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A l'arrache Les faits du métier @ Maria Tanase et Piotr ... - Mondomix

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38 - mondomix.com - chroniquesASIEKingston ladies"Ladies’ turn"(Passage Pro<strong>du</strong>ctions)Miúcha"Canta Vinicius&Vinicius"(Biscoito fino)Rosanna & Zélia"Aguas - Iguais"(Enja/Harmonia Mundi)Abida Parveen"The essential"(Emi)Zakir Hussain"Selects"(Moment records)Pierre-Marc Simonin, déjà à l’origine dela réunion <strong>du</strong> Jamaïcan All Stars, a eul’idée de monter un trio vocal fémininde reggae, il s’adresse à la chanteusePam Hall qui contacte, Leba Hibbert, lafille <strong>du</strong> célèbre Toots Hibbert <strong>et</strong> KeishaPatterson une chanteuse <strong>et</strong> comédienne.Ce premier album composé de reprisesrocksteady de Marley, Gregory Isaacs,des Ethiopians <strong>et</strong> de compositions originalesprouvent que l’idée n’était pasmauvaise. <strong>Les</strong> trois voix se complètent àmerveille <strong>et</strong> bénéficient d’arrangementssoignés. Frais <strong>et</strong> fruité, "Ladies’turn"ne va pas révolutionner le reggae maispropose une alternative radicale aumachisme qui prévaut trop souventdans c<strong>et</strong>te musique.B.M.Figure emblématique d’une époque <strong>et</strong>d’un clan qui a contribué à inventer labossa nova, Miúcha chante les textes deVinicius de Morães, celui qui restera àjamais le poète de la chanson brésilienne.Aux cotés de grands noms commeChico Buarque, son frère, <strong>et</strong> Toquinho,elle nous balade parmi des airs plus oumoins connus. L’incontournable Tomara,qu’elle chante ici avec sa fille, BebelGliberto, <strong>et</strong> le touchant "Saudades doBrasil em Portugal", y côtoient des morceauxplus surprenants, parfois mêmedéroutants, comme "Georgiana", balladedans les terres country. Entourée de safamille de sang <strong>et</strong> de musique, Miúcharévèle toute la tendresse qui les lie lesuns aux autres, qu’ils soient vivants oudisparus.A.G.Certains artistes rêvent leur culture.Comme le racontent Rosanna Tavares<strong>et</strong> Zélia Fonseca, Brésiliennes originairesde l’Etat <strong>du</strong> Minas Gerais, vivantà Francfort <strong>et</strong> Heidelberg : "Loin <strong>du</strong>pays, on porte un regard très différentsur sa culture. On apprend à mieux laconnaître, tout semble nouveau." Denombreuses images poétiques imprègnentleurs textes, avec notamment unegrande place donnée aux paysages (lamer, la nature) associés à leur mood<strong>du</strong> moment. Entourées par de fort bonsmusiciens, elles-mêmes interviennentavec grande finesse sur leurs compositions& arrangements.Pierre CunyLa chanteuse pakistanaise n’a pas toujourspratiqué le chant qawwali le pluspur. Ces enregistrements des années80 flirtent avec le folklore. <strong>Les</strong> arrangementslaissent entrer d’autres instrumentsque les sacro-saints harmoniums<strong>et</strong> percussions. Flûte de bambou, sitarou claviers numériques joignent leursefforts pour offrir à la chanteuse unchemin vers le succès populaire. Ceschansons l’ont propulsée au rang destar nationale, mais la reconnaissanceinternationale ne lui vint que plus tard,avec un répertoire plus recueilli où sonchant gagna en intensité. S’il fait officede curiosité, The essential témoigneaussi d’une étape importante dans lacarrière d’Abida Parveen.B.M.Impressionnant, sublime, commentdécrire ce recueil de solos de ZakirHussain ? Bien sûr, c<strong>et</strong>te œuvres’adresse d’abord aux initiés <strong>et</strong> auxéclairés. Mais pour les simples amateurs,c<strong>et</strong>te sélection est aussi un véritablebonheur.Accompagné d’un harmonium ou d’unsarangui, le musicien rend hommageà son père Ustad Allarakha, traversantdes mo<strong>du</strong>lations spirituelles avec finesse,précision <strong>et</strong> inspiration. Le livr<strong>et</strong>donne de courtes mais utiles explicationssur les formes rythmiques utiliséespour chaque solo. Selects porte bienson nom, Zakir Hussain n’a sélectionnéque le meilleur. Un très grand maîtreest à l’œuvre.A.C.Olivia HimeCanta Chiquinha Gonzaga,"Serenata de uma mulher"(Biscoito fino/discmedi)Après six années de recherche surl’œuvre de Chiquinha Gonzaga (1847-1935), Olivia Hime