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LE SECTEUR DU TEXTILE ET DE LA MODE - Onisep

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L’EMPLOIBOLDO<strong>DU</strong>C, HISTOIRED’UNE MÉTAMORPHOSESpécialisée à l’origine dans la fabrication de textile traditionnel,la société Boldoduc a fait le pari de l’innovation.Elle est devenue championne du textile technique.Depuis sa reprise par Jean-CharlesPotelle en 1991, la société Boldoduca bien changé. Créée en 1948, cetteentreprise familiale de Vaux-en-Velin(Rhône-Alpes) comptait quatre salariésau début des années 90 et tournait avecquatre métiers à tricoter. Près de vingtans plus tard, cent vingt employés sontrépartis sur ses différents sites dont uneusine de production installée en Tunisie.« Quand j’ai racheté l’entreprise, monobjectif était de fabriquer des produitstechniques répondant à des attentestrès spécifiques », se souvient le chefd’entreprise qui avait vingt-six ans àl’époque.Tradition et adaptationsPremier coup de maître de cet entrepreneurqui prenait alors des cours du soir detricotage et se révèle aujourd’hui incollablesur les textiles du futur : le développementde filets de protection pour le tir àl’arc, avec un champion de la discipline.«Nous ne nous sommes pas contentésde mettre au point la matière de ce filet,nous avons conçu un produit fini, avecson système de fixation. » La premièreannée, Boldoduc en vend 500 mètres.Aujourd’hui, elle est leader mondial avec100 000 mètres par an, dont 85 % à18 Il’export. Dans l’atelier detricotage, Jean-CharlesPotelle explique que lesmétiers qui produisent desprotections anti-oiseauxpour les arbres fruitiersétaient déjà là lorsqu’il apris possession des lieux.«La même machine fabriquedu tissu traditionnelou du textile technique, ilsuffit de quelques adaptations.Ce qui change,c’est la nature du fil et dela finition. Pour réussir cechangement, je me suisappuyé sur le savoir-fairedes salariés qui étaient làavant mon arrivée. »Non loin de là, dans unautre atelier, quatre techniciennesréalisent des prototypes dehousse de protection pour des chariotsde linge destinés à l’hôtellerie, pour filetsde lavage, bâches pour piscines municipalesou filets anti-méduses ! Car si laplus grande partie de la production estréalisée en Tunisie, le prototypage desproduits, lui, se fait toujours en France.Idem pour la conception réalisée par lesingénieurs du bureau d’études. « 85 % deOLIVIER BRUNEL, DG ACHATS PRO<strong>DU</strong>CTION« UN <strong>SECTEUR</strong> QUI INNOVE,C’EST PASSIONNANT »Olivier Brunel se considère comme un autodidacte du textile. Après un bac D etune formation commerciale en alternance d’un an, il a débuté dans une petiteentreprise d’impression sur soie. « Commercial, j’étais aussi dans l’atelier, jemalaxais les couleurs, j’imprimais, je nettoyais les cadres d’impression…c’est là que j’ai appris toutes les bases du métier. » Sept ans plus tard, changementde cap. « Je suis rentré comme technico-commercial chez un fabricant de cylindreset cadres d’impression pour la soierie. Nos clients étaient des maisons de luxe, j’aidécouvert un autre univers. » L’un de ses clients lui propose alors de prendre la tête d’unsite d’impression sur soie de 40 personnes. Une fonction qu’il occupe quelques années,avant d’entrer chez Boldoduc en 2003. « Les achats sont une fonction stratégique, il fauten permanence trouver les meilleurs fournisseurs du moment partout dans le monde entenant compte de la fluctuation des monnaies, négocier les meilleurs prix sans transigersur la qualité. » Passer de la soie au textile technique ? « C’est toujours du textile ! Et oninnove en permanence, c’est ce qui en fait un secteur passionnant. »Le secteur du textile et de la mode 2009 onisep.fr/equipeseducatives© BOLDO<strong>DU</strong>XPose d’un filet anti-méduses en fibres synthétiques résistant aux UV,au sel et aux produits chimiques.notre production est du sur-mesure »,souligne Jean-Charles Potelle.« La mise au point d’un nouveau produitest longue, autour de 18 mois, elle faitl’objet d’échanges constants avec lesclients. Et nous nous appuyons sur unréseau de recherche et développementparticulièrement dynamique en Rhône-Alpes. »Matériaux souplesPositionnée sur le marché des textilesqui croît d’environ 4 % chaque année,la société conçoit des produits pour dessegments très divers qui vont de la protectionde l’environnement (bâches et filets deprotection, couvertures de camion pouréviter les envols de déchets, barrièresflottantes anti-pollution marine…) au bâtiment,en passant par les hôpitaux. « On necesse d’innover et de trouver de nouvellesapplications aux “matériaux souples” »,assure Jean-Charles Potelle qui préfèrecette appellation à celle, trop restrictive, de« textile technique ». Prochain chantier pourcelui qui est aussi le président du pôle decompétitivité Techtera (voir page 7) : bâtirun site unique pour y réunir l’ensemble deses activités.

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