elâcher le piston qui serre le disque. Ce calculateur peut agir jusqu’à 150 fois par seconde.C’est très rapide mais cela suffit pour éviter tout blocage tout en gardant la même efficacité defreinage. Le conducteur peut alors modifier sa trajectoire car la voiture garde sa capacitédirectionnelle même quand les freins sont sollicités.L’ABS est pourtant moins efficace sur la neige. En effet, sans ABS, les roues sebloquent, il se forme une accumulation de neige devant la roue qui joue le rôle de sabotfreinant. La distance d’arrêt est alors plus courte.Avec un ABS, il n’y a pas de phénomène de sabot freinant, et finalement la distanced’arrêt est plus longue, mais il permet d’assurer un meilleur contrôle de la voiture.Aujourd’hui, d’autres dispositifs complémentaires à l’ABS sont apparus.L’aide au freinage d’urgence (AFU en France ou BAS en pays anglo-saxon) développé parDaimler-Benz en 1992 permet d’amplifier l’effort du freinage si le conducteur n’appuie pasassez fort sur la pédale de frein. Lorsque celle-ci est pressée, l’AFU commande un servofreinqui envoie une force plus importante et plus durable aux freins afin d’améliorer leur efficacitéet donc de réduire les distances de freinage.L’ESP, créé par Bosch en 1995, corrige la trajectoire du véhicule si celui-ci perd del’adhérence en agissant sur les freins et l’injection d’essence au moteur. De nombreuxcapteurs disséminés au niveau des trains roulants et de la direction vérifient jusqu’à 150 foispar seconde si la vitesse de rotation des roues est en adéquation avec celle de la voiture et sadirection. Si une anomalie est détectée, la trajectoire est corrigée par une action ciblée sur lesfreins avec l’intermédiaire d’un correcteur de freinage et sur la vitesse grâce à la pompe àinjection.Utilisation de l’ESPPage 14/27
Dans le cas n°1, le véhicule sans ESP freine trop de l’arrière, survire et part en tête-àqueue.Avec ce système, les roues à l’extérieur du virage ralentissent plus et permettent auvéhicule de garder sa trajectoire.Dans l’autre cas, l’automobile arrive trop vite à l’entrée du virage et glisse tout droit.Si elle était pourvue de l’ESP, la baisse de l’injection d’essence aurait provoqué un freinmoteur, les roues à l’intérieur et à l’arrière auraient davantage freiné pour permettre de ralentirla voiture et de l’aider à modifier sa trajectoire.En quelques années, l’ESP est devenue un élément majeur concernant la sécuritéactive. Alors qu’il y a quelques temps, il n’était disponible que sur des modèles hauts degamme, il s’est rapidement généralisé sur tous types de véhicules.3 L’Electronique au service de la sécurité :Pour réduire considérablement le nombre de victimes de la route, les ingénieurs dumonde entier cherchent des moyens techniques innovants et utiles. Pour y parvenir, ilsrecensent les principales causes d’accident et essayent de trouver une solution pour yremédier. Aujourd’hui, l’idée qui tend à se développer est la communication entre lesvoitures, un moyen d’échanger des informations pour permettre un bon équilibre entre tousles véhicules. Il est vrai que cela peut nuire au plaisir de conduite, mais il n’y a pas de plaisirsans confiance.Grâce à l’avancée de l’électronique, une nouvelle catégorie d’équipements de sécurités’est développée : les aides à la conduite. Ces dispositifs ne constituent pas des éléments desécurité à part entière, mais ils facilitent la vie des automobilistes. Ils couvrent troisfonctions :• Surveiller l’environnement du véhicule et le comportement du conducteur• Informer le conducteur des éléments repérés dans son environnement proche• Agir sur la conduite du véhiculeC’est le domaine de la sécurité qui accroît le plus. On recense de nombreux dispositifsqui améliorent la vision dans des conditions délicates : sous la pluie, en pleine nuit, à l’arrièreetc.Ainsi, lorsque quelques gouttes tombent sur le pare-brise, les essuie-glaces sedéclenchent automatiquement, de même que les feux quand la nuit tombe. Le régulateur devitesse vous permet de maintenir une certaine vitesse même en relâchant l’accélérateur. Descaméras remplacent les rétroviseurs afin de supprimer les angles morts. D’autres affichent lesobstacles qui peuvent survenir la nuit.Le système AFIL de Citroën détecte, grâce à des capteurs, si la voiture franchit uneligne blanche et avertit le conducteur avec des vibrations dans le siège.Le Pre-Safe de Mercedes, tout aussi impressionnant, calcule la distance qui sépare lavoiture avec celle qui la précède. Si cette distance vient à diminuer, la voiture prévient sonchauffeur par signal sonore du risque d’une collision. Des radars insérés derrière le bouclierpossèdent une portée de 30 mètres.Dans son GPS, Peugeot propose un service d’urgence en cas d’accident. Si une voiturevient de subir un choc violent, un signal est transmis au centre de secours le plus près du lieuPage 15/27