avait livré c<strong>et</strong> albumen 1998, réédité aujourd’hui. Pourparer les compositions de celle qui luttacontre la domination de la musiqueeuropéenne, l’interprète a fait appel àdes paroliers comme Joyce <strong>et</strong> PauloCésar Pinheiro. On y r<strong>et</strong>rouve des valses<strong>et</strong> des polkas de la pianiste cariocaparmi lesquels de grands standards,mais aussi des compositions inédites.Un piano délicat <strong>et</strong> feutré accompagnela voix claire <strong>et</strong> toute en nuances del’interprète. Olivia Hime prend plaisirà m<strong>et</strong>tre à jour ce répertoire méconnu<strong>et</strong> nous offre ses perles dans un albumplein de douceur.A.G."Calypso @ Dirty Jim’s"(EMI)Sur un schéma identique à l’opérationBuena Vista Social Club, une réunionde musiciens vétérans des Caraïbespour les besoins d’un film, ce disquenous donne à entendre les rescapésde l’âge d’or <strong>du</strong> Calypso. Au milieu desannées 50, le Calypso est LA musiquede Trinidad <strong>et</strong> Dirty Jim son temple.Des tubes comme "Jean & Dinah","Rhum & Coca Cola" ou "Shame &Scandal in the Family" sont popularisésen Occident, par Robert Mitchum, lesAndrew Sisters ou même Sacha Distel,dans des versions tronquées de leursdoubles sens égrillards. Ces chansons<strong>et</strong> d’autres perles sont ici interprétéespar quelques rois <strong>et</strong> reines dûmentcouronnées lors d’une des compétitionsannuelles de Calypso. Des voix pleinesde malice, des arrangements suaves…Le charme fonctionne à plein.B.M.<strong>Les</strong> Frères Dodo"Soufri pou genyen"(L.P.K. Pwod / Hibiscus Records)<strong>Les</strong> Frères Dodo perpétuent la traditiondes troubadours haïtiens. Depuis saformation en 1961, ce groupe légendairesillonne les routes chaotiquesde l’île, se pro<strong>du</strong>isant dans les fêteschampêtres <strong>et</strong> dans les restaurantsde Port-au-Prince. C’est auprès <strong>du</strong>peuple haïtien que le patriarche LucienJean, alias Dodo, puise son inspiration.Chanteur à la voix d’une puissance <strong>et</strong>d’une musicalité phénoménales, il peutaisément se passer de micro <strong>et</strong> êtreenten<strong>du</strong> de tous. Avec son fils ClotaireJean, alias "Charmé lé Dèmwazèl",il co-signe les onze chansons de c<strong>et</strong>album, pro<strong>du</strong>it par Dédé Saint-Prix.Un son parfait pour le bicentenaire del’indépendance d’Haïti.F.B."Musique <strong>du</strong> Laos"(Inédit)L’histoire <strong>du</strong> Laos, sa complexité<strong>et</strong>hnique <strong>et</strong> linguistique, se reflètentdans la diversité musicale de c<strong>et</strong> album.La seule constante est instrumentale :il s’agit de l’utilisation d’un orgue àbouche qui est au centre <strong>du</strong> patrimoinemusical laotien.C<strong>et</strong> album inédit, publié par la Maisondes Cultures <strong>du</strong> Monde, invite à unvoyage musical à l’écart des sentiersrebattus de la world music. <strong>Les</strong> enregistrementssont à la fois bruts <strong>et</strong>d’une grande qualité sonore. On està l’opposé <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it préfabriqué <strong>et</strong>adapté aux oreilles occidentales. Cequi n’empêche pas certains morceauxde ce véritable document <strong>et</strong>hnologiqued’être bien plus que des curiositésmusicales !G.R.Ali Reza Ghorbani"Calligraphies Vocales"(Accords Croisés/Harmonia Mundi)C<strong>et</strong> album aurait pu s’appeler : <strong>Les</strong> deuxmaîtres <strong>et</strong> le jeune chanteur. CalligraphiesVocales réunit trois hommes, troistalents de la musique iranienne. <strong>Les</strong> immensesDjamchid Chemirani au zarb <strong>et</strong>Daryoush Tala’i au târ <strong>et</strong> le nouveau visage<strong>du</strong> chant persan Ali Reza Ghorbani.Ensemble, ils subliment les poèmes deRumi, Hafez ou encore Aref. L’écrin musicalminutieusement façonné par lesdeux musiciens perm<strong>et</strong> au chanteur desenvolées furieuses <strong>et</strong> passionnées. <strong>Les</strong>pièces s’écoulent paisibles ou enragées,au rythme des vers sacrés. Unenouvelle voix envoûtante qui rappelleque la musique iranienne est l’une desplus raffinées au monde.A.C.

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