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le docteur dujardin-beaumetz

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72 SIXIÈME CONFÉRENCE.AppiicaUons En gynécologie, c'est Norstçom, qui s'est montré <strong>le</strong> plus ardentgynécoîogie. propagateur du massage qu'un de ses compatriotes, ThureBrandt,d'ail<strong>le</strong>urs étranger à la médecine, avait imaginé <strong>le</strong> premier pourla cure des affections utérines.La pratique de l'empirique suédois date de 1868. ThureBrandtconseil<strong>le</strong> trois procédés de massage : l'un, qu'il appel<strong>le</strong> <strong>le</strong> massageexterne, et qui consiste en friction et en pétrissage de laparoi abdomina<strong>le</strong>, au travers de laquel<strong>le</strong> on cherche à introduireprofondément <strong>le</strong>s doigts jusque dans <strong>le</strong> petit bassin. L'autre procédéest <strong>le</strong> massage mixte ; on fait coucher la malade sur <strong>le</strong> doset, <strong>le</strong> masseur placé à la gauche de la malade, comprime l'utérusavec la main droite sur <strong>le</strong> médius et l'index de la main gaucheintroduits dans <strong>le</strong> vagin ; dans certains cas même, c'estdans <strong>le</strong> rectum que <strong>le</strong>s doigts sont introduits. Mais <strong>le</strong> procédéauquel Thure Brandt donne la préférence est ce qu'il nomme<strong>le</strong> massage combiné et ce que j'appel<strong>le</strong>rai plutôt <strong>le</strong> massage àquatre mains, et voici comment on procède à cette étrange manœuvrequi se fait par deux opérateurs.Un des masseurs, placé entre <strong>le</strong>s jambes de la malade, introduit<strong>le</strong>s doigts de la main gauche dans <strong>le</strong> vagin et soulève Futérus,tandis qu'avec la main droite placée sous <strong>le</strong> siège, il pétrit<strong>le</strong>s musc<strong>le</strong>s sacro-lombaires. L'autre masseur, au contraire, opèreà l'extérieur sur la paroi abdomina<strong>le</strong>, et associant et rythmant<strong>le</strong>urs efforts, <strong>le</strong>s deux praticiens se livrent à des frottements, àdes tirail<strong>le</strong>ments et à des pétrissages de toute sorte.On ne saurait trop flétrir de pareil<strong>le</strong>s manœuvres, et monélève <strong>le</strong> <strong>docteur</strong> Léon Petit, dans sa communication sur <strong>le</strong> massagede l'utérus, fait à la Société de médecine pratique, a bienmontré combien étaient inuti<strong>le</strong>s et dangereuses de pareil<strong>le</strong>s pratiques(1) qui appartiennent plus au domaine de l'onanismequ'à celui de la thérapeutique. Aussi malgré <strong>le</strong>s faits cités par<strong>le</strong>s partisans du massage utérin, et en particulier par ReevesJackson, à New-York, et Norstrôm, à Paris, je vous prie de nepas employer de pareils procédés.Outre tous <strong>le</strong>s inconvénients moraux qui résultent de ce tripotagedes parties génita<strong>le</strong>s à deux ou à quatre mains, et sur<strong>le</strong>squels je n'ai pas besoin d'insister, il est une règ<strong>le</strong>, qui s'im-(1) Léon Petit, Du massage de l'utérus en obstétrique et en gynécologie{Journal de médecine de Paris, 16 mai 1886).

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