Nous avons entendu son appel et compris son problème», souligne Loraine <strong>de</strong> Sainte-Marie, responsable dupatrimoine et <strong>de</strong>s locataires à la SA HLM du Beauvaisis.« Nous avons fait en sorte que les aménagements – <strong>pour</strong>un montant total <strong>de</strong> 9000 euros, y compris la participationdu Con<strong>se</strong>il <strong>général</strong> – soient réalisés le plus vite possible. Cemonsieur est un homme charmant, il a été très coopératif. »Désormais, Roger a la possibilité d’accé<strong>de</strong>r à son domicile parle parking extérieur <strong>de</strong> l’immeuble.Une porte, qui <strong>se</strong>ra bientôtautomatisée, donne directementsur sa terras<strong>se</strong>. « Aujourd’hui, jepeux sortir et rentrer à l’heureque je veux. Je ne dépends plus<strong>de</strong> personne ! Ça me facilite lavie, ça me fait du bien », lancel’intéressé, avant <strong>de</strong> conclure en<strong>se</strong> tournant vers la responsable<strong>de</strong>s locataires à la SA HLM duBeauvaisis : « Et puis, j’ai encore<strong>de</strong>s projets d’aménagement !»A. Lejarre3 questions à...MARIE-CLAUDE LECAT,chargée <strong>de</strong> mission au DVA,Dispositif <strong>pour</strong> la vie autonomeEn quoi consiste votre mission ?M.-C.L. : Le DVA accompagne la personnehandicapée, quelle que soit la nature <strong>de</strong> sadéficience, dans la construction d’un projet<strong>de</strong> vie autonome, cohérent, réaliste, et surtoutréalisable. Nous aidons ceux qui le souhaitent àne pas s’éparpiller et à monter un dossier unique<strong>pour</strong> trouver <strong>de</strong>s solutions. Nous travaillons entant qu’intermédiaire avec quasiment tous lesprofessionnels <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> sociale et du handicap.Vous avez beaucoup <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s ?M.-C.L. : Aujourd’hui, on est débordés <strong>de</strong>travail ! En 2004, nous avons traité 180 dossiers.Cette année, sur les six premiers mois, nous enavons déjà reçu 150, ça promet !En matière <strong>de</strong> logement, les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s vont<strong>de</strong>s cho<strong>se</strong>s les plus simples comme l’installation<strong>de</strong> barres d’appui dans certaines pièces,jusqu’à <strong>de</strong>s travaux plus sophistiqués commel’agrandis<strong>se</strong>ment <strong>de</strong> portes, l’aménagement<strong>de</strong> la salle <strong>de</strong> bains, la modification <strong>de</strong> l’accèsau domicile, etc. Nous travaillons au cas parcas. On fait <strong>de</strong> notre <strong>mieux</strong> <strong>pour</strong> répondre auxattentes. Heureu<strong>se</strong>ment, dans le département,il y a une vraie motivation, du pragmatismeet <strong>de</strong> la bonne volonté <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s différentsAndré Lejarre / le bar FloréalNATHALIE JALLAGEAS« C’est unvéritable parcoursdu combattant. »C’EST AUSSI AU BON ENTRETIEN DES PARTIES COMMUNESQUE SE MESURE LA QUALITÉ DE VIE AU QUOTIDIEN.1260 - N°7 - Juin 2005
Ils ont la paroleROGER L.,HABITANT DE BEAUVAISET BÉNÉFICIAIRE DUPROGRAMME HABITAT ADAPTÉ« Aujourd’hui, je peux sortiret rentrer à l’heure queje veux. Je ne dépends plus<strong>de</strong> personne ! Ça mefacilite la vie, çame fait du bien. »A LLE NOUVEAU FONDS D’INTERVENTION EN FAVEUR DULOGEMENT A REÇU 5 MILLIONS D’EUROS EN 2005.André Lejarre / le bar FloréalFRANCINE FAUQUEMBERGUE,RESPONSABLE DE L’UNITÉDE PRÉVENTION SOCIALEÀ L’OPAC DE L’OISE« Le dispositif Habitatadapté, quand ça marche, c’esttrès satisfaisant.Les personnes qui étaient engran<strong>de</strong> misère sociale sontinsérées et elles bénéficientd’un logement correct. Ceprogramme, c’estune aubaine <strong>pour</strong>certaines familles. »A Lpartenaires. Sinon j’aurais rendu mon tablier<strong>de</strong>puis longtemps !Quelles sont les difficultés que vousrencontrez ?M.-C.L. : Elles sont principalement d’ordrefinancier. L’autonomie, ça coûte cher. En cemoment, nous avons du mal à boucler undossier. C’est celui d’un jeune acci<strong>de</strong>nté <strong>de</strong>la route qui est <strong>de</strong>venu tétraplégique. Pourle maintenir à domicile, il nous faut trouverles financements afin d’aménager une pièceentière chez <strong>se</strong>s parents. Il y en a <strong>pour</strong> plus<strong>de</strong> 50 000 euros. C’est un véritable parcoursdu combattant. Mais <strong>pour</strong> les familles, cetteautonomie est primordiale : c’est une délivrance.Un peu comme une dignité retrouvée.M. ET MME LÉTRILLARDSONT ENTRÉS DANS LEURLOGEMENT FLAMBANT NEUFDE PRÉCY-SUR-OISELE MOIS DERNIER.J.-L. Cormier/Le bar FloréalPROPOS RECUEILLIS PAR N.J.60 - N°7 - Juin 2005