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LE SECTEUR DU TEXTILE ET DE LA MODE - Onisep

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L’EMPLOI© B. FAVEUR / ONISEP<strong>DE</strong>S CRÉATIONS FRANÇAISESINSPIRÉES PAR<strong>LE</strong>S CULTURES <strong>DU</strong> MON<strong>DE</strong>Avec ses collections colorées, Antoine Akopian revisite les culturesdu monde. Chaque saison, il vend autour de 100 000 pièces dont 80 %à l’exportation en ayant maintenu en région parisienne une bonne partde la fabrication.C’est en plein cœur de Paris que setrouvent les bureaux, le showroomréservé aux acheteurs professionnelset la boutique d’Antoine Akopian, ingénieurélectronicien devenu créateur demode presque par hasard. « En 1985,un ami m’a proposé de monter uneentreprise d’habillement, j’ai accepté »,raconte-il simplement. Aujourd’hui, seulaux commandes de cette entreprise desept personnes, il vend près de 100 000pièces par saison, dont 80 % hors de nosfrontières, dans le reste de l’Europe maisaussi au Brésil, au Japon ou encore auxÉtats-Unis.Une déclinaison de collectionsLes deux collections annuelles évoluenten permanence. « Au fil des mois, ondécline les modèles de départ, détailleSéverine Aubry, la styliste modéliste dela maison. On propose une nouvelle longueurpour une robe, une déclinaisonde couleurs pour une jupe. En début desaison, il y a cinquante pièces. À la fin,on arrive à la centaine ! » Le style ? Il estinclassable, coloré et mélangé, avec desinspirations du monde entier qui se télescopentharmonieusement. Aujourd’hui,14 IAntoine Akopian reçoit un fournisseurindien, avec lequel il doitmettre au point l’organisationd’une collaboration future.Dans le showroom, SéverineAubry, accueille des visiteurs.« C’est important pour moi depasser du temps avec les clients,pour discuter avec eux et voirquels sont les modèles les plusappréciés », confie-t-elle. Sonrendez-vous terminé, AntoineAkopian doit préparer son départpour un voyage de dix jours qui lemènera en Thaïlande, en Inde etau Népal. Là où se trouvent les fabricantsavec lesquels il travaille.Délocalisation partielle«Jusqu’en 2002, je ne produisais qu’enFrance, explique-t-il. Pour des raisonsde coûts de fabrication, j’ai dû peu à peume tourner vers des fournisseurs étrangers.Mais 20 % de mes vêtements sontencore fabriqués en France, dans monatelier de tricotage à Rosny-sous-Bois. »Ces déplacements qui le mènent à l’autrebout du monde, une dizaine de fois paran, l’enchantent. « Diriger mon entrepriseSÉVERINE AUBRY, STYLISTE MODÉLISTE« JE M’INSPIRE <strong>DE</strong>S VOYAGES »Ses études de styliste-modéliste, Séverine Aubry les a menées en alternance.Et c’est justement en recherchant une entreprise pour l’accueillir en contrat dequalification, au tout début de ses études, qu’elle a rencontré Antoine Akopian.Une fois diplômée, elle est revenue le voir. « Je partage son goût pour la couleuret le mélange des inspirations » explique-t-elle. Aujourd’hui, elle travaille aveclui à la création des deux collections annuelles. « Je m’inspire beaucoup duvoyage », affirme la jeune femme qui garde des images fortes de ses périples dansdes contrées lointaines, comme celle de cette Indienne dont le sari turquoise tranchaitsingulièrement avec un environnement gris et poussiéreux. « Je travaille souvent à partird’échantillons de tissus qu’Antoine Akopian ramène de ses voyages, je les mélange,parfois j’y ajoute des broderies de perles et de paillettes, détaille-t-elle. Et pour les tricots,je mélange des fils dans notre atelier pour créer des reliefs et de la couleur, autant pourles collections d’été que d’hiver. »Une fois les coloris choisis, Séverine Aubry s’attaque à la coupe. Elle réalise des modèles,dont une partie partira dans les bagages d’Antoine Akopian, pour être fabriqués en série,à l’autre bout du monde.Le secteur du textile et de la mode 2009 onisep.fr/equipeseducatives© B. FAVEUR / ONISEPen restant assis derrière mon ordinateur,ce n’est vraiment pas pour moi ! s’amuset-il.J’ai besoin de découvrir d’autrescultures, d’autres modes de vie, d’autresmanières de concevoir le travail. » Quandil part, Antoine Akopian a ses valises rempliesde prototypes et quand il revient,pleines d’échantillons de tissus locaux.« Sur place, après avoir validé les premièrespièces produites, je donne le feuvert de lancement de la production à mesfournisseurs. J’en profite aussi pour fairedes rencontres et dénicher de nouveauxpartenaires potentiels ».Éthique et qualitéMais ses voyages sont aussi une sourced’inspiration permanente. Matières,coupes, couleurs, motifs… Autant dedécouvertes qui viendront enrichir les collectionssuivantes. Son credo : la qualitéartisanale. Mais aussi le respect d’unecertaine éthique. Il veille, par exemple,à ce qu’aucun enfant ne travaille dansles usines de ses fabricants et soutientactivement une association de protectionde l’enfance. Jusqu’en 1995, AntoineAkopian se déplaçait aussi sur les salonsinternationaux, pour promouvoir sa marqueet séduire de nouveaux clients.Désormais, il fait confiance au boucheà-oreille…et à Internet puisqu’il a ouvertun site de commerce en ligne.

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