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LE SECTEUR DU TEXTILE ET DE LA MODE - Onisep

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<strong>LE</strong> <strong>SECTEUR</strong>© B. FAVEUR / ONISEPSortie d’imprimante à l’atelier numérique.UNE ENTREPRISE TRADITIONNEL<strong>LE</strong>À L’HEURE <strong>DU</strong> NUMÉRIQUEPlus de 700 000 mètres de tissus teints et imprimés sortent chaque moisd’usine chez Teinture et impression de Lyon (TIL). En 2008, cette sociétés’est lancée dans l’aventure du numérique.Ce qui frappe, lorsque l’on pousse laporte du vaste atelier de la sociétéTIL située à Villefranche-sur-Saône, àenviron trente kilomètres au nord deLyon, ce sont d’abord les imposantesrotatives qui crachent ou avalentbruyamment presque sans discontinuerdes centaines de mètres de tissu, uni,rayé ou à motifs. Autour d’elles s’affairentcent dix personnes, principalement destechniciens et des opérateurs. Plus loin,on aperçoit les flambeuses (destinées àéliminer les fibres pelucheuses du tissu)et la « cuisine », le lieu où se mitonnent lescouleurs qui seront ensuite appliquéessur les textiles.Blanchiment, teinture, impression, fixation,lavage, séchage, apprêt… Au total,ce ne sont pas moins d’une dizaine detraitements que subissent le coton, la vis-10 Icose et le polyester, les matières principalementtravaillées par TIL, avant d’êtreconditionnés pour être livrés aux clients.Impression à façonChaque mois, entre sept cent mille et unmillion de mètres sont ainsi produits parcette société du groupe Deveaux, l’undes acteurs incontournables du textileen Europe. Et c’est presque à chaquefois du sur-mesure. « Chaque client a desexigences et des normes qui lui sont propres», remarque Yvan Fontimpe. Diplôméde l’École catholique des arts et métiers(ECAM) de Lyon en 1999, ce jeune ingénieura débuté chez un fabricant italien demachines-outils, à mille lieues de l’universtextile.En 2001, il est engagé par le groupeDeveaux, en tant que responsableSTÉPHANIE BIOL<strong>LE</strong>T, COLORISTE« DONNER RÉALITÉ À L’INVENTIVITÉ »Après deux années aux Beaux-Arts, c’est presque par hasard que StéphanieBiollet découvre le métier de coloriste. « Je ne connaissais pas particulièrementl’univers du textile. Par une relation, j’ai appris qu’un poste de coloriste étaità pourvoir. J’ai postulé et été engagée. Le métier m’a tout de suite plu », sesouvient cette jeune femme de trente-deux ans, installée devant sa table detravail débordant d’échantillons de tissu et de gammes de couleurs. C’esten effet à elle qu’il revient de donner une traduction concrète à l’inventivitédes stylistes. « Au départ, il y a un dessin sur papier. À moi de trouver lesformulations coloristiques se rapprochant le plus possible des souhaits denos clients, en tenant compte des performances des machines. » Parfois, il faut d’ailleurstâtonner, en réajustant les couleurs, par des échantillonnages successifs. Solitaire, cetravail ? pas du tout. « J’ai des interlocuteurs en interne, opérateurs et ingénieurs, et jesuis aussi en contact direct avec nos clients. » Et avec eux, évidemment, à StéphanieBiollet de trouver le ton juste !Le secteur du textile et de la mode 2009 onisep.fr/equipeseducativesinformatique. Presque un retour à latradition familiale puisque son père était« gareur », c’est-à-dire mécanicien-régleurde métiers à tisser. En 2008, après uneannée en gestion de production, il prendles commandes de l’atelier d’impressionnumérique TIL. Un atelier high-tech quifait la part belle à l’informatique, où trônentdeux énormes imprimantes numériques.Chargé de mettre en place ce nouveauservice, il participe au choix des machines,à leur paramétrage, à l’organisationde l’atelier et à la formation de deux opérateurschargés de l’épauler.La précision du haut de gamme« Les deux technologies sont complémentaires,explique Yvan Fontimpe. Pourles grands métrages, l’impression traditionnellereste la plus adaptée, notammentparce qu’elle permet de sortir trenteà quarante mètres à la minute. De soncôté, le numérique ne peut être utiliséque pour des petites productions destinéesà du prêt-à-porter haut de gamme,des essais de coloris ou de l’échantillonnage.Car en plus d’être moins rapide,quatre-vingts mètres de l’heure au mieux,il implique l’utilisation d’encres particulièrementcoûteuses. Le prix des machines,lui aussi, est encore très élevé. »Pour autant, cette technologie enpleine expansion ne fait pas disparaîtreles opérations traditionnelles. « Seul lemode d’impression change, souligne lejeune ingénieur. Les traitements avant etaprès impression restent les mêmes. »Aujourd’hui, le numérique reste marginaldans l’industrie textile. Mais qui peut direce qu’il en sera dans dix ans ?

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